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Message non luPosté :12 janv. 2004, 21:53 
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Enregistré le :05 nov. 2003, 22:38
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Quelques précisions en creusant:

:arrow: Dans les articles des journaux "du matin" datés du 6 juin (relatant donc des informations recueillis le 5, allant jusque même tard dans la nuit, mais bien avant la matinée du 6 où a eu lieu les confrontations), on peut y ajouter:

-celui de la marseillaise qui parle d'un colis:
Citation :
"Mais un témoin du choc, M. Aubert, demeurant 17, rue des Gourriers, à Toulon, bien que parvenu sur les lieux avec un certain retard tentait de prendre en chasse l’automobiliste en fuite.
Ce dernier s’était-il aperçu de la poursuite ? C’est un point qui reste à élucider car il est important pour comprendre alors ce qui va se passer. Parvenu non loin du lieu où fut découvert le cadavre de la petite fille, M. Aubert verra alors le véhicule portant l’immatriculation des Alpes-Maritimes arrêté sur le bas côté de la route en direction de Marseille. Le conducteur, un homme jeune d’apparence, s’enfonçait dans les taillis, semblant tirer ou traîner de son véhicule « une sorte de colis », précisera M. Aubert. Il disparut très vite de la vue de ce dernier qui, étant assez loin, n’avait pu en voir davantage.
Parvenu face à l’endroit où avant disparu l’étrange automobiliste, M. Aubert l’interpellera sans le voir, lui criant : « Revenez, Monsieur, ce n’est pas grave, vous n’avez occasionné que des dégâts matériels sans gravité. »
A ces appels, l’homme qui venait de disparaître dans le fourré ne répondait pas.
Les éléments qui vont s’accumuler par la suite ne laissent guère de doute. L’automobiliste inconnu qui venait de prendre la fuite après un banal accrochage n’était autre que le ravisseur de la petite Marie-Dolorès. Cet étrange « colis » qu’il traînait avec lui dans les taillis qui bordent la route nationale était certainement la malheureuse enfant elle-même.
- celui du méridionnal de Chakra qui cite des propos des martinez et des auberts (assez loin de la vérité comme précedement dit), et qui parlent tous les deux d'une enfant.

Ceci n'est pas une liste exhaustive (qu'il serait intéressant de dresser par ailleurs), juste une constatation que ce 5 juin les 2 sortes de propos étaient relayés dans la presse, de manière encore plus consistante.

:arrow: Concernant les PVs des conversations téléphoniques des Auberts (le 4 et le 5 juin), il semble à priori que cela ne soit pas des faits consignés sur PV en fait.
Le seul PV qui mentionne ces conversations téléphonique serait un PV de synthèse établit le 7 juin par le capitaine Gras de Gréasque. Il citerait ainsi les 2 conversations téléphoniques des Auberts recueillis par les gendarmes de Rocquevaire puis Gréasque.
Comment ces informations se sont-elles transmises, de rocquevaire à gréasque entre le 4 et 5, puis au capitaine Gras le 7 (ou un peu avant) ? Notes écrites internes ? (en reste-t-il une trace ?), transmission purement orale ?


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Message non luPosté :17 janv. 2004, 12:32 
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Enregistré le :13 sept. 2003, 10:20
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Bonjour Vincent,

Je voudrais revenir sur les articles des quotidiens régionaux et les conclusions que tu en tires.
Citation :
Je pense au contraire que ces articles de journaux attestant que le 5 juin les Auberts parlent d'une fillette ont une pertinence toute particulière car ce 5 juin, il n'y a aucune raison pour qu'ils aillent inventer la vision d'une fillette avec un short blanc qu'ils n'auraient en fait jamais vu
Les deux articles (Provençal et Nice matin) se réfèrent à une soi-disant déclaration des Aubert au commissaire Alessandra.
Il est toutefois curieux que cette déclaration, si elle est vraie, ne figure nulle part dans le dossier et qu'elle n'a fait l'objet d'aucun procès-verbal.

Si elle est authentique, comme tu sembles le penser, comment expliques-tu que les autres quotidiens régionaux n'en fassent pas mention? Son contenu était pourtant essentiel. Les journalistes du Méridional et de la Marseillaise étaient-ils à ce point incompétents pour ne pas la relayer?

