Nous sommes le 28 mars 2024, 16:53

Heures au format UTC+01:00




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [56 messages ]  Aller à la page1234Suivante
Auteur Message
 Sujet du message : Hypothèses
Message non luPosté :26 mai 2008, 14:56 
J’ai essayé d’imaginer trois hypothèses :

Innocence

Culpabilité

Complicité (l’une impliquant CR, l’autre n’impliquant pas CR)

INNOCENCE :

Il était seul au carrefour de la Pomme et ne s’est arrêté à l’aplomb du Lieu du crime que fortuitement (tête-à-queue et malencontreux hasard : mauvais endroit au mauvais moment).

Cela corroborerait la 1ère déclaration de Martinez : « paraissait seul à bord «.

Il faut admettre que Martinez a inventé tout ce qu’il a dit par la suite :

La forme blanche qu’il aurait vu basculer

Les Aubert lui ayant parlé d’un enfant

Le refus du gendarme de noter la présence d’un enfant

Il faut surtout admettre que les Aubert aient menti lorsqu’ils ont parlé d’enfant et que :

- soit ils n’ont rien vu du tout
- soit ils ont vu un homme (CR ou autre) avec un paquet
- soit ils ont vu un autre homme que CR avec un enfant.

Dans cette dernière hypothèse, ils auraient également menti lorsqu’ils disent qu’Aubert a regardé à l’intérieur du véhicule, puisque, si on admet que CR n’était pas l’homme qu’ils ont vu grimper le talus, il faut bien qu’il se soit trouvé inconscient dans la voiture, comme il le dira dans son récapitulatif.

Commentaires :

Le témoignage Aubert est sans conteste possible abracadabrant et je ne comprendrai jamais comment il a pu passer au procès. Et ce paquet est têtu puisqu’il se retrouve dans plusieurs PV.

L’explication selon laquelle les gendarmes auraient parlé de paquet après coup pour se couvrir de ne pas avoir immédiatement réagi aux dépositions Martinez et Aubert ne me convainc pas.
Cela supposerait que les gendarmes aient fait des faux après coup.
Question à Laurence, dont le mari est gendarme ou à Carmencita, qui a des policiers dans sa famille : est-il techniquement possible de détruire un PV et de le remplacer par un autre ? Je suppose tout de même que des garde-fous administratifs (carnets à souche ou autre système) ont été prévus pour empêcher ce genre de magouille.
Ce qui est écrit est écrit et il en reste forcément une trace. On ne peut pas purement et simplement déchirer un PV qui ne convient pas et le remplacer par un autre, non ?

En ce qui concerne le témoignage Martinez, je ne peux m’empêcher de lui trouver, chaque fois que je l’entends, un ton de sincérité. Je sais bien que cette impression, purement subjective, n’a aucune valeur, mais elle est tenace. J’ai beaucoup de mal à voir en Martinez un menteur.

Pour la « forme » qu’il lui aurait semblé voir basculer, encore, on pourrait penser qu’il s’est tout simplement autosuggestionné après coup (« Mais oui bon Dieu, mais c’est bien sûr ! C’était la petite !»).
Pour les Aubert revenant vers lui en lui parlant d’un enfant, ce n’est pas possible. Ou il dit vrai ou il ment sciemment.

CULPABILITÉ :

La petite était dans la voiture, c’était la forme que Martinez avait vu basculer, les Aubert ont dit vrai lorsqu’ils disent avoir vu un enfant et reconnu CR comme étant l’homme montant le talus avec la petite mais le gendarme qui a pris la déposition de Martinez n’a pas voulu noter la présence de l’enfant.

Dans ce cas, comme CR ne se dirigeait pas vers Marseille et ne s’est retrouvé dans cette direction que fortuitement (tête-à-queue), cela signifie soit que CR n’avait pas l’intention de reconduire la petite à Marseille, soit qu’il en avait l’intention mais qu’il voulait encore prolonger un peu la ballade en voiture, soit qu’il la conduisait pour la livrer à un éventuel complice, quelque part entre la Pomme et Aix ou autre.

