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 Sujet du message : Déni et dissociation
Message non luPosté :22 avr. 2009, 13:39 
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DENI ET DISSOCIATION

Au sens rigoureux de déni de la castration maternelle, ce terme semble impropre dans cette affaire. Le déni concerne le très jeune âge lors de la découverte de l’absence de pénis maternel et constitue le premier pas d’une entrée en perversion. Rien ne permet d'aller dans ce sens.

Mais il existe un déni de l’adulte qui marque quelque chose comme une «entrée en psychose». Déci dissociatif d’une partie du monde. Quelque chose du réel est engrammé, quelque chose non.

Les pasychiatres déclarent avoir été sur la piste d'une entrée en psychose et l'avoir refusée. Mais ils ignorent, et pour cause, la visite au père et le ravage qu'elle entraine. Est ce de nature à provoquer quelque chose qui ressemble à une entrée en psychose.

J’avoue que le rapport de CR à ce qui l’attend est un peu de cet ordre du déni de l'adulte. L’herméticité qu’il oppose à ses avocats, l’absence de compréhension de ce dans quoi il est embarqué, et jusqu’au calcul d’une pension au moment où des jurés vont décider de sa décapitation va dans ce sens. D’une façon plus générale, si on donne crédit un instant à la version où c’est madame Mathon qui lui dicte de (ou lui conseille de , ou l’encourage à…) revendiquer l’innocence, cette acceptation d’une ligne décidée par sa mère revient à accepter le « phallus maternel », en continuation ce ce qu'il a toujours fait. C’est elle qui commande, il se remet sous sa loi. Cela suffit à expliquer qu’il soit hors de soi lors du procès des assises parce qu’il est redevenu l’enfant du A (grand Autre) maternel, qui se révèle par ailleurs totalement oiseux, au moment où évidemment le réel tend à lui frapper sur l’épaule, en attendant pire.
Enfin quoi ! On ne rêve pas : il y a bien quelque chose de paternel et phallique dans l’avocat et dans le monde de la justice, mais il n’en veut pas !!! Quelque chose de paternel et terrible dans le procureur! Il dédaigne mes uns et les autres comme en retour ou en réplique du dédain paternel de la mère. Il est retombé dans les rets. Il a accompli cette action qui n’a pas de non et qui est le contraire de naître. Dénaître, ça n’existe pas. Pour ce jeune homme, si.

Comme G. Perrault a eu raison de dire qu’on avait guillotiné un inconnu ! Mais d’abord inconnu de lui même. C’est un être sans place et sans être, qu’on a guillotiné, parachevant ce qui était déjà.

Quant à la dissociation, elle est présente dans les psychoses avec double personnalité, et au vu des attitudes de CR, on n’en est pas du tout là. Mais on peut parler de dissociation ou d’appréhension dissociative de la réalité pour désigner une conscience qui va être sélective selon les critère de la forclusion du père, du déni dont je viens de parler. C’est ainsi que CR va capter comme une éponge ce qui vient de sa mère, notamment ce qui concerne madame Mattéi, base de son récapitulatif, et écarter, ignorer, scotomiser, dénier, et j’en passe… le monde de la loi : jurés, procureur, avocats, risque encouru, impression faite…


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 Sujet du message : Re: Déni et dissociation
Message non luPosté :22 avr. 2009, 13:56 
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D’une façon plus générale, si on donne crédit un instant à la version où c’est madame Mathon qui lui dicte de (ou lui conseille de , ou l’encourage à…) revendiquer l’innocence, cette acceptation d’une ligne décidée par sa mère revient à accepter le « phallus maternel », en continuation ce ce qu'il a toujours fait. C’est elle qui commande, il se remet sous sa loi.
Vous faites bien de préciser si on donne crédit à cette hypothèse, car si on analyse la réalité de la relation entre Ranucci et sa mère, on voit que c'est plutôt le contraire. Il a assumé depuis longtemps le rôle de protecteur de celle-ci. La plupart du temps il lui donne raison pour ne pas la maltraiter mais fait ce qu'il veut faire.
Vous rendez un bien pauvre service à la psychanalyse, déjà bien maltraitée, en entrant dans des clichés aussi gros.
Citation :
C’est ainsi que CR va capter comme une éponge ce qui vient de sa mère, notamment ce qui concerne madame Mattéi, base de son récapitulatif, et écarter, ignorer, scotomiser, dénier, et j’en passe… le monde de la loi : jurés, procureur, avocats, risque encouru, impression faite…
Ce qui concerne Mme Mattei vient aussi de ses avocats et ce n'est pas un phantasme. C'est une des démonstrations de la technique policière appliquée sur cette affaire.