Or les seuls éléments incontestables, à cet instant de l'affaire, sont les procès-verbaux de synthèse d'enquête préliminaire qui font état des déclarations des Aubert des 4 juin (15h10) et 5 juin (12h30), qui ne parlent que d'un paquet volumineux. Est-ce à dire que les Aubert tenaient deux discours différents à la police et aux gendarmes, affirmant à l'un ce qu'ils cachaient à l'autre???

Citation :
Il se trouve qu'en fait, un autre élément tout aussi important de l'affaire vient lui aussi attester que les auberts auraient vu une fillette dès le 3 juin: c'est la déposition de Martinez le 6 juin à 16 h
Tu sembles accorder un crédit total à sa déclaration du 6 juin sous le prétexte qu'il n'aurait jamais osé faire de fausse déclaration.

Soit. Reprenons les différentes déclarations de Martinez:

- plainte du 3 juin: Il ne fait aucune mention que les Aubert auraient aperçu une fillette. Il dit simplement: "il est revenu 5 minutes après environ, en me donnant le n° du véhicule Peugeot qu'il avait vu arrêté à 1 km environ du carrefour".

- 5 juin: Martinez dit aux gendarmes qu'il pense qu'un enfant a pu se trouver dans le véhicule tamponneur. (Il n'est sûr de rien. En revanche, toujours aucune mention de la fillette aperçue par les Aubert)

- 6 juin: Après les aveux de CR et les accusations des Aubert, Martinez affirme que ceux-ci lui ont parlé de la fillette (en revanche, il ne parle plus de la présence de l'enfant dans la voiture).

Ma conclusion est que le témoignage de Martinez suit la même évolution que celui des Aubert.

Tout a été fait, en réalité, pour que, après les aveux de CR, rien ne puisse plus contredire la culpabilité de ce dernier.
Martinez ira même, le 10 juin devant la juge d'instruction, jusqu'à modifier ses déclarations en affirmant, à propos de l'accident, qu'il avait "légèrement heurté la 304 à l'arrière", alors que les traces attestent un choc violent à l'avant et au centre de la Peugeot. (mais comme il fallait, pour accréditer la version Aubert, que la portière conducteur ne soit pas bloquée.....)
Citation :
Bref, ces articles de journaux + la déposition de Martinez attestent l'existence de cette fillete dans la bouche des Auberts bien avant le 6 juin midi
Ma conclusion est à l'inverse de la tienne: ni les journaux ni la déposition de Martinez n'attestent la véracité des propos des Aubert. Ils ne font que témoigner de la confusion et des certitudes prématurées qui entouraient les évènements liés à l'affaire.

_________________
Amicalement

Philippe


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Message non luPosté :17 janv. 2004, 20:49 
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Enregistré le :22 oct. 2003, 15:27
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Bonsoir,

Je reprends ici quelques lignes parues dans la presse à l'époque concernant la poursuite des Aubert:

Provençal du 6 juin 1974: "Je me lançais dans son sillage sans hésiter.Au bout de quelques kilomètres le coupé Peugeot stoppait brutalement.

Daté du 25 juin 1974:Ranucci sur les lieux du crime.
Mr Aubert déclare: Lorsqu'il eut effectué deux cents mètres environ après le carrefour de la pomme,à l'intersection des nationales 8bis et 96,Christian Ranucci stoppa sa "304" en bordure de forêt.

Provençal du 9 mars 1976.

Mr Aubert aurait dit: Un kilomètre plus loin voit le "coupé 304"s'arrêter en bordure de la route.

La presse se laisse écrire,mais il faut avouer que çà colle pas.

:shock:


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Message non luPosté :18 janv. 2004, 16:54 
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Enregistré le :15 janv. 2004, 17:54
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Les Aubert ont vu quelque chose,c'est indéniable.
Leurs témoignages successifs et changeants sont probablement dus au fait qu'ils ont étés mis en tête de tous les témoins et de plus sur les chaines de télévision et à la une des journaux.
Témoignage fabriqué?
En somme,je dirais "les vedettes" de l'affaire.
Rien qu'à eux seuls,ils ont nettoyé toutes les dépositions.


