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Message non luPosté :18 févr. 2006, 10:23 
Et si c'est Mme Aubert qui disait vrai ? elle l'a dit dans une émission en 1985.
évidemment, Gérard Bouladou dit page 328 qu'elle s'est trompée.

M Aubert ne se souvient pas mais sa réaction quand Gérard Bouladou lui demande de réagir face aux déclarations de son épouse, il ne dit pas qu'elle s'est catégoriquement trompée. Il répond : "elle a pu être paniquée et avoir dit ça"...pourtant, Mme Aubert est présentée comme ayant un fort caractère mais elle panique quand on lui demande de dire ce qu'elle a vu.

Tout cela est bien confus encore une fois.


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Message non luPosté :18 févr. 2006, 10:59 
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jpsc95 : le fait que M. Aubert est sûr d'avoir relevé le numéro 1369 SG 06 d'un coupé Peugeot 304 (il est dépanneur en automobile) dont il sait qu'il n'y a pas de portière arrière, qu'il a remarqué que la portière côté chauffeur était fracassée,
le fait que Leonetti et Martinez, le nez sur la voiture de Ranucci aient fait le même lapsus,
pensez vous que cela justifie de revenir sans arrêt sur le lapsus de Mme Aubert ?
Moi je pense que c'est du temps perdu et que cela n'apporte rien à l'affaire.
M. Martinez n'avait pas le numéro complet et c'est les Aubert qui l'ont ramené. Et ce numéro c'était celui de la voiture de Ranucci. Point.


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Message non luPosté :18 févr. 2006, 11:21 
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jpsc95 : le fait que M. Aubert est sûr d'avoir relevé le numéro 1369 SG 06 d'un coupé Peugeot 304 (il est dépanneur en automobile) dont il sait qu'il n'y a pas de portière arrière, qu'il a remarqué que la portière côté chauffeur était fracassée,
le fait que Leonetti et Martinez, le nez sur la voiture de Ranucci aient fait le même lapsus,
pensez vous que cela justifie de revenir sans arrêt sur le lapsus de Mme Aubert ?
Moi je pense que c'est du temps perdu et que cela n'apporte rien à l'affaire.
M. Martinez n'avait pas le numéro complet et c'est les Aubert qui l'ont ramené. Et ce numéro c'était celui de la voiture de Ranucci. Point.
Je pense que plus personne ne conteste sérieusement le fait que les Aubert ont bien vu la voiture de CR arrêtée sur le bas-côté de la route. Toutes les interrogations concernent ce qu'ils ont réellement vu ensuite dans la voiture et à proximité de celle-ci dans les fourrés au dessus du talus ...


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Message non luPosté :18 févr. 2006, 11:26 
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jpsc95 : le fait que M. Aubert est sûr d'avoir relevé le numéro 1369 SG 06 d'un coupé Peugeot 304 (il est dépanneur en automobile) dont il sait qu'il n'y a pas de portière arrière, qu'il a remarqué que la portière côté chauffeur était fracassée,
le fait que Leonetti et Martinez, le nez sur la voiture de Ranucci aient fait le même lapsus,
pensez vous que cela justifie de revenir sans arrêt sur le lapsus de Mme Aubert ?
Moi je pense que c'est du temps perdu et que cela n'apporte rien à l'affaire.
M. Martinez n'avait pas le numéro complet et c'est les Aubert qui l'ont ramené. Et ce numéro c'était celui de la voiture de Ranucci. Point.
Je pense que plus personne ne conteste sérieusement le fait que les Aubert ont bien vu la voiture de CR arrêtée sur le bas-côté de la route. Toutes les interrogations concernent ce qu'ils ont réellement vu ensuite dans la voiture et à proximité de celle-ci dans les fourrés au dessus du talus ...
tout à fait d'accord avec vous.
Ont ils réellement vu CR et la petite sortir du coupé Peugeot 304 ?
ou bien ils ont vu un homme et une gamine en train d'escalader le talus ?ce qui change tout !


