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L'Avocat général 1
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Auteur :  webrider [10 févr. 2006, 18:48 ]
Sujet du message :  L'Avocat général 1

Je voudrais consacrer quelques fils aux explications de M.Viala dans le "faites entrer l'accusé" du 17 juillet 2003...

La première est très intéressante au regard de l'actualité...

Parlant de l'attitude de Ranucci à son procès, voici ce qu'en dit l'avocat général en 2003 (on ne sait pas la date de l'enregistrement) :

« Il était buté, il ne disait pas un mot, il baissait la tête et il écrivait, il écrivait sans cesse. Je me suis longtemps demandé ce qu’il écrivait. Je l’ai appris après le procès. Il parait qu’il faisait ses comptes pour savoir ce qu’il allait demander comme indemnisation au gouvernement pour l’avoir gardé en prison alors qu’il était innocent. » (demi sourire ironique)

Ne sachant donc pas le contenu de ces notes au moment de son réquisitoire, M.Viala n'a pu en être influencé, mais enfin...

Tous les acquittés d'Assises apprécieront.

Auteur :  Chantal [30 nov. 2006, 11:51 ]
Sujet du message : 

Lire noir sur blanc que si Ranucci avait avoué ou montré du répentir, il aurait eu la vie sauve est incroyable. Comme dit Paul Lombard, on ne peut juger un "gamin" quant à son comportement en cours d'assises qui, s'il fut lapidaire, ne saurait lui être reproché (allez vous mettre à sa place !) mais quant aux faits et les faits étaient remplis de doutes...L'avocat général Viala n'avait donc pas été ému... :roll:

Auteur :  didi [04 déc. 2006, 22:48 ]
Sujet du message : 

Il semble que même les 5 PV qu'il tenait en main ne l'ait pas "ému". Il n'en évoqua qu'un seul, celui qui parlait d'un pull vert, les 4 autres parlant eux d'un "pull-over rouge", il ne les lut pas devant les jurés.
Cela non plus ne l'émut pas, ne le fit pas changer d'avis quand il transmis au Garde des Sceaux, 7 jours après le verdict, une lettre dans laquelle il recommandait l'exécution de Christian Ranucci.

Qu'est-ce qui pouvait bien émouvoir cet homme ?

Auteur :  Chantal [05 déc. 2006, 08:08 ]
Sujet du message : 

La mort de son fils était-elle antérieure ou postérieure à cette affaire ? Une chose pareille peut rendre quelqu'un aigri par rapport à la vie, ceci dit sans chercher à lui trouver des excuses...

Auteur :  arlatene [05 déc. 2006, 08:45 ]
Sujet du message : 

Citation :
La mort de son fils était-elle antérieure ou postérieure à cette affaire ? Une chose pareille peut rendre quelqu'un aigri par rapport à la vie, ceci dit sans chercher à lui trouver des excuses...
De mémoire (donc je ne suis pas sûr), la mort de son fils est présentée comme la raison de son absence à l'éxécution.

Auteur :  Ludivine [05 déc. 2006, 20:17 ]
Sujet du message : 

Citation :
Citation :
La mort de son fils était-elle antérieure ou postérieure à cette affaire ? Une chose pareille peut rendre quelqu'un aigri par rapport à la vie, ceci dit sans chercher à lui trouver des excuses...
De mémoire (donc je ne suis pas sûr), la mort de son fils est présentée comme la raison de son absence à l'éxécution.
Je confirme.

Auteur :  PIF [06 déc. 2006, 16:31 ]
Sujet du message : 

Bonjour,
Il y avait les faits. En l'état du dossier, ils étaient accablants. Si, si: en 1976, ils l'étaient. Ranucci non seulement avait avoué, mais avait avoué à plusieurs reprises; sa rétraction de décembre 1974 ne portait pas sur la propriété du couteau, ni sur le fait qu'il en ait désigné l'emplacement. Et ni lui ni ses avocats n'ont pu proposer la moindre explication à celà. Il y avait, donc, ce couteau. En 2006 ceux qui croient à la théorie du réenfouissement ont bien du mal à en convaincre les autres... Alors, en 1976! Et il y avait les Aubert, témoins certes fluctuants, mais dont on ne peut oublier qu'ils furent directement (avec Martinez) à l'origine de la découverte du corps). Accablant, tout celà. Me Fraticelli au moins en avait conscience... Et je suis près à parier que, si le hasard avait désigné Me Lombard comme avocat de la partie civile, lui aussi aurait trouvé tout celà accablant.
Il y eu, bien sûr, le comportement de Ranucci. Niant contre l'évidence (ou ce qui appraissait comme une évidence). Et donc, fort logiquement, n'ayant pas un mot de compassion pour M. Rambla. De surcroit, désagréable dans sa façon de parler, de paraître comme étranger à son procès, et décridibilisé par une vérité (il était à Marseille la veille... ce qu'il avait nié formellement au temps où il n'avait pas encore avoué) et par au moins un mensonge (les tortures subies à l'Evéché). Donc, le profil parfait de l'accusé odieux.
Enfin, il y avait la France de 1976, où la peine de mort n'était pas abolie. Certes,elle avait déjà au sein des avocats généraux des opposants qui ne la réclamaient jamais. Mais plutôt que d'accuser Me Vialla, ne faut il pas dire simplement que collectivement, nous avons été parmi les derniers à l'abolir en Europe occidentale?