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 Sujet du message : Re: Déni et dissociation
Message non luPosté :22 avr. 2009, 16:14 
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DENI ET DISSOCIATION

Au sens rigoureux de déni de la castration maternelle, ce terme semble impropre dans cette affaire. Le déni concerne le très jeune âge lors de la découverte de l’absence de pénis maternel et constitue le premier pas d’une entrée en perversion. Rien ne permet d'aller dans ce sens.

Mais il existe un déni de l’adulte qui marque quelque chose comme une «entrée en psychose». Déci dissociatif d’une partie du monde. Quelque chose du réel est engrammé, quelque chose non.

Les pasychiatres déclarent avoir été sur la piste d'une entrée en psychose et l'avoir refusée. Mais ils ignorent, et pour cause, la visite au père et le ravage qu'elle entraine. Est ce de nature à provoquer quelque chose qui ressemble à une entrée en psychose.

J’avoue que le rapport de CR à ce qui l’attend est un peu de cet ordre du déni de l'adulte. L’herméticité qu’il oppose à ses avocats, l’absence de compréhension de ce dans quoi il est embarqué, et jusqu’au calcul d’une pension au moment où des jurés vont décider de sa décapitation va dans ce sens. D’une façon plus générale, si on donne crédit un instant à la version où c’est madame Mathon qui lui dicte de (ou lui conseille de , ou l’encourage à…) revendiquer l’innocence, cette acceptation d’une ligne décidée par sa mère revient à accepter le « phallus maternel », en continuation ce ce qu'il a toujours fait. C’est elle qui commande, il se remet sous sa loi. Cela suffit à expliquer qu’il soit hors de soi lors du procès des assises parce qu’il est redevenu l’enfant du A (grand Autre) maternel, qui se révèle par ailleurs totalement oiseux, au moment où évidemment le réel tend à lui frapper sur l’épaule, en attendant pire.
Enfin quoi ! On ne rêve pas : il y a bien quelque chose de paternel et phallique dans l’avocat et dans le monde de la justice, mais il n’en veut pas !!! Quelque chose de paternel et terrible dans le procureur! Il dédaigne mes uns et les autres comme en retour ou en réplique du dédain paternel de la mère. Il est retombé dans les rets. Il a accompli cette action qui n’a pas de non et qui est le contraire de naître. Dénaître, ça n’existe pas. Pour ce jeune homme, si.

Comme G. Perrault a eu raison de dire qu’on avait guillotiné un inconnu ! Mais d’abord inconnu de lui même. C’est un être sans place et sans être, qu’on a guillotiné, parachevant ce qui était déjà.

Quant à la dissociation, elle est présente dans les psychoses avec double personnalité, et au vu des attitudes de CR, on n’en est pas du tout là. Mais on peut parler de dissociation ou d’appréhension dissociative de la réalité pour désigner une conscience qui va être sélective selon les critère de la forclusion du père, du déni dont je viens de parler. C’est ainsi que CR va capter comme une éponge ce qui vient de sa mère, notamment ce qui concerne madame Mattéi, base de son récapitulatif, et écarter, ignorer, scotomiser, dénier, et j’en passe… le monde de la loi : jurés, procureur, avocats, risque encouru, impression faite…
Ce que je ne comprends décidemment pas c'est comment vous pouvez vous permettre d'écrire cela après avoir écrit ceci un peu avant à propos du psychanalyste :
Citation :
... il est à l'écoute d'une vérité de son analysant, qu'il ne connaît pas. Et sa déontologie l'invite à ne pas interpréter, seulement à recevoir.
:?: ethink edoh

_________________
Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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Message non luPosté :10 mai 2009, 16:54 
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Je reprends ici, où c'est plus à sa place une discussion sur la pédophilie commencée sous le sujet "Madame Mathon".

