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 Sujet du message : Pourquoi Ranucci est coupable...
Message non luPosté :19 août 2005, 13:31 
Bonjour à tous,
J’ai lu comme la plupart d’entre vous le livre de Gilles Perrault « Le Pull-Over Rouge » et j’aimerais beaucoup lire celui de Gérard Bouladou que je n’arrive malheureusement pas à trouver dans les Fnacs parisiennes (d’ailleurs, si M. Bouladou me lit, lui serait-il possible de me contacter par email : à demander aux modérateurs, car j’ai quelques questions à lui poser en Particulier).

Voici mes constatations sur le livre :

Tout d’abord, il ne s’agit pas à proprement parler d’une véritable enquête, mais plutôt d’un roman se basant sur des faits réels (pas d’annotations concernant les sources, descriptions romanesques du personnage à priori faite par sa mère et recueillies par Gilles Perrault, incohérences, parti pris). A lire la description de Ranucci durant son enfance, on a l’impression d’être dans La Petite Maison Dans La Prairie…(on a parfois l'impression de lire les nouvelles extraordinaires de Pierre Bellemare tant tout est raconté dans le moindre détail improuvable dans un récit de ce type).

De ce fait, je n’arrive pas à comprendre comment certains peuvent prendre tout ce qui est écrit comme parole d’évangile ???

Une mère, qui plus est ayant perdu son fils, ne va pas offrir une description péjorative de son fils décédé, c’est une évidence. De plus, Ranucci ne passait pas 24h sur 24 avec cette mère qui pour lui faisait office de seule famille (auprès de laquelle il avait donc une certaine distance qui fait qu’on ne révèle pas à ses parents ce qu’on dirait à son ami ou à sa femme, par exemple). Dès lors, je pense qu’il faut être très circonspect à propos de la personnalité quasi-angélique de Ranucci et émettre quelques bémols : l’épisode où Ranucci est décrit comme un enfant insupportable, tirant sur tout ce qui bouge avec sa carabine raconté par les deux voisines du bar me semble plus coller à la description réelle du personnage. L’absence de véritables relations amicales (pas de vrais amis), ni de relations amoureuses (Ranucci est obligé de coder son courrier lorsqu’il entretient une correspondance avec Monique, ce qui est pour le moins curieux => a-t-il peur de sa mère ou est-ce une volonté de tout lui cacher de sa part ?).
A mon avis, la personnalité de Ranucci est moins lisse et parfaite que veut bien nous le faire croire le livre de Gilles Perrault.

De plus, je rapelle que la défense de Ranucci et des personnes qui le croient innocent ne tient pas la route :

Exemple avec les versions de Ranucci lui-même (ces versions ont inspiré très fortement les innocentistes et Gilles Perrault lui-même).

1°) A 12h 30, soit plus d’une heure et demie après le rapt, l’homme et Maria Dolorès marchent sur le bord de la route (peut-être après une panne d’essence de la Simca du ravisseur). A ce moment, un automobiliste commet une faute à un stop (…) et se sentant en faute, arrive dans leur direction, poursuivi par une voiture (celle des Aubert). La voiture s’arrête brusquement à leur proximité (rappelons que la commotion plus l’état de fatigue lié à la nuit passée à Marseille ont pu provoquer son évanouissement). Le ravisseur prend peur et tire l’enfant dans les fourrés [ravisseur qui, peu de temps avant se baladait au bord de la route avec une enfant qu’il venait d’enlever en espérant qu’aucune voiture n’allait passer entre temps] C’est ce que voient les Aubert : croyant s’adresser à l’automobiliste poursuivi, M.Aubert s’adresse au meurtrier qui lui répond « J’arrive ». Le meurtrier ne reviendra pas. Quant il voit la voiture des Aubert repartir, il ressort des fourrés et profite de l’évanouissement de Christian [le meurtrier qui avait si peur d’être confondu par 2 voitures roulant à pleine vitesse se risque courageusement à emprunter la voiture d’un inconnu qui dort dans sa voiture] qu’il pousse sur la banquette arrière [s’il s’était agi d’un evanouissement, Ranucci aurait été reveillé par le deplacement de la banquette AV à AR, si c’était un coma éthylique, il aurait fallu que Ranucci boive un peu plus que 2 whiskys] pour prendre le volant [sans rien tacher, ni Ranucci, ni l’interieur de la voiture] et cacher la voiture dans un petit chemin (bien caché selon Christian, donc connu du ravisseur). L’homme brouille alors les pistes : il jette le pull-over rouge [qu’il ne portait pas lors de l’enlevement] et l’arme [dont Ranucci indiquera l’emplacement exact durant la reconstitution et dans ses aveux], prend le portefeuille de Christian [qui sait exactement combien il lui reste avant le drame, mais qui ne se souvient de rien d’autre] (à son retour, ce dernier constate qu’il lui manque de l’argent) et prend de l’essence dans le jerricane de secours de Christian, avant de repartir.

