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Message non luPosté :07 janv. 2007, 03:21 
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On est bien d’accord, si le couteau a été découvert le 5 juin, il a du suivre le même chemin que les autres scellés. Donc, quand dans la première audition de la nuit, on montre le pull à Ranucci, le cran d’arrêt est aussi dans les mains des policiers à Marseille.
A cet instant, les gendarmes ne contrôle rien au niveau de l’enquête. C’est les policiers qui ont la main. Cela ne peut être qu’eux (les policiers) qui vont prendre la décision de replanter le couteau. Cette décision n’a pu être prise qu’à partir du moment où il a été constaté que le témoignage des Aubert même s’il avait été efficace, était pour le moins fragile (évolution du témoignage, non reconnaissance lors du tapissage, portière bloquée).
La question pourrait être posée aussi comme cela : pourquoi ne lui parlent-ils du couteau que lors des aveux ? Je pense que ce qui fait basculer, c'est lorsque les policiers se rendent compte que le pull n'est pas à lui, ce qui signifie que quelqu'un d'autre est en cause.
Quand ils découvrent que le pull ne lui appartient pas, d'un coup, six témoignages tombent : Martel, Mattéi, Barraco, C..., tous ces gens on peut prévoir qu'ils ne vont pas reconnaître Christian Ranucci lors des tapissages.

Dans ce cas là, que reste-t-il ? Les aubert , mais ils n'ont pratiquement rien vu si on suit ce que les gendarmes rapportent. Le couteau et le pantalon, et le fait que Christian Ranucci était garé à 12h15 tout près du corps.

Donc ils se disent : le couteau on le garde et on va voir comment on le lui présente. Et finalement ils ont dû se dire : on lui fait avouer l'endroit où il l'a caché, qui correspondra à la fiche de scellé -et pour cause- et c'est ensuite, en début d'après-midi qu'on s'est résolu à le trouver une seconde fois. Et là qu'est-ce qu'on fait ? On appelle la juge ou le parquet.
Citation :
Là, les policiers sont quand même un peu gênés puisqu’ils sont dans l’obligation d’avoir l’accord des gendarmes. C’est quand même eux qui vont à nouveau rechercher le couteau.
Il y a donc eu nécessairement discussion entre policiers et gendarmes.
Je ne vois pas la chose tout à fait comme cela. Je pense que les choses se sont passées de cette manière : allo M. le Procureur général, il y a un problème, nous avons besoin de la gendarmerie, ils ont trouvé des pièces à conviction, ils nous ont parlé verbalement d'un couteau, il faudrait leur transmettre qu'il faut qu'il cherchent le couteau ce soir, parce qu'on en a besoin, Ranucci vient d'avouer où il avait jeté le couteau. Si jamais ils vous parlent du couteau qu'ils on déterré hier avec la poële à frire, vous leur transmettez que nous n'en savons rien et que si on le sait c'est une énorme bourde qu'ils ont faite, il fallait d'abord interroger Ranucci. M. le Procureur général, vous leur passez un savon et vous leur dites de chercher le couteau ce soir, ce sera sur les indications de Ranucci. Ils ont failli nous enlever une preuve complètement fondamentale. Ils n'avaient pas à chercher ça, la juge ne leur a rien demandé. etc...
Citation :
Là, il n’est pas nécessaire d’avoir de grandes capacités pour décider que le couteau doit être replanté au même endroit. Si malgré tout vous persistez à en croire les policiers incapables, admettez que les gendarmes puissent l’être (capables) puisque vous pensez que le couteau a été replanté exactement au même endroit.
Pas tout à fait, je pense que les policiers ne pouvaient pas inventer la cachette du couteau dans la tourbe, que cela provient de la fiche de scellé qui elle, doit être exacte.

Mais le gag, c'est qu'effectivement on demande à Gras de chercher ailleurs le temps qu'on replante le couteau, et comme c'est quelqu'un qui vient de l'évêché qui est chargé de le replanter, cet homme là ne sait pas exactement où il faut le cacher.

D'où le fait que Gras doit s'escrimer pour trouver le couteau, qui n'est plus enfoui exactement au même endroit, ce n'est pas parce qu'il y aurait des boîtes de conserve. On l'a replanté comme on pouvait, sur les indications des aveux qui sont tout de même très vagues. Et donc il faut remuer la tourbe longtemps avant de trouver le couteau.
Citation :
Donc OK, policiers et gendarmes sont d’accord. Le couteau va être replanté au même endroit.
Pour moi, le parquet de Marseille ou la juge les chapeaute par commissions rogatoires, donc d'accord ou pas, ils s'exécutent.
Citation :
Mais cet endroit, les gendarmes le connaissent très précisément. Il suffit donc qu’ils donnent leurs informations aux policiers qui s’empresseront d’aider Ranucci à les intégrer dans les aveux.
En fait ils ont l'information par le biais de la fiche de scellé, il suffit de la lire. Mais le plus drôle c'est qu'ils ne savent pas la lire, sinon ils auraient fait dire à Ranucci : "je l'ai enfoncé" dans la tourbe et non "j'ai jeté le couteau et j'ai donné un coup de pied dedans.", ce qui ne correspond pas à sa position dans la tourbe.
Citation :
Ils peuvent même lui faire faire un plan, puisque sur les indications des gendarmes, les policiers savent exactement où le couteau a été retrouvé le veille.

Avec tout ça, il n’est pas nécessaire que les gendarmes commencent les recherches à 17h30.
Oui mais le gendarme, lui il a des ordres, à 17h30, on lui dit de fouiller près du lieu où on a retrouvé le corps de l'enfant. Et puis ensuite il s'approche de la champignonnière... Le temps qu'on rapporte le couteau de l'évêché, si l'on en croit le PV de Porte, le couteau est à l'évêché à 17h30. Il faut le temps de le ramener.
Citation :
Dés que policiers et gendarmes sont d’accord pour procéder au replantage, il suffit de ramener le couteau aux gendarmes qui deviennent seuls maîtres de la suite des opérations. Un gendarme replante le couteau.
Je pense que c'est plus du rafistolage et en fait c'est quelqu'un de l'évêché qui ramène le couteau, qui le replante là où il pense que cela correspond et seulement ensuite les gendarmes viennent au tas de tourbe.
Citation :
Quand cela est fait, les recherches commencent et en quelques minutes le couteau est retrouvé à l’endroit précis donné dans les aveux.
C’est sans bavures.
Mais ce n’est pas comme cela que ça c’est passé.
Ben oui parce que le pauvre bougre qui rapporte le couteau et le replante en douce, il n'a rien pu transmettre aux gendarmes qui fouilent ailleurs, histoire de ne pas le croiser, tout est passé soit par le parquet, soit par l'intermédiaire de la juge qui a lancé une commission rogatoire, et c'est pour cela qu'ils sont en liaison avec l'évêché et que Gras demande sans cesse à l'évêché : il est où ce couteau. Sous entendu mais c'est bien gentil, je veux bien le découvrir même une seconde fois, mais dites moi où vous l'avez replanté.

C'est vraiment une mise en scène à la petite semaine, c'est du rafistolage, rien n'avait été tellement préparé. C'est comme cela que je le vois.
Citation :
Maintenant pour les autres points que vous soulevez :
Citation :
Si elle ne lui pose aucune de ces questions c'est qu'elle sait que le couteau n'est pas à lui.
Votre logique est très personnelle.
D’abord, au moment où elle fait écrire Opinel par sa greffière, c’est que, soit elle ne sait pas faire la différence entre un opinel et un cran d’arrêt, soit elle ne sait pas qu il y a un deuxième couteau dans cette histoire. Je pense pour cette deuxième explication qui montre qu’Alessandra ne lui a pas demandé de prolongation de garde à vue.
Je crois que l'explication est assez simple. On fait avouer à Christian Ranucci qui ne dort pas depuis trente heures et donc qui est déjà dans le coltard qu'il a sorti un couteau automatique de sa poche. Ranucci ne doit rien percuter.

