Bonjour Cookie, soyez le bienvenu sur ce forum,
Je vous ai répondu bien plus vite qu'il n'y parait mais le très long message que je m'apprêtais à poster hier s'est envolé hier soir vers 22 heures 30 avec la foudre qui a failli endommager ma live box... J'y étais depuis 19 heures...C'était sans doute le plus long message que je m'apprêtais à poster sur ce forum, et ceux qui les lisent habituellement savent combien je peux être prolixe parfois. J'enrage encore car je sais qu'il sera difficile de retrouver les mots d'hier tant le sujet que vous abordez me semble capital pour la bonne compréhension de l'enchainement des évènements et de tout ce qui fait et explique pourquoi Luc Tangorre s'est trouvé en situation de devoir lâcher prise. Je vais quand même essayer de faire, sinon aussi bien qu'hier (c'est peine perdue, j'étais en "apesanteur d'écriture" comme il m'arrive exceptionnellement de l'être, et cet état de grâce demeure rarissime, à croire que le "Dieu des enquêteurs" veille à foudroyer mes efforts comme il a régulièrement sapé ceux de Luc Tangorre !
En tout premier lieu, sachez que Luc Tangorre s'est battu sur tous les fronts comme un beau diable :
1°) Il a immédiatement formé un pourvoi en cassation et engagé un avocat spécialisé pour le soutenir. En vain. Luc Tangorre a dû se pourvoir en cassation près de dix fois les deux affaires confondues, imaginez les conséquences sur un plan financier... La seule fois où son pourvoi fut couronné de succès, la Chambre d'accusation de Montpellier finira par déjuger la cour suprême afin de voler au secours de juge Lernould et l'on est revenu sur "la chose jugée" au plus haut niveau de juridiction dans des conditions assez scandaleuses (vous découvrirez comment et pourquoi si vous fouillez le forum).
2°) Il a engagé les services d'un huissier pour récupérer la 4L et démontrer qu'il était tout simplement impossible de fixer la banquette arrière de la 4L incriminée, puis il s'est employé a étudier le dossier pour y rechercher tout ce qui pouvait constituer un élément nouveau au sens où l'entend la loi. La chance lui a sourit, le témoignage de Christian Léonard est venu corroborer ce qu'il disait depuis toujours. Bien que celui-ci semble rapporté, il ne l'est pas. C'est bien ce qui résulte de l'enquête approfondie de la cour de cassation à ce sujet : Christian était bien chez Joseph et Marie Tangorre le 23 mai 1988 pour y remplacer une vitre. Il a serré la main de Luc Tangorre à l'heure où celui ci est censé arriver dans le verger...La facture et la comptabilité de cet artisan, dûment enregistrée au préalable à l'époque, témoigne de sa présence au 89, Rue Sainte Cécile ce jour-là.... Vous trouverez sur ce forum des explications à ce sujet.
3°) Il a écrit, pour le compte d'un avocat qui le souhaitait, un manuscrit afin d'expliquer tout ce qui s'était passé de 1981 à 1993. Vous trouverez ce lourd travail sur ce forum. Ce manuscrit n'a pas pu être proposé à l'édition car il incluait le témoignge de Claire-Lise Foiret, Jean-Baptiste Testemale et Marie Laffranque tel que rapporté dans "Chronique d'une condamnation annoncée". Quelques reproches et incompréhensions réciproques ont débouché sur des luttes intestines ne permettant pas à l'avocat de parfaire ce travail afin de le proposer à l'édition. Vous pouvez lire aujourd'hui ce manuscrit intitulé "L'horreur judiciaire" sur ce forum. Je vous le conseille vivement car il vous permettra de bien maitriser cette affaire dans son ensemble.
4°) Il a tenté d'engager des procédures judiciaires (à grand frais) contre tous ceux qui falsifiaient le dossier, le diffamaient, ou faisait atteinte à son intégrité physique :
Par exemple contre
- Le directeur du collège Coin joli Sévigné qui avait répandu la rumeur selon laquelle Luc Tangorre montrait ses parties génitale à la moindre occasion alors que cela ne s'est jamais produit une seule fois en présence d'un quelconque témoin, et pour cause.
- Pierre Bellemare qui présentait l'affaire dans "L'année criminelle" de façon à ce point fantaisiste et accablante qu'elle en restituait l'infame caricature, exactement comme chez Cristophe Hondelatte...
- Le directeur de la prison de Nîmes qui s'était livré sur lui, avec 4 complices, à des actes de torture, le 12 juin 1989, lors de son évasion que ce fonctionnaire proche de la retraite n'avait pas supportée tant il se ventait de la sureté de son établissement au moment de passer les commandes à son successeur.
- FR3 région Languedoc qui répandait la rumeur selon laquelle il était devenu le conseil juridique de celui qu'on avait baptisé "le monstre de l'Esne" : Cristian Van Geloven. En réalité Luc Tangorre ne l'avait jamais rencontré...
- Maître Cutulic-Jaouen qui multipliait les interventions médiatiques (notamment à l'arrivée dans le verger lors de la troisième reconstitution) sans craindre de multiplier les mensonges et les esbroufes afin d'accabler Luc Tangorre artificiellement.
Et combien encore s'il avait disposé de moyens financiers pour se défendre des lyncheurs qui le prenaient pour un pushing ball, et dont Christophe Hondelatte comme Dominique Rizet sont les dignes héritiers aujourd'hui, eux qui méritent également des poursuites comme en témoigne le document "Étude critique de faites entrer l'accusé" disponible sur ce forum.
5°) Il a demandé des droits de réponse sur les journaux qui répandaient des rumeurs sans jamais obtenir gain de cause. La chape de plomb et de béton qui ensevelissait les vraies données de cette affaire n'avait rien à envier au sarcophage de Tchernobyl !