2°) Vers 12h15, le maniaque revient sur Marseille par la RN8 bis et arrête sa Simca sur le bord de la route. Après l’accident, les Aubert partent à la poursuite du responsable de l’accident avec les Martinez, qui doit avoir une centaine de mètres d’avance. Les Aubert gagnent du terrain et arrivent à relever le numéro d’immatriculation de la voiture en fuite, puis reperdent la voiture de vue (cela ressort des dépositions des Aubert). Au sortir d’un virage, ils voient un véhicule gris arrêté sur le bord de la route [que les Aubert arrivent à confondre alors qu’ils ont déjà l’immatriculation du coupé Peugeot et que vu de derrière le coupé et la Simca ne sont pas exactement similaires](en fait celui de l’Homme au pull-over rouge) et constatent que l’Homme emmène l’enfant dans les fourrés. Les Aubert repartent car ils ont le numéro d’immatriculation et jugent l’homme « peu intéressant ». Le ravisseur repart et voit 500 ou 600 mètres plus loin la voiture de Christian endommagée…
Cette deuxième hypothèse est celle de la substitution de véhicule. Cette thèse expliquerait pourquoi les Aubert ont vu le ravisseur sortir coté conducteur, faire le tour de la voiture avant d’emmener l’enfant dans les fourrés (car la portière de la Simca 1100 n’était pas endommagée par un accident). Les Aubert affirment de plus dans leur seconde déposition que le ravisseur pouvait avoir une chemise aux manches relevées (alors que dans la première déposition, ils ont vu quelqu’un avec une chemise. Or, Christian portait un polo). Ce témoignage, précipité par le commissaire Alessandra, serait, dans cette hypothèse, leur seul mensonge. Pour Christian, « cette substitution s’explique par le fait que l’arrière de la voiture grise qu’ils poursuivent (une 304 grise) ressemble parfaitement à l’arrière du véhicule qu’ils virent ensuite arrêté sur le bord de la route [Ce sont quand même 2 vehicules de marque différentes] ». De deux choses l’une : ou les Aubert mentent (car Christian n’a pas pu sortir de sa voiture par le coté conducteur [sauf si c’est Ranucci qui a bloqué la porte en réparant la tôle dans la champignonière]) ou ils ont vu une Simca 1100.


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 Sujet du message : Le crime
Message non luPosté :19 août 2005, 13:54 
Voilà comment à mon avis la scène s’est déroullée :

Ranucci a passé la nuit à Marseille à écumer les bars du quartier de l’Opéra pour se saouler (épisode du chien écrasé – Moussy). En fait il est en repérage, il circule dans Marseille pour éviter de se perdre s’il venait à avoir des ennuis (il a prévu à ce moment là de renouveller l'expérience qu'il a eu à Nice avec l'enfant dans le parking).

Il dort dans sa voiture.

Il prend au matin 2 whisky, 2 cafés et 2 jus de pamplemousse (étrange petit déjeuner pour un garçon sage et raisonnable, tout comme le fait de se prendre sa « cuite » mensuelle seul).

Il circule vers la cité de MD et aperçoit les 2 enfants qui jouent.

Il envoie Jean chercher le chien et emmène MD (il ne porte pas de pull-over rouge, il est en gris).

Dès lors, il se sait en danger et quitte Marseille pour se diriger vers la garrigue pour être seul avec l’enfant. C’est alors qu’il a son accident dû à un défaut de surveillance (il ne voit pas la voiture de Martinez).

