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Message non luPosté :12 oct. 2008, 18:36 
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Message non luPosté :13 oct. 2008, 09:22 
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Très émouvant.

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Message non luPosté :17 nov. 2008, 15:49 
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Un peu difficile à lire cependant, mais on devine facilement la précipitation avec laquelle a été écrit ce message, ainsi que la douleur qui est derrière, la difficulté aussi avec laquelle Mme Mathon a du masquer sa tristesse et se projeter quelques jours plus tard après l'exécution.
Tous les espaces de cette carte ont été utilisés, comme pour ne pas perdre une occasion d'exprimer davantage sa présence.

Oui, vraiment ce texte est le vibrant témoignage de l'amour inconditionnel d'une mère pour son fils perdu.


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Message non luPosté :04 févr. 2009, 23:47 
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"Il est 18 heures. Mon très cher enfant adoré. Je t’écris cette carte, que tes avocats te donneront en cas que ta grâce soit refusée. À cette minute, j’ignore ? Pourtant, je sais que tu es innocent. Je le prouverai un jour, je te réhabiliterai, je ferai publier tes écrits + les miens. ??? Ta souffrance + les miennes.
Tu étais mon enfant chéri.
Sache que je prie pour toi, tu es innocent et tu as été un bon fils. Ma vie était heureuse, entourée de ton amitié, de toutes tes gentillesses.
Jamais je ne pourrai oublier ces temps heureux de ta vie près de moi jusqu’à tes 20 ans. Je te promets de vivre simplement,proprement, avec le seul but de te réhabiliter. Ma conscience est tranquille, comme la tienne. Prions ensemble. Crie ton innocence mille fois.
Tous les voeux sont accomplis.
Sois courageux. Pense à moi. Je t’embrasse fort.
Ta maman. Héloïse Mathon. »

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Message non luPosté :14 févr. 2009, 23:16 
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Je trouve cette lettre surprenante tant en la forme qu'au fond.


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Message non luPosté :15 févr. 2009, 00:12 
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A quel titre vous paraît-elle "surprenante" ?

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Message non luPosté :15 févr. 2009, 14:58 
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Didi a écrit : « A quel titre vous paraît-elle "surprenante" »

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Bonjour Didi,

Étant mère moi-même, j’imagine ce qu’ont pu vivre les parents de Marie-Do et ceux de Christian Ranucci : l’enfer !

A ma connaissance, Christian Ranucci n’a pas souhaité écrire à sa mère une dernière fois le jour de son exécution.

Héloïse Mathon a écrit cette lettre à son fils le 26 juillet 1976 à 18 heures, soit 34 heures seulement avant sa mise à mort. Une lettre surprenante :

1) en la forme : le graphisme est quasiment illisible, la mise en page incohérente. Cela s’explique par toute la douleur éprouvée.

2) au fond :
- « Tu ETAIS mon enfant chéri » ; « Tu AS ETE un bon fils » : elle évoque déjà son fils au passé alors même... qu’il est encore vivant.
- « Je te promets de vivre… PROPREMENT » : qu’est-ce qu’elle entend par « proprement » ? pourquoi cette promesse ?
- « TOUS les voeux sont accomplis. » : tous ? pas la grâce présidentielle.

Je me demande ce qu’a éprouvé Christian Ranucci à la lecture de cette lettre.


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Message non luPosté :15 févr. 2009, 15:17 
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cette lettre, même si elle a écrite deux jours auparavant, en espérant toujours la grâce naturellement, elle l'a cependant rédigée pour être remise à son fils pour le cas où il soit exécuté, lettre à lui remettre dans ses derniers instants de vie

donc elle l'a rédigée en se mettant déjà qqs heures avant dans les conditions des derniers instants avant l'exécution, dans la situation de son fils sur le point de mourir et lisant les derniers mots de sa mère

c'est ce qui est davantage encore dramatique et tragique ; c'est qu'elle a dû se mettre dans les conditions de la mort de son fils, en conservant encore l'espoir de la grâce. elle a dû "présumer" de sa mort
elle a vécu la mort de son fils 38 heures avant cet instant - c'est inimaginable une telle douleur, une telle souffrance.

seule une mère aimante peut supporter une telle mise en condition, avoir le courage de vivre avant l'heure la mort de son fils (de sa chair) pour avoir encore la force d'écrire les derniers mots d'amour d'une mère à son enfant.