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Message non luPosté :22 févr. 2006, 16:02 
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Pourtant, il a deux minutes, vous insinuyiez que la voiture ait pu avoir 4 portes???


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Message non luPosté :22 févr. 2006, 19:27 
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jpsc95 : le fait que M. Aubert est sûr d'avoir relevé le numéro 1369 SG 06 d'un coupé Peugeot 304 (il est dépanneur en automobile) dont il sait qu'il n'y a pas de portière arrière, qu'il a remarqué que la portière côté chauffeur était fracassée,
le fait que Leonetti et Martinez, le nez sur la voiture de Ranucci aient fait le même lapsus,
pensez vous que cela justifie de revenir sans arrêt sur le lapsus de Mme Aubert ?
Moi je pense que c'est du temps perdu et que cela n'apporte rien à l'affaire.
M. Martinez n'avait pas le numéro complet et c'est les Aubert qui l'ont ramené. Et ce numéro c'était celui de la voiture de Ranucci. Point.
Je pense que plus personne ne conteste sérieusement le fait que les Aubert ont bien vu la voiture de CR arrêtée sur le bas-côté de la route. Toutes les interrogations concernent ce qu'ils ont réellement vu ensuite dans la voiture et à proximité de celle-ci dans les fourrés au dessus du talus ...
Ils l'ont vue. C'est plus que probable. Mais où ? au lieu du crime ou plus bas à l'une des entrées des champi ?


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Message non luPosté :07 mars 2006, 13:20 
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Bonjour Jean Pascal,
je rouvre ce fil avec un peu de retard, mais je découvre le détail de votre hypothèse aujourd'hui.
Je suis d'accord, même si le PV dit que M. Aubert a vérifié qu'il n'y avait personne dans la 304, il ne précise pas comment il peut affirmer celà (s'est-il penché à l'intérieur ou pas?), donc celà n'exclue pas l'éventuelle présence de Ranucci dans sa voiture, évanoui, allongé sur les sièges avant.
J'ai expliqué dans un autre post pourquoi la version de Ranucci évanoui de façon prolongé et se réveillant dans la gallerie allongé sur la banquête arrière me semblait impossible. Elle suppose en effet l'intervention d'une tierce personne le basculant à l'arrière et conduisant la voiture jusqu'à la champignonnière. Pour qu'il ne se réveille pas pendant ces évènements, il faudrait qu'il soit en coma éthylique, or le portrait qu'en brossent Mm Rahou et Ghazzone à 17 h est incompatible avec celui d'un type sortant d'un coma éthylique - d'autant qu'il n'est pas habitué à boire.
Vous avez soulevé l'hypothèse d'un malaise plus bref, lui permettant d'aller de lui-même jusqu'à la champignonnière, et donc compatible (à l'omission du malaise près) à la version qu'il a donné aux gendarmes de Nice qui l'ont interpellé, puis aux policiers - avant les aveux.
Mais alors:

1. pourquoi plus tard ne reviendra t'il plus à cette version, préférant parler d'un perte de connaissance prolongée?

2. et le couteau?
Je tiens pour acquis que le couteau n'a pu être trouvé qu'en se basant sur ses aveux. En théorie il a pu enfouir le couteau sans s'en être servi lui même pour tuer la petite fille. Donc si, à son réveil ou en fouillant sa voiture, il trouve un couteau taché de sang, il n'est peut être pas illogique qu'il s'en débarasse, mais pourquoi en l'enfonçant sous 20 cm de tourbe? Et pourquoi avoir si longtemps dit que c'était bien son couteau? Il ne dit pas à mlle Di Marino, quand on lui présente le couteau: ("Nous présentons à l'inculpé un couteau à cran d'arrêt à ouverture automatique avec manche de nacre."), il ne dit pas
"vous me dîtes que ce couteau est à moi, c'est prtobablement vrai mais je ne m'en rappelle pas". Il dit:
"L'inculpé: Ce couteau m'appartient, je le reconnais. C'est le couteau dont je me suis servi pour frapper la fillette. Comme je vous l'avais déjà déclaré, je m'étais débarrassé de ce couteau après les faits en le jetant dans la tourbe près de la galerie où je m'étais rendu après les faits. Comme je vous l'ai déjà déclaré, j'avais enfoncé ce couteau dans la tourbe en lui donnant un coup de pied. J'ignore à quelle profondeur j'avais enfoui ce couteau. Je reconnais que la lame de ce couteau présente de légères taches brunes, il est possible que ces légères traces brunes soient des traces de sang provenant du cou de la fillette que j'ai frappé avec le couteau. Vous me demandez si j'ai essuyé le couteau après les faits, je n'en sais plus rien, il est possible que j'ai essuyé le couteau en le plongeant dans la tourbe, mais les choses se confondent dans mon esprit".