Il fuit (mais qui fuirait pour une banale aile froissée, pour des raisons de surprimes d’assurances ? On allait pas lui retirer le permis pour un accident mineur de ce type).
Il est poursuivi par les époux Aubert qui le rattrapent.

Son pneu touchant la carosserie, Ranucci doit s'arrêter.
Ranucci s’enfuit avec MD en laissant sa voiture sur le bord de la route. Les Aubert NE pouvaient PAS se tromper de voiture, lorsqu’on poursuit une voiture avec un début de plaque d’immatriculation, on ne la confond pas avec un autre modèle de voiture immatriculé dans le 54.
M. Aubert l’appelle : Ranucci répond qu’il arrive ,contraint par la panique d’apporter la réponse la plus élementaire et la plus naturelle à la question : « Revenez et vous n’aurez pas d’ennuis ».

A ce moment, la petite se met à crier et Ranucci panique en s’imaginant les conséquences de ses actes (enlèvement puis accident, puis délit de fuite, puis présence d’un témoin qui l’a vu avec l’enfant) et dans un accès de folie la tue à coups de couteau ("J'ai pris un couteau automatique qui se trouvait dans la poche de mon pantalon, j'ai ouvert ce couteau en appuyant sur le bouton et j'ai frappé la petite à plusieurs reprises. A partir de cet instant, je n'ai plus rien vu et je ne savais plu ce que je faisais").
S’il n’avait pas eu l’accident, il aurait probablement ramené la petite chez elle après lui avoir fait faire un tour, mais après l’accident, il ne pouvait plus cacher son forfait.

Il dissimule le cadavre comme il peut sous les ronces.
Il regagne sa voiture et part se cacher dans le premier lieu permettant de le faire : la champignonière.
Il se gare en marche arrière pour repartir plus vite (quoiqu’en dise Gilles Perrault, je ne pense pas qu’il faille être Michael Schumacher pour rentrer en marche arrière mais bon).
I se débarasse du couteau.
Il se nettoie, change de vêtements et redresse la tôle.
Après avoir refléchi à ce qui venait de se passer, il se dit que rien n’est perdu, que finalement, personne n’a pu vraiment l’identifier (c’est le premier meurtre de Ranucci qui ne pense pas que la plaque d’immatriculation pouvait le confondre).
En essayant de redemarrer, il s’apercoit qu’il est embourbé. Là, il se dit que se ne serait pas une bonne idée d’abandonner le pantalon au fond de la champignonière, puisqu’il va avoir besoin d’aide et qu'on pourrait le remarquer, il le met donc dans son coffre.
Après avoir tout essayé il va trouver M. Rahou : les réponses qu’il lui donne ont été préparées à l’avance. Ranucci garde un calme parfait pour lever tout soupcon, car il sait qu’il doit récuperer sa voiture pour repartir.
Arrive ensuite M. Guazzone et le dialogue : « Mais vous êtes seul ? (sous-entendu on ne vient pas dans un endroit aussi sinistre à part pour avoir de l’intimité avec quelqu’un) ».
-« Oui et heureusement ( heureusement quoi???) D’ailleurs cela m’arrive toujours quand je suis seul (quelle étrange réplique pour quelqu’un qui n’a rien à se reprocher)».
S’ensuit le dialogue sur le responsable de l’accident auquel Ranucci répond : « Je lui ferais payer ça et le reste (le fait de m’avoir empeché d’être tranquille avec la petite et de m’avoir forcer à la tuer) ».
Il rentre ensuite chez lui et fait comme si de rien n’était, espérant que l’affaire soit étouffée par manque de preuves ou que l’on ne retrouve jamais le corps.
Le lendemain, il achète le journal pour voir où en est l’enquête.
Il est ensuite arrêté.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 août 2005, 14:35 
Et voilà où se situe le principal problème de cette affaire :
Quand le Ranucci du livre de Gilles Perrault (jeune, innocent, aimant, fils parfait, sans défauts) est condamné comme se déroulle l'affaire dans le livre de Gilles Perrault, il y a place pour le doute (le POR, les temoins non entendus, les revelations, la Simca,...).
Mais, il semble y avoir un tel décalage entre la réalité et le livre que dès lors Ranucci devient une personne normale avec ses névroses et ses pulsions, le POR devient un vieux vêtement qui a du être abandonnépar un SDF et que donc il est fort possible que Ranucci soit coupable.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 août 2005, 14:37 
Cette affaire a eu au moins le mérite de participer à l'abolition de la peine de mort que Ranucci aurait pu éviter s'il avait eu des avocats un peu plus présents et compétents...


