"Combien de fois faut-il vous répéter que Seznec est allé au Havre pour poster un télégramme ? ,vous savez, ville d’où partent les transatlantiques, comme indiqué à Jenny le 4/06, c’est qu’il a de la suite dans les idées le bougre ! Rien n’empêche de penser qu’un indice ne fut pas découvert par les enquêteurs, c’est vrai car telle-quelle, la mise en scène est plus grotesque que diabolique, à l’image du reste des alibis d’ailleurs."

c'est typique du raisonnement des culpabilistes acharnés qui s'accrochent à leur proie avec la même sauvagerie que des pittbulls.

Ce n'est pas pas parce que la police n'a rien prouvé que Seznec n'est pas coupable.
Au diable la présomption d'innocence, le doute qui doit bénéficier à l'accusé...

Quand est ce que vous comprendrez que Seznec n'avait aucun intérêt à aller au Havre pour acheter une machine à écrire puisqu'il n'avait aucun intérêt à fabriquer des faux ?
Est ce que vous comprenez cela ou pas ?

"Chenouard et ses vendeuses ont reconnu Seznec à la une de l’Exlcelcior et plus tard sur la photo anthropométrique ainsi que les ‘Georges’, que leurs témoignages soient à prendre avec des pincettes cela semble évident"
Je ne sais pas si c'est de l'ironie ou un sursaut de lucidité ?
Mlle Héranval avait 15 ans et demi à l'époque des faits.
Cette dame est revenue sur son témoignage 70 ans après les faits en 1993 et a expliqué qu'elle avait été influencée par les policiers pour dire qu'elle reconnaissait bien G Seznec comme étant l'homme venu acheter la machine à écrire ayant servi à taper les fausses promesses de vente mais dont le numéro de série ne correspond pas à celle vendue par M Chenouard.
Pour moi, il n'y a aucun mystère. C'est une magouille montée par la police.

Alors continuez à vos enfoncer dans vos accusations tordues.
84 ans après le sfaits, c'est vraiment pathétique.

Lors de compléments d’enquêtes Mlle Héranval a été entendu plusieurs fois, pour les demandes de révision de 1948 et 1956, dans les années 80 elle rencontre Denis Seznec et jamais elle ne revient sur son témoignage démentant, avec véhémence, toute relation intime avec Vidal. Nous constatons que son revirement, en 1993, intervient en pleine procédure de révision, il me semble que les protagonistes étaient à l’audience quand l’info sorti ! Les journalistes sont de TF1, chaîne qui est en promotion, pour son téléfilm. Nous nous rappelons que pour Dominici ils ont agi de la même façon, des reportages dans le JT sur des soi-disant révélations, évidemment servant de trame au film à suivre, ironie du sort, ils ont au même moment dans leur carton un documentaire plus sérieux démontant le thèse avancée, ce documentaire sera diffusé sur le câble plus tard !
« ils sont bien gentils ces témoins…. ! » s’écrit Vidal …, c’est Langlois qui le dit !, les pincettes évoquées plus haut sont, juste, quelques précautions naturelles à tout témoignage et n’oublions pas que l’affaire est étalée dans les journaux….( j’évoque ici les divergences citées par Bredin). Seznec est venue trois fois dans la boutique, est-ce que nos cinq témoins ont, tous, assisté aux mêmes scènes ? Chenouard et ses vendeuses ont reconnu l’inculpé à la une de l’Excelsior du 01/07 sur une photo prise la veille devant la gare de Houdan, les policiers locaux et sûrement des renforts parisiens sont sur le pied de guerre dans la ville depuis plusieurs jours, aussi n’est-il pas étonnant que De Hainault soit interrogé dès le 04/07 même en villégiature à Vichy.
Je vous le redit pour moi il n’y a pas de mystère ‘machine à écrire ‘ Chenouard avait par avance indiqué la réparation sur la crémaillère et des doubles de lettres, restés au magasin, confirmeront les anomalies constatées à la fois sur les promesses et sur la machine..

Vous dites maintenant que Mlle Héranval a menti en 1993 ?

C'est totalement ridicule et diffamatoire en plus.

Vous avez probablement beaucoup plus de tendresse pour vos amis policiers, en particulier pour la racaille Bonny et ses sbires.