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Message non luPosté :19 janv. 2004, 23:50 
Bonjour Philippe,

Chacun voit midi à sa porte, comme je le disais dans un autre post...
Ton "midi", il n'est probablement pas le même que le mien. Qu'à cela ne tienne...

Citation :
Les deux articles (Provençal et Nice matin) se réfèrent à une soi-disant déclaration des Aubert au commissaire Alessandra.
Pourrais-tu en dire plus sur ce point ? Je n'ai jamais entendu parler de cela... Et cela m'intrigue beaucoup en fait....
Citation :
Si elle est authentique, comme tu sembles le penser, comment expliques-tu que les autres quotidiens régionaux n'en fassent pas mention? Son contenu était pourtant essentiel. Les journalistes du Méridional et de la Marseillaise étaient-ils à ce point incompétents pour ne pas la relayer?
J'ai déjà expliqué cela il me semble: dans un premier temps de cette journée du 5 les auberts parlent d'un paquet (d'où les retranscriptions journalistiques "avec paquet"), puis, ils parlent d'une fillette (d'où les retranscriptions journalistiques "avec fillette"). Il n'y a pas de trace chronologique malheureusement des articles parraissant dans une même édition, qu'ils soient établis en début ou fin de journée...
Citation :
Or les seuls éléments incontestables, à cet instant de l'affaire, sont les procès-verbaux de synthèse d'enquête préliminaire qui font état des déclarations des Aubert des 4 juin (15h10) et 5 juin (12h30), qui ne parlent que d'un paquet volumineux.
Comme je le disais précédemment, il n'y pas DES PV, mais un seul, de synthèse, et établi le 7 juin, recueillant les dires des conversations téléphoniques du 4 et 5 juin des auberts. La question que je posai étais de savoir s'il y avait des traces datant du 4 et 5 juin attestant de la déclaraion d'un paquet par les Auberts. Cela, vous le verrez, est en fait essentiel !
Citation :
Tu sembles accorder un crédit total à sa déclaration du 6 juin sous le prétexte qu'il n'aurait jamais osé faire de fausse déclaration.
D'une part, je considère, dans cette affaire comme dans tout dans la vie par ailleurs, que les gens sont honnêtes à la base. Et à moins d'avoir, sinon des preuves, du moins des éléments probants et convergeant, montrant que les personnes puissent être malhonnêtes, je leur garde leur crédibilité.
D'autre part, notons, juste au passage, qu'un faux témoignage en cours d'assise risque la MEME peine que l'accusé, à savoir dans ce cas, la peine de mort !!

Mais, même au-delà de ça, il y a tellement de choses qui ne tiennent pas la route si l'on considère que les auberts n'ont jamais vu de petite fille... (pourquoi auraient-ils apellé ce 4 juin pour alerter, pourquoi le 5 juin au matin Martinez aurait-il aussi appelé ?, etc...)

On en pense ce que l'on veut... Après tout... Si l'on veut absolument voir toutes les personnes de cette affaire comme ayant succombées devant le commissaire Alessandra pour collégiallement mettre un innocent sur le billeau, pourquoi pas ?
Ce n'est en tout cas pas ma démarche, qui est d'essayer autant que l'on puisse le faire de lever certaines zones d'ombres de l'affaire, et éventuellement résoudre cette énigme criminelle, en se basant sur les faits et les infos.


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 00:21 
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Citation :
D'une part, je considère, dans cette affaire comme dans tout dans la vie par ailleurs, que les gens sont honnêtes à la base. Et à moins d'avoir, sinon des preuves, du moins des éléments probants et convergeant, montrant que les personnes puissent être malhonnêtes, je leur garde leur crédibilité.
D'autre part, notons, juste au passage, qu'un faux témoignage en cours d'assise risque la MEME peine que l'accusé, à savoir dans ce cas, la peine de mort !!
On en pense ce que l'on veut... Après tout... Si l'on veut absolument voir toutes les personnes de cette affaire comme ayant succombées devant le commissaire Alessandra pour collégiallement mettre un innocent sur le billeau, pourquoi pas ?
Ce n'est en tout cas pas ma démarche, qui est d'essayer autant que l'on puisse le faire de lever certaines zones d'ombres de l'affaire, et éventuellement résoudre cette énigme criminelle, en se basant sur les faits et les infos.