On peut répondre que les mots sont ceux de la juge et non ceux de l'inculpé, c'est vrai, mais dans sa 1ère audition (après 19 heures de garde à vue) Ranucci fait reprendre un mot qu'il trouve inexact ("L'idée m'est venue d'emmener la petite fille promener et pour me débarrasser du petit garçon, ou plus précisément. pour ne pas l'emmener lui, car, je considère le mot "débarrasser" trop fort, j'ai invité le petit garçon à rechercher un animal que je prétendais avoir perdu") ec qui montre bien qu'il est capable de s'exprimer et de contester certains éléments.


Donc: pourquoi cacher le couteau, s'il cherche seulement à se débarasser d'un couteau qu'il ne connait pas? Pourquoi le reconnaître comme sien jusqu'au jour du procès? Pourquoi n'avoir jamais dit "après mon malaise, j'ai découvert avec stupeur un couteau dans ma voiture. N'y comprenant rien, je l'ai jeté dans un tas de fumier".

Parce qu'il se défend mal? Non, le récapitulatif témoigne qu'il a une connaissance précise de ce qui lui est reproché et des éléments qu'il peut utiliser pour essayer se nier. (Seulement il ne trouve qu'une perte de connaissance, ce qui peut passer pour une ficelle un peu grosse...).

Parce qu'il ne se rappelle plus? Mais il se rappellerait quand même de la barrière rouge et blancje qu'il a fallu lever? Vraiment très sélectif, ce rou de mémoire...

deux questions, si vous ou un autre forumeur avez une réponse:
1. savez vous s'il y avait un auto radio dans la 304? Si oui, Ranucci pouvait savoir dès son départ de la gallerie (par les bulletins d'information) qu'il n'était pas recherché. Mais avant, désolé, s'il est bien le coupable, il ne devait pas être capable de raisonner froidement et de faire le pari qu'oil devait s'éloigner au plus vite. Instinctivement, il s'est caché (pour se nettoyer, se changer, réparer, se calmer...) et après il était embourbé.
2. J'ai lu quelque part (désolé! je ne sais plus où) que M. Rambla était allé une première fois parler de l'enlèvement de sa fille vers 13 h, et que les policiers lui avaient à ce moment conseillé de la chercher encore; et que ce n'est qu'à 17 h que, après qu'il soit retourné au commissariat, la machine policière s'est mise en branle. Si c'est vrai, alors en effet peu de chances d'avoir des barrages dans l'après midi. Surtout, ce n'est pas sans intérêt sur les témoignages (Martinez et Aubert) dont les PV ne parleront d'enfant que plus tard. Quelqu'un sait-il à quelle heure fut diffuséle 1er bulletin radiophonique informant de l'enlèvement?

Bonne après midi à tous.


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Message non luPosté :07 mars 2006, 19:22 
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Donc: pourquoi cacher le couteau, s'il cherche seulement à se débarasser d'un couteau qu'il ne connait pas? Pourquoi le reconnaître comme sien jusqu'au jour du procès? Pourquoi n'avoir jamais dit "après mon malaise, j'ai découvert avec stupeur un couteau dans ma voiture. N'y comprenant rien, je l'ai jeté dans un tas de fumier".