Bravo, de mieux en mieux !

Vous avez beau jeu, Yargumo, en vous appuyant sur l’autorité de la chose jugée, de nous asséner les preuves irréfutables qui ont conduit à la condamnation de Seznec. Ce sont précisément ces mêmes éléments - que nous connaissons - qui nous incitent à penser que la vérité n’a peut-être pas été trouvée (et surtout recherchée). Il s’agit donc d’un dialogue de sourds. Nous ne vous convaincrons pas et vous ne nous convaincrez pas, d’autant plus que vous n’apportez aucun élément nouveau. Il ne vous sert à rien d’appeler à la rescousse Rosenberg et Vanzetti (vous auriez pu ajouter Lesurques car il était probablement le commanditaire de l’affaire du courrier de Lyon). Mais sans doute êtes vous de ceux qui persistent à croire que Dreyfus était coupable ?

J’espère que vous avez regardé hier soir sur l’A2, l’émission "Faites entrer l’accuser". Vous aurez ainsi pu constater une fois de plus que la vérité est souvent difficile à cerner et que la tâche de la police et de la justice est ardue et tient parfois du hasard. Ainsi ce notaire de Longwy, qui avait peut-être réalisé le crime parfait, s’est vu inculper et condamner, neuf ans après, alors que l’on avait jusque là aucune raison de le soupçonner. Sans vouloir comparer cette affaire à celle de Seznec (d’autant plus que celle-ci débute par la découverte d’un cadavre) on y retrouve les mêmes composantes. Une conviction immédiate et une enquête sur de présumés coupables qui échappent de peu à la peine de mort (nous sommes en 1980), une arme du crime et des experts qui s’affrontent. Plus tard une deuxième arme sans que l’on puisse jamais déterminer laquelle des deux a servi. On y trouve aussi un notaire, professeur de droit, qui connaît parfaitement les rouages de la justice et en use.

Si nos échanges ont un intérêt c’est celui qu’un jour, une personne,( un(e) jeune) ,s’intéressant à cette affaire, tombe sur ce forum, soit intriquée par nos échanges et d’elle-même cherche à se faire une opinion. Convenez , que, jusqu’à une date récente, l’entreprise était difficile, tant la littérature la concernant, livres et articles (et les émissions de télé), était partisane. Depuis des livres sérieux sont parus (Rouz et même Penaud) et la dernière campagne de révision, (celle de 1996 n’est pas mal non plus) nous a apporté une somme d'informations assez impressionnante.
A ce que je sais ou crois savoir du dossier,( comme vous ?), je ne me satisfais pas, totalement, ni de l’acte d’accusation ni du verdict… L’enquête serait orientée uniquement à charge ; il y a 500 actes de procédure, il n’ est pas anormal, qu’au bout du compte, l’impression soit défavorable à un inculpé qui s’enferme dans un système de défense inapproprié. Comment en vouloir aux enquêteurs ?, qui, devant tant de mensonges, de manœuvres mènent leurs recherches au pas de course, sûrs, que devant l’évidence des charges, acculé, l’accusé finira par avouer. C’est, ‘le mal français’ ; le culte de l’aveu…..
Que dire des arguments des défenseurs ?; vous savez que le revirement de l’opinion publique (et des jurés de Quimper en 1934) est du à la campagne du juge Hervé à partir de 1930, nous savons, et depuis longtemps, cette thèse caduque ; 'dès marins de la Marie-Ernestine' à 'Le Bolloch' en passant par la balle figée dans la porte, ‘le fond de commerce’ de ce juge a fait faillite, il fut pourtant repris et augmenté, au fil des années par tout un chapelet de témoignages fantaisistes, faisant des dernières demandes de révision un amalgame grotesque où les avocats cachaient mal la vacuité de leur dossier derrière un torrent d’arguties alambiquées, (d’ou l’irritation des juges outrés par tant de mépris !).
Seznec fut condamné en 1924 pour meurtre, sans cadavre ni aveu, 10 jurés sur 12 en furent convaincus après 10 jours de débats, à l’unanimité, ils estimèrent que l’accusé était un faussaire. En quoi leur intime conviction devrait être dévaluée 84 ans plus tard par des personnes qui ont une vision sommaire et partisane de l’affaire ?
A nous, qui nous passionnons par cette énigme de faire modestement le tri ,je l’ai déjà dit( ?), aussi bien des ’limites ‘de l’enquête et de l’instruction que des ’incohérences’ des avocats successifs.