Excusez-moi mais non, le faux témoignage était effectivement à l'époque considéré comme un crime (passible des assises), aujourd'hui je crois, dans le nouveau code pénal, il est considéré comme un délit (punissable en correctionnelle). Il est puni au maximum, et je crois que cela n'a pas changé de 7 ans de prison et 700000 francs d'amende, ce qui est déjà beaucoup.
À mon avis vous confondez allègrement la complicité et le faux témoignage.

Quand les enquêteurs n'ont rien, eh bien peut-être qu'à certaines occasions, ils arrangent et ils s'arrangent pour trouver les témoins qu'il faut et hop on arrange un peu la sauce pour que ça tienne. Le problème c'est que dans cette affaire, il y a eu un mort. Donc on ne rigole pas tellement.
Manipuler des témoins, ce n'est jamais très difficile, demandez donc à Jacques Mellick ce qu'il en pense...

Une chose ne me paraît pas


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 00:32 
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Citation :
On en pense ce que l'on veut... Après tout... Si l'on veut absolument voir toutes les personnes de cette affaire comme ayant succombées devant le commissaire Alessandra pour collégiallement mettre un innocent sur le billeau, pourquoi pas ?
Ce n'est en tout cas pas ma démarche, qui est d'essayer autant que l'on puisse le faire de lever certaines zones d'ombres de l'affaire, et éventuellement résoudre cette énigme criminelle, en se basant sur les faits et les infos.
Mais de qui parle-t-on à part les Aubert ? Personne n'a rien dit d'Eugène Spinelli, de Jean Rambla, ni même de Vincent Martinez ou assez peu, de Mme Mattéi, de M. Martel, d'Agnès Barraco, de Guazzone, de Rahou etc...

Qui aurait succombé aux charmes certains du commissaire, personne sinon eux...

Hélas.


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 00:36 
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J'ai déjà expliqué cela il me semble: dans un premier temps de cette journée du 5 les auberts parlent d'un paquet (d'où les retranscriptions journalistiques "avec paquet"), puis, ils parlent d'une fillette (d'où les retranscriptions journalistiques "avec fillette"). Il n'y a pas de trace chronologique malheureusement des articles parraissant dans une même édition, qu'ils soient établis en début ou fin de journée...
Comme je le disais précédemment, il n'y pas DES PV, mais un seul, de synthèse, et établi le 7 juin, recueillant les dires des conversations téléphoniques du 4 et 5 juin des auberts. La question que je posai étais de savoir s'il y avait des traces datant du 4 et 5 juin attestant de la déclaraion d'un paquet par les Auberts. Cela, vous le verrez, est en fait essentiel !


Mais, même au-delà de ça, il y a tellement de choses qui ne tiennent pas la route si l'on considère que les auberts n'ont jamais vu de petite fille... (pourquoi auraient-ils apellé ce 4 juin pour alerter, pourquoi le 5 juin au matin Martinez aurait-il aussi appelé ?, etc...)

En fait j'ai envie de prendre le problème à l'envers : si ce que disent les Aubert est si précis : on a vu une fillette. Pourquoi faut-il tant de temps pour que les enquêteurs se décident à ratisser les lieux ?
Dès le 4, ils auraient dû, dans le climat absolument exacerbé de cette affaire dépêcher quarante brigades de gendarmerie (j'exagère...)

C'est bien parce que leurs déclarations sont floues : oui on a vu un type bizarre avec un paquet, que les enquêteurs réagissent mollement : d'abord envoyer le 4 quelques gendarmes se ballader et seulement le lendemain dans l'après-midi, ratisser les lieux.