Petit rappel historique. La sexualité d’aujourd’hui n’a pas grand rapport avec celle d’il y a quarante ans. La pornographie est passée par là, ainsi que l’universalité des discours sur le sexe. Aujourd’hui, un préadolescent peut recevoir sur internet toutes les images de sexe, y compris les plus perverses et déviantes. La seule qui demeure interdite est la sexualité pédophile. C’est le seul interdit. Il en résulte que braver l’interdit conduit inéluctablement sur les rives pédophiles, un peu comme les drogues dépénalisées conduisent aux drogues dures.

Dans les années 70, ce n’était pas du tout ça. La pornographie était ultra confidentielles, et la pédophilie ou la pédosexualité semblaient impensables tant elles se situaient en bout de chaîne, si je puis dire. C’est à garder en mémoire pour l’affaire qui nous occupe.

Ensuite petit rappel psychanalytique : contrairement aux propos une fois de plus incultes de notre actuel président de la République, on ne peut nullement faire une différence tranchée entre ceux qui seraient pédophiles avérés, et les autres, d'une santé sexuelle totale. Parmi les enseignements de la psychanalyse, il y a celui ci : nous sommes tous des monstres, dans la mesure où l’inconscient ne connaît aucun frein, aucune civilisation, aucune légalité. Ce qui se vérifie la nuit : le rêve humain montre en chacun de nous un meurtrier, un incestueux et un cannibale. On peut ajouter un pédophile, surtout pour la sexualité masculine. L’inconscient ne connaît ni les lois ni la bienséance. Mais le conscient verrouille bien les choses en particulier par l’installation par le sujet dans des jugements de condamnation. Mais que ce verrouillage vienne à sauter, dans des conditions de troubles historiques et sociaux et on verra vite les obscénités de l’inconscient remonter à la surface : cf. les comportements des soldats quand ils reçoivent une permission de basculer dans l'horreur (Nankin, par exemple). Les sermons sur la pédophilie sont bien vite oubliés.

La position du pharisien qui vient dire "moi, Monsieur, je ne suis pas comme ça" est à prendre comme une pure dénégation. La brigade mondaine sait parfaitement que les amateurs de ballets bleus et roses, et les innombrables ecclésiastiques concernés par ce crime, se muent une fois leur forfait accompli en sermonneurs, moralistes et donneurs de leçons, par dénégation, et donc que les sermonneurs de dénégateurs ont une éventuelle autre face cachée. La structure de la dénégation, enseigne le texte célèbre sur la Verneinung, consiste à poser quelque chose puis à le refuser véhémentement. La haine, par conséquent, pour le pédophile, comme pour l'homosexuel il n'y a pas si longtemps, est une façon pour le sujet de se mettre à l'abri de soi même, de ce qu'il condamne pour lui même et en lui même. Ceci devrait faire aussi l'objet d'une culture juridique et criminologique. Le juré qui se prononce sur un cas de ce type est tenté d'abord d'exorciser ses propres démons, comme on voit dans le film « 12 hommes en colère ».

Le pédophile sommeille en beaucoup d'êtres humains. Heureux ceux en qui il sommeille bien, définitivement, et sans possibilité de réveil. Ils auraient tort de se croire totalement à l'abri. Combien de "beaux pères" en ont fait la lamentable expérience. Mais fort heureusement les pressions morales et sociales sont le plus souvent suffisantes pour faire oublier jusqu’à ce sommeil.

Cela étant je crois qu'il faut distinguer plusieurs cas. La pédophilie criminelle et endurcie, en réseaux, la pédophilie touristique, la pédophilie intrafamiliale, tellement plus fréquente qu'on ne croit. Il y a aussi la pédophilie de promiscuité et de début de vie, entre enfants et adolescents évidemment non conscients du droit, qui font leurs premières armes dans des contextes où ils peuvent maîtriser la grand peur de la sexualité.

Dans le cas de CR, toutes les pédophilies explicites sont à exclure, sur la base de ce qu’on sait de lui. Il est évidemment trop jeune pour faire partie des très rares réseaux criminels existant. Il n’est pas dans le cas de faire ses premières armes avec des enfants puisqu’il a déjà sauté le pas d’une sexualité adulte et accomplie. Il n’est pas non plus de ces pédophiles qui fraient avec les enfants parce qu’ils sont à la limite de la débilité (il y a des occurrences dans les annales criminologiques, avec du reste condamnation à mort). Quiconque a travaillé dans un IME sait que les pensionnaires adultes n’ont pas de frein quant à passer à l’acte avec les plus jeunes, et heureusement que le grand public ignore les problèmes quotidiens posés aux éducateurs.

