Luc Tangorre

Il y a des choses difficiles à comprendre dans le rôle qu'à joué J.P. Joachy dans cette affaire.

Il affirme avoir entendu Luc Tangorre citer en juillet 88 une rencontre avec deux américaines. Il se serait senti obligé de partager ce secret avec FVN, bien que celà n'aurait pas constitué, pour lui, un indice de culpabilité de viol sinon une rencontre consentie que Luc Tangorre n'aurait pas voulu assumer pour ne pas s'incriminer. Hormis le fait que les témoins de la conversation ne corroborent pas ses dires, ses déclarations provoquent d'autres interrogations.

Comme attaché de presse, profession qu'il déclare exercer, il est surement sensible à la manière dont est véhiculée l'information et l'importance de celle-ci. Or il ne recoupe rien avant de le rapporter à FVN, ni auprès de Luc Tangorre ni auprès des personnes présentes à la même réunion.
Cette rencontre qui aurait eu lieu avant le baptême, passe soudain à avoir incompréhensiblement de l'importance dans les rangs de la défense et du soutien.
Il ne s'étonne pas non plus que FVN passe de l'indéfini "des américaines" au plus que défini "les deux américaines", ni ne cherche à corriger ce qui pourrait être une erreur d'interprétation. FVN va beaucoup plus loin que J.P. Joachy puisqu'il refuse de mettre en doute la réalité des viols.
D'autre part, selon lui dans le soucis d'éviter des ennuis à Luc Tangorre, il n'en parle pas au juge d'instruction commettant par là un délit que je ne pense pas lui avoir été conseillé par FVN. Cette même omission rend impossible une défense ouverte contre cet argument de la part de Luc Tangorre et la polémique se voit circonscrite au cercle de la défense et du soutien, surement sous le regard amusé du camp d'en face.

Le résultat de tout celà ? L'avocat de la défense a un doute grave sur la stratégie de défense de l'accusé sans que ce dernier n'ait la possibilité d'essayer d'expliquer ce point.

Mes questions donc sont:

Pourquoi J.P. Joachy n'a-t-il pas cherché, par courrier ou personne interposée, à consulter Luc Tangorre au sujet de cette conversation, à la faveur de l'amitié qu'il déclare lui porter, avant de l'ébruiter?

Pourquoi J.P. Joachy ne s'est pas étonné que FVN refuse de mettre en doute la réalité des viols?

FVN a-t-il communiqué ses doutes à Luc Tangorre? Si oui, en quels termes et quelles explications a-t-il donné sur leurs origines?

Jacques, vous posez le problème avec Maestria,

Pour répondre à votre question, François Vidal-Naquet a effectivement questionné Luc Tangorre pour savoir s'il n'avait pas rencontré les Américaines. Ce dernier lui a répété que non, que ceux qui se posaient la question faisaient fausse route et que si son propre avocat en doutait, avait le moindre doute sur sa sincérité, il le priait de quitter immédiatement les rangs de la défense.

Luc Tangorre reproche à François Vidal-Naquet de ne pas l'avoir fait, d'avoir fait semblant de le croire. Il ressentait bien l'ambiguïté de son conseil, il l'aurait d'ailleurs volontiers destitué s'il ne s'était pas senti redevable envers son frère Pierre Vidal-Naquet dont il espérait légitimement une bouée et qui, en fin de compte, finira par lui encercler le cou d'une enclume en fonte.

Je profite de l'occasion pour lancer un appel à Maître François Vidal-Naquet. Il importe qu'il vienne défendre son point de vue sur ce forum, voire la mémoire de son frère.

Jean-Paul Joachy y est également bienvenu pour y développer sa version en homme libre, honnête envers lui comme envers les autres. Luc Tangorre n'a jamais exclu sa sincérité dans ce qui peut reposer sur une succession de quiproquos alimentés par la rumeur. S'il a effectivement été l'ami de Luc Tangorre, il doit à la communauté des hommes de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, ici, maintenant, complètement et sans le moindre subterfuge. Luc Tangorre lui serait gré de sa parfaite sincérité.

J'ai oublié de préciser que Maître François Vidal-Naquet affirmait à Luc Tangorre que Jean-paul Joachy lui certifiait ses confidences selon lesquelles il avait effectivement rencontré Jennifer Mac Cluney et Carole Ackerman...

Prêchait-il le faux pour savoir le vrai ?

Comme Luc Tangorre savait que c'était faux, il n'a pu s'empêcher d'imaginer que Jean-Paul Joachy travaillait dans l'ombre à sa perte. Il a tout imaginé car il ne comprenait pas.

Or, aujourd'hui, Luc Tangorre a la conviction que Jean-Paul Joachy n'a jamais dit cela à personne, et certainement pas à Maître François Vidal-Naquet.

Comme Jean-Paul Joachy s'est récemment inscrit sur ce forum, il importe d'écouter ses explications, de crever un abcès vieux de 21 ans.

C'est bien dommage qu'il ne veuille pas expliquer l'effritement du comité de soutien et la volte-face de FVN dont il semble avoir été le déclencheur, peut-être malgré lui.

Oui, vraiment dommage pour l'instant Jacques B.

Jean-Paul Joachy, c'est mon espoir, doit comprendre qu'il n'est pas attendu au coin du bois, ni accusé de quoi que ce soit.

On lui demande seulement de délivrer sa version des faits pour y voir clair.

Luc Tangorre a toujours dit qu'il lui était extrêmement reconnaissant de l'avoir aidé en 1987 et 1988. Surtout, il l'a toujours présenté comme quelqu'un de très respectable à tous points de vue.

Jean-Paul Joachy est le bienvenu sur ce forum, son témoignage n'est donc pas souhaité pour l'accuser de quoi que ce soit, mais seulement espéré pour nous aider à y voir clair.

Nous attendons donc son intervention avec impatience, en toute confiance.