Commentaires :

Le fait que le gendarme de Martinez n’ait pas voulu noter un détail qui, selon lui, n’avait aucune importance ne me paraît pas si invraisemblable. Il avait le numéro, le modèle et la couleur de la voiture, des témoins, pour lui, c’était amplement suffisant pour un accident de la route avec délit de fuite. Il était pressé de finir son repas, il n’allait pas s’embêter avec des « fioritures » …

Ce qui cloche dans cette hypothèse de culpabilité, c’est :

- le paquet

- la manière bizarre dont la déposition des Aubert est formulée :
ils disent en effet reconnaître en CR qui leur est présenté à l’Evêché
– je cite de mémoire - « l’homme qui a eu un accident au carrefour
de la Pomme et qui a pris la fuite » et non "l'homme que nous avons
vu monter le talus avec un enfant".

- Les 3 versions successives servies par les Aubert : paquet, enfant
muette, enfant qui parle.

- le cafouillage médiatique selon lequel les Aubert n’auraient pas reconnu
l’homme au tapissage, puis l'auraient finalement reconnu. J’ai moi-même entendu ce communiqué sur France Inter en direct de l’Evêché

COMPLICITÉ :

1. Complicité homme au pull over-rouge / CR

La petite a été enlevée par 2 hommes (le châtain ondulé d’ES et le cheveux noirs et courts de JR).

Supposons par hypothèse que le châtain était CR et le brun l’homme au pull over-rouge.

Si ES a bien vu une Simca, il faut admettre que les 2 hommes ont échangé leurs voitures pour brouiller les pistes.

Et là, 2 possibilités :

a)
C’est Ranucci que Spinelli a vu faisant monter la petite, tandis l’homme au pull over-rouge était planqué dans le coupé Peugeot quelque part à St Agnès et les voitures se seraient suivies.
Il y aurait eu un arrêt quelque part et la petite aurait changé de voiture.
Ensuite, CR serait reparti dans son Coupé Peugeot, mission accomplie, avec l’intention de regagner Nice. Accident, tête-à-queue, changement de direction. Martinez ne voit personne dans la voiture mais prétend ensuite (ou se persuade lui-même) qu’il a vu quelque chose. CR se serait arrêté par un malencontreux hasard là où on retrouvera la petite. L’autre type est dans les fourrés, a déjà tué la petite ou la tuera après.
Ensuite ? Je ne sais pas.
CR tombe-t-il inconscient sur son volant comme il l’a dit ? Si oui, je ne peux croire, pour des raisons que j’ai exposées un million de fois, à aucun scénario qui impliquerait que l’autre type ait perdu son temps à conduire CR inconscient dans la galerie.

b)
Il n’y avait qu’une seule voiture à Ste Agnès : la Simca de l’homme au pull over-rouge, conduite par CR. L’homme au pull over-rouge était planqué à l’arrière – version avancée par Anne.
Les 2 complices et la petite (bâillonnée et/ou ligotée à l’arrière) récupèrent la voiture de CR (cela aurait au moins le mérite d’expliquer le laps de temps très long entre l’enlèvement et l’accident), les types récupèrent leur voiture respective, la petite restant dans la Simca avec l’homme au pull over-rouge.
Et après ? Ils se suivent ? On peut le supposer puisque la petite sera retrouvée dans les mêmes parages que l’endroit où CR a eu un accident. Il faudrait alors imaginer que l’homme au pull over-rouge se soit arrêté à l’aplomb du Lieu du crime ou un peu plus loin et que CR ait continué pour rentrer à Nice, revenant ensuite involontairement sur ses pas suite au tête-à queue. Il serait alors arrêté par hasard là où on retrouvera plus tard le corps de la petite.


Commentaires :

Ce qui m’inclinerait à envisager une complicité, c’est le fait que JR et ES semblent ne pas avoir vu le même homme.

Ce qui irait aussi éventuellement dans le sens d’une complicité incluant CR, c’est, pour moi du moins, le fait que je crois de moins en moins à la nuit de biture passée dans les bars du quartier de l’Opéra.
J’ai toujours été sceptique pour la raison que j’ai toujours indiquée : j’avais du mal à m’imaginer qu’aucun patron de bar, client ou serveur n’ait reconnu CR, dont la photo s’étalait dans tous les journaux.
Je suis plus sceptique encore depuis que j’ai appris par une personne connaissant bien Marseille que le quartier de l’Opéra, contrairement à ce que je m’imaginais, ne comprenait que 4 ou 5 bars resserrés dans un périmètre limité.

