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Message non luPosté :08 nov. 2015, 10:32 
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S'il avait appelé à deux reprises la gendarmerie, je n'arrive pas à croire que les gendarmes qui ont noté sa déposition par téléphone n'aient pas pensé à prendre son bigophone.
Faut croire que personne à Rocquevaire n'a noté quoi que ce soit. Avaient-ils entendu parler du rapt de la petite?
Martinez avait les coordonnées de Aubert.


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Message non luPosté :08 nov. 2015, 10:37 
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Jpasc
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On a donc un témoin privilégié, M Aubert, qui ne sera jamais convoqué pour témoigner et que l'on ne dérangera même pas pour lui demander des précisions importantes au moment des recherches.
Incontestablement quelqu'un a parlé d'un paquet mais est ce assurément M Aubert ?
Il y a un moment que je me dis qu'il y avait peut-être un autre témoin...
vous qui croyez Ranucci coupable, ce serait son "complice" qui aurait appelé la gendarmerie en se faisant passer pour M Aubert ?
si c'est le cas, s'il veut "poignarder" le niçois, il aurait parlé tout de suite d'un enfant et pas d'un paquet non ?
Citation :
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Egalement je peux admettre que des policiers ont rendu visite aux Aubert le 5 juin à Toulon mais là aussi je maintiens ma remarque. Si Mme Aubert a été briefée, comment expliquer qu'elle parle de porte arrière à un journaliste d'Europe 1 le même jour ? aurait elle été briefée après l'interview téléphonique ?
Je crois que les Aubert ne savent plus trop quoi dire, eux aussi sont sous le choc. Rétrospectivement ils se rendent compte qu'ils ont assisté à l'horreur... Dans leur idée à ce moment le paquet était la petite. Je ne suis pas certain que le soir du 5 ils soient instrumentalisés, mais je crains que le lendemain......
c'est une éventualité que l'on ne peut pas écarter.


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Message non luPosté :08 nov. 2015, 10:39 
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S'il avait appelé à deux reprises la gendarmerie, je n'arrive pas à croire que les gendarmes qui ont noté sa déposition par téléphone n'aient pas pensé à prendre son bigophone.
Faut croire que personne à Rocquevaire n'a noté quoi que ce soit. Avaient-ils entendu parler du rapt de la petite?
Martinez avait les coordonnées de Aubert.
le 4 juin, les gendarmes de Roquevaire n'ont pas entendu la nouvelle du rapt à Marseille ? non pour moi, c'est impossible.

M Martinez n'avait que l'adresse des Aubert, pas leur téléphone.


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Message non luPosté :08 nov. 2015, 11:15 
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vous qui croyez Ranucci coupable, ce serait son "complice" qui aurait appelé la gendarmerie en se faisant passer pour M Aubert ?
si c'est le cas, s'il veut "poignarder" le niçois, il aurait parlé tout de suite d'un enfant et pas d'un paquet non ?
Non, et avec quel résultat, puisqu'on voit que ces appels n'ont eu aucun effet....
Pour l'instant je privilégie l'incompétence de la brigade de Gréasque. Il n'y avait plus de chef, faut croire que c'était la kermesse.
Citation :
le 4 juin, les gendarmes de Roquevaire n'ont pas entendu la nouvelle du rapt à Marseille ? non pour moi, c'est impossible.
M Martinez n'avait que l'adresse des Aubert, pas leur téléphone.
C'était une boutade, évidemment qu'ils sont mobilisés le 4 à Rocquevaire. Dans une affaire de cette importance je vois mal les gendarmes dirent: "ah non pour le rapt de la petite voyez les collègues de Gréasque" ou plus précisément répondre: "Bon ok je transmets à mes collègues de Gréasque, ils iront faire un tour..., c'est leur secteur"
Aubert était témoin de l'accident de Martinez, il est vraisemblable qu'il lui a laissé ses coordonnées, au moins l'adresse pour les assurances.


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Message non luPosté :08 nov. 2015, 11:21 
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yargumo,
vous écrivez : "Il y a un moment que je me dis qu'il y avait peut-être un autre témoin... "

ce serait bien de vous expliquer


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Message non luPosté :08 nov. 2015, 11:47 
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Franchement ce n'est pas mon hypothèse privilégiée. Juste en aparté: peut-être tout simplement un véhicule qui passait par là dont le conducteur, pour une raison inconnue n'aurait pas voulu témoigner.....
C'est vrai que le comportement des gendarmes de Gréasque est troublant..... Je crois qu'il faut mieux aller au plus simple avant d'imaginer je ne sais quel scénario alambiqué....
Pour moi les Aubert ont vu la 304 arrêtée au bord de la route et ont aperçu son conducteur s'enfuir dans la colline avec un paquet blanc....