Parce qu'il se défend mal? Non, le récapitulatif témoigne qu'il a une connaissance précise de ce qui lui est reproché et des éléments qu'il peut utiliser pour essayer se nier. (Seulement il ne trouve qu'une perte de connaissance, ce qui peut passer pour une ficelle un peu grosse...).
Le récapitulatif est écrit en mai 76, 2 mois après le verdict et 1 mois avant le rejat de son pourvoi en cassation... sa connaissance du dossier n'est plus la même et il sait, après avoir été condamné, ce qu'on lui reprochait.

Pendant l'instruction, entre ce devait être beaucoup moins clair. De plus, Mme di Marino a clos l'instruction le 27 décembre 74. Elle avait entendu Ranucci 5 fois, une seule fois semble t il en présence de ses avocats. Le juge Michel n'a vu Ranucci qu'une seule fois, sans rouvrir le dossier. Pendant la période entre janvier 75 et le procès en mars 76, la justice n'a fait qu'attendre...


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Message non luPosté :07 mars 2006, 20:37 
PIF :
"1. pourquoi plus tard ne reviendra t'il plus à cette version, préférant parler d'un perte de connaissance prolongée? "

Je sais que mon explication va vous paraitre simpliste mais je crois fermement que ce sont les innocents qui se défendent le plus mal.

L'accusation est terrible, c'est un coup de foudre qui lui tombe dessus.
Il est assommé et pendant longtemps il est totalement paumé ! et cela apparait, selon moi, assez clairement dans ses aveux et même devant ses avocats. A Me Le Forsonney, il répond même que c'est "forcément lui" ou "obligatoirement lui" qui est coupable.
Ca sent la dérision et la résignation à plein nez, signe de quelqu'un qui est vraiment perdu. Perdu, parce qu'il a loupé qch sans savoir quoi. Ce sont probablement ces quelques minutes de perte de connaissance.

Sinon, si ce n'est pas la bonne explication, alors c'est un menteur !
et il est donc le coupable !

Mais un coupable qui garde le pantalon soi disant tâché du sang de la petite MDR, qui va s'embourber dans une champignonnière au lieu de déguerpir, pour moi ça cloche !

Selon moi, il avait envie de se cacher à cause de l'accident au carrefour et aussi de se reposer. C'est pour cela, qu'il est resté aussi longtemps sur place.
Il aurait pu aller chercher de l'aide vers 12h30 quand il a compris qu'il était embourbé dés son arrivée dans la champignonnière.
Mais c'aurait été risqué de reprendre la route immédiatement alors qu'il n'était probablement pas en forme pour rentrer à Nice.
Il s'est dit qu'il irait chercher de l'aide après s'être reposé 1 ou 2 ou un plus. Il est allé chercher de l'aide vers 17h30 je crois.
Voilà pour moi l'explication de ce long séjour dans cet endroit.
Il s'est probablement allongé à l'arrière et quand il s'est réveillé, c'est le trou noir, au sens propre et figuré. Au début, il se demande ce qu'il fait là.

A t-il vraiment pu oublier qu'il était venu ici de son propre chef ?

Il finit probablement par s'en souvenir. Mais il ne veut pas parler avec Rahou et Guazzonne de l'accident du carrefour. Peut-être même veut il effacer cela de sa mémoire ?
Il finira par reconnaitre l'accident mais continuera à nier le crime, jusqu'aux aveux. Il reviendra sur ses aveux lors du procès.
Mais le crime s'est produit au moment où il s'est trouvé dans un premier trou noir, quand il s'arrête à environ 700 mètres du carrefour.
Il reprend connaissance et là c'est très confus. Il pense qu'il n'a pas été repéré alors instinctivement il pense à se cacher dans un endroit isolé.
Et là, c'est le 2eme trou noir quand il se réveille après sa sieste.
Plus tard, quand on l'arrête, on l'accuse d'un crime parce qu'il était sur les lieux du meurtre, endroit où il s'est arrêté.
S'il est innocent, vous imaginez le choc que cela peut causer ?
Il était sur les lieux du crime et c'est justement ce laps de temps qui lui échappe, qui est sorti de sa mémoire.
Ses explications sont alors confuses voire incroyables parce que la situation l'est également pour lui. Sa défense est maladroite. Il mélange à peu près tout. Quelqu'un de plus rusé aurait trouvé une explication plus rationnelle. Lui est je pense réellement sincère.