Les fameux PV? Ils semblent souvent considérés comme l'archétype de l'acharnement à obtenir la tête de Ranucci. En son temps, G. Perrault (je ne sais pas ce qu'il en pense ou écrit maintenant) suggérait dans "le pull over rouge" une autre explication/ Me Collard, recevant ces PV, les aurait transmis à Me Vialla; tous les deux ayant conscience que les citer allait entraîner la cassation; et Me Vialla prenant finalement sa décision de les lire. Alors?
A-t-il vraiment souhaité donner une possibilité à la cassation? Dans ce cas, sa lettre à la chancellerie pourrecommander l'éxécution serait surprenante. A-t-il vraiment chercher à décrédibiliser le seul pauvre argument de la défense? A-t-il de toute bonne foi considéré que cette histoire de pull over ne tenait pas la route, tantôt vert, tantôt rouge?

Je ne crois pas que Me Vialla ait eu besoin d'être aigri, Chantal.
Et je crois difficile d'évaluer les comportements de 1976 avec notre mentalité de 2006.

Auteur :  didi [06 déc. 2006, 19:30 ]
Sujet du message : 

Citation :
Citation :
Citation :
La mort de son fils était-elle antérieure ou postérieure à cette affaire ? Une chose pareille peut rendre quelqu'un aigri par rapport à la vie, ceci dit sans chercher à lui trouver des excuses...
De mémoire (donc je ne suis pas sûr), la mort de son fils est présentée comme la raison de son absence à l'éxécution.
Je confirme.
Avant l'exécution, mais il me semble APRES le verdict.

Auteur :  didi [06 déc. 2006, 19:33 ]
Sujet du message : 

Citation :
Bonjour,
Il y avait les faits. En l'état du dossier, ils étaient accablants. Si, si: en 1976, ils l'étaient. Ranucci non seulement avait avoué, mais avait avoué à plusieurs reprises; sa rétraction de décembre 1974 ne portait pas sur la propriété du couteau, ni sur le fait qu'il en ait désigné l'emplacement. Et ni lui ni ses avocats n'ont pu proposer la moindre explication à celà. Il y avait, donc, ce couteau. En 2006 ceux qui croient à la théorie du réenfouissement ont bien du mal à en convaincre les autres... Alors, en 1976! Et il y avait les Aubert, témoins certes fluctuants, mais dont on ne peut oublier qu'ils furent directement (avec Martinez) à l'origine de la découverte du corps). Accablant, tout celà. Me Fraticelli au moins en avait conscience... Et je suis près à parier que, si le hasard avait désigné Me Lombard comme avocat de la partie civile, lui aussi aurait trouvé tout celà accablant.
Il y eu, bien sûr, le comportement de Ranucci. Niant contre l'évidence (ou ce qui appraissait comme une évidence). Et donc, fort logiquement, n'ayant pas un mot de compassion pour M. Rambla. De surcroit, désagréable dans sa façon de parler, de paraître comme étranger à son procès, et décridibilisé par une vérité (il était à Marseille la veille... ce qu'il avait nié formellement au temps où il n'avait pas encore avoué) et par au moins un mensonge (les tortures subies à l'Evéché). Donc, le profil parfait de l'accusé odieux.
Enfin, il y avait la France de 1976, où la peine de mort n'était pas abolie. Certes,elle avait déjà au sein des avocats généraux des opposants qui ne la réclamaient jamais. Mais plutôt que d'accuser Me Vialla, ne faut il pas dire simplement que collectivement, nous avons été parmi les derniers à l'abolir en Europe occidentale?

Les fameux PV? Ils semblent souvent considérés comme l'archétype de l'acharnement à obtenir la tête de Ranucci. En son temps, G. Perrault (je ne sais pas ce qu'il en pense ou écrit maintenant) suggérait dans "le pull over rouge" une autre explication/ Me Collard, recevant ces PV, les aurait transmis à Me Vialla; tous les deux ayant conscience que les citer allait entraîner la cassation; et Me Vialla prenant finalement sa décision de les lire. Alors?
A-t-il vraiment souhaité donner une possibilité à la cassation? Dans ce cas, sa lettre à la chancellerie pourrecommander l'éxécution serait surprenante. A-t-il vraiment chercher à décrédibiliser le seul pauvre argument de la défense? A-t-il de toute bonne foi considéré que cette histoire de pull over ne tenait pas la route, tantôt vert, tantôt rouge?