De plus, j’ai toujours été étonné que Guazzone et Rahou, en fin d’après-midi, aient tous les deux perçu CR comme propre, net, soigné. Ils ne disent ni qu’il était rasé ni qu’il ne l’était pas mais il me semble que, s’il avait eu une barbe datant de la veille au matin, il n’aurait pas fait sur eux une impression aussi clean.
Cela m’incite à croire qu’il avait dû avoir le matin la possibilité de se laver et de se raser. Donc, qu’il avait passé la nuit chez quelqu’un. Certes, il n’est pas impossible de se raser dans les toilettes d’un café, mais c’est plus improbable qu’il l’ait fait. Entre parenthèses, j’aimerais bien savoir si on a trouvé dans ses affaires un rasoir électrique.

S’il y a eu complicité homme au pull over-rouge /CR, je pencherais plutôt pour la version b : enlèvement à Ste Agnès en Simca et homme au pull over-rouge planqué à l’arrière car ce scénario expliquerait l’étrange docilité de cette petite, qui n’aurait pas essayé de s’enfuir ou de se révolter pendant tout le trajet alors que la voiture a dû traverser de nombreux villages et s’arrêter à de nombreux feux rouges ? Si les choses se sont passées comme cela, on peut imaginer que, dans un premier temps (une seule voiture, la Simca, avec les 2 types), l’homme au pull over-rouge aurait ligotée et baillonné la petite pour qu’elle se tienne tranquille. Lors du changement de voiture, CR aurait repris la sienne et l’homme au pull over-rouge aurait pris le volant de la Simca, laissant la petite ligotée à l’arrière ou dans le coffre.)

Après l’accident et le tête-à-queue qui a obligé CR à faire demi-tour, on peut imaginer plusieurs possibilités :

- CR s’arrête là où les Aubert ont vu sa voiture parce qu’il n’a pas remarqué qu’il était suivi, qu’il sait que c’est là que s’est arrêté son complice et qu’il recherche son aide pour ses dégâts matériels. Cela collerait avec le fait qu’il dit dans ses aveux : « Je n’ai pas remarqué que j’étais poursuivi ».

- CR s’arrête là où les Aubert ont vu sa voiture par le plus malencontreux des hasards. Après ? On peut imaginer ce qu’on veut : son complice a déjà tué la petite (il aurait fait vite, quand même ..), se tient tapi dans les fourrés et assiste à l’interpellation Aubert.

Comment ensuite CR s’est-il retrouvé dans la galerie ? Même problème que plus haut, je ne crois à aucun scénario dans lequel le meurtrier aurait conduit la voiture de CR inconscient dans la galerie.

- Même scénario que le précédent sauf que la petite est encore vivante.
l’homme aux cheveux noirs/POR ne la tuera que plus tard.

Commentaires :

Où se trouvait la Simca de l’homme au pull over-rouge pendant ce temps ?

Je vois 3 possibilités :

- Elle était garée sur le bord de la route, mais beaucoup plus loin en
s’éloignant de la Pomme, sinon, les Aubert l’auraient vue lorsqu’ils ont
fait demi-tour.

- Elle était planquée dans les fourrés. Par ex. : sur le chemin de droite
lorsqu’on arrive au bout du chemin menant à la champi.

- Les Aubert se sont trompés et ils ont vu la Simca au lieu du Coupé
Peugeot.
Je ne note cette hypothèse que par acquis de conscience car je n’y crois
pas une seconde. D’abord, les Aubert ont de toute évidence relevé le
numéro.
Je ne pense pas que Martinez leur aurait demandé de poursuivre le
gars s’il avait le numéro complet et était sûr de lui. Ensuite, si l’on admet que Spinelli, carrossier, ne pouvait confondre une Simca et une Peugeot, on peut supposer qu’Aubert, gérant d’une société de location de véhicules, n’était peut-être pas tout à fait nul non plus dans ce domaine. D’autant que, s’il a fait demi-tour, il a pu voir la voiture de face et de l’arrière.
L’hypothèse selon laquelle les Aubert auraient vu la Simca de l’autre homme est à mon avis presque impossible à soutenir.