Je ne sais pas s'il avait un auto radio dans sa voiture. Mais c'est tout de même rare qu'une station de radio diffuse une dépêche indiquant qu'un type a grillé un stop. Et puis, c'était bcp trop tôt pour faire le lien avec l'enlèvement de la petite fille à la cité ste-Agnès.

Pour votre 2eme question, je ne connais pas la réponse.


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Message non luPosté :07 mars 2006, 21:20 
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Merci pour votre réponse JPasc.

Bien sûr pour le bulletin radio, je pense qu'il pouvait écouter pour savoir si on parlait de l'enlèvement, voir du meurtre... et non du délit de fuite! Ceci bien sûr dans l'hypothèse de la culpabilité.

Je comprends bien votre argumentation. Mais une perte de mémoire aussi sélective, notamment ne lui permettant pas de se rappeler qu'il a jeté (sous 20 cm de tourbe) un couteau dont la présence dans sa voiture le laisse perplexe, c'est fort! C'est encore plus fort quand sa mémoire le trahit et lui fait reconnaître comme sien un couteau qu'il n'avait jamais vu.

Si je raisonne en terme de probabilités, je trouve que pour l'innocence, il faut une multiplication d'évènements individuellement très peu probables: coïncidence de sa présence avec celle de la fillette et du "vrai meurtrier", coïncidence de son évanouissement, perte de connaissance qui lui laisse des souvenirs très sélectifs, présence de sang en larges appositions sur son pantalon, griffures de ses mains... Au total le produit de ces faibles probabilités fait une probabilité encore plus faible. De quoi écrire le scénario d'un roman policier ou d'un film, mais dans la vraie vie les choses ne se passent pascomme çà.

A ce stade, je ne vois qu'une conclusion à tirer de tout çà: ne jamais prendre la fuite quand on cause un accident!


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Message non luPosté :07 mars 2006, 22:45 
Citation :
Merci pour votre réponse JPasc.

Bien sûr pour le bulletin radio, je pense qu'il pouvait écouter pour savoir si on parlait de l'enlèvement, voir du meurtre... et non du délit de fuite! Ceci bien sûr dans l'hypothèse de la culpabilité.

Je comprends bien votre argumentation. Mais une perte de mémoire aussi sélective, notamment ne lui permettant pas de se rappeler qu'il a jeté (sous 20 cm de tourbe) un couteau dont la présence dans sa voiture le laisse perplexe, c'est fort! C'est encore plus fort quand sa mémoire le trahit et lui fait reconnaître comme sien un couteau qu'il n'avait jamais vu.

Si je raisonne en terme de probabilités, je trouve que pour l'innocence, il faut une multiplication d'évènements individuellement très peu probables: coïncidence de sa présence avec celle de la fillette et du "vrai meurtrier", coïncidence de son évanouissement, perte de connaissance qui lui laisse des souvenirs très sélectifs, présence de sang en larges appositions sur son pantalon, griffures de ses mains... Au total le produit de ces faibles probabilités fait une probabilité encore plus faible. De quoi écrire le scénario d'un roman policier ou d'un film, mais dans la vraie vie les choses ne se passent pascomme çà.

A ce stade, je ne vois qu'une conclusion à tirer de tout çà: ne jamais prendre la fuite quand on cause un accident!
PIF :"Je comprends bien votre argumentation. Mais une perte de mémoire aussi sélective, notamment ne lui permettant pas de se rappeler qu'il a jeté (sous 20 cm de tourbe) un couteau dont la présence dans sa voiture le laisse perplexe, c'est fort! C'est encore plus fort quand sa mémoire le trahit et lui fait reconnaître comme sien un couteau qu'il n'avait jamais vu."

