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 Sujet du message : insectes nécrophages
Message non luPosté :03 sept. 2004, 22:22 
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Entre le moment où la mort intervient, et celui où la police retrouve le cadavre, il peut s'écouler beaucoup de temps. Or le corps se décompose, les indices qu'il est susceptible d'offrir s'effacent peu à peu. Pour la police, il est important de savoir un maximum de choses. L'utilisation des insectes peut servir à donner une date approximative de la mort, ou à dire si le corps a été déplacé. En effet, lors de sa décomposition, le corps va passer par différents états qui vont être chacun susceptibles d'attirer un certain type d'insectes.

les premires mouches:[/u] la mort entraine un abaissement de la température du corps, laquelle s'équilibre avec le milieu ambiant dans les 24 heures. Des lividités sur le cou et les parties déclives apparaissent dans la première heure, tandis que la rigidité cadavérique se généralise au bout de 7 heures environ, pour se résoudre en 2, 3 ou 4 jours. C'est à ce moment- là que la première escouade de mouche apparait, des groupes de Calliphorines et des Muscines.

Une seconde vague de mouches: les bactéries, y-compris celles que le tube digestif lui-même héberge, envahissent comme les Mycètes, le cadavre: la putréfaction succède à l'autolyse et les premières odeurs de décomposition apparaissent. Une tache verte grandit sur l'abdomen, et la putréfaction colicative et gazeuse qui s'amorce attire une deuxième escouade de mouches: de nouvelles Calliphorines et des Sarcophagines.

Les premiers coléoptères:
les insectes de cette troisième escouade colonisent le corps plus tard que tous les précédents: ils le localisent grâce aux acides gras qu'ils dégagent, comme l'acide butyrique. Deux groupes représentant la faunule sarcosprophage, évolutivement éloignés: des coléoptères du genre Dermestre, et un petit Lépidoptère. Les graisses vieillissant à l'air libre et qui contractent cette odeur forte qu'on leur connait, attirent avec les tissus mortifiés voisins, quatre espèces de Dermestre, dont deux se rencontrent à l'extérieur comme à l'intérieur des maisons: le Dermestre du lard et le Dermestre noir.

La quatrième escouade: le cadavre est parvenu à un degré désormais profond de décomposition. La putréfaction des matières protéiques engendre une odeur particulière exerçant la même attraction sur certaines mouches que les fromages les plus avariés: la fermentation caséique succède à la fermentation butyrique, le corps éxalant de repoussantes effluges. Les groupes précédants de mouches s'effacent au profis d'espèces d'Anthomydes et de Diptères plus petits encore.

Les dernières mouches:
les insectes de cette cinquième escouade sont attirés par les émanations ammoniacales du cadavre: les chairs préservées jusqu'ici se détachent et disparaissent en liquide noirâtre. Deux catégories d'insectes aspirent ces humidités: des Diptères, les derniers de leur groupe à visiter un cadavre humain et des coléoptères de la famille des Silphides.

L'éponge et la Rugine: cette sixième escouade est uniquement composée d'acariens. Ce sont des Arachnides et non des insectes. Une septième escouade se met en place avant leur totale disparition. Elle comprend des coléoptères de la famille des Dermestides et de petits Lépidoptères. La momification du corps se réalise, progressivement, et les amateurs de peau, de descamation, de fourrure, de lainage, tissus, tapis et autres collections d'histoires naturelles en font les meilleurs agents.

Vous voyez que le corps parle. lolo
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 Sujet du message : insectes nécrophages
Message non luPosté :19 sept. 2004, 18:16 
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Dès que la mort survient, un cadavre attire rapidement un certain nombre de Diptères ( calliphoridés) qui viennent pondre leurs oeufs.

La ponte intervient dans les premières minutes ou heures qui suivent la mort.

Les pontes sont déposées dans ou à proximité immédiate des orifices naturels.

A partir de cet instant, le développement de l'oeuf sera dépendant de la température ambiante.

Dès lors, connaissant le temps de développement de l'oeuf jusqu'à l'insecte parfait à différentes températures, nous sommes en mesure de calculer précisément le jour, voire l'heure à laquelle les mouches ont pondu.

Compte tenu de ce qui précède, on définit l'intervalle post-mortem (IPM) comme étant l'intervalle entre le moment de la mort et la découverte du cadavre.

Il est donc indispensable de connaître la durée de chaque stade (oeuf, larve nymphe) à différentes températures afin de pouvoir déduire le moment où les oeufs ont été pondus.

Chaque espèce d'insectes et plus particulièrement de mouches possède une durée de développement qui lui est propre et dépendante de la température.

D'autre part, il est important de connaître les limites vitales du développement afin de pouvoir intégrer ces données lorsque les conditions saisonnières changent rapidement.

Ainsi, les larves de Calliphora vicina, espèce relativement commune sur les cadavres humains, stoppent leur développement lorsque la température s'abaisse au dessous de 2°C environ.

En revanche, les espèces du genre Lucilia ( mouches vertes de la famille des Calliphoridés) ont une limite de développement larvaire beaucoup plus élevée, de l'ordre de 9°C.

Le climat régnant à proximité immédiate du cadavre est un élément majeur de toutes investigations utilisant des insectes pour déterminer l'intervalle post-mortem.

Il est indispensable, lors de la découverte d'un cadavre d'être attentif à la saison et à l'altitude qui vont affecter la phénologie des espèces ainsi que du type de milieu.

La spécificité des Diptères nécrophages rencontrés dans un milieu ouvert ou fermé peut apporter des renseignements complémentaires sur un éventuel déplacement du cadavre.

Certaines espèces n'étant jamais ou que très rarement présentes dans un milieu ouvert comme la prairie, ou réciproquement dans un milieu forestier.

lolo


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