Une fois dans le bureau du juge, la pauvre juge qui ne fait que de la paraphrase d'aveux, a dû pour une fois poser la question à un Christian Ranucci encore plus dans le coltard : c'est quoi ce couteau ? Ben c'est mon opinel. Donc elle écrt opinel et elle se dit : c'est chouette, pour une fois que j'écris quelque chose qu'il me dit et qui n'est pas dans les aveux de la police.

Et puis, un enquêteur a dû rentrer en disant à la juge, bon ils sont sur place, ils cherchent. Et la juge a dû dire : ah oui l'opinel.

Mais non, mais non, ce n'est pas l'opinel madame la juge, c'est le couteau automatique.

Ah oui, le couteau automatique, très bien très bien, Mme la greffière veuillez corriger, vous barrez opinel et vous remplacez par automatique. Et le Ranucci dans le coltard n'a rien compris du tout.

Voilà l'explication que je donne. Et je dois dire que je vous dis le parquet, et sans doute je me plante complètement et qu'en fait toute cette affaire, c'est elle qui la chapeaute et les enquêteurs de l'évêché ont dû lui faire comprendre que l'accusation ne tiendrait que si on découvrait le couteau après les aveux et pas avant, d'où un petit savon à Gras : vous avez fait une énorme bétise, je ne vous demandais pas de fouiller la tourbe avec une poële à frire, vous n'aviez pas à prendre ce genre d'initiative sans me le dirre. Pour le coup vous vous déplacezs sur les lieux et je vous dirai quand il faudra chercher. Voilà mon explication.

Citation :
Ensuite, pourquoi ne serait-elle pas convaincue que ce couteau est à Ranucci, puisque lui-même ne le nie pas ? Alors il est vrai que par sa fonction, elle devrait faire des recherches pour confirmer cette propriété. Mais le fait qu’elle ne les fassent n’indique en rien qu’elle a la certitude que le couteau ne lui appartient pas.
Le fait qu'elle a écrit par erreur "opinel". Elle a dû lui demander ce que c'était que ce couteau. Et c'est normal parce que quand on lit les aveux, la façon dont il apparaît est très choquante puisqu'on ne lui pose aucune question dessus. il apparaît presque comme un cheveu sur la soupe.

Et lui répond "l'opinel", elle fait marquer "opinel" par sa greffière. On vient la démentir. Ben là elle doit se dire : il dit oui à tout, s'il ne me parle pas de lui-même du couteau automatique, si les enquêteurs ne posent aucune question, c'est qu'il y a une embrouille. Et en plus je sais qu'on l'a retrouvé le 5. Donc j'en déduis qu'il ne doit pas être à lui. Bon alors si déjà il accepte sans broncher qu'on remplace le mot "opinel" par le mot "automatique", ce sera déjà bien beau.

Citation :
Citation :
Donc cela signifierait qu'on trouve le couteau dans la 304, qu'on demande aux gendarmes de rédiger une fausse fiche de scellés et qu'ensuite on va planter le couteau. Non je n'y crois pas.
Non, oubliez le couteau découvert le 5. Le couteau est découvert dans la 304 et les gendarmes ne vont le trouver qu’une seule fois le 6 et ne feront qu’une seule fiche de scellé. Celle que nous connaissons.
Oui mais je vous pose ce problème : s'il la font le 6, elle ne sera rédigée qu'à 20h00. Pas possible puisqu'à 17h30 Porte est en train de la recopier. Donc c'est bien qu'elle existe déjà à 17h30 et donc elle ne peut pas être du 6. Elle est du 5 et c'est donc que le couteau a été découvert le 5. La fiche selon moi est bonne et elle date du 5, preuve en est qu'elle ressemble comme deux soeurs à celle des autres scellés du 5.
Citation :
Citation :
Donc je ne crois pas que le couteau a été retrouvé dans la 304, et quand on regarde, il n'y a rien qui permette de le penser.
Le couteau a été planté dans le tas de tourbe, dans l’après-midi du 6 juin, peu de temps avant qu’il ne soit découvert. Sur ce point nous sommes d’accord.

Le manque de précision dans les aveux de Ranucci quant à l’endroit où il s’est débarrassé du couteau montre qu’il n’y a pas eu entente (d’autres diront complot) entre les policiers et les gendarmes.
Il n'y a pas eu entente, je suis bien d'accord, il y a eu un ordre qui est venu du dessus d'eux, donc soit du parquet, soit de la juge d'instruction et après : demerdez-vous pour que ça colle et effectivement, il n'y a aucune coordination et c'estce qui explique que Gras doit s'obstiner à demander par radiotéléphone : il est où ce couteau ? Sous entendu, mais vous l'avez replanté où ?

Une chose est sûre, Gras était parfaitement au courant de ce qu'on lui faisait faire et devant Perrault il joue au con. Mais selon moi, il sait. La seule chose, on a dû lui dire : tu as fait une connerie monstrueuse, sans commission rogatoire tu as fouillé le tas de tourbe, tu devais attendre les aveux de Ranucci, alors tu la fermes. Voilà comment selon moi les choses se sont passées.
Citation :
Le fait que les recherches commencent loin du tas de tourbe montre que délibérément on a écarté les gendarmes pour pouvoir cacher le couteau à leur insu.
Comme dirait l'autre, à l'insu de leur plein gré. Non je pense qu'on a demandé à gras de chercher ailleurs (ce qui n'a pas de sens, ce qu'il raconte à perrault est inoui : ah ben je cherchais près du cadavre, alors que les aveux disent : tourbe, bon, il se moque de nous, ou alors les policiers se mquent de lui mais je ne le crois pas). Non il cherche ailleurs le temps que quelqu'un le ramène de l'évêché et le replante.

On fait cela par décence et parce qu'il y a Guazzone dans le coin. Il regarde ailleurs, on le replante, une fois replanté, on lui fait passer le message qu'il peut y aller et hop sur le tas de tourbe, et là encore on y passe une demi-heure parce que justement c'est un rafistolage et qu'il n'y a eu aucune coordination. D'où ce dialogue ubuesque : il est où ce couteau ?
Citation :
Partant de là, comment les policiers ont ils pu prendre possession de ce couteau ?
Je ne vois que la 304. Et comme par hasard, c’est ce qu’a écrit Fratacci. Même Gérard Bouladou n’a pas recensé ce point comme une erreur dans ses deux ouvrages.
Ouimais je ne suis pas convaincu. Je vais vous dire pourquoi : si jamais on avait trouvé le couteau dans la 304, je peux vous assurer d'une chose, on le sortait tout de suite et on le présentait à Ranucci et on lui disait : il fait quoi ce couteau dans votre voiture monsieur ? Et trois baffes et on lui fait avouer que c'est l'arme du crime et c'est fini.
Pas besoin d'aller le replanter ou autre. Ranucci était mal et plus que mal si les choses s'étaient passée de cette façon. C'est pourquoi je ne crois pas à cette version.

Vous oubliez une chose, les gendarmes et les policiers c'est comme chien et chat, s'ils se parlent comme on déjeune avec le diable, avec la longue cuillère du radiotéléphone, c'est parce qu'une autorité au-dessus d'eux est intervenue pour le leur commander. Et les gendarmes sont des militaires, un ordre, ils font.
Citation :
Si ce couteau a été retrouvé dans la 304, il est peu probable que ce soit l’arme du crime.
Au contraire, s’il a été trouvé le 5 prés de la champignonnière, il est très probable que ce le soit. A votre avis, pourquoi le couteau ne ferait-il plus parti des pièces à conviction ?
Le pantalon effectivement on comprend. Le couteau ? Je comprends moins, mais je pense qu'ils ont décidé de se débarasser des pièces derrière lesquelles il y avait eu du rafistolage, sans penser plus loin. En se disant : ça, il ne faut plus qu'on en parle. Alors qu'il fasse des requêtes, mais le couteau, le pantalon, non.

Et on comprend bien pourquoi.


