Les fouilles récemment effectuées dans le cellier de Seznec ont permis d'écarter la piste qu'elles suggéraient.
Je n'ai, pour ma part, jamais pensé qu'il s'agissait de la direction à suivre, et ce, pour des questions de fond.
On doit bien considérer que cette hypothèse laisse de côté des points incontournables, et c'est là le sens de ce message.
Elle n'explique pas les événements de Houdan. Si Quéméneur revient simplement en Bretagne, pourquoi perd-on sa trace à la sortie du Plat d'étain, du moins apparemment, et ne le voit-on pas à la gare. Comment expliquer les circonstances de son retour et le moyen de transport qu'il utilisa ? Pourquoi Seznec n'apporte-t-il pas un compte-rendu simple sur la question ? D'une façon plus générale, quel que soit le lieu de leur séparation, il n'a aucune raison, tout au contraire, pour en arriver à ce que ses déclarations perdent toute crédibilité d'une façon qui le rendent bientôt lui-même suspect.
Elle n'éclaire pas qu'on ait retrouvé une imitation de l'écriture de Quéméneur sur l'Almanach du blé découvert dans son propre bureau, ce qui constitue un élément important établissant l'intervention d'un autre que Seznec dans la réalisation des promesses de vente.
Elle n'explique pas davantage qu'un inconnu, qui, d'après les témoignages de Bégué et des deux employés présents aux guichets voisins, n'était pas Seznec, par ailleurs si reconnaissable, se soit présenté au bureau de poste du boulevard Malesherbes, et ce encore plus spécialement si l'on s'en tient à la version établie par Vidal qui place l'événement le 2 juin.
Ces quelques remarques, comme tant d'autres, doivent être nécessairement prises en considération dans la compréhension de l'ensemble.
|