Je pense qu'il n'était pas forcément nécessaire pour l'homme de passer aux aveux pour s'exempter à coup sûr du rouleau compresseur judiciaire.
Si une tierce personne, témoin inopiné, n'avait pas aperçu Marine dans des circonstances qui contredisait sa version des faits, son accusation inventée de toute pièce, pour peu qu’elle décide de la maintenir mordicus en l’absence de contradicteur extérieur, aurait probablement eu des conséquences judiciaires dramatiques pour celui qu'elle s'est odieusement permise de mettre en cause artificiellement, sans raison valable aucune. Que dire des motivations de la calomnie, sinon qu'elles s'effritent inversement proportionnellement aux raisons possibles de sa profération.
Et puisqu'elle avait croisé le cycliste, Marine n'était-elle pas en mesure de décrire son pseudo agresseur, ses vêtements, et son moyen de locomotion, aussi précisément que les accusatrices de Luc Tangorre ? Cela constituait-il une preuve de sa bonne foi digne de ce nom ?
Et si l'homme se trouvait, comme cela s’avère probable, chez lui, auprès de ses proches durant les heures incriminées, ses accusateurs aurait eu beau jeu, sur la foi accordée à la "victime" d'accuser ses proches de vouloir le protéger : les carottes étaient cuites pour le malheureux, aveux ou pas... séquestration avec arme et « tentative de viol » présumée n'ayant échoué qu'indépendamment de la volonté du mis en examen, grâce à l'intervention de l'hélicoptère de la gendarmerie (gratifiant pour ces derniers, ce qui ne favorisait pas vraiment le bon aiguillage de l’enquête...).
Que dire si l'homme venait d'être libéré après avoir purgé une peine pour viol, justifiée ou non ?
"L'agression dans le R.E.R" à Paris, "l'agression raciste à Avignon" (la jeune femme s'était rasé le crâne elle-même pour donner du crédit à son histoire), l'homme récemment sorti de prison après les rétractations de son accusatrice désolée d'avoir tout inventé, plus récemment le marseillais accusé d'avoir violé sa belle-sœur et qui, avec le concours de son avocat Maître Gilbert Collard, poursuit actuellement les policiers marseillais pour extorsion d'aveux (la belle-sœur avait tout inventé…), les deux jeunes filles près de Roanne dont on a déjà parlé sur ce forum et qui prétendaient avoir subi une tentative d'enlèvement à quelques minutes d'intervalle dans la même rue (recherche de l'auteur fantôme avec diffusion du portrait robot de l' "homme au visage grêlé » dans la presse), madame Badaoui et ses deux complices, etc... etc... La liste est très loin d'être exhaustive, le gendarme Derbeq en parle d'ailleurs dans l'émission "Faites entre l'accusé" lorsqu'il dit (à propos de Jennifer Mac Cluney et Carole Ackerman), une phrase du genre "Je me suis même demandé s'il ne s'agissait pas de fugueuses qui avaient tout inventé », « comme cela arrive parfois » ajoute-t-il…. Les Irlandais de Vincennes (introduction de fausses preuves par les policiers eux-mêmes), l’affaire du bagagiste de Roissy (invention de la préparation d’un attentat avec introduction de fausse preuves dans le coffre de l’accusé)… On s’arrêtera là… on pourrait y passer la nuit si on s’intéresse à toutes les affaires de ce genre, en France comme à l’étranger…
Ces quelques exemples (uniquement franco-français) qui frappent immédiatement mon esprit sont loin de dresser la liste exhaustive des cas recensés dans le seul hexagone, mais surtout ils ne révèlent que la partie émergée de l’iceberg : combien de crime inventés sont passés pour des crimes bien réels dès lors qu’aucun grain de sable n’a jamais permis la découverte du pot aux roses ?
Dommage dans l’affaire Tangorre qu’Alain Derbeq n’ait pas continué à se poser la bonne question et surtout qu’il n’ait pas jugé opportun de faire part de ses doutes initiaux à ses collègues : C’est bien ce dont s’est plaint le Directeur d’enquête, Claude Vinals, sur ce forum, en pensant que cela aurait sans doute pu contribuer à effectuer les vérifications qui s'imposaient sur les accusatrices de Luc Tangorre et dont aucune ne sera jamais entreprise, pas même après les injonctions de la Chambre d'accusation qui ordonnait tardivement ces vérifications ("procéder à l'audition de témoins pour vérifier les déclarations des victimes") dès 1990. Aucune audition n'aura jamais lieu, le chien Luc Tangorre aura beau en protester, la caravane judiciaire passera.
_________________ Qui bono ?
Modifié en dernier par Diego le 10 nov. 2011 8:48, modifié 2 fois.
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