S'il est innocent, et si cette hypothèse est la bonne, il continue à se défendre de manière maladroite.
Mais avait il le choix ?
vous l'imaginez dire aux policiers : "alors voilà ce qui s'est passé, quand je me suis embourbé dans la champignonnière, en m'allongeant à l'arrière, j'ai trouvé un couteau par terre, que j'ai sorti du véhicule et en plein jour, j'ai vu qu'il était tâché de sang. Je me suis dit quelle horreur, je ne peux pas le garder, il faut que je m'en débarasse et qu'on ne le retrouve pas. Alors je l'ai enfoncé dans un tas de fumier bien profondément."

C'était un peu énorme non ? personne ne l'aurait cru !

Evidemment, il a reconnu que ce couteau était le sien quand il a fait ses "aveux". Quand on reconnait un meurtre, il faut bien qu'il y ait l'arme du crime qui va avec, sinon c'est pas crédible. Les policiers ont du le convaincre de cela. "Comme t'es un meurtrier, il faut bien que tu possèdes l'arme du crime, c'est logique..."

Alors CR a plongé et a accepté l'explication des policiers qui lui ont rafraichi la mémoire en l'aidant à se souvenir.

Mais après lors du procès il rejette tout en bloc. ET là, il aurait pu expliquer la théorie du couteau retrouvé dans son véhicule. S'il ne le fait pas, c'est que, selon moi, ce n'est pas la bonne explication.

Alors autre hypothèse, et là je mets en cause la police. Pour moi, ce couteau a été planté par les policiers pour accréditer la thèse de CR coupable.
Je rappelle qu"ils ont "découvert" la soi-disante arme du crime avant les gendarmes qu'ils ont baladés loin du tas de fumier alors que CR a déjà tout "avoué" aux policiers. Il leur fallait gagner du temps. Le temps d'aller à la champignonnière pour planter profondément le couteau.
Pourquoi le couteau n'a pas été expertisé ? il est juste dit qu'il était tâché de sang. C'est un peu léger non ?

Je sais c'est une accusation grave mais ce ne serait pas la première fois que les méthodes policières sont contestables.

Dans l'affaire Seznec, Bonny ou un de ses collègues a déposé une machine à écrire dans la propriété du Breton pour le faire accuser d'avoir rédigé les fausses promesses de vente qui l'enverront au bagne.

Quelques fois, la réalité dépasse la fiction.


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Message non luPosté :08 mars 2006, 00:00 
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Je rappelle qu"ils ont "découvert" la soi-disante arme du crime avant les gendarmes qu'ils ont baladés loin du tas de fumier alors que CR a déjà tout "avoué" aux policiers. Il leur fallait gagner du temps. Le temps d'aller à la champignonnière pour planter profondément le couteau.
Aucun document n'indique cela, JPasc. Donc vous ne pouvez pas "rappeler" cela. Vous le supposez, c'est tout.

Au moment où Porte commence la rédaction du procès-verbal récapitulant les objets saisis, le 6 juin à 17h30, Ranucci a indiqué depuis au moins 3 heures (en terme assez imprécis, il est vrai) où il avait enterré le couteau, et la recherche de cette arme par les gendarmes vient de commencer. Il est logique d'attendre le couteau pour compléter la liste des objets. Le couteau se trouve dans une seconde partie qui commence par :

"De même suite, disons que nous déposerons au greffe du tribunal de grande instance de Marseille les objets saisis et scellés à nous remis par la compagnie de gendarmerie, brigade de recherches d'Aubagne :"

Le procès-verbal ne peut être écrit en un instant. S'il est en plusieurs parties, il peut prendre des heures, voire être conclu le lendemain (comme justement le procès-verbal de découverte du couteau, que Gras commence le 7 et termine le 8 juin). Ce qui est grave, dans celui de Porte, c'est qu'il n'indique pas l'heure de clôture. S'il l'avait fait, ça aurait sûrement évité bien des débats.