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Message non luPosté :19 août 2005, 15:07 
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Citation :
Tout d’abord, il ne s’agit pas à proprement parler d’une véritable enquête, mais plutôt d’un roman se basant sur des faits réels (pas d’annotations concernant les sources, descriptions romanesques du personnage à priori faite par sa mère et recueillies par Gilles Perrault, incohérences, parti pris). A lire la description de Ranucci durant son enfance, on a l’impression d’être dans La Petite Maison Dans La Prairie…(on a parfois l'impression de lire les nouvelles extraordinaires de Pierre Bellemare tant tout est raconté dans le moindre détail improuvable dans un récit de ce type).
Tout cela ne correspond pas à la réalité de ce livre. Si vous voulez signifer qu'il n'y a pas d'index à la fin pour renvoyer aux sources de Gilles Perrault, cela est vrai, mais Gilles Perrault cite parfaitement ses sources à chaque fois.

D'abord vous oubliez qu'il y a eu une enquête de personnalité. C'est sur quoi se fonde Gilles Perrault pour dire que tous les témoignages recueillis sur procés-verbaux mentionnent à son sujet : calme, normal, réservé. Ces mots, il ne les a pas inventés, c'est ce que disent les gens qui ont croisé Ranucci. Il mentionne que des voisins sont complètement louangeurs à son sujet. De même c'est de l'enquête de personnalité qu'il se déduit que Christian ranucci a toujours une une attitude parfaitement positive avec les enfants que gardait sa mère.

Donc quand vous prétendez que Perrault ne se fonde que sur le témognage de Mme Mathon, c'est que vous l'avez mal lu. Il est allé voir Daniel Rietsch, l'un de ses plus proches amis de la période du régiment en Allemagne, il est allé voir Monique, son ancienne amie qui dit qu'il était, normal, doux et gentil.
Il a cherché à rencontrer Patricia, une petite copine que l'administration judiciaire n'a même pas daigné rechercher et interroger. Il a rencontré la femme mariée qui avait une liaison avec Christian ranucci au moment du drame.
Vous pouvez toujours dire qu'il s'agit d'un roman, il faut croire que le roman a un peu géné quelques autorités judiciaires et policières. Et on comprend. Il n'y a que la vérité qui blesse.

Que vous ayez une autre opinion sur cet homme que vous n'avez sans doute pas pu connaître, c'est une chose, surtout à vous fonder sur le témoignage des deux voisines, qui figure effectivement dans l'enquête de personnalité et dont Perrault rapporte fidèlement les propos. A mentionner d'ailleurs cela, vous vous contredisez avec ce que vous dites avant.

De même on peut vous suggérer de lire la correspondance de Ranucci avec sa mère, on n'a nulle impression que Mme Mathon enjolive spécialement son fils. Elle raconte en mots simples et sincères ce qui leur est arrivé. Et d'ailleurs l'enquête de personnalité a dû le confirmer. Comme c'est bizarre on n'a pas fait venir à la barre tous les parents des enfants que gardait Mme Mathon. ben oui, cela n'allait pas dans le sens de l'accusation.
Citation :
De ce fait, je n’arrive pas à comprendre comment certains peuvent prendre tout ce qui est écrit comme parole d’évangile ???
Vous suggérez que certains parmi les gens qui lisent ce livre perdent tout sens critique et toute faculté de réflexion ? Ce n'est pas un livre qui martèle des affirmations, contraireent au livre de Bouladou d'ailleurs.
C'est un livre qui note qu'il manque un certain nombre d'éléments dans le dossier.
Citation :
Une mère, qui plus est ayant perdu son fils, ne va pas offrir une description péjorative de son fils décédé, c’est une évidence.
Si vous dites que c'est une évidence, c'est qu'en fait, c'est loin d'en être une. Prenez le père de Patrick Henry, il n'était pas louangeur du tout lui, il souhaitait même la mort de son propre fils devant les caméras.
Citation :
L’absence de véritables relations amicales (pas de vrais amis), ni de relations amoureuses (Ranucci est obligé de coder son courrier lorsqu’il entretient une correspondance avec Monique, ce qui est pour le moins curieux => a-t-il peur de sa mère ou est-ce une volonté de tout lui cacher de sa part ?).
A mon avis, la personnalité de Ranucci est moins lisse et parfaite que veut bien nous le faire croire le livre de Gilles Perrault.
Il code ses lettres quand il a dix sept ans. Vous étiez ado, vous ne faisiez pas cela avec vos copines ? Vous ne pouvez pas dire qu'il n'avait pas d'amis, il en avait, Perrault en a retrouvé trois et Mme mathon lui a montré des photos du temps du régiment en Allemagne où il pose avec des copines. Ah oui, pardon, j'oubliais, tout est inventé. dès que cela va dans le sens de l'innocence, c'est inventé, et dès que cela va dans le sens de la culpabilité c'est vrai. Vu comme cela, c'est tellement pratique.


