Luc Tangorre

Un grand Merci à Jacques B. pour cette traduction à l'intention de ceux qui maîtrisent insuffisamment l'Anglais.

Le beau-père de Jennifer Mac Cluney est un homme de stature sans doute impressionnante, d'où l'importance pour sa belle-fille, peut-être, de ne pouvoir souffrir de le décevoir sous aucun prétexte. Rentrer aux states avec un statut de victime peut effacer dans ce cas bien des ardoises.

Mais comme l'enquête ne voudra rien nous dévoiler de Jennifer Mac Cluney, sinon qu'elle était, elle comme Carole Ackerman, portée manquante à l'appel indépendamment de l'agression allèguée, et qu'elle échappera, "en conséquence de son inconséquence", au passage des examens qui sanctionnaient la fin de ses études.

On retiendra en tout cas à quel point ses qualités exceptionnelles d'auto-stoppeuse nocturne lui donnait cet étrange pouvoir de stopper des cars de militaire et des taxis extraordinairement conciliants, aux antipodes de leurs comportements usuels ou de leurs règles déontologiques habituelles... d'après "ses dires"... "bien que" cela soit incongru à supposer la véracité d'un seul cas d'exception isolé, voire rocambolesque si l'on décide de gober cette rareté comportementale pour le moins extravagante à quelques heures d'intervalle.

Il est vrai qu'avec Jennifer doté du pouvoir de calquer ce qu'elle veut de mémoire, il faut s'attendre décidément à tout tant son nez, abondamment arrosé, ne s'allonge jamais sous le flot de larmes qu'elle n'économise jamais pour donner le change.

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Qui bono ?

Voici la situation relative des adresses données par les américaines. En vert clair, celles figurant dans le dossier français qui sont celles de leurs parents. En bleu clair celles figurant dans l'interrogatoire américain, qui sont celles de leurs universités respectives. Bizarrement Crouch ne leur demandera que les adresses du lieu où elles font leurs études.

Zoom sur Arlington et l'adresse de Jennifer dans le dossier français. La Court House où elles furent interrogées et où s'est rendue l'expédition française est à 1 km de là.

Motif du choix du lieu des interrogatoires aux États-Unis selon le juge Lernould (Extrait de la côte D75).

L'expédition française s'est certes rendue à Arlington mais elle n'a pas assisté à l'interrogatoire..

Avec cet énième détail que vous relevez Jacques, il y a une chose qui me contrarie et pour cause..

Comment ce fait-il qu'une famille aussi aisée que celle de Jennifer se soit contentée de choisir un avocat inconnu dans une petite ville du Gard plutôt qu'un ténor du barreau ...?

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"Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice ." Montesquieu

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Je ne saurai vous répondre mais force est de constater que l'avocate fut particulièment bien choisie. Elle se dressera comme un rempart contre toute tentative de mise en doute des accusations portées par les jeunes filles contre Tangorre. Elle maniera également la presse et les médias avec beaucoup d'efficacité. Elle ne perdra jamais une occasion d'entraver la défense comme lors de l'évasion ou de la dernière reconstitution. Sa plaidoirie, enfin, laissera tout le monde admiratif pour sa capacité à s'identifier avec ses victimes. Chez un ténor du barreau cela aurait pu paraitre surfait. Avec elle, c'est apparu comme une croisade contre un monstre.
Ceci dit rien n'empêche qu'elle ait pu être assistée sur les points les plus épineux de la procédure.

Quant à la non assistance des français aux interrogatoires de Crouch, encore heureux. De toutes manières, il n'y avait nul besoin de leur présence. Quand on lit les retranscriptions, on peut voir facilement que Crouch a été brieffé et que son interrogatoire a pour unique but, de renforcer l'enquête à charge de Lernould. Comme ce dernier le demande dans la commission rogatoire, d'ailleurs. J'insiste sur le passage où Crouch demande à Jennifer de faire l'effort de décoller quelque chose de sa mémoire et que celle-ci répond: oui, les autocollants (les vignettes). Si ce n'est pas là une induction grosse comme un camion, que l'on m'explique ce que c'est.

Il est vrai .. tellement vrai.. que cette avocate avait émue les personnes présente dans la cour d'assises..
2 jeunes femmes pleurant et se tenant par la main.. une avocate qui en invoquant le soit disant viol pleure à leurs cotés comme si elle même en était la 3 ième victime, une victime qui ne peut oublier et qui 20 ans après intervient dans " faites entrer l'accusé " pour dire ces mots ( entre autre) :

… et puis que la route commence se rétrécir et qui… ON prend des peKts chemins…
... le long d’une haie d’arbres, et bon, ON est complètement encerclés… par les arbres quoi. "

( voir la retranscription de " faites entrer l'accusé " . Description plan : "L'agression des américaines/ 2 l'auto stop/ temps 0:48:51/ plan 47.6 à 47.8

Pourtant, leurs intentions étaient d'être présents la cote D75 page 2 en témoigne..

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Il est précisé "si les autorités requises y consentent". Je ne pense pas que la procédure américaine permette une telle affluence à un interrogatoire, ils ont donc probablement refusé la présence des enquêteurs français. Mais j'insiste, il n'y avait aucun besoin. La commission rogatoire est claire et les retranscriptions des interrogatoires, aussi. Il s'agissait de confirmer les éléments à charge contre Tangorre, rien de plus. A aucun moment il ne fut question, par exemple, de la contradiction entre leur version et les prélèvements effectués, ni de ce qu'elles comptaient faire en partant pour un voyage de 1600 km en stop deux jours avant leur examen tant attendu. D'autre part, je serai curieux de connaitre l'avis d'un avocat américain sur l'induction que s'est permis Crouch au sujet des vignettes.

Mais alors si tel était le cas... pour quelle raison la délégation française se serait rendue aux Etats Unis.

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je ne comprends pas la question. Il me semble que la raison est claire: apporter, à la justice américaine, les éléments nécessaires pour l'exécution de la commission rogatoire.

Vu ainsi, je le comprend...

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