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Message non luPosté :08 nov. 2015, 13:17 
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Yargumo, vous avez une drôle de manière d'envisager comment passent les informations d'un service à l'autre. Quand Gras écrit que le Procureur fut avisé, c'est bien parce qu'il prévient sa hiérarchie, sûrement son Colonel, qui à son tour prévient le Procureur. Ce dernier informe la Juge d'Instruction chargée de l'affaire qui se doit d'aviser immédiatement le service à qui elle a délivré la commission rogatoire du 4 juin. À qui fut délivrée cette rogatoire ? À M. le Contrôleur Général, Commissaire Central à Marseille. Jacques Cubaynes est Commissaire central adjoint au Contrôleur Général. C'est lui qui dirige et coordonne l'enquête, parle aux journalistes et fait le pont entre les services sur le terrain, les deux brigades du Secteur Criminel Nord que commande le commissaire Alessandra, et la Juge d'Instruction. Elle lui donne les premiers éléments dont elle a pris connaissance par Procureur et gendarmerie interposés, donc forcément imprécis, et c'est ce que l'on trouve dans le télégramme. Le chemin de montagne pour le chemin à la champignonnière, une mention explicite à l'enfant encore en vie alors que ce n'est qu'une déduction, sûrement de Gras, et la hâtive mise en relation directe de l'accident avec le meurtre en tant que cause et effet. Le télégramme n'explicite pas concrètement que les témoins aient déclarés avoir vu l'enfant mais le laisse penser. Suffisant pour rassurer le Préfet en même temps qu'on lui annonce le pire : la mort de la fillette.

Car ce télégramme a évidemment pour objet d'informer le Préfet de la macabre découverte mais aussi de le rassurer en lui montrant que l'enquête est sur la bonne voie et, ainsi, faire baisser la pression qu'il exerce sur tous les services depuis deux jours, lui-même sous la pression d'une opinion publique chauffée à blanc. On retrouve donc un mélange des éléments connus et deux bonnes nouvelles : on a le nom du coupable et des témoins. La source est Gras bien sûr, mais filtrée par sa hiérarchie, le Procureur, la Juge puis par l'auteur intellectuel du télégramme qui ne peut être que Cubaynes.

La juge a transmis les premiers éléments au titulaire de la commission rogatoire avant cinq heures puisqu'à cette heure-là, elle signe l'ordonnance de transport sur les lieux et s'y rend accompagnée par le Procureur adjoint, le Substitut, M. Rambla, le Dr Vuillet et les fonctionnaires de la sureté ( Porte et Brignone ). Ces derniers sont évidemment envoyés par Alessandra qui vient d'être averti par son supérieur : J. Cubaynes. François Missen fut témoin de ce moment.

On voit bien que l'enfant tiré par la main ne peut provenir des Aubert. Il provient de ceux qui on trouvé le cadavre et ce sont dit que le fameux paquet ne pouvait être que l'enfant. C'est donc sûrement Gras qui a inspiré cette bévue mais il ne pouvait pas se douter qu'on allait en faire une version indépassable en la communiquant au Préfet.
Citation :
Suite enlèvement de la jeune Marie Dolores Rambla rue d'Albe a Marseille la brigade de gendarmerie de Gréasque vient de découvrir a quatorze heure le corps d'une enfant de sexe féminin correspondant par l'âge le signalement et les vêtement a la jeune disparue Stop
Le service de la sureté urbaine saisi par commission rogatoire de MLLe Di Marino Juge d'Instruction à Marseille a pu apprendre que dans les heures qui ont suivi l'enlèvement le lundi 3 juin un accident de la circulation a été commis pour non observation feu dans l'agglomération de Gréasque par le conducteur d'une Peugeot 204 gris métallisé qui n'a pas arrêté son véhicule STOP
Pris en chasse par un témoin le conducteur de la Peugeot a abandonné celle ci dans un sentier de montagne et s'est enfui en entraînant une fillette par la mains STOP
Les recherches de la gendarmerie ont permis de découvrir le corps dont l'identification est en cours STOP
Le véhicule Peugeot est immatriculé sous le n°1369 SG 06 propriété d'un nommé Ranucci Christian les floralies avenue des terrasses de la corniche fleuries a Nice STOP
Agissant en collaboration avec le SRPJ par application de l'article 18 du code de procédure des officiers de police judiciaire du secteur criminel nord se rendant à Toulon pour recevoir la déclaration du témoin qui a poursuivi l'auteur de l'accident et pour s'assurer de la personne de celui-ci.STOP
Après vérifications, il apparaît que le véhicule n'a fait l'objet d'aucune déclaration de vol ni à Nice ni à Marseille ce qui permet d'orienter les recherches avec plus de probabilités sur l'automobiliste en fuite. STOP ET FIN
On comprend mieux pourquoi les Aubert furent mis en avant alors qu'ils ne sont à l'origine de rien de concret et pourquoi ils ne seront jamais explicitement questionnés au sujet de la reconnaissance du lieu.
Tout cela ne prouve pas l'innocence de Ranucci mais prouve qu'on lui a collé une accusation artificiellement construite et indéfendable du point de vue du droit. C'est pour cela qu'il faut insister sur la révision. Pas pour Ranucci sinon pour le droit. Il me semble que c'était aussi la conviction intime de Me Le Forsonney.