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Message non luPosté :19 août 2005, 15:16 
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Salut sikh,

Tu pafaitement bien résumé mon point de vue et ce qui s’est réellment passé. La thèse de Perrault est bati sur du sable, le livre de Gérard Bouladou le montre bien (tu dois pouvoir l’avoir sur Fnac / internet). Pour le fun, voici qlq belles incohérences de la thèse CR et de Perrault :

- Pourquoi CR dit dans son récapitulatif selon le scenario n°1 , « s’être évanoui après l’accident au bord de la route , et ne plus rien se souvenir » alors que dans ses premières déclarations à la Police à Nice alors qu’il n’est pas sous pression et pas encore inculpé il se souvient très bien de ce qui s’est passé après l’accident :

« Par contre, je me souviens bien de l'endroit où je me suis arrêté pour
réparer. Comme l'aile avait été enfoncée, le pneu frottait sur la carrosserie. C'était à peu près un kilomètre
après l'accident. J'ai stoppé la voiture sur le bord de la route. A cet endroit, sur la droite, il y avait un
chemin fermé par une barrière que j'ai relevée. J'ai encore roulé quelques centaines de mètres avant de
m'arrêter et là, j'ai pu réparer.
- C'est seulement au moment de repartir que je me suis rendu compte que j'étais embourbé. J'étais
comme au fond d'un trou.

- Dans son récapitulatif selon le scenario n°2, CR évoque la possibilité que les Auberts aient rattrapé sa 304, lu son numéro, puis perdu de vue la Peugeot dans les virages. Ensuite il la voit sur le bas côté arrêté . Ici il pourrait s’agir de la 1100, les Auberts ayant déjà le numéro ils ne le relève pas.

Lorsque l’on se rend sur le lieux, ce scenario est absolument impossible. La 304 disparaît dans le premier virage après l’accident, et n’est ensuite visible qu’arrêté sur la bas côté. En plus CR dira toujours ne pas avoir été poursuivi…


- Pourquoi si il est innocent, dans sa lettre du 16 août 1974 à sa mère , CR admet entre les lignes être coupable s’en remettant même aux médecins pour comprendre :
« Pour moi, ce drame reste inexplicable logiquement. Bien que je ne me sente pas particulièrement malade, la seule possibilité pour expliquer et comprendre reste entre les mains des médecins. Cela n'aurait jamais dû arriver. Mais ce jour-là, Dieu devait être absent. »

Pourquoi CR devant la juge d’instruction le 27 décembre 1974 se rétracte en ne se rappelant plus ce qui s’est passé, mais néanmoins reconnaît êtré allé dans la cité et aussi avoir indiqué où se trouvait le couteau ?

- Si j'ai reconnu les faits, c'est parce que j'y étais forcé. A Marseille où j'ai été emmené, on m'a dit
qu'il y avait des témoins, et des charges matérielles contre moi. Forcé par la logique et ne me souvenant de rien, j'ai tout reconnu. « Je reconnais par contre que c'est bien moi qui ai indiqué aux enquêteurs à quel endroit était le couteau qui effectivement m'appartient. « Par contre, je ne sais pas ce que j'ai pu faire avec ce couteau. Je ne me souviens pas d'avoir enlevé quiconque.(..)

- S’il faut connaître les lieux pr aller à la champigionnière, comment un type immatriculée ds le 54 les connaît alors ?