L’imputation de pédophilie adressée à CR me paraît au coeur du contresens droitier, puritain, inculte, purement réflexe, partagé par la police, les jurés la cour et la presse qui a conduit CR à la mort.


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Message non luPosté :10 mai 2009, 18:19 
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Citation :
L’imputation de pédophilie adressée à CR me paraît au coeur du contresens droitier, puritain, inculte, purement réflexe, partagé par la police, les jurés la cour et la presse qui a conduit CR à la mort.
Désolé,Cell,mais ce que vous dites est une généralité qui n'a aucun rapport avec ce dossier.

Il y a bcp de choses qui ,certes,sont regrettables dans l'enquete mais l'accusation de pédophilie est loin d'etre celle qui conduit CR à la mort;je sais meme pas si elle a été évoquée lors du proces....


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Message non luPosté :10 mai 2009, 18:27 
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Cell, je ne me rappelle plus si vous avez pris position sur l'affaire Pappalardo?
Au cours de ses aveux CR se défend à plusieurs reprises de s'être livré à des gestes à caractère sexuelle, et il prévient même la juge, je crois, de chercher ailleurs le mobile.
Avez-vous noté la difficulté qu'il éprouve à parler des vêtements de la petite: « elle était vêtue de clair, d'un pull et d'un pantalon 'court' » devant les policiers et un peu plus tard devant la juge: « elle était vêtue d'une chemisette et d'un short dont je ne me rappelle plus de la couleur ».

Ceci dit on imagine mal les enquêteurs lui souffler le presque néologisme 'pantacourt', à 'pantalon court' nous aurions pu nous attendre sans doute à 'culotte' ou 'short'.


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Message non luPosté :10 mai 2009, 18:40 
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A Yargumo : que voulez vous dire?
A JDV : le rapport psy le sous entend de façon nauséabonde de bout en bout. D'autre part, je vois mal comment on peut comprendre le singulier autrement qu'à partir du général.
Et ce qui caractérise cette affaire est précisément l'incapacité à imaginer un rapt autrement qu'avec une intention pédophile.


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Message non luPosté :10 mai 2009, 19:57 
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Je veux dire quoi sur quoi? L'affaire Pappalardo, cet enfant de quatre ans entrainé dans un parking par un jeune homme qui lui donne des bisous comme un papa, un jeune homme reconnu par le père et par le grand frère comme étant CR et cela quelques semaines avant le 3 juin, le lundi de Pâques je crois.
Pappalardo et Mme Spineck ont témoigné au procès et c'est probable que l'aspect pédophilie était omniprésent à l'audience.

Sinon votre avis sur les difficultés pour CR à nommer les vêtements de la petite devant les policiers et devant la juge.


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Message non luPosté :10 mai 2009, 20:38 
yargumo a oublié de mentionner que les enfants Papallardo et Spineck n'ont pas reconnu C Ranucci lors d'une présentation.

C'est pas de chance hein ?

Toujours cet acharnement à vouloir mettre en avant un peu désespérément la piste de la pédophilie.
Mais voilà c'est raté !


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Message non luPosté :11 mai 2009, 22:11 
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Citation :
Dans les années 70, ce n’était pas du tout ça. La pornographie était ultra confidentielles, et la pédophilie ou la pédosexualité semblaient impensables tant elles se situaient en bout de chaîne, si je puis dire. C’est à garder en mémoire pour l’affaire qui nous occupe.
Bonjour Cell,

Je crains que vous ne soyez pas parfaitement renseigné. Certes Internet a très largement élargi l'accès à la pornographie mais pour vous donner un simple exemple vers le milieu des années 70, plus de la moitié des salles de cinéma à Paris projetaient des fims pornographiques (et Paris était à l'époque la ville possédant le plus grand nombre de salles de cinéma au monde...). Donc pour la confidentialité, dans les grandes villes en tous cas et pour un majeur, on pouvait trouver mieux.

Deuxième point, pour la pédophilie c'est exactement l'inverse : des magazines au contenu explicitement pédo-pornographique (en général d'origine danoise, suédoise, allemande ou...française) étaient disponibles et en vente libre dans les sex-shops de cette époque (ou bien par correspondance). Tout ceci s'est terminé approximativement avec les années 70.

Toutes ces informations sont parfaitement disponibles sur le web.