2. Complicité homme au pull over-rouge / homme mince cheveux châtain clair non identifié

La petite a été enlevée par 2 types, dont l’un (le brun de JR) était peut-être l’homme au pull over-rouge et par un autre (le châtain clair de Spinelli), qui présentait globalement la même allure générale que CR mais n’était pas CR.
Il n’y avait qu’une voiture à Ste Agnès, la Simca 1100 grise que Spinelli a vu et le brun / l’homme au pull over-rouge était planqué à l’arrière.
Cela expliquerait que la petite n’ait pas essayé de s’échapper.

Dans cette hypothèse, CR aurait joué de malchance :

- mauvais endroit au mauvais moment
- ressemblance physique avec l’un des ravisseurs
- voiture présentant des ressemblances avec la voiture d’un
des ravisseurs
- arrêt fortuit à l’aplomb du Lieu du crime

REMARQUES FINALES

Je n’ai avancé dans ce qui précède que les quelques commentaires qui me sont venues spontanément à l’esprit.

Je n’ai parlé ni du couteau, ni du pantalon, ni de l’étrange passivité et du système de défense aberrant de CR pendant ces deux années, ni de bien des choses encore et ne prétends pas avoir traité le sujet de manière exhaustive, loin s’en faut !
Tout ce qui précède n’est qu’une tentative d’envisager dans les grandes lignes les principales hypothèses possibles.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :26 mai 2008, 17:15 
Hors ligne
autres

Enregistré le :07 juil. 2006, 14:45
Messages :1282
Localisation :Vitrolles
Salut Danou,

Ben dis donc, quelle cogitation ;-)
Bravo !
En ce qui concerne l'hypothèse complicité numéro 2 (celle ou CR n'y serait pour rien, mais où il y aurait tout de même deux complices) as tu lu l'hypothèse de Marc D, où il met trois larrons dans l'affaire dont CR, hypothèse dérivé de celle d'Antoroma, dont tu te rapproches d'ailleurs.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :26 mai 2008, 17:39 
Citation :
Salut Danou,

Ben dis donc, quelle cogitation ;-)
Bravo !
En ce qui concerne l'hypothèse complicité numéro 2 (celle ou CR n'y serait pour rien, mais où il y aurait tout de même deux complices) as tu lu l'hypothèse de Marc D, où il met trois larrons dans l'affaire dont CR, hypothèse dérivé de celle d'Antoroma, dont tu te rapproches d'ailleurs.
Non, je n'ai pas imaginé d'hypothèse compliciste à 3. Je n'ai imaginé que 2 hypothèses à 2 personnes : l'une impliquant CR, l'autre non.

Je sais bien que, si je voulais, avec de l'imagination, je pourrais concocter une hypothèse à 3 ou pourquoi pas à 4 ! Si on n'a pas peur de s'embarquer dans le roman policier, on peut imaginer pratiquement n'importe quoi.
Mais je voulais partir d'une base qui se rattache à quelque chose de réel.
En l'occurrence, Spinelli dit avoir vu un type aux cheveux châtain clair ondulés et JR un type aux cheveux noirs et courts.

On peut bien sûr soutenir qu'en réalité ils ont vu le même type (soleil sur les cheveux changeant le noir en châtain clair, imprécision de l'enfant qui aurait dit noir au lieu de châtain, relativité de la notion de "court", etc).

Mais on peut aussi penser qu'ils ont vu 2 hommes différents. J'ai choisi de bâtir mon hypothèse compliciste sur cette interprétation.

Je n'ai pas changé d'avis : je trouve qu'aucun des scénarios que j'ai esquissés n'est vraiment cohérent. Il y a toujours des objections qui foutent tout par terre.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :26 mai 2008, 18:46 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 nov. 2007, 12:37
Messages :3542
Localisation :Saint-Claude JURA (39)
[quote="Danou"][/quote]

Pour un lundi ctvict Danou, punaise !!! :D

Je penche toujours vers "la thèse complice" à 2 (toujours à l'insu de CR sur les véritables intentions du 2ème gus, vrai pédophile celui-là).