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 00:40 
Citation :
Excusez-moi mais non, le faux témoignage était effectivement à l'époque considéré comme un crime (passible des assises), aujourd'hui je crois, dans le nouveau code pénal, il est considéré comme un délit (punissable en correctionnelle). Il est puni au maximum, et je crois que cela n'a pas changé de 7 ans de prison et 700000 francs d'amende, ce qui est déjà beaucoup.
À mon avis vous confondez allègrement la complicité et le faux témoignage.
Ayant lu, abondamment, de part et d'autres, sur des affaires criminelles du passé, que LE FAUX-TEMOIGNAGE EN COURS D'ASSISE était passible de la même peine que celui du condamné (et en l'occurence la peine de mort pour les affaires ayant principalement mon intérêt), et en ayant encore lu, pas plus tard que ce week-end, le livre de Jean Laborde de 1973 sur l'affaire Dominici "Un matin d'été à Lurs", dans lequel il est (encore) écrit NOIR SUR BLANC exactement la même chose, à savoir qu'un faux-témoignae en cours d'assise est passible de la même peine que celui échouant à l'accusé (à savoir la peine de mort), je ne crois pas me tromper sur cela, et en tout cas, je ne confonds pas "allègrement" comme vous dites complicité et faux témoignage.
Maintenant, qu'il soit encore en vigueur à l'heure actuelle, ça, je ne l'ai dit ni soutenu. La seule chose intéressante étant de savoir s'il avait été "aboli" en/avant 1976, ce dont je doute....


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 00:43 
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Au sujet des témoins, je me souviens d'une caméra cachée : les piégeurs avaient dessiné sur le sol un contour à la craie qui dessinait le corps d'un homme comme on le fait lorsque l'on découvre un cadavre sur la chaussée ou le trottoir. Il n'y avait jamais rien eu, et on avait entouré de bornes et de rubans en plastique rouge et blanc...

Et alors, les gens vous expliquait des trucs invraisemblables, que ce type (en fait, tout était mis-en-scène) était mort d'un coup de pistolet, que deux hommes s'étaient enfuis, un autre disait qu'il avait été renversé par une voiture de sport, un autre qu'il avait reçu un coup de poignard et qu'il avait vu des gens s'échapper par la rue en face. Il suffisait que le journaliste amorce un peu la pompe et c'était parti...

On ne se rend pas compte à quelle vitesse on peut être embarqué dans ces choses là.
Les enquêteurs le savent, quand on montre des personnes à reconnaître, le témoin a envie de reconnaître quelqu'un donc, si ça correspond un petit peu mais pas tout à fait, il va dans certains cas dire : c'est lui, et en fait, il n'est pas sûr, mais il se dit : ça les aide...

Je ne crois pas qu'il y ait eu chez les Aubert une mauvaise intention, ils se sont trouvés embarqués, on leur a dit, mais on est sûr, c'est lui, on a d'autres éléments etc... Ah ben alors qi vous avez d'autres témoins...


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 00:45 
"Et à moins d'avoir, sinon des preuves, du moins des éléments probants et convergeant, montrant que les personnes puissent être malhonnêtes, je leur garde leur crédibilité"
Ce n'est peut-etre pas suffisant mais en 85 les Aubert ont demande un droit de reponse sur une emission de M Cotta par une depeche AFP

Dans ce droit de reponse ils "veulent retablir la verite devant l'opinion publique" et declarent qu'ils n'ont jamais declares :shock: avoir vu CR porteur d'un paquet lorsqu'il est sorti de son vehicule.

C'est bizarre que 10 ans apres ils veulent rectifier ce point qui se trouve dans des PV?


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 00:57 
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Citation :
Mais de qui parle-t-on à part les Aubert ? Personne n'a rien dit d'Eugène Spinelli, de Jean Rambla, ni même de Vincent Martinez ou assez peu, de Mme Mattéi, de M. Martel, d'Agnès Barraco, de Guazzone, de Rahou etc...
Gihel, svp, faites-moi la liste exhaustive des personnes de cette affaire n'ayant pas rempli leur rôle d'impartialité et de justice, et ayant mené un innocent au billeau. Toute la liste. Et je vous la complèterai éventuellement si vous en veniez à en oublier quelques uns.
Et n'oubliez pas de mettre Martinez dans les premiers, après ce qu'il a déclaré, il est aux premières loges...
Citation :
En fait j'ai envie de prendre le problème à l'envers : si ce que disent les Aubert est si précis :
Personne ne dit que les déclarations des auberts sont si précises... Ce sont simplement eux qui déclenchent au final la fouille près de la pomme qui révèle le cadavre de la fillette.