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Message non luPosté :07 janv. 2007, 03:36 
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Si l'on envisage la possibilité de la découverte du couteau le 5 juin, alors il y a forcément un complot gendarmes/policiers.

Tout de suite les grands mots !!! Aucune entente ni coordination entre eux sinon par radiotéléphone, des ordres venus de plus haut avec à la clé le reproche fait aux gendarmes d'avoir cherché sans commission rogatoire et d'avoir foutu par terre "la preuve parfaite"..


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Message non luPosté :07 janv. 2007, 08:51 
Citation :
Voilà l'explication que je donne. Et je dois dire que je vous dis le parquet, et sans doute je me plante complètement et qu'en fait toute cette affaire, c'est elle qui la chapeaute et les enquêteurs de l'évêché ont dû lui faire comprendre que l'accusation ne tiendrait que si on découvrait le couteau après les aveux et pas avant, d'où un petit savon à Gras : vous avez fait une énorme bétise, je ne vous demandais pas de fouiller la tourbe avec une poële à frire, vous n'aviez pas à prendre ce genre d'initiative sans me le dirre. Pour le coup vous vous déplacezs sur les lieux et je vous dirai quand il faudra chercher. Voilà mon explication.
Mais pourquoi alors la juge ne leur passe pas un savon quand les gendarmes découvrent le POR dans la galerie ?
là non plus, elle ne leur a rien demandé.
Quand ils vont sur place dans la champignonnière, ils ne savent pas ce qu'ils vont trouver. Ils sont obligés de ramasser les pièces qu'ils peuvent trouver. Alors je ne comprends pas pourquoi ils se feraient passer un savon par la juge parce qu'ils auraient découvert par hasard un couteau sans son autorisation.

Vous dites que les policiers n'ont pas pu découvrir le couteau automatique dans la voiture de C Ranucci parce qu'ils lui auraient immédiatement montré et l'auraient forcé à avouer que c'est l'arme du crime.
Alors pourquoi ne l'auraient ils pas fait s'ils l'avaient découvert le 5 dans l'après midi ? ils auraient très bien pu le garder, ramener C Ranucci de Nice à Marseille et le faire avouer.

Ce qui est plus probable, c'est qu'ils ont découvert le couteau le 6 dans l'après midi (voir la photo de la fouille dans la cour de l'Evêché) et qu'ils ont agi dans la précipitation mais seuls.


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Message non luPosté :07 janv. 2007, 12:02 
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Mais pourquoi alors la juge ne leur passe pas un savon quand les gendarmes découvrent le POR dans la galerie ?
là non plus, elle ne leur a rien demandé.
Quand ils vont sur place dans la champignonnière, ils ne savent pas ce qu'ils vont trouver. Ils sont obligés de ramasser les pièces qu'ils peuvent trouver. Alors je ne comprends pas pourquoi ils se feraient passer un savon par la juge parce qu'ils auraient découvert par hasard un couteau sans son autorisation.
Vous comprenez bien que le pull : 1/ il était derrière des planches ou des tôles, donc ils n'ont fait que le ramasser.
2/ Ça n'a aucune conséquence sur l'enquête.

On ne va pas leur passer un savon pour le pull, bien sûr que non. Le couteau c'est tout à fait différent : ils ont pris l'initiative, sans en référer à la juge (faute!!!) : d'aller chercher une poële à frire que personne ne leur a demandée, de la passer sur la tourbe et de trouver le couteau AVANT que Ranucci n'avoue l'avoir jeté.
Vous comprenez bien que cela met tout par terre, imaginons : quand ils le présenteraient à Ranucci, il dirait : il n'est pas à moi. Tandis que si c'est lui qui indique là où il l'a caché, il ne peut plus dire : il n'est pas à moi.

Et lors de l'interrogatoire de dernière comparution, la juge lui fait dire : on l'a trouvé sur mes indications, donc il est à moi en quelque sorte. La juge a dû dire (sans que les avocats ne soient présents) : Ranucci vous ne pouvez pas dire que le couteau n'est pas à vous, puisque c'est sur vos indications qu'on l'a retrouvé. Et voilà.

Entre le pull et le couteau, rien à voir.
Citation :
Vous dites que les policiers n'ont pas pu découvrir le couteau automatique dans la voiture de C Ranucci parce qu'ils lui auraient immédiatement montré et l'auraient forcé à avouer que c'est l'arme du crime.
Alors pourquoi ne l'auraient ils pas fait s'ils l'avaient découvert le 5 dans l'après midi ? ils auraient très bien pu le garder, ramener C Ranucci de Nice à Marseille et le faire avouer.
Tout simplement parce que dans un cas, on le retrouve dans SA VOITURE et donc il va falloir qu'il démontre, comme pour le pantalon, qu'il n'est pas à lui (je lui souhaite bien du plaisir) et que ce couteau n'a rien à voir avec le meurtre (je lui souhaite bien du plaisir aussi). Si on retrouvait le couteau dans la voiture, ils avaient un élément très très fort et très accusateur. Visiblement, cet élément ils ne l'ont pas.



Dans l'autre cas, on le trouve dans la tourbe le 5. Vous le montrez à Ranucci, mais il va vous dire : il n'est pas à moi. Certes vous l'avez trouvé dans la tourbe à 100 mètres de la voiture, mais n'importe qui peut l'y avoir laissé, et qui vous dit que c'est l'arme du crime ?
Et si jamais il accepte de dire : "il est à moi" en garde-à-vue mais qu'après, comme pour le reste, il se rétracte, ben la preuve elle tombe et il reste quoi de l'accusation ? Aubert ? hum hum, le pantalon ? hum hum et sa présence et c'est tout.
Vous n'emportez plus la condamnation.

Là, avec le tripatouillage, l'avocat général dira : c'est la preuve parfaite, il a indiqué l'endroit !
Citation :
Ce qui est plus probable, c'est qu'ils ont découvert le couteau le 6 dans l'après midi (voir la photo de la fouille dans la cour de l'Evêché) et qu'ils ont agi dans la précipitation mais seuls.
La fiche de scellé vous contredit. Pourquoi ?

On sait que le récapitulatif de Porte, qui recense les objets trouvés par les gendarmes - et mentionne le couteau - et ceux trouvés dans la voiture, a été écrit le 6 à 17h30.

Or ce récapitulatif recopie toutes les fiches de scellés, et recopie la fiche de scellé du couteau. Donc à 17h30 le 6, on est sûr d'une chose, le couteau est à l'évêché AVEC LA FICHE DE SCELLÉ.

Donc la fiche de scellé ne peut pas avoir été écrite le 6 à 20h. Vous me suivez ?

Donc si elle a été écrite avant, c'est que les gendarmes ont eu le couteau dans les mains AVANT. Et donc c'est que le couteau a bel et bien été découvert le 5 dans la tourbe, comme la fiche de scellé l'indique et vraisemblablement, ils ont utilisé la poële à frire le 5.

Le livre de Fratacci est bourré d'erreurs et je prendrais beaucoup de pincettes avant de l'utiliser. Il fait cela, quelques années après, visiblement il ne possède pas le dossier, et la phrase que vous citez est trop imprécise pour qu'on puisse la prendre pour argent comptant.

Et en plus, la fiche de scellé, c'est pour moi l'élément qui vient contredire cette hypothèse, et de façon logique et matérielle.

Et comment j'en déduis que les gendarmes se sont fait remonter les bretelles par la juge ? : parce que s'ils avaient attendu la commission rogatoire de la juge pour passer la poële à frire, on découvrait le couteau APRES les aveux.

Mais vous comprenez bien que c'est une entourloupe : on ne peut pas faire avouer Ranucci, si on ne possède pas le couteau. Donc c'est un jeu qu'ils jouent, quand je dis : ils se sont fait passer un savon, en fait on leur a dit : voilà ce sera comme ça et si vous protestez, on dira que vous avez fait des investigations intempestives, sans commission rogatoire et votre promotion, vous pouvez lui dire adieu, donc vous la bouclez.

