Citation :
Francois Miterrand n'a jamais caché effectivement qu'il avait lu et relu Machiavel. Je pense qu'aucun chef d'Etat (hormis Mandela, Ghandi et quelques autres rares exceptions qui confirment la règle) ne se hisse de toute façon au plus haut sommet sans maîtriser à la perfection l'art de la magouille comme celui de la trahison.
D'accord mais dans son cas c'est élevé au rang de grand art. On pourrait se rappeler, par exemple, d'un certain enlèvement simulé ou de toutes ses finesses pendant la guerre d'Algérie, sans avoir besoin de parler de son époque présidentielle. En plus il appelle sa fille Mazarine, c'est carrément un défi, caché mais défi quand-même.
Citation :
Reste qu'il a accordé une grâce présidentielle partielle à Luc Tangorre, après avoir reçu dans son cabinet trois hommes : Jean Contandriopoulos (Aumônier protestant aux Baumettes), Francis Bary (éducateur au CD de Muret) et Robert Lorenzi (éducateur aux Baumettes), ceci afin d'écouter le témoignage de trois hommes ayant assidument fréquenté le détenu tout récemment.
Reste que rien ne l'obligeait à suivre l'avis de ces trois hommes qu'il avait personnellement choisi d'interroger dans son bureau personnel à l'Élysée.
Êtes-vous sûr que ce sont eux qui ont emporté sa conviction? Si, par exemple, il avait perçu une rentabilité politique dans la grâce, il ne lui restait plus qu'à s'assurer qu'il n'allait pas gracier un violeur indéfendable. Ses conseillers étaient à même de le guider grâce au travail de G. Tichané et du comité. Le reste c'est du théâtre. Croyez-vous que deux éducateurs et un curé étaient capable de le convaincre de libérer un violeur condamné? Qu'allaient-ils lui expliquer? Que Tangorre était un bon gars? Vous avez déjà la moitié du problème, l'autre moitié c'est le retour de la brebis galeuse au bercail, c'est à dire en cellule.