Ces ‘généralités’ rappelées pouvons-nous continuer à discourir sereinement de cette affaire ?, peut-être pouvons-nous faire l’économie d’attaques aussi convenues que celles réservées, toujours à bout d’argument, aux pourfendeurs de ‘la pensée unique’ aux ‘mals-pensants’, me voilà catalogué : ‘gestapiste, antisémite….., sans commentaire.
J’ai peut-être l’air sûr de moi, je vous avoue quand même quelques doutes sur certains détails et quelques arguments repris ici me trouble, j’ai toujours l’obsession de la ‘source’ .J’ai la prétention de penser que ma position est plus défendable que la votre car, effectivement, j’essaie de coller aux aspects les plus incontestables du dossier, par exemple, les propres déclarations de Seznec.
Je vous dois une explication, soyez certain que je ne vous oublie pas , j’ai commandé cette semaine quelques livres qui, je l’espère, me rapprocheront de ‘LA SOURCE’….à suivre…
(un peu pompeux tout cela !)

Je pense que nous sommes d’accord pour le 26 mai ? C’est Quéméneur ou un ‘complice’ muni de faux papiers qui se présente au bureau de poste ? en a-t-on fait le tour ? Danguy croit apercevoir le conseiller ce jour à Rennes vers 14 heures et le Her situe sa rencontre vers 18 heures…..
Les photos anthropométriques ? quels commentaires ?, la date !?,connaissez-vous celle avec le chapeau visiblement prise le même soir (elle est sur ce site), troublant…., non ? à rapprocher avec celle de l’Excelsior.., retroublant. !..,non !?

Entièrement d’accord avec vous, Yargumo, sur le sens à donner à nos interventions sur ce forum. Mon objectif est de soumettre mes réflexions à ceux qui s’intéressent à l’affaire et qui, comme moi, estiment que la vérité est peut-être ailleurs. Si j’étais persuadé que Seznec est coupable je ne me manifesterais pas car je pense que la Justice peut se passer de mon approbation. Mais il m’arrive aussi de souhaiter que d’autres personnes – et je pense, entre autres, aux avocats de Denis Seznec, à France-Justice, aux différents sites internet qui traitent de l’affaire et pourquoi pas … de Madame Anzani et de Monsieur Cotte – s’intéressent à nos discussions.

Je l’ai dit maintes fois, je ne pense pas que Seznec soit coupable, ni du meurtre ni des faux. Mais évidemment je ne peux que le dire. C’est la raison pour laquelle je fais toujours une réserve " s’il n’est pas coupable " lorsque je dis qu’il a été victime d’une machination.

Je viens de relire la plaidoirie de Philippe Lamour qui date de 1932 (quel dommage pour Seznec qu’il n’ait pas été son défenseur en 1924. Mais en 1932 le mal était fait). Vous la connaissez bien sûr, je me contenterai de citer ce passage, car illustre mon propos :

<<Je laisse à la justice le soin d’éclaircir, comme elle le fera un jour, qui était ce second Seznec du Havre. J’ai à vous prouver aujourd’hui, et je l’ai fait – et c’est pourquoi je m’en voudrais d’insister davantage – que l’homme aux brûlures trop apparentes du Havre pouvait n’être pas Seznec. Et j’ai fait plus. J’ai prouvé qu’il n’était pas Seznec puisque j’ai prouvé que, ce jour-là, Seznec était à Saint-Brieuc.
Alors il faut admettre qu’il y a eu contre Seznec une machination ?
Vous pensez avec quel scepticisme j’ai accueilli primitivement, je peux bien le dire en sa présence, les déclarations de mon ami M. Hervé qui, lui même, n’était venu à cette hypothèse que lentement et sous la pression de l’évidence. Comme vous, mon cher confrère, comme Delahaye, comme tout le monde, ne connaissant pas les faits, j’ai dit tout d’abord : « Non, fantaisie, ce n’est pas possible, c’est trop compliqué. »
Eh bien, Messieurs, à cette évidence, l’esprit le plus rétif, celui qui répugne le plus au roman, doit se rendre car désormais tout va venir la confirmer et faire de cette hypothèse une certitude.>>

Je pense que cette machination a été l’œuvre, non d’une seule personne, mais d’un petit clan qui connaissait parfaitement Seznec et n‘a rien laissé au hasard (par exemple, jusqu’à donner le nom de Ferbourg dans le magasin de Chénouard, que seul Seznec était censé connaître).

