Puisque le sujet du moment est le trafic de 1919/1920, peut-être est-il utile de jeter un coup d'œil à ce qu'en dit Marie-Jeanne les 29 et 30 mai 1926. Ouest-Eclair édition Rennes

[quote="yargumo"]Faut admettre que nous ne savons rien des activités de Quémeneur pendant et après la guerre. Nous le savons modeste bistrotier à Saint Sauveur en 1914 et négociant aisée au sortir du conflit....
Lui aussi ne tient pas de comptabilité...
[quote]
Quemeneur, traitant à l'International, avait une comptabilité. Les archives de Landerneau subissent actuellement un nettoyage et sont donc inaccessibles. Mais ça viendra... Un jour ou l'autre.
Ce que Quemeneur n'avait pas fait, c'est payer ses impôts. C'est ce que nous écrit en page 21 Bernez Rouz : "Notons que dans les papiers fournis par Pouliquen, Quéméneur se fait taxer d'office pour non déclaration. En 1924 il n'a toujours pas acquitté ses impôts pour 1918 !
Aurait-il lancé la mode de "la phobie administrative" avant l'heure

Je suis tenté de dire que Quéméneur aurait surtout dû éviter de traiter à l'Internationale - à présent que nous sommes revenus du pays des Soviets et que nous savons que la cadillac n'a pas tenu ses promesses.
Bien sûr, Seznec était le spécialiste en voiture - et justement, c'est un élément qui a pu servir à Quéméneur si l'on tient pour l'idée qu'il manigança une escroquerie.
Trois raisons peuvent avoir incité Quéméneur en ce sens :
- la mauvaise réputation de Seznec qui déclencha dès le début la suspicion des policiers qui le savaient avoir été mêlé à plusieurs affaires louches
- la connaissance qu'avait Seznec en matière d'autos
- les dollars-or même si Quéméneur pensait seulement qu'ils existaient
Mon sentiment, puisque c'est le seul mot que je puis jusqu'à présent employer, est que, si Quéméneur ne planifia pas ce genre de manoeuvre, il s'arrangea pour obtenir de Seznec les 40.000 frs qui lui manquaient et qui constituaient la différence entre l'argent avancé par Pouliquen et le montant du prêt demandé à Salaün, ceci en signant avec lui une vraie promesse de vente par laquelle Traou-Nez servait de garantie à Seznec, et que c'est fort de l'argent ainsi rassemblé qu'il pouvait songer à se présenter à son vrai rendez-vous de l'avenue du Maine