S'il y a intervention des 2 voitures qui se suivent, effectivement on pourrait penser à différents scenari possible, notamment encore et toujours à la simca qui se planque dans la Doria, le chauffeur ayant proposé par exemple de prendre la petite à son bord et la ramener chez elle alors que CR continue sa route sur la rn8bis pour rentrer à Nice via la D96 avant l'accident.

QUESTION AUX PERSONNES étant allées sur place :

Le clos de la Doria possédait-il une double entrée à cette période, càd une venant de la Pomme où l'on voit une pancarte et une venant de Marseille, à hauteur sur la droite de la champi ?


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :26 mai 2008, 19:18 
Citation :
Je penche toujours vers "la thèse complice" à 2 (toujours à l'insu de CR sur les véritables intentions du 2ème gus, vrai pédophile celui-là).
J'imagine quand même mal que CR ait pu participer à l'enlèvement d'une enfant en toute innocence. Même s'il n'imaginait pas que l'enfant pouvait être tuée par l'autre type, il ne pouvait ignorer le caractère criminel de l'enlèvement d'un enfant. Je me demande d'ailleurs bien comment l'autre aurait pu justifier l'enlèvement de cette petite par des raisons anodines /acceptables. C'est totalement impossible.

La raison que CR donne dans ses aveux ("J'avais envie de l'emmener promener") m'a toujours parue complètement impossible à croire de toute manière.

Ou bien il est innocent et n'a avoué que par épuisement, en essayant de trouver des explications qui collent avec ce qu'on veut lui faire dire (phénomène bien connu de tous les innocents ayant avoué). Ou encore parce qu'on lui a démontré sa culpabilité et qu'il ne pouvait se fier à ses souvenirs confus (alcool et peut-être drogue).

Ou bien il a effectivement participé de son propre gré à l'enlèvement, poussé par l'autre type, mais alors, je ne vois pas comment il aurait pu accepter de participer à cela sans avoir des tendances pédophiles plus ou moins conscientes (pas forcément meurtrières, je veux bien).

Aucun jeune de vingt doté d'une sexualité normale (hétéro ou homo) ne peut avoir envie de draguer une petite fille. S'il le fait ou y participe, c'est qu'il a bel et bien des tendances sexuelles qui sortent de la normalité et de la légalité : des tendances pédophiles.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :26 mai 2008, 20:15 
Je disais dans mon post précédent qu'il était impossible que le complice de CR, dans l'hypothèse où il aurait été l'instigateur, ait pu présenter à Ranucci cette histoire d'enlèvement sous une forme acceptable.

Je viens pourtant de penser à un scénario qui rendrait possible une complicité involontaire de CR.
J'ai conscience de tomber vers le roman policier, chose que je n'aime pas faire, mais bon, une fois n'est pas coutume.
C'est dit, je me lance :

CR passe la nuit chez un type (peut-être l'homme au pull over-rouge) rencontré je ne sais où. Ils se saoulent la gueule, fument peut-être un joint ou deux, prennent peut-être une drogue quelconque, se racontent des conneries, deviennent copains. Le lendemain, le compère raconte une salade quelconque mais, somme toute, plausible à CR.

Par ex. : Il est divorcé et a une petite fille que sa mère ne lui laisse presque jamais voir. Il en souffre et aimerait bien la voir ne serait-ce qu'une petite heure en cachette de la mère.

Ou encore, une variante : il a un frère divorcé qui ne peut jamais voir sa fille et déprime grave. Il voudrait lui faire plaisir et aller la chercher en cachette pour l'amener chez son père une petite heure.

Mais il a besoin de son aide pour cela. Lui, Ranucci, pourrait l'attendre au volant de la voiture pendant qu'il irait chercher sa petite fille / sa nièce.

CR, bon type, le croit sur parole et accepte. Ils se garent le long de la "rue qui monte" (comme le dit JR lui-même). Le compère, un "homme aux cheveux noirs et courts", aborde les 2 enfants, raconte son histoire de chien pour éloigner le frère, et propose à la petite de monter dans sa voiture pour chercher l'animal plus commodément. Il entre le premier dans la voiture et se fait tout petit sur le siège, pendant que CR, souriant, fait entrer la petite. Spinelli serait sorti de son garage après que le brun se soit planqué et n'aurait vu que CR faisant monter la petite en lui souriant.

Après, on peut imaginer plusieurs scénarios.