- Pourquoi homme au pull over-rouge fait entrer la 304 en marche arrière le long du chemin jusqu’à l’entrée de la champignionière…il la laisse en haut, il s’embête pas à descendre tout en bas puisqu’il connaît les lieux et il sait que c’est dûr d’y descendre.

- Comment basculer sur le siège arrière CR de 70kg ? En plus depuis la portière passager, car l’autre n’est pas accessible et dans un coupé qui n’a pas de garde au toit ? Et surtout sans pouvoir accéder à la molette du siège conducteur ?

Tout cela est bourrés d’incohérences, de mensonges et d’amnésie volontaire. Aucune chance d’obtenir un procès en révision avec autant de bétises..

Néanmoins, il faut admettre que ds cette histoire, ya des éléments troublants comme la non reconaissance des témoins, la simca,le pull…mais cela n’inversera jamais l’addition que CR à contre lui.


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Message non luPosté :19 août 2005, 15:18 
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Citation :
et l’arme [dont Ranucci indiquera l’emplacement exact durant la reconstitution et dans ses aveux]
C'est d'autant plus facile pour l'inspecteur Porte de faire avouer à Ranucci et d'écrire sur le PV des aveux l'emplacement où il est censé jeter le couteau et donner un coup de pied de dedans (comment peut-il de la sorte s'enfoncer perpendicuairement, mystère et boule de gomme) que l'inspecteur Porte a ledit couteau entre les mains et qu'il va se servir de la fiche de scellé qui lui est attachée pour le mentionner sur un PV de recollement des scellés qui est antérieure à la "découverte" officielle du couteau. Il ne faut pas se moquer du monde non plus.

Donc c'est facile. Ben tiens. On fait avouer à ranucci où se trouve le couteau, mais surtout on ne l'emmène pas sur les lieux le découvrir. Peut-être parce qu'on l'a découvert la veille et qu'on s'apprête à le rapporter dans le tas de fumier et laisser les gendarmes ne plus le retrouver pendant deux heures parce que le type qui a été chargé de replanter le couteau n'a pas suivi exactement les consignes.


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Message non luPosté :19 août 2005, 15:25 
Citation :
Citation :
et l’arme [dont Ranucci indiquera l’emplacement exact durant la reconstitution et dans ses aveux]
C'est d'autant plus facile pour l'inspecteur Porte de faire avouer à Ranucci et d'écrire sur le PV des aveux l'emplacement où il est censé jeter le couteau et donner un coup de pied de dedans (comment peut-il de la sorte s'enfoncer perpendicuairement, mystère et boule de gomme) que l'inspecteur Porte a ledit couteau entre les mains et qu'il va se servir de la fiche de scellé qui lui est attachée pour le mentionner sur un PV de recollement des scellés qui est antérieure à la "découverte" officielle du couteau. Il ne faut pas se moquer du monde non plus.

Donc c'est facile. Ben tiens. On fait avouer à ranucci où se trouve le couteau, mais surtout on ne l'emmène pas sur les lieux le découvrir. Peut-être parce qu'on l'a découvert la veille et qu'on s'apprête à le rapporter dans le tas de fumier et laisser les gendarmes ne plus le retrouver pendant deux heures parce que le type qui a été chargé de replanter le couteau n'a pas suivi exactement les consignes.
Je crois que M. Bouladou vous a expliqué pourquoi la date du PV est le 5/06, je ne vais pas m'epoumoner a vous le réexpliquer, d'ailleurs je n'en serais pas capable n'étant pas policier ou gendarme, mais à mon avis il ne faut pas s'arrêter à cela car l'explication de M. Bouladou est valable, je l'ai demandé à un gendarme.

Ranucci a jeté le couteau au sol, la lame s'est plantée dans le sol, puis d'un coup de pied l'a enfoncé.

Comment Ranucci aurait-il pu indiquer l'endroit où était le couteau lors de la reconstitution s'il ne le savait pas? Au vu du nombre de personnes étant là ce jour là, il n'a a pas pu recevoir de pressions...