6°) il a engagé un avocat et introduit une demande révision qui n'a pas abouti (encore des frais inutiles qui ont fini d'appauvrir Marie et Joseph Tangorre qui se seront littéralement ruinés en vain pour tenter d'extraire leur fils des serres puissantes de l'appareil judiciaire).
7°) Il a formé un pourvoi auprès de la cour européenne que vous trouverez sur ce forum et dont vous pourrez apprécier l'opportunité comme la pertinence : en vain.
8°) Il a lancé une campagne de grâce présidentielle auprès de Jacques Chirac sans la moindre illusion, en désespoir de cause... Échec prévisible...
Je vous pose la question, que pouvait faire Luc Tangorre de plus ?
Nous sommes en 1995 à la centrale de Riom dans le Puy de Dôme, Luc Tangorre se bat sans relâhe depuis 14 années contre un système qui le lamine littéralement : chaque fois qu'il essaie de faire un pas en avant, on l'oblige à reculer de deux pas dans l'indifférence la plus totale, nonobstant les parutions de deux livres "Chronique d'une condamnation annoncée" et "Les ombres d'un dossier" passées complètement inaperçues et qui n'ont pas donné lieu au moindre commentaire médiatique, la moindre critique... Boycotte, vous avez dit Boycotte ?
Dans ce contexte de désespérance totale, survient un incendie qui ravage mystérieusement le studio que ses parents et sa compagne de l'époque tentaient d'aménager à grand frais en face du portail de la prison pour faciliter ses visites. Cette fois et contrairement à l'incendie de sa cellule à Muret en 1987, il y aura mort d'homme dans l'appartement voisin.
Six individus cagoulés choisiront ce moment pour le bastonner à mort. Le directeur de la prison ( voyou notoire qui se fera éjecter peu après de la pénitentiaire pour connivence et trafic avec ses vrais pairs), viendra dans sa cellule poser ses pieds sur sa table et lui dire : "Alors Tangorre, vous n'avez toujours rien compris ? ". On divisera ses temps de parloir par dix, on sabotera son accès au téléphone, on "oubliera" de le faire sortir en promenade, on sabotera son câble d'antenne pour qu'il ne puisse plus avoir accès à la seule fenêtre ouverte sur le monde : la télévision, et j'en passe.... Il demande à être transféré en Corse, on l'envoie aux antipodes, en Normandie....
Comme un coup dur peut en cacher un autre, Sa compagne du moment choisira ce moment de grande fragilité pour le planter et disparaitre sans lui donner la moindre explication, ni par lettre, ni par téléphone, sans même lui rendre ses effets personnels.
Observez un insecte pris au piège dans une bouteille dont le goulot est hermétiquement obturé par un bouchon : il gesticule, gesticule encore, puis se résigne et meurt. C'est précisément ce qui est arrivé à Luc Tangorre, psychiquement, après 14 années de destructions méthodiques. Sa survie exigeait qu'il boxe le décor. S'il ne l'avait pas fait, il ne serait plus là aujourd'hui... Dans le roman "Le procès" de Frantz Kafka, le Héros, K, finit par se suicider... C'est précisément ce que voulait éviter Luc Tangorre en enfouissant sa douleur, à son tour, sous un sarcophage Tchernobylien tant sa souffrance devenait ingérable.
Et puis il y a eu l'émission de Hondelatte, treize années plus tard, à ce point mensongère et falsificatrice qu'elle avait des répercussions désastreuses sur son quotidien au travail, dans sa petite ville de province et, par ricochet, sur tous ses proches dont sa compagne et sa fille à l'école maternelle... Voilà pourquoi l'insecte se remet à gesticuler, parce qu'il ne supporte pas qu'on s'en prenne à elles depuis que cette émission s'est permis d'exploser le sarcophage.
Quant aux parents Tangorre, lorsqu'ils avaient l'âge et l'énergie des parents Dils tout aussi admirables, ne croyez-vous pas qu'ils ont également tout donné eux aussi pour leur fils ? Si Patrick Dils repartait dans la tourmente dans une deuxième affaire encore plus pénible que la précédente (comme ce fut le cas pour Luc Tangorre), croyez-vous qu'ils pourraient se battre plus loin et plus longtemps que ne l'ont fait ces braves gens ? Essayer d'imaginer le pauvre Joseph Tangorre en train de sillonner la France à près de 70 ans avec un huissier pour récupérer la 4L, voici 13 ans... Vous lirez la lettre que Joseph Tangorre m'a prié de publier sur ce forum dans l'un de mes posts assez récent qui date de ce printemps, et vous comprendrez qu'à l'impossible nul n'est tenu, surtout pas deux viellards qui forcent le respect et l'admiration (à 82 ans, Joseph Tangorre tient désormais à peine debout et Marie Tangorre, de peu sa cadette, s'est fragilisée psychologiquement... On le serait à moins...). Ces deux-là se sont ruinés la santé, ont séché leurs comptes en banques d'années en années et vivent une retraite aussi dépourvue d'épargne qu' imméritée. Pouvait-on honnêtement leur en demander plus ?
Mon post d'hier, que je regrette amèrement, disait plus et mieux, j'espère néanmoins Cookie, que vous apprécierez ma réponse, et surtout que vous comprendrez ce que je tente de vous expliquer.
Avec mes remerciements pour l'intérêt que vous portez à cette affaire tout en espérant que, vous resterez fidèle à ce forum, et que vos deux premiers posts seront les premiers d'une longue série.
Encore une fois, bienvenu parmi nous.
_________________ Qui bono ?
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