Une chose devrait vous mettre d'ailleurs la puce à l'oreille, c'est ce que dit Gras à Gilles Perrault en 1978.

Perrault lui demande : comment se fait-il que vous ayez mis deux heures pratiquement trouver ce couteau puisque Ranucci est censé avoir indiqué l'endroit ?

Et Gras lui répond : Mais on ne m'a rien dit et donc j'ai commencé par chercher près du lieu de découverte du corps - soit à 1km6 de l'endroit.


Quand vous réflechissez, c'est complètement idiot, cela ne tient pas debout ce qu'il raconte puisque dans les aveux on parle bien du tas de tourbe sur la petite place qui est près du tunnel. Comment peut-il commencer à chercher à 1km6 de l'endroit alors que les policiers ne peuvent pas ne pas lui avoir parlé du tas de tourbe ?
Il prend les policiers pour des imbéciles en quelque sorte : cherchez le couteau capitaine ! Où ? Ah on ne vous le dit pas, Ranucci a avoué que c'était dans un tas de tourbe mais surtout on vous le dit pas pour vous faire perdre votre temps.

C'est crédible...



En fait, tout simplement parce que le Capitaine Gras ne peut pas dire : on m'avait demandé de chercher ailleurs le temps qu'on me prévienne que c'était prêt (à 17h30, il est encore à l'évêché le couteau...). Comment voulez-vous qu'il ne soit pas au courant. Il le sait pertinemment.

D'ailleurs vous devriez vous méfier de ce qu'il raconte le capitaine de gendarmerie, il viendra dire de la même façon : ah oui mais le chien, il a suivi la piste à partir de la voiture.

Mais M. Gras, le 5, la voiture n'est plus là.

Oh pardon, il a suivi la piste à partir des traces de roue.

Mais M. Gras, un chien ne peut pas suivre une piste à partir de traces de roue.

Oh pardon, c'est que mon chien en fait c'était Rantanplan.

Mais M. Gras, vous nous aviez dit le contraire quelques années avant : votre chen était bon au contraire...

Oh pardon, mais non, c'est que ma mémoire me joue des tours.

Tout cela pour essayer de nous faire croire que le chien n'a pas suivi la trace du propriétaire du pull.



Vous ne pensez pas que ce brave homme se moque un tout petit peu de nous là ?


La juge aussi elle sait, elle sait bien que le couteau a été découvert avant et qu'il faut le replanter. La preuve, elle corrige le PV, c'est donc qu'il y a quelqu'un pour le lui dire qu'il s'agit du couteau automatique.


Et du coup, effectivement pour moi, le couteau ne lui appartient pas et il ne l'avait jamais vu, et du coup, quand on lui parle du couteau, lui, sa réaction naturelle c'est de penser à l'opinel. Ce qu'il n'aurait jamais fait si le couteau lui avait appartenu.

Non, non, je m'appuie sur des raisonnements, et à mon avis, sur cet élément précisément je ne vois pas comment on peut aller contre, je m'appuie sur les pièces du dossier.


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Message non luPosté :07 janv. 2007, 13:16 
Citation :
La fiche de scellé vous contredit. Pourquoi ?

On sait que le récapitulatif de Porte, qui recense les objets trouvés par les gendarmes - et mentionne le couteau - et ceux trouvés dans la voiture, a été écrit le 6 à 17h30.

Or ce récapitulatif recopie toutes les fiches de scellés, et recopie la fiche de scellé du couteau. Donc à 17h30 le 6, on est sûr d'une chose, le couteau est à l'évêché AVEC LA FICHE DE SCELLÉ.

Donc la fiche de scellé ne peut pas avoir été écrite le 6 à 20h. Vous me suivez ?

Donc si elle a été écrite avant, c'est que les gendarmes ont eu le couteau dans les mains AVANT. Et donc c'est que le couteau a bel et bien été découvert le 5 dans la tourbe, comme la fiche de scellé l'indique et vraisemblablement, ils ont utilisé la poële à frire le 5.
Nous en avons discuté plusieurs fois de cette fiche de scellé n°8 et du PV de Porte.
Je ne suis pas certain qu'elle ait été rédigée entièrement le 6 à 17h30.
Simplement, je crois que Porte était certain que l'on découvrirait le couteau entre 17h30 et 18h quelque chose comme ça et c'est pour cela qu'il a commencé la rédaction à partir de 17h30.

Comment pouvez vous affirmer que le couteau est déjà à l'Evêché le 6 à 17h30 ?
Si c'est le cas, que font les gendarmes dans la champignonnière le 6 juin à 17h30 ? que cherchent ils ?


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 Sujet du message :
Message non luPosté :07 janv. 2007, 19:18 
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Ils font semblant de chercher ailleurs et en fait attendent que l'on rapporte le couteau de l'évêché et qu'on le replante.

Je suis certain pour ma part que les deux listes qui figurent sur le récapitulatif de l'inspecteur Porte ont toutes les deux été écrites à 17h30 parce qu'elles sont exactement dans le même alignement.

Porte ne peut pas rédiger un récapitulatif qui recopie une fiche de scellé qui n'existe pas. Donc imaginer qu'il ait commencé à écrire la mention du couteau avant qu'on ne l'ait effectivement découvert ne me semble pas raisonnable ni envisageable.

Alors soit vous pensez que la seconde liste a été rédigée après 20h00 et après que le couteau soit revenu à l'évêché, ou alors c'est bien que nous nous trouvons dans cette situation qui prouve que le couteau a été découvert le 5 tel qu'il est écrit sur la fiche de scellé et que la fiche de scellé a été recopiée à 17h30 par l'inspecteur Porte.


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Message non luPosté :08 janv. 2007, 19:33 
Gihel, votre hypothèse est pour le moins curieuse et j’ai comme l’impression qu ‘elle « craque » de tout côté.

Vous avez écrit :
Citation :
Donc ils se disent : le couteau on le garde et on va voir comment on le lui présente. Et finalement ils ont dû se dire : on lui fait avouer l'endroit où il l'a caché, qui correspondra à la fiche de scellé -et pour cause- et c'est ensuite, en débutD d'après-midi qu'on s'est résolu à le trouver une seconde fois. Et là qu'est-ce qu'on fait ? On appelle la juge ou le parquet.
Mais aussi :
Citation :
Je ne vois pas la chose tout à fait comme cela. Je pense que les choses se sont passées de cette manière : allo M. le Procureur général, il y a un problème, nous avons besoin de la gendarmerie, ils ont trouvé des pièces à conviction, ils nous ont parlé verbalement d'un couteau, il faudrait leur transmettre qu'il faut qu'il cherchent le couteau ce soir, parce qu'on en a besoin, Ranucci vient d'avouer où il avait jeté le couteau. Si jamais ils vous parlent du couteau qu'ils on déterré hier avec la poële à frire, vous leur transmettez que nous n'en savons rien et que si on le sait c'est une énorme bourde qu'ils ont faite, il fallait d'abord interroger Ranucci. M. le Procureur général, vous leur passez un savon et vous leur dites de chercher le couteau ce soir, ce sera sur les indications de Ranucci. Ils ont failli nous enlever une preuve complètement fondamentale. Ils n'avaient pas à chercher ça, la juge ne leur a rien demandé. etc...
Voilà un scénario bien complexe, à l’initiative des policiers, qui « mouille » Melle la juge et le PROC. Il ne vous vient pas à l’idée que pour couvrir « une embrouille pareille » ces personnes puissent avoir besoin de garantie et donc cherchent à savoir où se trouve le couteau et qui va le replanter. Parce que pour pouvoir le chercher à nouveau il faut nécessairement le replanter. A ce stade là, la décision de planter ou de replanter le couteau a déjà été prise et elle a été prise par les policiers.