Soyons clair : je ne veux pas dire que nous sommes dans un monde plus asexué ou plus pudibond que celui des années 70 mais il faut, une fois de plus, se méfier des généralisations et des images toutes faites. Les interdits concernant la pédophilie (ou l'inceste) me semblent aujourd'hui bien plus explicites et mieux exprimés qu'ils ne l'étaient il y a 30 ans.


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Message non luPosté :12 mai 2009, 09:41 
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Vos remarques retiennent mon attention, "Oasis".

Je crois d'abord qu'il faut historiciser plus finement les choses. Jusqu'à 74 c'était sous Pompidou, et le commerce du sexe ne marquait que de petits pas. Aux usa, la pornographie avait gagné, mais pas encore en france. C'est arrivé avec Giscard...

Sur l'existence d'une pédopornographie de masse je vous laisse juge, mais vous m'étonnez. Je n'ai jamais entendu parler de rien de tel

Je sais que l'attention portée à la pédophilie n'était pas la même. Il y a des hommes de lettre qui le revandiquaient sans complexe.

Vous parlez de références sur internet. Pouvez vous en dire plue?


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Message non luPosté :12 mai 2009, 18:54 
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Citation :
Je crois d'abord qu'il faut historiciser plus finement les choses. Jusqu'à 74 c'était sous Pompidou, et le commerce du sexe ne marquait que de petits pas. Aux usa, la pornographie avait gagné, mais pas encore en france. C'est arrivé avec Giscard...
Je vous demanderais simplement de relire votre prose juste un peu plus haut avant que d’exiger des autres d'être plus précis, circonspects et moins globalisants dans leurs affirmations....Je me contente ici d'énoncer des faits et je n'offre aucune interprétation personnelle (psychanalytique ou autre car je ne suis pas qualifié sur le sujet). Etes vous certain d'en faire autant ?
Citation :
Sur l'existence d'une pédopornographie de masse je vous laisse juge, mais vous m'étonnez. Je n'ai jamais entendu parler de rien de tel
Je ne parle en rien de pédopornographie "de masse". Je dis simplement que des magazines avec ce contenu étaient accessibles jusqu'à la fin des années 70 (pas chez le marchand de journaux du coin de la rue mais accessibles quand même). Aujourd'hui, leur criminalisation est totale et universelle et c'est tant mieux. La prise de conscience est postérieure aux années 70.
Citation :
je vous laisse juge.
Je vous en remercie mais je ne vois pas en quoi je dois être juge de faits objectifs et non pas d'une opinion ou interprétation personnelle.
Citation :
Je sais que l'attention portée à la pédophilie n'était pas la même. Il y a des hommes de lettre qui le revandiquaient sans complexe.
Tout à fait et à cette époque, certains auteurs n'hésitaient pas à afficher en toute sérénité leur pédophilie à la télévision française chez Bernard Pivot par exemple. Un peu dur à imaginer aujourd'hui (et c'est tant mieux, bis).
Citation :
Vous parlez de références sur internet. Pouvez vous en dire plue?
Google est votre ami et vous trouverez sans peine des informations très documentés et précises (en anglais) sur le Web. Pour un texte en français, je vous renvoie à cette ébauche d'article sur Wikipedia. Ce n'est pas finalisé, mais c'est assez complet et éclairant quant à la situation en Europe à la fin des années 60 et pendant les années 70 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateu ... ouillon_05

Encore une fois, je ne cherche pas ici à débattre sur le fond des nterprétations qui vous sont propres mais je voulais juste préciser que vous partez de postulats trop globalisants, simplificateurs voire, dans certains cas, tout simplement contraires à la vérité historique.

Personnellement, cela ne m'aide pas à être convaincu par votre réflexion.