J’ai relu également les résumés des comptes-rendus de toutes les expertises réalisées depuis 1923 sur les promesses de vente. Les dernières, qui ont mis en œuvre des techniques plus performantes que celles appliquées lors du procès, concluent que les mentions manuscrites et la signature présumées être de Quémeneur, ne peuvent être attribuées avec certitude à aucun scripteur étant donné qu’elles ont été obtenues par décalque et que, par ce procédé, la personnalité de celui-ci ne transparaît pas. En revanche elles concluent toutes que la signature de Seznec est authentique. C’est sur ce point que tous les défenseurs de Seznec et de sa famille (y compris Philippe Lamour) ont buté et ont été obligés, pour prouver son innocence, d’avancer un complot de la Sûreté qui aurait substitué des fausses promesses aux originales. Vous connaissez ma théorie que je résume encore une fois : les documents que Quémeneur donnent à signer - tout préparés - le 23 mai, à Seznec, sont déjà des faux tapés sur du papier timbré acheté à Morlaix avec la machine qui sera placée dans son hangar (non fermé et accessible à tous) après son incarcération. L’achat du 13 juin au Havre n’est qu’un leurre, car il fallait prouver que ces promesses n’avaient été réalisées qu’après la disparition de Quémeneur.

Vous me demandez si nous sommes d’accord au sujet du 26 mai et vous me dites << C’est Quéméneur ou un complice muni de faux papiers qui se présente au bureau de poste ? >> Sans doute vouliez vous dire Seznec, car vous pensez que ce ne peut être Quémeneur, parce qu’il aurait été trucidé dans la nuit. Si c’est bien cela je ne vois pas les choses comme vous. On sait que Seznec n’ait pas allé à Paris le 26 mai. Quant à un éventuel complice, cela me paraît assez improbable. Non, je crois que c’est bien plus logique de penser que c’est Quémeneur qui est arrivé à Paris et qui vient chercher son chèque, ignorant qu’il est parti avec retard. Il s’agit sans doute là d’un petit raté de la machination (comme pour le n° de la machine à écrire), que l’on aura rattrapé tant bien que mal, en faisant accréditer la date du 2 juin au lieu du 26 mai (voir également la plaidoirie de Philippe Lamour sur ce point).

Je viens de regarder sur TF1 l’émission "Reportages" dont le titre était "La chasse aux délinquants astucieux" autrement dit : les escrocs. Les arnaques prennent une multitude de formes, de la plus rudimentaire à la plus élaborée, mais les principes sont toujours à peu près les mêmes. Souvent l’escroc exploite un rêve de sa victime et la persuade que ce rêve est réalisable à moindre frais. J’ai dit et répété que, pour moi, les fausses promesses de vente n’étaient peut-être pas l’œuvre de Seznec pour s’approprier Traou-Nez mais de Quémeneur pour s’approprier les dollars. Le rêve de Seznec (surtout celui de Marie-Jeanne, mais c’est elle qui possède les dollars) est d’acquérir une maison, loin de Morlaix. Dans le moment il n’a pas les fonds suffisants. Qu’à cela ne tienne ! Quémeneur va d’une part, lui faire "un prix d’ami" et d’autre part, le persuader qu’avec le trafic auquel il va l’associer, il va gagner tellement d’argent que le règlement de sa dette ne sera pas un problème . . .

Comme je ne crois pas une seconde que G Seznec soit un faussaire car il n'avait aucune chance d'en tirer un quelconque profit, il reste l'hypothèse du meurtre.

le meurtre pour s'approprier le peu d'argent que P Quéméneur avait sur lui le jour du périple ?
Comment G Seznec a t-il procédé ?

Il a caché le corps quelque part dans les environs de Houdan ?
Il l'a mis dans le coffre de la Cadillac pourrie ?
Sans laisser aucune trace de sang par exemple ?