Je ne crois pas que Me Vialla ait eu besoin d'être aigri, Chantal.
Et je crois difficile d'évaluer les comportements de 1976 avec notre mentalité de 2006.
Je comprends ce que vous voulez dire PIF, mais tout cela n'empêche pas d'être honnête !!! Et dans le cas de Viala, sa démarche est scandaleuse.

Auteur :  Danou [06 déc. 2006, 19:47 ]
Sujet du message : 

Je pense moi aussi que cette manoeuvre des PV n'était pas honnête (bien qu'entièrement d'accord avec le post de PIF par ailleurs).

Mais il semblerait que la faute n'en incombe pas uniquement à Viala. C'est lui qui a pris la décision de les rendre public, mais c'est Alessandra qui les a envoyés chercher en catastrophe, si je ne me trompe.

Supposer que Viala a choisi de lire ces PV dans une perspective de cassation est impossible à soutenir, car dans ce cas, il n'aurait pas pris la peine d'écrire à la chancellerie pour recommander l'exécution. D'ailleurs, il a déclaré quelque part qu'il était décidé à réclamer la peine de mort avant même le procès (Didi, je crois que c'est toi qui as cité la source).

Auteur :  didi [06 déc. 2006, 19:53 ]
Sujet du message : 

On l'entends dire cette phrase dans l'une des deux émissions que j'ai enregistrée ; je ne sais plus si c'est "Faites entrer l'accusé" ou "secrets d'actualité"

Ce n'est d'ailleurs pas la phrase exacte. Si je me souviens (mais je vais revisionner l'extrait un de ces jours, la phrase est plutôt (à vérifier)
"dès que j'ai appris que j'étais désigné, j'ai su que j'allais requérir la peine de mort" (dès qu'il a su qu'il était désigné, cela veut dire qu'il n'a pas encore le dossier entre les mains - mais il sait déjà ....)

Auteur :  Chantal [06 déc. 2006, 20:29 ]
Sujet du message : 

Citation :
Je pense moi aussi que cette manoeuvre des PV n'était pas honnête (bien qu'entièrement d'accord avec le post de PIF par ailleurs).

Mais il semblerait que la faute n'en incombe pas uniquement à Viala. C'est lui qui a pris la décision de les rendre public, mais c'est Alessandra qui les a envoyés chercher en catastrophe, si je ne me trompe.

Supposer que Viala a choisi de lire ces PV dans une perspective de cassation est impossible à soutenir, car dans ce cas, il n'aurait pas pris la peine d'écrire à la chancellerie pour recommander l'exécution. D'ailleurs, il a déclaré quelque part qu'il était décidé à réclamer la peine de mort avant même le procès (Didi, je crois que c'est toi qui as cité la source).
Je vous rejoins également dans ces idées...

Auteur :  didi [06 déc. 2006, 20:40 ]
Sujet du message : 

Citation :
Citation :

Mais il semblerait que la faute n'en incombe pas uniquement à Viala. C'est lui qui a pris la décision de les rendre public, mais c'est Alessandra qui les a envoyés chercher en catastrophe, si je ne me trompe.
Je vous rejoins également dans ces idées...
Et Alessandra aurait "oublié" ou "pas trouvé" ou encore "....." etc le PV de Mme Mattei !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Auteur :  joaquin [06 déc. 2006, 22:23 ]
Sujet du message : 

Citation :
On l'entends dire cette phrase dans l'une des deux émissions que j'ai enregistrée ; je ne sais plus si c'est "Faites entrer l'accusé" ou "secrets d'actualité"
C'est dans faites entrer l'accusé : j'en ai un net souvenir.

[/quote]

Auteur :  Chantal [07 déc. 2006, 07:49 ]
Sujet du message : 

Quelles sont les bases, en fait ? Il s'est basé sur le crime, l'enlèvement et les fait en sa possession dans le dossier mais il dit aussi s'être basé sur le comportement de CR au procès, qui prenait des notes pendant les plaidoiries et qui n'a montré aucun répentir, il dit lui-même "je n'ai pas été ému, j'aurais voulu être ému...". Je n'en sais rien, dont je m'informe : est-ce "correct" de déclarer une chose pareille, alors que quelle qu'ait été la position de CR (innocent ou coupable), on ne peut quand même pas juger quelqu'un ainsi placé dans la situation insolite d'un procès d'assises, quelqu'un en quelque sorte sorti de son milieu de vie et projeté de plein fouet là-dedans sur son comportement ? :roll: :shock:

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