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 01:10 
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Citation :
Gihel, svp, faites-moi la liste exhaustive des personnes de cette affaire n'ayant pas rempli leur rôle d'impartialité et de justice, et ayant mené un innocent au billeau. Toute la liste. Et je vous la complèterai éventuellement si vous en veniez à en oublier quelques uns.
Et n'oubliez pas de mettre Martinez dans les premiers, après ce qu'il a déclaré, il est aux premières loges...

Personne ne dit que les déclarations des auberts sont si précises... Ce sont simplement eux qui déclenchent au final la fouille près de la pomme qui révèle le cadavre de la fillette.

Mais en fait, il n'y a que deux témoins : les Aubert. Les autres n'ont rien vu. Vincent Martinez dit qu'il a eu un accident avec un type qui paraissait seul à bord, et, à part qu'il ajoute devant le juge d'instruction : "il avait l'air affolé et avait envie de lever de l'avant" il n'y a rien d'autre d'accusateur véritablement.
Cet élément ne faisait pas une accusation.

Ce qui a condamné Christian Ranucci, comme éléments matériels et comme témoignages, c'est : le témoignage Aubert, le couteau, le pantalon, vaguement le scoubidou en cuir, et puis c'est tout, le reste, ce sont les aveux. Donc aucun témoin ne vient abonder l'accusation véritablement : Guazzone dit, il était calme, Spinelli dit : c'était une simca... etc. Ce n'est pas probant.

Ce que je dis, c'est que les premières déclarations des Aubert, si elles ne déclenchent pas aussitôt la ruée des enquêteurs sur les lieux, c'est que vraisemblablement ils n'ont pas évoqué de fillette.
Sinon, on imagine la cohue immédiate, tout le monde aurait foncé à l'endroit de l'accident, or il faut 24h et deux coups de fil pour qu'une estafette de gendarmerie se déplace une première fois le 4, c'est dire s'ils sont convaincus, et qu'une escouade vienne ratisser le 5 à 14h, et en plus il faut y ajouter le coup de fil de Guazzone à qui l'ont dit : oh mais ce n'est pas cela qu'on cherche, tu nous dit une peugeot, on cherche une simca.
Donc pour moi cela veut dire que les Aubert n'ont pas été suffisamment précis en ce qui concerne la petite fille pour déclencher l'avalanche qui fera qu'on découvre le corps.


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 01:26 
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vous oubliez pas mal de gens il me semble...
outre les auberts ( 2)
les martinez !! (2) ce qu'ils disent est éloquent quand même ! (relire le fil)
les policiers (2 équipes x 3 personnes =6) pour les aveux (+bantos et probablement d'autres)
Les journalistes qui ont écrits des articles complètement infondés.
Gras, pour ses fausses déclarations sur la piste du chien
Je passe di marino, vuillet, colder, viala,... pour leur role partial dans l'affaire.
Et j'en passe beaucoup d'autres aussi, vous alliez jusqu'à mettre aussi les jurés dans un fil parralèle...

Faut aller au bout des choses ou pas aller du tout...


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Message non luPosté :20 janv. 2004, 01:32 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
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Citation :
vous oubliez pas mal de gens il me semble...
outre les auberts ( 2)
les martinez !! (2) ce qu'ils disent est éloquent quand même ! (relire le fil)
les policiers (2 équipes x 3 personnes =6) pour les aveux (+bantos et probablement d'autres)
Les journalistes qui ont écrits des articles complètement infondés.
Gras, pour ses fausses déclarations sur la piste du chien
Je passe di marino, vuillet, colder, viala,... pour leur role partial dans l'affaire.
Et j'en passe beaucoup d'autres aussi, vous alliez jusqu'à mettre aussi les jurés dans un fil parralèle...

Faut aller au bout des choses ou pas aller du tout...

Pour moi ce n'est pas la même chose que d'être témoin dans une affaire et de se laisser entraîner à modifier deux ou trois éléments qui deviennent finalement extrêmement accusateurs, et puis être enquêteur ou agent à quelque niveau que ce soit de l'administration judiciaire.

Effectivement, bon, un certain nombre de choses ne se sont pas déroulées comme il fallait, sinon on n'en serait pas à retourner dans tous les sens les divers éléments, mais pour moi, les Aubert ou Viala, ce n'est pas la même chose.
Enfin c'est comme ça que je le vois.


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