Citation :
[...]
C'est oublier que les choses se sont passées extrêmement vite. C'est à cela que j'ai toujours pensé chaque fois que je réfléchissais au problème. Et j'ai eu il y a une quinzaine de jours la confirmation que j'avais eu raison de tenir compte de ce facteur.
J'ai en effet été témoin d'un accident de la route (un très léger accrochage, rien de grave). Les 2 voitures se sont arrêtées et de l'une d'elles sont descendus un homme, une femme et petit garçon à peu près du même âge que Marie-Dolorès. J'avais vu l'accident (j'étais juste derrière), la voiture où se trouvaient le couple et l'enfant était passée sur ma gauche et s'était rabattue devant moi mais je me suis rendue compte ensuite que, si j'aurais été en mesure de servir de témoin pour ce qui est des modalités strictement matérielles de l'accident, j'aurais été par contre totalement incapable (si la voiture avec l'enfant avait pris la fuite) de dire qui se trouvait dans la voiture. Je n'aurais pu dire ni qui conduisait ni si le conducteur était seul à bord ni rien.
Comment pouvez vous conclure que vous auriez été incapable de dire combien de personnes il y avait puisque la voiture n'a pas pris la fuite ?
De plus, vous étiez dérrière le véhicule. Ce qui peut effectivement atténuer la vision des gens qui sont à l'intérieur.
Dans l'affaire Ranucci, Martinez a percuté la 304 sur le flanc gauche et ensuite elle est passée devant lui puisqu'il a pu croiser le regard du conducteur.
M Aubert a vu la voiture de face à quelques dizaines de mètres puisqu'il affirme reconnaitre en C Ranucci, lorsqu'on lui présente, l'homme qu'il a vu au carrefour. Il y a même des chances qu'il l'ait vu tourner et qu'il ait donc vu la 304 du côté droit.
Et pourtrant, point de silhouette humaine évoquée à part le conducteur bien sûr.