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Message non luPosté :19 août 2005, 15:28 
Citation :
Citation :
et l’arme [dont Ranucci indiquera l’emplacement exact durant la reconstitution et dans ses aveux]
C'est d'autant plus facile pour l'inspecteur Porte de faire avouer à Ranucci et d'écrire sur le PV des aveux l'emplacement où il est censé jeter le couteau et donner un coup de pied de dedans
Je ne pense pas que Porte avec toute la tension qui règne autour de cette affaire aurait pris le risque de procéder à ces pratiques qui plus est devant d'autres personnes, car il n'était pas seul.
S'il l'avait fait nous aurions surement eu le temoignage d'un de ses collègues, comme ce qui s'est pasé dans l'affaire Dils.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 août 2005, 15:32 
A mon avis, Ranucci a avoué le crime, puis voyant qu'il risquait d'y perdre la vie a fait un déni, c'est ce qui explique qu'il soit devenu plus ou moins fou à la fin de sa vie (il ne parlait plus que d'innocence, de réhabilitation, il croyait que Giscard allait lui faire des excuses et l'exiler en Amérique du Sud avec sa mère). D'ailleurs, Me Le Forsonney indique bien qu'il se sentait exterieur à l'affaire.
En somme, il a commis le meurtre sans être capable d'en assumer les conséquences...


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Message non luPosté :19 août 2005, 15:41 
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Gihel,

Comment pouvez vous vous accrochez au fait que CR dit avoir enfoncé le couteau à coup de pied et que ce n'est pas possible ?

CR a dit des dizaines de conneries....il ne t'ai pas venu à l'esprit que celle là en soi une autre ? Il l'a enfoncé, that'all, puis lors des avoeux il dit coup de pied...

Il dit bien q'il ne venait pas de Marseille, qu'il n'a pas brulé le stop, qu'il ne s'est pas arrété au bord de la route, qu'il pic niquait...Qu'il a dormi à Salernes...


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 août 2005, 15:41 
Citation :
Tout cela ne correspond pas à la réalité de ce livre. Si vous voulez signifer qu'il n'y a pas d'index à la fin pour renvoyer aux sources de Gilles Perrault, cela est vrai, mais Gilles Perrault cite parfaitement ses sources à chaque fois.
C'est trop flou pour être de l'investigation, lisez un vrai livre d'investigation vous verrez des tonnes et des tonnes d'annexes, et pas simplement un plan en dernière page.
Citation :
D'abord vous oubliez qu'il y a eu une enquête de personnalité. C'est sur quoi se fonde Gilles Perrault pour dire que tous les témoignages recueillis sur procés-verbaux mentionnent à son sujet : calme, normal, réservé. Ces mots, il ne les a pas inventés, c'est ce que disent les gens qui ont croisé Ranucci. Il mentionne que des voisins sont complètement louangeurs à son sujet. De même c'est de l'enquête de personnalité qu'il se déduit que Christian ranucci a toujours une une attitude parfaitement positive avec les enfants que gardait sa mère.
Est-ce que ce n'est pas ce que dirait les gens si on leur posait la question à votre sujet par exemple?
Je pense que Ranucci a été suffisament malin pour ne pas enlever les enfants gardés par sa mère, mais je ne mettrais pas cela sur le compte de la gentillesse, mais plutôt sur celui de la crainte d'être plus facilement interpellé.
Citation :
Que vous ayez une autre opinion sur cet homme que vous n'avez sans doute pas pu connaître, c'est une chose, surtout à vous fonder sur le témoignage des deux voisines, qui figure effectivement dans l'enquête de personnalité et dont Perrault rapporte fidèlement les propos.
Que Perrault rapporte fidelement les propos, comment pouvez vous en être sur?
Citation :
Comme c'est bizarre on n'a pas fait venir à la barre tous les parents des enfants que gardait Mme Mathon. ben oui, cela n'allait pas dans le sens de l'accusation.
Ce sont plutôt les avocats de Ranucci qui n'ont pas assez préparé le procès, qui ne connaissaient pas bien le dossier et qui n'était même pas présents lors de ses audiences avec la juge d'instruction.
Si machination il y a, elle ne peut provenir que de ses 4 avocats...
Citation :
Il code ses lettres quand il a dix sept ans. Vous étiez ado, vous ne faisiez pas cela avec vos copines ?
Non, j'avais à 17ans la franchise de dire à mes parents avec qui je sortais.
Je trouve cela juste étrange qu'un garçon aussi respectueux de sa mère n'en ait pas fait de même.