1.
Peut-être le brun, voulant éviter que CR ne pose à la petite des questions qui auraient immédiatement dévoilé l'imposture, a-t-il recommandé à son complice involontaire de ne parler le moins possible à la petite en lui racontant une salade : l'enfant est par nature très sauvage de et craintive avec les gens qu'elle ne connaît pas. Auquel cas l'imposture a peut-être pu se prolonger un certain temps. Au moins jusqu'à ce que CR récupère sa voiture pour regagner Nice, après avoir dit au-revoir à son copain et à sa "fille"/"nièce".
Il se trouve que la direction de Nice est également celle que l'homme au pull over-rouge a aussi l'intention de prendre pour se rendre à son repaire (la champi), de sorte que les voitures se suivent plus ou moins. Ensuite, accident, tête à queue et .... on a le choix entre l'un ou l'autre des scénarios que je propose plus haut.
Objection : Comment expliquer que la petite ne se révolte pas pendant tout le trajet ?

2.
Le brun jette très vite le masque et ligotte et baillonne immédiatement la petite. CR proteste, comprend qu'il a été joué, mais l'autre le menace d'un révolver (on nage en pleine Série noire !). Il l'oblige à s'arrêter, le fait sortir, prend le volant et se dirige vers Peypin / la champi.
Là, c'est un peu vasouillard : peut-être a-t-il laissé CR pas très loin de son domicile (on peut imaginer que l'homme au pull over-rouge n'habitait peut-être pas très loin de la cité Ste Agnès) où se trouvait garée la Peugeot. CR, furibard, prend le volant et essaie peut-être de rattraper l'autre. Cela expliquerait qu'il roule à vive allure. Mais l'autre a pris de l'avance et il n'y parvient pas.
Après, accident de la pomme, tête-à-queue, et pour la suite des événements, on n'a que l'embarras du choix ...

Ce scénario expliquerait la docilité de la petite.

C'est en tout cas la seule théorie que j'aie trouvée pour imaginer une complicité où CR aurait été victime innocente d'un manipulateur.

Je n'ai pas dit que j'y croyais.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :30 mai 2008, 10:40 
Hors ligne
autres

Enregistré le :06 juin 2005, 17:40
Messages :338
Localisation :Cannes
Bravo Danou. ctvict


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :30 mai 2008, 11:42 
Citation :
Bravo Danou. ctvict
J'hésite à me sentir flattée.
Je ne sais pas si c'est du lard ou du cochon ...

Je ne sais pas non plus si tes vivas s'adressent à mon scénario de roman policier ou aux généralités sur la pédophilie exposées dans le post précédent.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :30 mai 2008, 22:46 
Si DV applaudit ou rit jaune, c'est parce que votre scénario innocente totalement C Ranucci et ça ça le rend fou.

Bon, peut-être risquerait il une accusation de non assistance à personne en danger.
D'ailleurs, on ne comprend pas qu'il n'aille pas porter plainte à la police et qu'il n'en parle pas à ses avocats et surtout à sa mère.

Le seul scénario de complicité qui pourrait être acceptable consisterait en une vraie implication de C Ranucci dans l'enlèvement de la petite à des fins crapuleuses.
Même là, ça ne me semble pas crédible au regard de la personnalité du niçois.
Certains partisans de la complicité expliquent le fait qu'il n'ait rien dit à personne par peur de représailles contre sa mère.
Mais au fond, le vrai meutrier aurait il été suffisamment stupide de prendre le risque d'agresser ou carrément de tuer Mme Mathon ?
Ca aurait forcément éveillé les soupçons des policiers. Enfin, j'ose espérer !!

Aurait il pu se taire par honte vis à vis de sa mère dans le cas d'une complicité active ?
Peut-être mais tout de même, perdu pour perdu, après le refus de la grâce présidentielle, il aurait pu livrer son complice tout aussi coupable que lui. Pourquoi l'épargner, surtout si ce n'est pas lui qui a tué la petite ?


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :31 mai 2008, 09:38 
Citation :
Jpasc
Si DV applaudit ou rit jaune, c'est parce que votre scénario innocente totalement C Ranucci et ça ça le rend fou.

C'est à dv de dire s'il applaudit ou rit jaune et à quel post exactement s'adressent ses applaudissements (jaunes ou pas jaunes).