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Message non luPosté :08 nov. 2015, 20:27 
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Moraucon a écrit
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On voit bien que l'enfant tiré par la main ne peut provenir des Aubert. Il provient de ceux qui on trouvé le cadavre et se sont dit que le fameux paquet ne pouvait être que l'enfant. C'est donc sûrement Gras qui a inspiré cette bévue mais il ne pouvait pas se douter qu'on allait en faire une version indépassable en la communiquant au Préfet.
Tiens, je me suis toujours demandée comment il se peut qu'on était si sûr que le paquet était vivant quand les Aubert l'ont vu.
La solution était là sous mes yeux. Gras avait à peine entendu de ce paquet, n'en a pas parlé à ses supérieurs et après le télégramme désastreux, il n'y avait plus marche arrière sans faire disparaître le télégramme...... mais il y avait également cette émission où Mme parle d'une porte arrière et d'un enfant vivant. Si cette émission était du 5 au soir il a fallu que concertation ait déjà eu lieu. Il manquent toujours des PV sont-ils les PV faits par la police ce début de soirée qui parlent de porte arrière et peut-être toujours de paquet ? Procédure pareille pour l'endroit; le lendemain on a fabriqué les deux ou trois virages. J'ai eu l'audace de corriger ce que j'ai pensé une erreur par incurie
Je pense avec vous que les gendarmes n'ont pas été si négligents. Il fallait contrôler toute indication, mais dû à la marque fausse ils ont juste voulu exclure avec certitude après trois appels indépendants.

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Message non luPosté :08 nov. 2015, 20:50 
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C'est leur témoignage qui aurait mené à la découverte du corps, même indirectement. Ce sont bien eux qui ont signalé la voiture arrêtée au bord de la route et le conducteur s'enfuyant dans les bois et c'est dans les bois au bord de la route que fût retrouvé la petite. En cette fin d'après-midi, hormis l'imbroglio avec les gendarmes plus leur initiative de se rendre à Nice les enquêteurs marseillais n'ont pas de gros problème. Ils ont les témoins de Ste Agnès, peut-être savent-ils déjà l'épisode de la galerie, tout va pour le mieux…, tout coule de source si le conducteur reconnaît l'accident.
Leur témoignage a conduit indirectement à la découverte du corps, oui. Mais le fait qu'ils n'ont jamais pu certifier avoir vu Ranucci à l'endroit où le cadavre fut découvert a posé et pose toujours un énorme problème. Tout cela a été admis comme coulant de source, comme dites en reprenant les mots de Cubaynes. Mais où est leur réponse à la question la plus banale et courante qui soit : est-ce l'endroit où était garée la 304 ? Ils n'ont pas non plus conduit quiconque jusqu'à cet endroit, ni aux gendarmes, ni à la Juge.

La conclusion hâtive de Gras s'est imposée à cause du cumul de coïncidences : délit de fuite, arrêt quelque part au bord de la route, nouvelle fuite dans les buissons et découverte du cadavre au bord de la même route. Mais les Aubert en ont trop fait avec la voix fluette qui demande « qu'est-ce qu'on fait ? » et la fillette arrachée du véhicule mais pas inquiète. Tout cela dans un espace de 70 m après un virage pris à une vitesse conséquente puisqu'ils poursuivaient le fuyard. Et à 600m du carrefour, pas à plus d'un kilomètre. Ils iront jusqu'à invalider, plus tard, l'insistance avec laquelle la Juge a défendu la sortie de Ranucci par la portière gauche, côté conducteur, contre les protestations de Le Forsonney.