Vous ne pouvez pas donc écrire en même temps :
Citation :
Pas tout à fait, je pense que les policiers ne pouvaient pas inventer la cachette du couteau dans la tourbe,
Ou encore :
Citation :
Vu ou pas vu, je les pense incapables d'inventer un scénario aussi élaboré que celui d'aller planter le couteau dans la tourbe,
A partir du moment où le couteau doit être caché pour pouvoir être retrouvé « à proximité de……. », l’idée de le mettre dans la tourbe devient une évidence . C’est quand même là, qu’il est le plus facile et le plus rapide de le cacher, en toute discrétion.


Citation :
Je crois que l'explication est assez simple. On fait avouer à Christian Ranucci qui ne dort pas depuis trente heures et donc qui est déjà dans le coltard qu'il a sorti un couteau automatique de sa poche. Ranucci ne doit rien percuter.

Une fois dans le bureau du juge, la pauvre juge qui ne fait que de la paraphrase d'aveux, a dû pour une fois poser la question à un Christian Ranucci encore plus dans le coltard : c'est quoi ce couteau ? Ben c'est mon opinel. Donc elle écrt opinel et elle se dit : c'est chouette, pour une fois que j'écris quelque chose qu'il me dit et qui n'est pas dans les aveux de la police.

Et puis, un enquêteur a dû rentrer en disant à la juge, bon ils sont sur place, ils cherchent. Et la juge a dû dire : ah oui l'opinel.
Et aussi :
Citation :
Et lui répond "l'opinel", elle fait marquer "opinel" par sa greffière. On vient la démentir.
Après l’intervention de la Juge auprès des gendarmes pour leur demander de chercher à nouveau ce couteau, vous croyez vraiment qu' en interrogeant Ranucci celle-ci a déjà oublié que les gendarmes sont en train de chercher quelque chose qui n’est pas l’opinel.
Là, vous faites entrer un enquêteur qui vient apporter un démenti sur l’opinel. Comment cet enquêteur peut-il savoir que Melle la Juge a fait marquer « Opinel ». Est-ce que vous imaginez le bureau de la Juge sur écoutes « policières » ?


Citation :
Ouimais je ne suis pas convaincu. Je vais vous dire pourquoi : si jamais on avait trouvé le couteau dans la 304, je peux vous assurer d'une chose, on le sortait tout de suite et on le présentait à Ranucci et on lui disait : il fait quoi ce couteau dans votre voiture monsieur ? Et trois baffes et on lui fait avouer que c'est l'arme du crime et c'est fini.
Pas besoin d'aller le replanter ou autre. Ranucci était mal et plus que mal si les choses s'étaient passée de cette façon. C'est pourquoi je ne crois pas à cette version.
Et aussi :
Citation :
Tout simplement parce que dans un cas, on le retrouve dans SA VOITURE et donc il va falloir qu'il démontre, comme pour le pantalon, qu'il n'est pas à lui (je lui souhaite bien du plaisir) et que ce couteau n'a rien à voir avec le meurtre (je lui souhaite bien du plaisir aussi). Si on retrouvait le couteau dans la voiture, ils avaient un élément très très fort et très accusateur.
Au moment où Ranucci est interrogé par les policiers le 6 juin vers 1h30 du matin, ceux-ci sont en possession des scellés collectés le 5. Ils sont donc en possession du couteau.
Ce couteau, ils vont le garder pendant des heures sans imaginer un seul instant qu’il peut avoir un rapport avec la mort de la fillette. Et là, au prétexte que le couteau aurait été retrouvé dans la 304 ce couteau deviendrait un élément très très fort et très accusateur.
Or ce couteau…….. c’est le même.

Au cours des aveux, il va se passer quelque chose qui fera que subitement ce couteau prendra un intérêt qu’il n’avait pas jusqu’alors. Et c’est vraisemblablement le coup de téléphone de Porte à Vuillet. Si les policiers en avaient pris conscience avant, ils n’auraient pas attendu si tard pour envisager ce scénario qui nécessitait d’emmener le couteau à la champignonnière.


Citation :
Oui mais je vous pose ce problème : s'il la font le 6, elle ne sera rédigée qu'à 20h00. Pas possible puisqu'à 17h30 Porte est en train de la recopier. Donc c'est bien qu'elle existe déjà à 17h30 et donc elle ne peut pas être du 6. Elle est du 5 et c'est donc que le couteau a été découvert le 5. La fiche selon moi est bonne et elle date du 5, preuve en est qu'elle ressemble comme deux soeurs à celle des autres scellés du 5.
Et aussi :
Citation :
La fiche de scellé vous contredit. Pourquoi ?
On sait que le récapitulatif de Porte, qui recense les objets trouvés par les gendarmes - et mentionne le couteau - et ceux trouvés dans la voiture, a été écrit le 6 à 17h30.

Or ce récapitulatif recopie toutes les fiches de scellés, et recopie la fiche de scellé du couteau. Donc à 17h30 le 6, on est sûr d'une chose, le couteau est à l'évêché AVEC LA FICHE DE SCELLÉ.

Donc la fiche de scellé ne peut pas avoir été écrite le 6 à 20h. Vous me suivez ?
Et pourquoi donc ? Quand le 7 au matin, les gendarmes amène le scellé N°8, on peut penser qu’ils l ‘amène avec la « fiche qui va bien ». Le 6 à 20 h, Monnin a écrit le PV 610/5, alors pourquoi n’établirait-il pas la fiche de scellé ? On ne peut même pas lui reprocher de se tromper sur la date, parce que même, si vous ne voulez pas l’admettre, cela correspond à la procédure.

Quant au PV établi par Jules Porte, on peut penser qu’effectivement il l’a commencé à 17 h 30, et c’est tout.
Il peut d’ailleurs taper la première liste, puis la deuxième par rapport aux scellés dont il dispose.
Pour le scellé N°8, il peut soit attendre que les gendarmes l’appellent pour lui dire qu’ils ont trouvé le couteau. Il se peut que pour lui, cette attente ne peut-être que de courte durée.
Il peut aussi laissé sont document sur la machine, et ne le terminer que le lendemain quand il aura le couteau en main.


Citation :
Quand vous réflechissez, c'est complètement idiot, cela ne tient pas debout ce qu'il raconte puisque dans les aveux on parle bien du tas de tourbe sur la petite place qui est près du tunnel. Comment peut-il commencer à chercher à 1km6 de l'endroit alors que les policiers ne peuvent pas ne pas lui avoir parlé du tas de tourbe ?
Il prend les policiers pour des imbéciles en quelque sorte : cherchez le couteau capitaine ! Où ? Ah on ne vous le dit pas, Ranucci a avoué que c'était dans un tas de tourbe mais surtout on vous le dit pas pour vous faire perdre votre temps.
Si le couteau a été retrouvé le 5 et que l’on demande aux gendarmes de le chercher à nouveau, en leur demandant bien de le chercher ailleurs, le temps qu’il soit remis en place, le Capitaine Gras est bien obligé de « faire l’idiot ».

Mais si comme je le pense, les policiers ont trouvé le couteau dans la 304, et que pour pouvoir aller le cacher, ils ont pris la précaution « d’envoyer les gendarmes chercher ailleurs », en y réfléchissant, ce n’est pas idiot du tout.


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Message non luPosté :09 janv. 2007, 01:27 
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Gihel, votre hypothèse est pour le moins curieuse et j’ai comme l’impression qu ‘elle « craque » de tout côté.