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Message non luPosté :06 mars 2009, 14:22 
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Citation :
cette lettre, même si elle a écrite deux jours auparavant, en espérant toujours la grâce naturellement, elle l'a cependant rédigée pour être remise à son fils pour le cas où il soit exécuté, lettre à lui remettre dans ses derniers instants de vie

donc elle l'a rédigée en se mettant déjà qqs heures avant dans les conditions des derniers instants avant l'exécution, dans la situation de son fils sur le point de mourir et lisant les derniers mots de sa mère

c'est ce qui est davantage encore dramatique et tragique ; c'est qu'elle a dû se mettre dans les conditions de la mort de son fils, en conservant encore l'espoir de la grâce. elle a dû "présumer" de sa mort
elle a vécu la mort de son fils 38 heures avant cet instant - c'est inimaginable une telle douleur, une telle souffrance.

seule une mère aimante peut supporter une telle mise en condition, avoir le courage de vivre avant l'heure la mort de son fils (de sa chair) pour avoir encore la force d'écrire les derniers mots d'amour d'une mère à son enfant.
Didi,

Je crois qu'Héloïse Mathon avait perdu tout espoir quand elle a rédigé cette missive. Après la fausse annonce de grâce, et alors que nulle bonne nouvelle n'arrivait, elle a compris. Etant une mère, elle a senti ça au plus profond d'elle-même. D'où les verbes à l'imparfait et au passé composé. Pour elle, son fils ne fait déjà plus partie du monde des vivants. Maintenant, ça n'enlève rien à la douleur qui a été la sienne. C'est en effet terrible d'écrire à quelqu'un en sachant qu'il n'a plus que quelques dizaines d'heures à vivre.

@ Adelayde,

Effectivement, la prose de Mme Mathon apparaît maladroite, décousue et suscitant un certain malaise puisque parlant déjà de son fils au passé. Mais comme je l'ai dit plus haut, elle ne devait plus se faire beaucoup d'illusions sur son sort.
Quant à savoir pourquoi elle promettait à son fils de vivre "proprement", j'avoue que je n'ai pas vraiment d'explications. Héloïse Mathon n'a jamais mené une mauvaise vie, elle n'avait donc aucune raison de faire cette dernière promesse à son fils. L'esprit perturbé de la pauvre femme a certainement été à l'origine de ce curieux adverbe.
"Tous les voeux sont exaucés" fait certainement référence à une future réhabilitation, car au moment où elle écrit sa lettre, Héloïse Mathon n'attend plus une hypothétique grâce présidentielle. Elle sait bien que pour son fils, tout est fini. Cela n'en rend son dernier mot que plus déchirant.


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Message non luPosté :06 mars 2009, 17:12 
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Citation :

- « Je te promets de vivre… PROPREMENT » : qu’est-ce qu’elle entend par « proprement » ? pourquoi cette promesse ?
Je pense que Mme Mathon a utilisé le terme "proprement" pour simplement dire son fils qu'elle continuerait de vivre sans avoir honte d'être sa mère....