Contrairement à ce que vous dites, les témoignages à Sainte-Agnès étaient faibles, de l'aveu d'Alessandra lui-même. Spinelli avait parlé de Simca et le frère de la victime n'avait pas reconnu à Ranucci. On en est toujours à discuter de ce que veut dire parler comme les gens d'ici.
La meilleure preuve de cette faiblesse est l'apparition de ce croquis ahurissant, décalqué sur le cadastre de Marseille, au milieu des aveux d'un suspect qui risque la guillotine. On ne court pas un tel risque pour rien.

Tiens, au fait ! Bouladou n'a toujours pas apporté la moindre explication sur la provenance de l'original dont il a lui-même apporté ici la copie, et sur laquelle le croquis fut décalqué. Pas de nouveau bouquin. Rien. Il parle maintenant de rectangle bidon alors qu'il affirmait avoir été sidéré par la précision du croquis quand il s'était rendu sur les lieux. Dans son premier livre, il n'avait de cesse de railler le gribouillis de Perrault. On attend toujours ses explications. Comment a-t-il obtenu cette copie du cadastre ?

En réalité, il n'y a qu'une seule manière pour que Ranucci puisse être coupable de ce meurtre. S'il est le meurtrier, il n'a pu tuer cette fillette qu'avant l'accident. Mais ce n'est pas avec un tel dossier que l'on va pouvoir le prouver. Et puis, il y a le pull rouge escamoté de la procédure, les déclarations de Martel, les faits des Cerisiers et des Tilleuls reconnus publiquement par Cubaynes, la Simca, etc.

On en est là. Voilà où ça mène le non-respect des règles du droit. Et vous venez me dire qu'il n'y avait pas de problèmes chez les enquêteurs de la Sureté marseillaise ? Alessandra, vingt-cinq ans après, écrivait au syndicat de la Police qu'ils avaient enfin réussi à faire taire Perrault tout en lamentant le coût excessif des recherches généalogiques en vue de trouver un héritier à M. Périsset pour lui tomber sur le paletot. Et Perrault a continué à parler. Moins mais il parle encore. Pas de problèmes chez les enquêteurs marseillais, dites-vous ?

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Message non luPosté :08 nov. 2015, 21:10 
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Doornroosje, on ne connait pas la véritable date de cet enregistrement, ni l'heure. De toutes manières P. Bernard, le journaliste, connaissait déjà cette version le soir ou la nuit du cinq. Il est évident que la Sureté marseillaise s'est rendue à Toulon pour entendre les Aubert comme le dit, noir sur blanc, le télégramme qui est une pièce cotée du dossier. Entendre et corriger, évidemment. D'ailleurs, comment les journalistes allaient pouvoir trouver si vite les Aubert si ce n'est en suivant et accompagnant les enquêteurs comme ils l'ont fait depuis le début ? Une fois la police passée, place aux journalistes.
Gaston Deferre, plus tard, fera fermer un bureau que la Sureté tenait à disposition des journalistes dans l'aile où elle était logée à l'Évêché. Une idylle contre nature, c'est tout. Pas de quoi fouetter un chat, vous diront les forcenés de la justice à la louche.

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Message non luPosté :09 nov. 2015, 06:47 
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Pas de problèmes chez les enquêteurs marseillais, dites-vous ?
Le 5 au soir, non. Les policiers ne savaient pas qu'ils iraient de fiasco en fiasco le lendemain matin....


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Message non luPosté :09 nov. 2015, 10:40 
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quand je lis certains affirmer avec une aisance déconcertante que les gendarmes n'ont pas été négligents, j'avoue que les bras m'en tombent !

je rappelle ces négligences :

- M Aubert a soi disant téléphoné le 4 à Roquevaire mais personne ne l'a convoqué pour venir témoigner à la gendarmerie, ce qui est la procédure normale.
M Guazzone, lui, qui n'a rien vu du tout de l'accident et de la fuite du fautif, qui a aussi appelé le 4 vers 17h à Gréasque, est prié de venir s'expliquer le lendemain. M Guazzone a lui aussi, comme M Aubert, cité la Peugeot durant cet appel téléphonique.