Vous avez écrit :
Citation :
Donc ils se disent : le couteau on le garde et on va voir comment on le lui présente. Et finalement ils ont dû se dire : on lui fait avouer l'endroit où il l'a caché, qui correspondra à la fiche de scellé -et pour cause- et c'est ensuite, en début d'après-midi qu'on s'est résolu à le trouver une seconde fois. Et là qu'est-ce qu'on fait ? On appelle la juge ou le parquet.
Mais aussi :
Citation :
Je ne vois pas la chose tout à fait comme cela. Je pense que les choses se sont passées de cette manière : allo M. le Procureur général, il y a un problème, nous avons besoin de la gendarmerie, ils ont trouvé des pièces à conviction, ils nous ont parlé verbalement d'un couteau, il faudrait leur transmettre qu'il faut qu'il cherchent le couteau ce soir, parce qu'on en a besoin, Ranucci vient d'avouer où il avait jeté le couteau. Si jamais ils vous parlent du couteau qu'ils on déterré hier avec la poële à frire, vous leur transmettez que nous n'en savons rien et que si on le sait c'est une énorme bourde qu'ils ont faite, il fallait d'abord interroger Ranucci. M. le Procureur général, vous leur passez un savon et vous leur dites de chercher le couteau ce soir, ce sera sur les indications de Ranucci. Ils ont failli nous enlever une preuve complètement fondamentale. Ils n'avaient pas à chercher ça, la juge ne leur a rien demandé. etc...
Voilà un scénario bien complexe, à l’initiative des policiers, qui « mouille » Melle la juge et le PROC. Il ne vous vient pas à l’idée que pour couvrir « une embrouille pareille » ces personnes puissent avoir besoin de garantie et donc cherchent à savoir où se trouve le couteau et qui va le replanter. Parce que pour pouvoir le chercher à nouveau il faut nécessairement le replanter. A ce stade là, la décision de planter ou de replanter le couteau a déjà été prise et elle a été prise par les policiers.

Vous ne pouvez pas donc écrire en même temps :
Citation :
Pas tout à fait, je pense que les policiers ne pouvaient pas inventer la cachette du couteau dans la tourbe,

Attention, vous ne pouvez pas mélanger votre hypothèse et la mienne, je peux écrire une chose qui parle de mon hypothèse et une autre chose qui parle de la vôtre.

Votre hypothèse si je comprends bien est que les policiers en fouillant la voiture ont trouvé le couteau à cran d'arrêt à un certain moment, et au lieu de le montrer directement à Ranucci ont été le planter dans la tourbe et ont demandé aux gendarmes de le chercher.

Mon hypothèse est que les gendarmes ont trouve lé couteau le 5 dans la tourbe, qu'ils l'ont donné avec les autres scellés aux policiers, que les policiers ont été replanter le couteau et on fait demander au gendarmes via la juge ou la parquet de le trouver une deuxième fois.

Donc quand je vous dis qu'à mon avis, les policiers n'ont pas pu inventer la tourbe, c'est une façon de dire : ils n'ont pas eu à l'inventer, c'était déjà écrit sur la fiche de scellé et il suffisait de suivre le mode d'emploi. Dans votre hypothèse vous supposez que les policiers ont inventé un scénario : aller le cacher dans la tourbe.

Je pense pour ma part qu'ils n'ont rien inventé et qu'ils n'ont fait que suivre ce que la fiche de scellé leur indiquait.

Alors ma réfutation principale se base sur deux pièces que vous devez mettre côte à côte. D'un côté la fiche de scellé qui mentionne un couteau lame rentrée lame sortie. Et de l'autre le récapitulatif écrit par Porte qui mentionne le couteau.

Donc vous mettez les deux pièces côte à côte et vous lisez la description du couteau faite sur la fiche de scellé, puis celle faite sur le récapitulatif de saisie. Et vous allez vous apercevoir sans aucun doute que les rédactions sont tellement semblables que l'une a été recopiée sur l'autre.

Alors la question est de savoir laquelle a été recopiée et laquelle est une recopie (madame, il copie sur moi).



Essayons les deux solutions : la fiche de scellé recopie le récapitulatif ?

Non pas possible, cela signifierait que l'inspecteur Porte apporte à Maurice Monnin son récapitulatif pour qu'il recopie le récapitulatif sur la fiche, c'est idiot.

Donc le récapitulatif recopie la fiche de scellé. Donc la fiche de scellé est ANTÉRIEURE.
Comme le récapitulatif a été écrit le 6 à 17h30, cela veut dire qu'elle ne peut pas avoir été rédigée à 20h00.

Ce n'est pas parce qu'il y a écrit 5 juin sur la fiche de scellé (ça je sais que cela veut dire la date de départ de l'enquête) que je dis qu'elle date du 5, c'est parce qu'elle ne peut pas être postérieure au récapitulatif qui recopie son contenu.

Et comme le récapitulatif date du 6 à 17h30, cela signifie que LA FICHE DE SCELLE est dans le bureau de Porte à ce moment là.

Autrement dit, la fiche de scellé ne peut pas avoir été écrite le 6 à 20h00 puisqu'elle a servi à fabriquer un récapitulatif à 17h30.

Est-ce que vous suivez mon raisonnement ?


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Message non luPosté :09 janv. 2007, 01:47 
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A partir du moment où le couteau doit être caché pour pouvoir être retrouvé « à proximité de……. », l’idée de le mettre dans la tourbe devient une évidence . C’est quand même là, qu’il est le plus facile et le plus rapide de le cacher, en toute discrétion.
La seule chose c'est que je pense moi que ce n'est pas une invention et que la fiche de scellé dit la vérité : le couteau a bel et bien été retrouvé dans la tourbe. Oui mais le 5 avec la poële à frire.

Et donc les policiers n'inventent strictement rien dans mon hypothèse. Ils reçoivent le couteau avec toutes les indications sur le lieu de découverte, il suffit de lire la fiche de scellé ; il faut le mettre dans la tourbe à 20cm de profondeur etc...

Dans votre hypothèse cela signifie que les policiers ont eu l'idée de le cacher dans la tourbe et que la fiche de scellé date du 6 à 20h00. Moi je pense qu'ils n'avaient pas à avoir cette idée parce que on l'avait trouvé dans la tourbe la veille.

Donc ils n'ont pas l'impression de faire quelque chose de grave puisque d'une part Christian Ranucci a avoué et qu'on n'a pas mofidie les conditions de la découverte, ormis la date : le 5 au lieu du 6.
Citation :
Si le couteau a été retrouvé le 5 et que l’on demande aux gendarmes de le chercher à nouveau, en leur demandant bien de le chercher ailleurs, le temps qu’il soit remis en place, le Capitaine Gras est bien obligé de « faire l’idiot ».

Mais si comme je le pense, les policiers ont trouvé le couteau dans la 304, et que pour pouvoir aller le cacher, ils ont pris la précaution « d’envoyer les gendarmes chercher ailleurs », en y réfléchissant, ce n’est pas idiot du tout.
Le problème aussi qu'il se pose dans votre hypothèse, c'est que selon moi, si jamais ils avaient trouvé cette arme dans la 304, ils n'avaient pas du tout besoin de faire toute cette embrouille et ils ne l'auraient sûrement jamais faite. Si on retrouve le couteau dans la 304, on va lui montrer et on va lui faire avouer qu'il est à lui puisqu'il est dans sa voiture. Et c'est diablement accusateur, bien plus que la tourbe.

M. Ranucci, l'arme du crime est dans votre voiture, tout comme le pantalon : deux objets tachés de sang dans sa voiture ? Son compte était bon.


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Message non luPosté :09 janv. 2007, 02:05 
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Citation :
Citation:
La fiche de scellé vous contredit. Pourquoi ?
On sait que le récapitulatif de Porte, qui recense les objets trouvés par les gendarmes - et mentionne le couteau - et ceux trouvés dans la voiture, a été écrit le 6 à 17h30.

Or ce récapitulatif recopie toutes les fiches de scellés, et recopie la fiche de scellé du couteau. Donc à 17h30 le 6, on est sûr d'une chose, le couteau est à l'évêché AVEC LA FICHE DE SCELLÉ.

Donc la fiche de scellé ne peut pas avoir été écrite le 6 à 20h. Vous me suivez ?
Et pourquoi donc ? Quand le 7 au matin, les gendarmes amènent le scellé N°8, on peut penser qu’ils l ‘amène avec la « fiche qui va bien ». Le 6 à 20 h, Monnin a écrit le PV 610/5, alors pourquoi n’établirait-il pas la fiche de scellé ?
Parce que l'inspecteur Porte recopie ladite fiche de scellé à 17h30 !!!!!! Donc elle existe bien avant. Votre hypothèse ne marche pas pour cette raison.