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Message non luPosté :06 mars 2009, 18:06 
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Que veut dire que l'on s'interroge sur le sens de la promesse de vivre proprement? Tout simplement qu'elle aurait pu vivre salement. Déjà, la prostitution puisque c'est le réel objet de toutes ces sinuosités, n'est pas un délit et n'est pas moralement plus sale que beaucoup de comportements dont on a souvent un bel exemple, ici. Je dirai même qu'elle suppose une bonne dose de courage et d'abnégation, surtout si le but en serait élever son fils.
Mais là n'est pas le problème puisqu'il n'y a rien dans la vie de Mme Mathon qui puisse le laisser penser. Et même le contraire puisque son ex-mari qui n'avait pas beaucoup de raisons de l'épargner, écarte cette possibilité.
Chercher à voir dans cette promesse, la preuve de la basse moralité de Mme Mathon c'est faire preuve de cécité totale sur le monde réel.
N'importe quelle mère célibataire, divorcée ou veuve aura eu ce problème face à son fils, surtout à l'époque et ça n'a pas l'air d'avoir tellement changé. Un problème provoqué par les médisances du voisinnage et les ragots colportés jusqu'à l'école où allait Ranucci et repris par les fils des cons.


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Message non luPosté :06 mars 2009, 18:32 
jacques B.
A aucun moment ,ni meme un semblant d' infini début de soupson , ne met en filigramme, la morale, meme "douteuse" de cette maman !
le drame suffit à lui seul dans toute son horreur
je pense sincerement que cette noble dame voulait simplement dire"FAIRE HONNEUR A CE NOM"
rien de moins
à ce titre elle est comme nous "ESTIMABLE"
mais je vous l accorde jacques B
il existe encore des cons, des connes, propres hélas!


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Message non luPosté :06 mars 2009, 19:43 
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Citation :
Actuellement, j'ai fondé un autre foyer et hormis la gravité de l'acte qu'a pu commettre Christian, je ne me sens pas concerné par cette affaire.
Du temps de notre union, je savais pertinemment que Mathon Heloise était volage; par contre, j'ignore si toujours à cette époque elle se prostituait, je ne le pense pas mais toutefois je n'en suis pas sûr.
Dont procès verbal que le sieur Ranucci Jean persiste et signe avec nous après lecture faite par lui-même, sans formuler d'objection.
La formulation du PV sautant du coq à l'âne et présentant cette allusion à la prostituton juste avant de le clôturer laisse deviner facilement la question qui fût posée et l'intention de celle-ci. On me dira: mais il faut bien tout enquêter. Oui, les numéros d'immatriculation et les agissements des satyres, aussi.
Cette hypothèse n'est pas nouvelle et elle refait surface périodiquement malgré sa nulle valeur explicative.


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Message non luPosté :06 mars 2009, 20:00 
jacques B.
La remarque d' A.....E est maladroite sans doute! hors sujet!
est ce intentionnel
quel interet!
je vous devine au dessus de cela!
jacques B? faites ce que vous savez si bien dans ce dossier,
donnez matière à douter,,,,,et laissez la caravane passée,
vous n etes pas chien que je sache
merci


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Message non luPosté :06 mars 2009, 20:20 
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Citation :
Je constate que tourner autour du pot s'élève à la catégorie de grand-art. Que veux dire que l'on s'interroge sur le sens de la promesse de vivre proprement? Tout simplement qu'elle aurait pu vivre salement. Déjà, la prostitution puisque c'est le réel objet de toutes ces sinuosités, n'est pas un délit et n'est pas moralement plus sale que beaucoup de comportements dont on a souvent un bel exemple, ici. Je dirai même qu'elle suppose une bonne dose de courage et d'abnégation, surtout si le but en serait élever son fils.
Mais là n'est pas le problème puisqu'il n'y a rien dans la vie de Mme Mathon qui puisse le laisser penser. Et même le contraire puisque son ex-mari qui n'avait pas beaucoup de raisons de l'épargner, écarte cette possibilité.
Chercher à voir dans cette promesse, la preuve de la basse moralité de Mme Mathon c'est faire preuve de cécité totale sur le monde réel.
N'importe quelle mère célibataire, divorcée ou veuve aura eu ce problème face à son fils, surtout à l'époque et ça n'a pas l'air d'avoir tellement changé. Un problème provoqué par les médisances du voisinnage et les ragots colportés jusqu'à l'école où allait Ranucci et repris par les fils des cons.
Je gueule volontier un coup avec vous.

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Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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