Je pense que la famille de Mme Marchal, très influente, bloque à fond dans cette histoire. Pour des raisons qui me sont inconnues mais que je pressens assez louches, Omar leur convenait tout à fait comme coupable et ils ne veulent sutout pas qu'on aille chercher plus loin.
Bien sûr, je souhaiterais que ces analyses soient faites. Mais je n'ai absolument aucune doute sur leur résultat : c'est bien le sang de Mme Marchal.
Ce qui aurait été déjà beaucoup plus intéressant à analyser (si la famille ne s'était pas empressée avec une hâte qui me paraît suspecte et contre la volontée exprimée semble-t-il par Mme Marchal, de faire incinérer le corps), c'est la largeur des doigts de Mme Marchal, qu'on aurait pu et dû comparer à celle des inscriptions.
Mais de toute manière, dans l'affaire Raddad, je trouve que toutes ces analyses ne sont même pas utiles.
Le bon sens le plus élémentaire suffit à comprendre qu'une femme qu'on a retrouvée éventrée (avec les tripes qui saillaient), le foie transpercé, le crâne défoncé (laissant passer un peu de cervelle) et l'index de la main gauche presque arraché ne pouvait ni physiquement ni mentalement
1.
Transporter un lit de 12 kilos pour bloquer la porte
2.
Allumer la lumière. Sans lumière, les inscriptions n'auraient pas été alignées, se seraient chevauchées, etc. (j'ai fait l'expérience dans un cagibi obscur)
3.
Se traîner à l'autre bout de la pièce pour écrire une phrase entièrement construite (en s'appuyant de toute évidence sur sa main gauche au doigt presque détaché puisqu'elle était droitière et que les hauteurs des inscriptions montrent qu'elle a écrit couchée). Je précise que, si l'on observe les inscriptions, on se rend compte que la personne qui a écrit a même pris le soin d'effectuer quelques reprises ! Du fignolage, quoi !
Il me semble qu'en admettant qu'une femme dans cet état ait pu encore être consciente et consever quelques forces, elle se serait contentée (et à grand peine encore !) de désigner le coupable en écrivant juste son prénom.
4.
Se traîner ensuite jusqu'à l'autre côté de la pièce pour écrire la même phrase.
5.
Retourner à la porte pour éteindre la lumière. Il faut bien qu'elle l'ait fait, puisqu'on a retrouvé la cave dans l'obscurité complète.
6.
Retourner à l'endroit où on l'a trouvée morte.
7.
Avoir le peignoir entièrement retroussé alors que, si elle s'était traînée on aurait dû au contraire la trouver avec le peignoir rabaissé.
8.
Rester consciente pendant les 20 minutes qui se sont écoulées (d'après l'autopsie) entre le moment où elle a été agressée et celui où elle est morte.
Mettre 20 minutes à mourir ne signifie pas être conscient pendant ces 20 minutes.
9.
Si elle avait fait tout ce qu'elle est supposée avoir fait, elle aurait dû se redresser un minimum et on aurait alors trouvé du sang dans la cavité abdominale, qui n'en contenait pas. De plus, les coulées de sang auraient été au moins en partie à la verticale du corps debout, alors qu'elles étaient au contraire à la perpendiculaire du corps couché, ce qui montre de manière évidente qu'elle ne s'est jamais relevée de l'endroit où on l'a trouvée morte, tout le reste n'étant qu'une mise en scène qui se voulait certainement très habile et a été d'une invraisemblable grossièreté.
Et tout ce que je viens d'écrire, et qui ne concerne que Mme Marchal, ne constitue que l'argumentaire le plus évident, le plus élémentaire. Je ne parle même pas d'Omar et de tout ce qui rend sa culpabilité impossible par ailleurs.
Et je n'ai même pas abordé la question de la comparaison de l'écriture des inscriptions avec celle des mots croisés de Mme Marchal !
Si je suis agnostique pour Ranucci, je n'ai pas, dans le cas d'Omar, la moindre hésitation : OMAR EST INNOCENT.
|