Citation :
On ne peut même pas lui reprocher de se tromper sur la date, parce que même, si vous ne voulez pas l’admettre, cela correspond à la procédure.

Mais j'admets parfaitement que le 5 correspond à la procédure et que si on s'en tient à la date écrite sur la fiche de scellé, elle aurait pu être écrite comme vous le dites le 6 à 20h00. Mais ce n'est en fait pas possible parce que le récapitulatif recopie ladite fiche de scellé à 17h30.
Citation :
Quant au PV établi par Jules Porte, on peut penser qu’effectivement il l’a commencé à 17 h 30, et c’est tout.
Il peut d’ailleurs taper la première liste, puis la deuxième par rapport aux scellés dont il dispose.
Pour le scellé N°8, il peut soit attendre que les gendarmes l’appellent pour lui dire qu’ils ont trouvé le couteau.
Non et non et non et non et trois fois non. C'est idiot. Il y a un moment, il faut arrêter et regarder les choses comme elles sont, pas comme on veut qu'elles collent à son hypothèse. Rassurez vous, j'ai aussi pensé il y a quelques années que le couteau avait été trouvé dans la 304, et j'ai abandonné cette hypothèse parce qu'elle ne tient pas à cause de ce PV.


Il enfile sa liasse dans la machine à écrire, il tape les pièces trouvées dans 304 à 17h30, il continue de taper les pièces saisies par les gendarmes "de même suite", donc à 17h30. Et il s'arrêterait et il ne sortirait pas sa liasse de la machine ? Et il reviendrait à 21h00 taper le couteau ? Non mais non, quand on regarde le PV c'est clair, il a tapé les deux listes, à la suite, sans s'arrêter, sauf pour aller chercher les pièces à conviction et recopier les fiches de scellés. Et le couteau en faisait partie.

Les gendarmes le 5 au soir ou le 6 au matin ont remis les 8 pièces aux policiers. Et le papier de transmission a disparu, bien sûr.

Citation :
Il se peut que pour lui, cette attente ne peut-être que de courte durée.
De 17h30 à 21h00, la liasse reste dans la machine alors qu'on en sait pas si on va retrouver ce couteau ? Cela ne tient pas une minute.
Mais non, il écrit d'une traite, sauf le bout de la dernière ligne où il est obligé de remettre sa liasse parce que le papier a sauté. Le couteau figure dans ce Pv à 17h30.

Il n'y a que la cour de cass pour nous faire croire, ou du moins essayer de nous faire croire à de telles sornettes.
Citation :
Il peut aussi laissé sont document sur la machine, et ne le terminer que le lendemain quand il aura le couteau en main.
Porte = 30 ans de métier. Jamais il ne fera ça. Pour la bonne et simple raison qu'il fera un autre PV spécial, joint au premier, avec la bonne date et la bonne heure. Sinon les PV ne veulent plus rien dire.

Je suis désolé mais je ne crois pas que cette solution soit envisageable.[/quote]


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Message non luPosté :09 janv. 2007, 02:26 
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Citation :
Citation:
Et lui répond "l'opinel", elle fait marquer "opinel" par sa greffière. On vient la démentir.

Après l’intervention de la Juge auprès des gendarmes pour leur demander de chercher à nouveau ce couteau, vous croyez vraiment qu' en interrogeant Ranucci celle-ci a déjà oublié que les gendarmes sont en train de chercher quelque chose qui n’est pas l’opinel ?
Pour ce problème là, il faut reprendre la chronologie des événements et savoir ce que la juge peut ou ne peut pas savoir.

Quand Ranucci rentre, elle sait qu'il a avoué avoir sorti un couteau automatique de sa poche, c'est écrit dans les aveux qu'elle est en train de lire. Mais ledit couteau, elle ne l'a jamais vu.

Elle pose la question à Ranucci qui répond Opinel, parce que c'est le seul couteau qu'il connaît. Et elle écrit opinel, parce qu'elle ne sait pas, elle qu'il y a deux couteaux parmi les objets saisis.
Elle n'a pas compris donc que opinel et automatique sont deux choses différentes.

Mais si Ranucci dit "opinel", c'est que le couteau automatique n'est pas à lui. Il avoue tout ce qu'on veut et il cacherait le fait du couteau ? Non ça ce tient pas.

Citation :
Là, vous faites entrer un enquêteur qui vient apporter un démenti sur l’opinel. Comment cet enquêteur peut-il savoir que Melle la Juge a fait marquer « Opinel ». Est-ce que vous imaginez le bureau de la Juge sur écoutes « policières » ?
Un enquêteur a dû rentrer pour lui annoncer je ne sais quoi et dire qu'ils étaient sur les lieux à chercher le couteau à tout hasard, et elle a dû répliquer : "Ah oui l'opinel..." Et ce pourrait être comme cela que l'enquêteur en question l'a démentie et qu'elle a consigné une correction et fait barrer opinel pour le remplacer par automatique.

Mais moi j'y vois le signe que le couteau n'est pas à Christian Ranucci. Sinon il ne se serait pas trompé.


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Message non luPosté :09 janv. 2007, 22:30 
Citation :
Donc quand je vous dis qu'à mon avis, les policiers n'ont pas pu inventer la tourbe, c'est une façon de dire : ils n'ont pas eu à l'inventer, c'était déjà écrit sur la fiche de scellé et il suffisait de suivre le mode d'emploi.
Je me trompe pas Gihel, c’est bien vous qui avez écrit cela :
Citation :
Vu ou pas vu, je les pense incapables d'inventer un scénario aussi élaboré que celui d'aller planter le couteau dans la tourbe,
Là, vous parlez bien de la capacité des policiers, a inventer un scénario.

Citation :
Et comme le récapitulatif date du 6 à 17h30, cela signifie que LA FICHE DE SCELLE est dans le bureau de Porte à ce moment là.

Autrement dit, la fiche de scellé ne peut pas avoir été écrite le 6 à 20h00 puisqu'elle a servi à fabriquer un récapitulatif à 17h30.

Est-ce que vous suivez mon raisonnement ?


Mais j'admets parfaitement que le 5 correspond à la procédure et que si on s'en tient à la date écrite sur la fiche de scellé, elle aurait pu être écrite comme vous le dites le 6 à 20h00. Mais ce n'est en fait pas possible parce que le récapitulatif recopie ladite fiche de scellé à 17h30.
Vous admettez la date sur la fiche de scellé……. Très bien c’est un début. Demain, vous admettrez que 17h30 c’est l’heure où Porte commence le PV et que cela n’indique absolument pas qu’à cette heure là, Porte recopie le fiche du scellé N°8.

Citation :
Le problème aussi qu'il se pose dans votre hypothèse, c'est que selon moi, si jamais ils avaient trouvé cette arme dans la 304, ils n'avaient pas du tout besoin de faire toute cette embrouille et ils ne l'auraient sûrement jamais faite. Si on retrouve le couteau dans la 304, on va lui montrer et on va lui faire avouer qu'il est à lui puisqu'il est dans sa voiture. Et c'est diablement accusateur, bien plus que la tourbe.
Vous n’avez pas du lire ou peut être pas bien compris ce que j’ai écrit :
Citation :
Au moment où Ranucci est interrogé par les policiers le 6 juin vers 1h30 du matin, ceux-ci sont en possession des scellés collectés le 5. Ils sont donc en possession du couteau.
Ce couteau, ils vont le garder pendant des heures sans imaginer un seul instant qu’il peut avoir un rapport avec la mort de la fillette. Et là, au prétexte que le couteau aurait été retrouvé dans la 304 ce couteau deviendrait un élément très très fort et très accusateur.
Or ce couteau…….. c’est le même.
Expliquez moi, pourquoi ce couteau serait plus accusateur si on le retrouve dans la 304 …….