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Message non luPosté :19 nov. 2012, 22:52 
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Il y aurait beaucoup a dire sur l'amnésie dans un cadre purement médical, cependant et dans un cadre légal, j'insisterais sur une chose : Il n'y a peut être pas plus amnésique qu'une personne qui n'a pas vécu les évènements dont on lui demande de se rappeler ! Parler d'amnésie dans ce cadre n'est-il pas déjà mettre comme seul et unique préalable à tout débat, la culpabilité de Christian Ranucci ? Le concept du " Je n'arrive plus a me souvenir" n'est-il pas également sanctifié par les enquêteurs lors d'aveux que l'on arrache a n'importe quel prix puisque bien pratique en réalité pour expliquer l'inexplicable jusqu'à l'absurde? C'est une histoire sans parole que je qualifierais de chèque en blanc pour pouvoir mettre des mots sur des passages déjà tacitement reconnus à charge. La suite logique de ces lacunes induites n'allait elle pas engendrer une expertise psychiatrique faussée d'un justiciable aillant déjà avoué et donc présumé coupable par ailleurs ? Il faut bien comprendre que si nous sommes en présence de lacunes et qu'il s'agit nullement d'un cas d'amnésie médicalement avéré, nous sommes donc logiquement d'un point de vu psychopathologique en présence d'un "simulateur" ou autrement dit " d'un type qui aggrave son cas" . Sans se poser la sempiternelle question a savoir si Ranucci était coupable ou pas et sachant qu'après un interrogatoire musclé n'importe quel innocent est capable d'avouer n'importe quel crime, ceci n'étant qu'après tout qu'une question de temps, nous serions de fait tous des simulateurs en puissance et donc responsable des crimes que nous n'aurions pas commis y compris en cas de maladie psychiatrique avérée qui devrait nous rendre irresponsable pénalement. Cela fait froid dans le dos même si aujourd'hui la nuque est en partie épargnée ...


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Message non luPosté :20 nov. 2012, 15:25 
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Citation :
Il y aurait beaucoup a dire sur l'amnésie dans un cadre purement médical, cependant et dans un cadre légal, j'insisterais sur une chose : Il n'y a peut être pas plus amnésique qu'une personne qui n'a pas vécu les évènements dont on lui demande de se rappeler !
Parler d'amnésie dans ce cadre n'est-il pas déjà mettre comme seul et unique préalable à tout débat, la culpabilité de Christian Ranucci ?
Petit problème ici, c'est que la personne dont nous parlons, a vécu p.e. l'épisode Moussy et ne se rappelle de ça non plus. Donc ça fait penser, qu'il a vraiment eu des trous noirs.
On pourrait parler, d'une amnésie dissociative, mais également d'un simulateur très malin.
Pour moi la possibilté ci dessous est la plus convaincante
Citation :
Fragmentary blackouts are characterized by the ability to recall certain events from an intoxicated period, yet be unaware that other memories are missing until reminded of the existence of these 'gaps' in memory. Research indicates that such fragmentary blackouts, also known as brownouts, are far more common than en bloc blackouts.
Lucion a écrit,
Citation :
La suite logique de ces lacunes induites n'allait elle pas engendrer une expertise psychiatrique faussée d'un justiciable aillant déjà avoué et donc présumé coupable par ailleurs ? Il faut bien comprendre que si nous sommes en présence de lacunes et qu'il s'agit nullement d'un cas d'amnésie médicalement avéré, nous sommes donc logiquement d'un point de vu psychopathologique en présence d'un "simulateur" ou autrement dit " d'un type qui aggrave son cas" .

Tout à fait. Il faut discuter avec Yargumo sur ce point. :mrgreen:

_________________
« Si tu diffères de moi, frère, loin de me léser tu m'enrichis. »
Antoine de Saint-Exupéry


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Message non luPosté :21 nov. 2012, 01:14 
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Citation :
Petit problème ici, c'est que la personne dont nous parlons, a vécu p.e. l'épisode Moussy et ne se rappelle de ça non plus. Donc ça fait penser, qu'il a vraiment eu des trous noirs.
On pourrait parler, d'une amnésie dissociative, mais également d'un simulateur très malin.
Pour moi la possibilté ci dessous est la plus convaincante
Je veux bien croire que Christian avait forcé sur la bouteille et que cela n'à pas arrangé les choses en sa faveur non plus, seulement vis a vis des psychiatres il a avoué avoir passé la nuit exactement là ou les enquêteurs lui avait dit qu'il l'avait passé, le PV de Mr Moussy ayant fait poche-restante pour les besoins de l'affaire en version pieds nickelés, je ne suis pas certain que Christian Ranucci qui n'aura pas connaissance du P.V, ai pu avoir conscience un instant que cet élément pouvait remettre en question la nature et le contenu entier de ses aveux, de manière un peu logique, se rapprocher de Marseille semble ne pas améliorer son cas. De vrai passages d'amnésie partielle ou séquentielle auraient de toute façon été confondu dans la globalité et analysé en tant que simulation.


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