- M Aubert a, soi disant, rappelé le 5, cette fois à Gréasque (comme M Guazzone la veille) mais rien n'y fait, on ne veut décidément pas de lui à la gendarmerie. Pourtant, M Aubert réitère ses propos de la veille : il a vu un type s'enfuir, après avoir causé un accident à un carrefour, et abandonner son véhicule en allant se cacher dans les bois avec un paquet.
Curieusement, on ne lui demande même pas de venir sur place alors que le fuyard est peut-être un voleur de voiture qu'il serait utile d'essayer d'interpeller.
M Aubert n'habite qu'à une cinquantaine de kms de Gréasque ! en une heure, il pouvait être là-bas. M Gras, qui pense que l'accident plus la fuite peuvent avoir un lien avec l'enlèvement, aurait du demander à M Aubert de se déplacer au moment où il prend la décision de lancer les recherches vers 13h15. Ca lui aurait évité de les commencer au carrefour.
Durant les recherches, M Gras aurait très bien pu appeler M Aubert pour lui demander des précisions mais non, il préfère continuer seul à l'aveugle.
Pourtant, le 6 juin, lors des recherches sur le couteau, au bout d'une heure et demie de recherche infructueuse, il n'a pas hésité à appeler l'Evêché pour avoir des précisions sur l'endroit.

Il y a bien eu négligences, ça tombe sous le sens, sauf pour ceux qui ne veulent pas voir.


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Message non luPosté :09 nov. 2015, 10:43 
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je termine en concluant que ces négligences sont tellement énormes qu'il est tout à fait légitime d'avoir des doutes sur l'authenticité de ces appels téléphoniques de M Aubert aux gendarmes le 4 et le 5 juin.


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Message non luPosté :09 nov. 2015, 11:08 
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Vous me faites marrer, Yargumo. Le 5 au soir, les enquêteurs savaient déjà qu'ils allaient devoir jouer serrés.

Où est le PV de l'audition des Aubert que mentionne le télégramme ? Croyez-vous possible que les policiers laissent la presse interroger les Aubert sans les avoir entendus auparavant ? Croyez-vous possible qu'Alessandra attende jusqu'au lendemain matin pour les entendre pour la première fois ?

Comme le démontre ce fameux télégramme - qui, j'insiste, est une pièce officielle du dossier - la version de l'enfant tiré par la main ne peut provenir des Aubert. Les enquêteurs tombent donc sur leur première désillusion. Les Aubert ne peuvent que les aviser qu'ils ont parlé de paquet aux gendarmes. C'est forcément là que le paquet s'est transformé en enfant traîné comme un paquet puis en « enfant arraché, heu… enfin, tiré par la portière arrière ». D'un coupé !

On ne peut penser que des OPJ puissent manipuler des témoins de gaité de coeur, comme si de rien n'était, par habitude. Il leur faut un motif puissant. Aussi puissant que le communiqué officiel d'un Commissaire Central à son Préfet présentant déjà la version définitive de l'accusation qu'il leur faut maintenant habiller. Pas de problèmes, disiez-vous ?

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Message non luPosté :09 nov. 2015, 11:54 
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Jpasc, après l'appel d'Aubert à Roquevaire, le 4, ses propos sont transmis à la brigade de Gréasque, territorialement compétente. Le gendarme, commandant temporaire, les annote - puisqu'ils seront repris dans la synthèse PV 610 - et ordonne des recherches en vue de trouver la trace de la voiture et de son conducteur. Guazzone fait part de ses soupçons le même jour mais s'il lui dit la même chose que dans sa déposition du 5 - et il n'y a aucune raison de penser le contraire -, le suspect a fait preuve d'une grande tranquillité et il n'est pas non plus question de fillette.
Les gendarmes chercheront encore le 5 au matin, quand Martinez appelle à son tour. Le même gendarme se met en contact avec les Aubert - et non le contraire - pour obtenir des précisions que les témoins sont incapables de donner. Dans le même temps il prévient son supérieur, le capitaine Gras qui déclenche le branle-bas de combat, fait ratisser la zone et trouve le cadavre.

Bien sûr, on peut lamenter, à postériori et connaissant la suite, que le gendarme commandant à Gréasque n'ait pas anticipé et prévenu Aubagne le 4. Mais qu'avait-il d'autre, à ce moment, que les soupçons d'un automobiliste qui n'avait pas vu d'enfant et d'un Guazzone qui avait pour habitude d'embêter les gendarmes pour un oui ou pour un non. Aurait-il dû obligatoirement percuter et se dire : « bon sang mais c'est bien sûr » ? Il le fera le lendemain matin quand un troisième témoin soupçonneux l'appellera. Alors, négligence ou manque de perspicacité, comme vous voulez, mais cela n'a pas changé grand chose au résultat et aucune comparaison ne peut être faite avec les « erreurs » que va accumuler la procédure qui va suivre. À quoi sert de blâmer ce gendarme ?

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