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historia- janvier 1998 -

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 Sujet du message : historia- janvier 1998
MessagePosté : 29 mai 2007 19:34 
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Retour sur cette affaire au travers d’extraits de l’entretien de Jean-Marie Rouart accordé à Historia dans le numéro spécial de Janvier / Février 1998.

Jean-Marie Rouart prit fait et cause pour Omar Raddad. Il créa un comité de défense auquel ont adhéré des écrivains venus de tous horizons politiques. Il s’insurge ici contre la machine judiciaire qui, à défaut de trouver un coupable, en a littéralement ‘construit’ un.

Pourquoi l’affaire Omar Raddad a-t-elle eu un tel retentissement dans l’opinion ?
Si l’affaire Omar Raddad a tellement passionné l’opinion, c’est sans doute parce que, comme c’est toujours le cas pour les grandes affaires judiciaires, elle réunit des éléments qui constituent ce que l’on pourrait appeler un archétype. En effet, toute affaire judiciaire est l’occasion pour l’opinion de découvrir, d’explorer une partie de la société qu’elle ignore. Et dans le cas présent se trouvaient en présence des personnages venus d’horizons sociaux très différents Une femme, Mme Marchal, très riche, appartenant à la meilleure société, vivant à Mougins dans les Alpes-Maritimes, avec tout un environnement de luxe et d’argent, dans un milieu social qui était l’exact opposé de celui où évoluait son jardinier, Omar Raddad. Le crime qui a eu lieu a permis d’établir une passerelle entre ces deux univers si différents, si contrastés.
Ce qui a intéressé le public dans les premiers moments de l’affaire, ce fut d’abord le mystère qui entourait les deux protagonistes : la victime et le jardinier présenté comme son assassin. Bien sûr, on ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête des gens, quels sont leurs fantasmes. Certainement, il y a eu, de la part de l’opinion, un désir de tout savoir sur des rapports dont on pouvait imaginer qu’ils n’étaient pas forcément simples, qu’ils pouvaient même être obscurs. Il en est ainsi de toutes les grandes affaires qui passionnent les foules, de celle de Bruay-en Artois à l’affaire Villemin, en passant par celle de la Josacyne ou du procès Dominici. Ce qui fascine, c’est ce roman qu’on imagine entre les protagonistes. Et puis dans tout crime, il y a un excès, une explosion qui intéresse chacun et le maintient en haleine. En plus de cet aspect sociologique, ce qui a bien sûr intrigué, c’est l’inscription ‘Omar m’a tuer’ avec la fameuse faute d’orthographe. Comment une femme de l’éducation de Mme Marchal, avait-elle pu commettre une faute aussi grossière ? Il y avait là une première contradiction entre une accusation prononcée formellement – puisque la phrase semblait avoir été écrite avec le propre sang de la victime -, et le langage employé, qui n’était pas celui d’une femme de sa classe où l’on ne commet pas ce type de faute d’orthographe. Enfin, autre élément de mystère, les conditions dans lesquelles le corps de Mme Marchal avait été retrouvé par les gendarmes. Elle semblait s’être barricadée dans sa cave. Dès le départ de l’enquête, on se trouve donc face à deux questions troublantes. Pourquoi l’assassin avait-il laissé la victime à moitié morte dans la cave au lieu de l’achever ? Pourquoi madame Marchal avait-elle dénoncé son assassin au lieu de chercher à s’enfuir ou à appeler des secours ? Ces deux questions, ni l’enquête, ni l’instruction, ni le procès, n’y ont réellement apporté de réponses. L’affaire Marchal reste donc une énigme. Mais cette énigme, qui aurait dû en bonne logique aboutir à un non lieu puisqu’on n’avait rien élucidé, a abouti à un verdict. On a voulu un coupable, on l’a inventé, construit, et on l’a condamné. On n’a pas réussi à dissiper le profond malaise créé par ces zones d’obscurité. Tout s’est passé comme s’il était nécessaire de trouver, à tout prix, un coupable, aux dépens mêmes de la vérité.

Pourquoi cette affaire vous a-t-elle passionné au point d’écrire plusieurs articles et même un livre dans lequel vous vous êtes livré à une contre-enquête ? Je me suis passionné pour cette affaire dès les premiers jours où elle a été relatée dans les journaux. Je l’ai suivie attentivement, j’en ai étudié toutes les péripéties et toutes les invraisemblances.
Ce qui me frappait chaque jour davantage, c’ était le peu d’éléments que l’on parvenait à recueillir pour prouver la culpabilité d’Omar Raddad, l’acharnement que l’on semblait déployer pour convaincre l’opinion publique qu’il était coupable. Ce qui n’était pour moi, au début qu’un simple fait divers que j’analysais avec l’intérêt professionnel d’un romancier, est devenu peu à peu quelque chose qui ressemblait à une chasse à l’homme, à un hallali. On cherchait moins la vérité qu’à accumuler les preuves de la culpabilité d’Omar. Et faute de ces preuves, on cherchait une explication à ce meurtre dans son passé, dans sa personnalité, sa vie privée, dans des éléments qui n’avaient strictement rien à voir avec cette affaire. C’est devant cet acharnement que j’ai éprouvé un sentiment d’injustice. On ne lui laissait pas sa chance. On le traitait comme s’il était non pas suspect mais coupable ; la machine judiciaire ne semblait instruire qu’à charge et non à décharge. Le malheureux jardinier me paraissait ressembler de plus en plus au personnage du Procès de Kafka, qui ne sait ni quel crime il a commis, ni pourquoi l’on veut à tout prix le condamner. J’ai éprouvé alors un insupportable sentiment d’injustice. On accablait un homme qui n’avait ni les moyens ni la culture qui lui auraient permis de se défendre. Jusqu’au jour du procès, j’ai cru comme beaucoup de gens que devant l’absence de charges qui pesaient contre lui, Omar serait acquitté. C’est tout le contraire qui s’est produit. La cour d’assises l’a condamné à 18 ans de prison. Cette injustice m’a bouleversé, il me semblait que l’affaire Omar devenait l’affaire de tous puisqu’elle mettait si gravement en cause la justice.