Et puis je n'ai pas uniquement exposé un scénario d'innocence. Dans le post précédant mon hypothèse de complicité involontaire, dont je reconnais moi-même qu'elle emprunte beaucoup à la littérature policière, il me semble que j'ai exposé tout un éventail de scénarios différents. Il y en a pour tous les goûts.

Citation :
Bon, peut-être risquerait il une accusation de non assistance à personne en danger.
D'ailleurs, on ne comprend pas qu'il n'aille pas porter plainte à la police et qu'il n'en parle pas à ses avocats et surtout à sa mère.


Dans l'hypothèse où il aurait été abusé par un complice, on ne comprend en effet pas qu'il n'aille pas immédiatement à la police. Si l'on reste dans le cas où il aurait passé la nuit chez son complice, il connaît son adresse, probablement son nom, son signalement, il peut décrire la voiture, peut-être même donner le numéro ou une partie du numéro d'immatriculation. Il sait dans quelle direction le type est parti avec la petite. Bref, il disposait de suffisamment d'éléments qui auraient peut-être permis à la police d'arriver à temps pour sauver la petite.

S'il n'a pas prévenu la police, cette absence de réaction expliquerait qu'il n'ait par la suite jamais invoqué sa complicité. Même si elle était involontaire, on pouvait à bon droit lui reprocher de n'avoir pas prévenu la police. C'était effectivement un cas caractérisé de non assistance à personne en danger.

Citation :
Le seul scénario de complicité qui pourrait être acceptable consisterait en une vraie implication de C Ranucci dans l'enlèvement de la petite à des fins crapuleuses.
Acceptable pour qui ?
Citation :
Même là, ça ne me semble pas crédible au regard de la personnalité du niçois.
Il est vrai que la plupart des gens qui le connaissaient le décrivent comme un garçon gentil, mais c'est un argument très aléatoire. Il ne serait pas le premier criminel à avoir été perçu comme gentil et adorable par son entourage
Citation :
Certains partisans de la complicité expliquent le fait qu'il n'ait rien dit à personne par peur de représailles contre sa mère.
Tout est possible, mais cela ressemble là aussi beaucoup à une explication de roman policier.
Citation :
Mais au fond, le vrai meutrier aurait il été suffisamment stupide de prendre le risque d'agresser ou carrément de tuer Mme Mathon ?
Ca aurait forcément éveillé les soupçons des policiers. Enfin, j'ose espérer !!
Il me semble, oui.
Citation :
Aurait il pu se taire par honte vis à vis de sa mère dans le cas d'une complicité active ?
Sans aucun doute. Sans compter que cela n'aurait en aucun cas arrangé ses affaires. Cela les aurait même agravées en ce sens qu'il n'aurait plus pu arguer du moment de folie, de l'affolement, etc. Il y aurait eu dans ce cas préméditation évidente.
Citation :
Peut-être mais tout de même, perdu pour perdu, après le refus de la grâce présidentielle, il aurait pu livrer son complice tout aussi coupable que lui. Pourquoi l'épargner, surtout si ce n'est pas lui qui a tué la petite ?
Je crois que dans le petit quart d'heure qui s'est écoulé entre le moment où il a été tiré de son sommeil et celui où le couperet est tombé, il a eu bien d'autres choses à penser que de livrer un éventuel complice.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :31 mai 2008, 10:23 
jpasc95 :
Peut-être mais tout de même, perdu pour perdu, après le refus de la grâce présidentielle, il aurait pu livrer son complice tout aussi coupable que lui. Pourquoi l'épargner, surtout si ce n'est pas lui qui a tué la petite ?

danou :
Je crois que dans le petit quart d'heure qui s'est écoulé entre le moment où il a été tiré de son sommeil et celui où le couperet est tombé, il a eu bien d'autres choses à penser que de livrer un éventuel complice.