En tout cas, ce procès-verbal indique que le couteau a été remis aux policiers par les gendarmes, comme les autres objets. Il n'indique pas à quelle heure ni même quel jour. Comme nous avons un procès-verbal relatant la découverte du couteau par les gendarmes le 6 juin à 19h25, rien ne nous permet de contester ce qu'indiquent ces procès-verbaux. Ils ne se contredisent pas. Et jamais la justice ne reviendra là-dessus, puisque les conclusions sur ce point de la commission de révision en date du 29 novembre 1991 resteront valides pour les autres examens de demande en révision tant qu'il n'existera pas de nouvel élément concernant la découverte du couteau.

Si l'on veut s'appuyer sur le PV de Porte pour supposer une mascarade, alors il faut tenir compte de l'intégralité du PV, pas seulement de ce qui nous arrange.

Donc, les gendarmes remettent aux policiers un couteau accompagné d'un scellé et d'une fiche indiquant qu'il a été "découvert enterré dans de la tourbe par 20 cm de profondeur à proximité de l'entrée de la champignonnière", puis les poliers l'enterrent discrètement au même endroit et demandent aux gendarmes de procéder à nouveau à la recherche du couteau.

Il vaut mieux directement affirmer que le PV de Porte est un faux que de s'appuyer dessus pour dénoncer une mise-en-scène, d'après moi, c'est moins absurde.

Seulement, si ce PV est un faux, alors on n'a plus un seul élément permettant de supposer une mise-en-scène, tandis qu'on en a pour prouver une découverte du couteau selon les indications de Ranucci.

C'est un cercle vicieux.

En fait, à moins d'un nouvel élément, le couteau a bien été découvert comme Gras l'a raconté, et c'est, dans la situation actuelle, indiscutable.


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Message non luPosté :08 mars 2006, 00:05 
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JPasc, je viens de saisir que, ce que vous "rappeliez" était en fait un passage de votre théorie. Ma réponse concernait le fait de s'appuyer sur le PV de Porte pour le démontrer, c'est tout. Il est tout à fait permis de supposer cette mise-en-scène dans une théorie, par contre.


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Message non luPosté :08 mars 2006, 08:53 
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JPasc, je viens de saisir que, ce que vous "rappeliez" était en fait un passage de votre théorie. Ma réponse concernait le fait de s'appuyer sur le PV de Porte pour le démontrer, c'est tout. Il est tout à fait permis de supposer cette mise-en-scène dans une théorie, par contre.
Marc D,

la réfléxion que je me fais :

officiellement, le couteau a été trouvé par la gendarmerie le 6 juin vers 19h30.
Les recherches ont commencé vers 17h30 le même jour.
CR fait ses aveux vers 13h30 le même jour.
Les policiers savent tout bien avant les gendarmes. Et pourtant, les recherches ne commencent que 4 heures plus tard.

Je trouve que c'est long et en plus elles se font sans la présence de CR, ce qui, convenez-en, aurait été bcp plus probant.
Vous ne pensez pas que cela aurait été bcp plus simple et plus rapide d'emmener CR à la champignonnière et qu'il montre lui-même l'endroit où il avait soi-disant déposé lui-même ce couteau ?

Moi ça me laisse perplexe !

Pendant que Porte rédige les aveux, rien n'empêche les policiers, dans le même temps, d'aller au tas de tourbe et d'y placer le couteau eux-mêmes.

Ils font cela parce qu'ils sont persuadés que CR est coupable. Donc, au diable les scrupules.


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Message non luPosté :08 mars 2006, 12:02 
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citation
***
Pendant que Porte rédige les aveux, rien n'empêche les policiers, dans le même temps, d'aller au tas de tourbe et d'y placer le couteau eux-mêmes.
***
Un couteau auquel est attaché un scéllé de gendarmerie (du 5 juin donc)avec sur la lame du sang qui comme par hasard peut etre celui de MD ou de CR, comment ils ont fait pour etre sur que le sang sur la lame était du même groupe que celui de MD ?comment ils ont fait pour le replanter exacrement au méme endroit ?

ils sont forts les policiers ,ou cons , ca dépend des fois !


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