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Message non luPosté :19 août 2005, 16:12 
Peut-être que Ranucci commençait à développer une schizophrénie ?
Ca expliquerait cette passivité durant l'instruction, ce sentiment d'être étranger à l'affaire, ce délire paranoïaque de conspiration contre lui.
On sait que la schizophrénie se développe à peu près autour de la vingtaine.
Mais c'est juste une hypothèse.


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Message non luPosté :19 août 2005, 17:36 
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Citation :

Je crois que M. Bouladou vous a expliqué pourquoi la date du PV est le 5/06, je ne vais pas m'epoumoner a vous le réexpliquer, d'ailleurs je n'en serais pas capable n'étant pas policier ou gendarme, mais à mon avis il ne faut pas s'arrêter à cela car l'explication de M. Bouladou est valable, je l'ai demandé à un gendarme.

Ranucci a jeté le couteau au sol, la lame s'est plantée dans le sol, puis d'un coup de pied l'a enfoncé.

Comment Ranucci aurait-il pu indiquer l'endroit où était le couteau lors de la reconstitution s'il ne le savait pas? Au vu du nombre de personnes étant là ce jour là, il n'a a pas pu recevoir de pressions...

Certes je suis convaincu par les explications sur le fait que la fiche de scellé est datée du 5. M. Bouladou tente de nous dire qu'elle aurait pu être rédigée le 6.
Le problème c'est que la fiche prétendument du 6, quelque soit la date d'inscrite, sert à fabriquer un pv de recollement de scellés qui lui date d'avant la découverte du couteau. Donc il y a bien eu une mise en scène et donc la couteau a bien été retrouvé le 5. Et on a été le remettre le lendemain.

Donc la prétendue preuve résulte en fait d'un ignoble trucage.

Quand on jette un couteau et qu'on donne un coup de pied de dedans il ne s'enfonce pas dans la tourbe perpendiculairement à 20 cm, non désolé.

Lors de la reconstitution, Maître Le Forsonney témoigne qu'il n'a rien indiqué, il a eu une attitude totalement passive, on lui a demandé si c'était bien là le couteau, il a dit oui, mais cela s'arrête là. Il n'a pas indiqué où se trouvait le couteau, et quand il aurait fallu l'emmener pour qu'il l'indique, manque de bol, on ne le conduit pas sur les lieux.

Pas de chance. La preuve n'en n'est pas une.


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Message non luPosté :19 août 2005, 20:40 
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Citation :
Pour le fun, voici qlq belles incohérences de la thèse CR et de Perrault :

- Pourquoi CR dit dans son récapitulatif selon le scenario n°1 , « s’être évanoui après l’accident au bord de la route , et ne plus rien se souvenir » alors que dans ses premières déclarations à la Police à Nice alors qu’il n’est pas sous pression et pas encore inculpé il se souvient très bien de ce qui s’est passé après l’accident :

« Par contre, je me souviens bien de l'endroit où je me suis arrêté pour
réparer. Comme l'aile avait été enfoncée, le pneu frottait sur la carrosserie. C'était à peu près un kilomètre
après l'accident. J'ai stoppé la voiture sur le bord de la route. A cet endroit, sur la droite, il y avait un
chemin fermé par une barrière que j'ai relevée. J'ai encore roulé quelques centaines de mètres avant de
m'arrêter et là, j'ai pu réparer.
- C'est seulement au moment de repartir que je me suis rendu compte que j'étais embourbé. J'étais
comme au fond d'un trou.

Quand il dit cela aux gendarmes, il n'a même pas l'idée qu'on lui reproche le meurtre d'une enfant. Donc, comment raconter quelque chose de cohérent aux gendarmes sans dire qu'on s'est endormi et qu'on ne sait pas comment on a atterri dans le tunnel. Ben on fait ce récit là qui est incohérent lui : il s'arrête et il voit la barrière. Non, ladite barrière est à un kilomètre plus bas par rapport à l'endroit où il s'est effectivement arrêté.

Quant au reste, cela ne veut rien dire et de toute façon cela ne correspond pas aux constatations : comment se serait-il mis en marche arrière, il ne parle pas du tunnel...


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