Non je parle juste après le refus de la grâce présidentielle.
C Ranucci n'a pas été exécuté dans les minutes qui ont suivi l'annonce du refus.
Donc, à sa place, comme c'est perdu pour moi, je balance le complice et c'est tout.
Oeil pour oeil, dent pour dent.
L'argument du "je veux partir avec l'idée que ma mère me croira toujours innocent et tant pis si je paie pour un autre" est difficile à accepter humainement.
Pour vous, ça semble évident, pour moi non.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :31 mai 2008, 11:41 
Citation :
Jpasc
Non je parle juste après le refus de la grâce présidentielle.
C Ranucci n'a pas été exécuté dans les minutes qui ont suivi l'annonce du refus.
Il me semble qu'il a été exécuté dans les minutes qui ont suivi le moment il a appris que la grâce était refusée.
Je crois bien d'ailleurs que c'est par cette formule rituelle qu'on réveillait les condamnés :"Votre recours en grâce a été rejeté".

Là où il aurait pu avoir le temps de réfléchir pour savoir s'il dénonçait ou non son complice, c'est après la notification par ses avocats du rejet de son pourvoi en cassation. S'il n'a rien dit, c'est peut-être parce qu'il n'y avait pas de complice. Mais c'est probablement aussi parce que, si l'on en croit Jean-François Le Forsonney, il s'attendait à être grâcié.
Je ne sais d'ailleurs pas si le démenti de sa soi-disant grâce lui avait été notifié. Si non, il était peut-être toujours persuadé d'avoir été grâcié, comme le lui avait dit un gardien ("Petit, tu es grâcié !")

Citation :
Donc, à sa place, comme c'est perdu pour moi, je balance le complice et c'est tout.
Oeil pour oeil, dent pour dent.
Si, comme je le pense, il n'a eu que quelques minutes entre son réveil et sa mort, il n'est pas évident qu'il ait eu beaucoup de temps pour penser à grand-chose.

Mais de toute manière, je ne dis pas que je sois sûre qu'il y a eu complicité, volontaire ou non.
Je me suis contentée d'examiner cette hypothèse entre plusieurs autres pour voir ce que ça donnait.
Il se peut donc qu'il n'ait pas livré son complice tout simplement parce qu'il n'y en avait pas.

Citation :
L'argument du "je veux partir avec l'idée que ma mère me croira toujours innocent et tant pis si je paie pour un autre" est difficile à accepter humainement.
Pour vous, ça semble évident, pour moi non.
Je n'ai jamais dit que c'était pour moi évident. Très peu de choses me paraissent évidentes dans cette histoire.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :31 mai 2008, 11:55 
l'annonce du refus de la grace date du 26 juillet
Il a été exécuté le 28 juillet.

S'il n'a pas livré de complice, c'est qu'il n'y en avait pas et qu'il était étranger à l'enlèvement et au meurtre de la petite Marie-Dolorès.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :31 mai 2008, 12:27 
Citation :
l'annonce du refus de la grace date du 26 juillet
Il a été exécuté le 28 juillet.

S'il n'a pas livré de complice, c'est qu'il n'y en avait pas et qu'il était étranger à l'enlèvement et au meurtre de la petite Marie-Dolorès.
Je vous répète que je me parle du moment où il a su que son recours en grâce était repoussé. Et je maintiens que c'était juste avant l'exécution.

Ses avocats l'ont su un peu avant.

Aux Etats-Unis et dans d'autres pays, il est exact que les condamnés sont informés par écrit de la date de leur exécution.
Cela ne se passait pas ainsi en France. Ils le savaient juste avant l'exécution.

Si je me trompe, qu'on me reprenne, mais je ne pense pas me tromper.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :31 mai 2008, 12:53 
Alors, je vous invite à revisionner l'émission Faites entrer l'accusé et écouter le témoignage de Guy Jolivet (ancien rédacteur en chef de France 3 Marseille) vers la fin de l'émission.
Lui, dit que C Ranucci a été très vite informé par un gardien de l'annonce de l'acceptation de la grace puis 20 mn après du refus.

Egalement, on lit dans Ecrits d'un condamné :
Sur l'agenda de Christian Ranucci, à la date du mardi 27 juil­let 1976, on lit :
« Hier soir télévision régionale a annoncé grâce acceptée. Pas autre commentaire. Puis a été démenti peu après. »

IL était donc bien au courant au plus tard le 27 au matin.


Haut
   
Afficher les messages postés depuis : Trier par 
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [56 messages ]  Aller à la page1234Suivante

Heures au format UTC+01:00


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à :  
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Limited
Traduit par phpBB-fr.com