Quelles sont selon vous les principales erreurs commises par la justice ?
Elles sont nombreuses. Tout d’abord pendant l’instruction. Par exemple, on a cru bon de dissimuler un certain nombre de pièces à conviction. On a détruit des pellicules photographiques qui étaient dans l’appareil de Mme Marchal. Pourquoi ? On a également autorisé la famille de la victime à incinérer son corps. Ainsi, il n’était plus possible, par une analyse de ses doigts, de montrer que madame Marchal n’avait pas écrit la fameuse phrase ‘Omar m’a tuer’. Toutes les expertises, que ce soient celles des médecins légistes ou celles des graphologues, ont été d’une légèreté, d’une approximation qui feront date dans l’histoire judiciaire. A aucun moment, l’instruction n’a dirigé ses investigations sur la personnalité, sur le patrimoine ni sur les fréquentations de Mme Marchal. On avait l’impression qu’on pouvait préserver sa mémoire de tout ce qui aurait pu nuire à sa réputation. En agissant ainsi, on se privait d’examiner d’autres pistes. Peu à peu, en éliminant toutes les zones d’ombre autour de Mme Marchal, on se trouvait toujours revenir à l’hypothèse de départ : Omar. Mais comme on ne parvenait pas à réunir des preuves de la culpabilité du jardinier, on s’est mis à chercher des mobiles, et comme on ne les trouvait pas, on s’est mis à les construire. On a donc mis la en lumière ses besoins d’argent ; on a dit qu’il était joueur, qu’il fréquentait des prostituées. Il fallait à tout prix, trouver dans sa personnalité, dans sa vie privée, des éléments qui puissent étayer ce portrait que l’on voulait construire d’un coupable.
Même si tous ces pseudo-mobiles se sont peu à peu effondrés lors du procès, ils n’en on pas moins laissé des traces dans l’esprit des jurés. C’est pourquoi j’ai appelé mon livre ‘Omar, la construction d’un coupable’. (Ed. de Fallois 1994) On avait un dossier vide, on l’a rempli, faute de preuves et de pièces à conviction, avec des rumeurs.

Que pensez-vous de la grâce présidentielle ?
Cette demi-grâce du président Chirac témoigne du malaise qu’a suscité la condamnation d’Omar Raddad dans l’opinion. Cependant, cela ne résout rien. Ce qui importait, c’était de revenir sur une erreur judiciaire. Il fallait casser le verdict, ce que la Cour de cassation n’a pas jugé nécessaire. Ou bien il fallait réviser le procès. C’est sans doute ce qui arrivera un jour mais il faudra du temps, beaucoup de temps.
Dans cette affaire, c’est bien sûr Omar Raddad qui est la principale victime. Mais à travers, le tort qui est fait, à travers l’injustice qui a été commise envers lui, c’est toute la justice qui est mise en cause. Non seulement une révision du procès aurait été préférable mais, au lieu d’aller au fond des choses, on a choisi de donner satisfaction à l’opinion publique qui s’était émue de ce verdict sans preuve. Cette grâce partielle constitue une réparation humaine dont l’intention est louable mais elle ne résout rien. Elle confirme le sentiment de malaise qui a toujours entouré cette affaire. La recherche de la vérité a été abandonnée au profit de l’humanitaire. C’est grave. La justice française n’en sortira pas grandie. C’est d’ailleurs dans l’intérêt même de la justice qu’il était nécessaire de réviser ce procès.
Cette injustice a donné lieu à une mobilisation de l’opinion qui a amené la réforme des cours d’assises. On assiste à ce paradoxe de voir que l’homme qui a créé les conditions de cette réforme ne sera pas rejugé.

Votre combat a donc été inutile, en éprouvez-vous de l’amertume ?

Beaucoup de gens ont participé à ce combat, surtout l’avocat d’Omar, maître Vergès. Cette mobilisation est en soi un succès ; en matière de justice, ce qui est important, c’est bien sûr d’obtenir un résultat, mais c’est aussi la force de l’indignation. Cette indignation est la preuve que les ressorts de la dignité humaine sont toujours solides. La plupart des grands combats pour la justice n’ont pas de résultats concrets. Ils sont cependant utiles, et même si ces combats ne servaient à rien il faudrait continuer à les mener. Si notre action peut un jour aboutir à la révision du procès d’Omar Raddad, ce sera une grande et belle victoire. Mais sil n’y a pas de révision, il y aura quand même eu ce mouvement d’indignation, ce déploiement sans précédent des intellectuels en faveur d’un homme condamné injustement.
Et cela aussi d’une certaine façon c’est une victoire, une victoire sur la résignation. Une victoire sur le silence, l’indifférence.

Source : ‘Historia’ – Spécial - Les grandes énigmes judiciaires – N° 51 – Janvier 1998


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