Citation :
Un enquêteur a dû rentrer pour lui annoncer je ne sais quoi et dire qu'ils étaient sur les lieux à chercher le couteau à tout hasard,
Non Gihel, vous savez bien que cela est impossible. Quand un juge d’instruction est en audition, il y a toujours une petite pancarte sur la porte de son bureau pour interdire toute entrée. « Audition en cours, défense d’entrer ». Vous avez jamais vu ?
En plus là, vous faites intervenir « un enquêteur », on suppose que c’est un policier, qui serait allé au palais de justice pour informer Melle la juge que les recherches qu’elle a ordonnées aux gendarmes, ont bien commencé, comme si habituellement les gendarmes ne faisaient pas ce qui leur était commandé.


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Message non luPosté :09 janv. 2007, 23:29 
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Citation :
Vous admettez la date sur la fiche de scellé……. Très bien c’est un début.
Et c'est la fin parce que pour moi la fiche de scellé date du 5, à cause du récapitulatif, et pour moi le couteau a été retrouvé le 5 avec la poële à frire qu'on avait emmenée là.
Citation :
Demain, vous admettrez que 17h30 c’est l’heure où Porte commence le PV et que cela n’indique absolument pas qu’à cette heure là, Porte recopie le fiche du scellé N°8.
Vous parlez comme la cour de cassation et Madame Ract-Madoux. Je ne suis pas d'accord avec votre conclusion. Il commence le PV à 17h30 et à 18h00 il est achevé, grand maximum, et en tous cas, il est fait d'une traite. Il ne faut pas trois heures pour écrire deux listes en recopiant un Pv de saisie et huit fiches de scellés. Je pourrais l'admettre si l'on constatait un décalage entre les deux listes ou même mieux, un décalage entre la ligne du scellé sept et celle du scellé huit. Mais il n'y en a aucune, strictement aucune.
Le couteau fait partie des huit scellés saisis le 5 par les gendarmes et c'est aussi simple que cela.

Et me faire gober que l'inspecteur Porte laisse sa liasse de papelards trois heures dans la machine, non, on ne me fera jamais croire cela. C'est idiot.

Citation :
Vous n’avez pas du lire ou peut être pas bien compris ce que j’ai écrit :

Arlaten a écrit:
Au moment où Ranucci est interrogé par les policiers le 6 juin vers 1h30 du matin, ceux-ci sont en possession des scellés collectés le 5. Ils sont donc en possession du couteau.
Ce couteau, ils vont le garder pendant des heures sans imaginer un seul instant qu’il peut avoir un rapport avec la mort de la fillette.
Ils se doutent bien que cette arme, retrouvée dans la tourbe près du tunnel et du pull rouge, peut probablement avoir un rapport avec le crime, vu que la lame est tâchée de sang. Mais le problème, c'est qu'ils ne peuvent pas s'en servir parce qu'à ce moment là, Ranucci nie. Et que si on le lui présente, il va dire qu'il n'est pas à lui. Et il y a une très très bonne raison de ne pas lui montrer : on vient de s'apercevoir que le pull n'est pas à lui. Donc en une seconde, tout est tombé par terre : les témoignages (personne ne va le reconnaître puisque tout le monde parle d'un homme au pull rouge), le pull et ensuite le couteau. Et il restera quoi ? Rien.

Donc on amorce une preuve de rechange, le pantalon et on garde en réserve le couteau, parce que si c'est comme le pull, eh bien il va falloir chercher le propriétaire.
Alessandra joue parfaitement la partition là.
Citation :
Et là, au prétexte que le couteau aurait été retrouvé dans la 304 ce couteau deviendrait un élément très très fort et très accusateur.
Or ce couteau…….. c’est le même.

Expliquez moi, pourquoi ce couteau serait plus accusateur si on le retrouve dans la 304 …….
Imaginez deux secondes : on retrouve le couteau dans la voiture. Mais je le montre aussitôt à Ranucci et je lui dis : ce couteau est à vous Monsieur, qu'est-ce qu'il fait dans votre voiture ? Vous n'allez pas me dire qu'il n'est pas à vous !

C'est ce qu'on a fait pour le pantalon. Le pantalon dans la voiture, élément pour le moins forcément accusateur. Imaginez le couteau taché de sang qu'on retrouve dans la voiture !!!!!

Alors que si on le trouve dans la tourbe : c'est comme le pull, il n'est pas à lui. Vous ne pouvez rien en faire.


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Message non luPosté :09 janv. 2007, 23:39 
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Citation :
Citation :
Un enquêteur a dû rentrer pour lui annoncer je ne sais quoi et dire qu'ils étaient sur les lieux à chercher le couteau à tout hasard,
Non Gihel, vous savez bien que cela est impossible. Quand un juge d’instruction est en audition, il y a toujours une petite pancarte sur la porte de son bureau pour interdire toute entrée. « Audition en cours, défense d’entrer ». Vous avez jamais vu ?
Dans les films.

La question est de savoir deux choses :

- comment Christian Ranucci peut se tromper, ou plus exactement, comment la juge peut-elle se tromper puisqu'elle a les aveux sous les yeux.

- comment la juge a-t-elle été prévenue de son erreur et par qui ?

Je pense que l'erreur vient de Ranucci parce qu'elle lui pose une question : votre couteau... oui l'opinel. Elle écrit l'opinel.

Qui lui fait corriger cette erreur, je ne vois pas autre chose qu'un policier pour ce faire.
Citation :
En plus là, vous faites intervenir « un enquêteur », on suppose que c’est un policier, qui serait allé au palais de justice pour informer Melle la juge que les recherches qu’elle a ordonnées aux gendarmes, ont bien commencé, comme si habituellement les gendarmes ne faisaient pas ce qui leur était commandé.
Non mais, cela a pu se faire au détour de la conversation, mais quelqu'un a fait corriger, à moins que la juge ne se soit posé des questions sur ce qu'elle faisait écrire par sa greffière. Cela peut s'être passé au moment où la juge appelait les policiers pour raccompagner Ranucci.

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 Sujet du message :
Message non luPosté :10 janv. 2007, 10:00 
Citation :
Et c'est la fin parce que pour moi la fiche de scellé date du 5, à cause du récapitulatif, et pour moi le couteau a été retrouvé le 5 avec la poële à frire qu'on avait emmenée là.
Non, rien ne permet de l’affirmer. Même si le couteau a été retrouvé la veille, Porte établi son PV entièrement avec la fiche du scellé N°8 de la veille. Cela n’empêche pas Monnin d’établir une autre fiche de scellé complètement identique, le 6.
Citation :
Et me faire gober que l'inspecteur Porte laisse sa liasse de papelards trois heures dans la machine, non, on ne me fera jamais croire cela. C'est idiot
.
C’est peut être idiot pour vous, mais cela ne veut pas dire que c’est impossible. Au moment où cela se passe, Porte a déjà bien travaillé pour la journée. Il est peu probable qu’il ai encore une ou des auditions dans la soirée.
Citation :
Ils se doutent bien que cette arme, retrouvée dans la tourbe près du tunnel et du pull rouge, peut probablement avoir un rapport avec le crime, vu que la lame est tâchée de sang.
« la lame est tâchée de sang. » Tiens c’est nouveau ça. Il me semble qu’il y avait seulement « de légères traces brunes ».
Il est bien évident que si le couteau avait été retrouvé ensanglanté dans la 304, les policiers se seraient posés des questions, même si à ce moment là, ils croient que la fillette a été tuée à coups de pierres .
Mais ce n’est pas le cas.
D’ailleurs les policiers apprendront que la fillette avait reçu des coups de couteau seulement au cours des aveux.
Citation :
Qui lui fait corriger cette erreur, je ne vois pas autre chose qu'un policier pour ce faire.
Je crois plutôt que c’est Ranucci qui au moment de signer le PV de la juge s’aperçoit de l’erreur.
Il ne sait pas ce que son couteau a à voir dans cette affaire, mais puisque les policiers ont réussi à lui faire avouer que c’est avec un couteau automatique qu’il avait donné des coups à la fillette, il le croit aussi.


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