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Message non luPosté :20 mai 2005, 17:37 
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GIHEL, je ne l'écris pas méchamment mais vous changez d'opinion en fonction du vent. Un coup le plan dessiné par CR ne veut rien dire mais lorsqu'on vous montre qu'il est trés précis, alors là il est trop précis et c'est les policiers qui l'ont suggéré (c'est monstrueux de le penser comme de penser à lamise en scène que vous nous racontez sur le couteau)
Un coup vou snous dites que la juge a fait un copier coller des aveux de CR devant la police, ensuite vous nous dites qu'il y'a des différences dans les deux interrogatoires (juge police) et pour vous s'il y'a des différences, cela ne peut pas venir de ce que dit CR, c'est forcément de la juge qui recopie mal. Tout cela est grotesque à mon sens.
Quoi qu'ai dit, fait CR, c'est pas lui, c'est les autres.
Quand il écrit dans son récapitulatif que le pantalon était bien dans le coffre de la voiture, alors là faut pas l'écouter, monsieur, il ne dit que des bétises...
En fait, je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment surtout quand on me demande de répondre à des points qui mériteraient d'être développés (Mme MATTEI au cimetière par exemple)
, mais j'aime bien venir de temps en temps, car tout ce que vous dites n'est pas sérieux et ne tient pas la route. Alors, je fais comme vous, je m'amuse...
Et en fait, je comprends qu'en ne répondant pas à certains ils se sentent frustrés puisque, quoique j'écrive ils s'empresseront d'écrire le contraire.
Mais quand j'aurais plus de temps (bientôt) je leur répondrai,comme ça ils pourront s'amuser à écrire le contraire. Et peut être que j'écrirais le contraire de ce que je pense. Comme ça, en répondant, il écriront la même chose que ce que je pense réellement.


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Message non luPosté :20 mai 2005, 18:23 
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Citation :
GIHEL, je ne l'écris pas méchamment mais vous changez d'opinion en fonction du vent. Un coup le plan dessiné par CR ne veut rien dire mais lorsqu'on vous montre qu'il est trés précis, alors là il est trop précis et c'est les policiers qui l'ont suggéré (c'est monstrueux de le penser comme de penser à lamise en scène que vous nous racontez sur le couteau)
Alors disons que je n'ai pas peur des choses monstrueuses et que je sais qu'elles peuvent se produire en certaines circonstances particulières où les enquêteurs ne sont pas libres de leur enquête et qu'on les emmerde, n'ayons pas peur des mots. Parce que je ne devrais pas dire qu'il s'agit d'incompétence, sans expliquer que cette incompétence, c'est en fait l'incapacité à s'opposer à une hiérarchie qui déconne. Ils n'ont pas été dans la capacité de s'opposer à une vaste déconnade qui n'est pas leur propre.

Mais comme la juge est dépendante à la fois du procureur et des officiers de police judiciaire qui sont eux dépendants des préfets et des ministères, on n'en sort pas.

Ne soyons pas naïfs, des pressions sur la justice et sur la police, il y en a, c'est même quotidien. La justice indépendante, c'est une vaste blague, des lobbies, il y en a à la porte du ministre.
Il y a des moments, on peut y résister et d'autres, on n'y résiste pas. Et dans ces cas là, oui, un grain de sable grippe la machine et tout s'emballe.

Alors pour le plan, il faut accepter un point de vue complexe et nuancé, je peux le dire autrement : il n'y a rien qui figure sur ce plan qui ne soit pas connu des enquêteurs, et ce que j'ai dit est aussi plus précis que vous ne le reproduisez, j'ai dis, un plan significatif, ce n'est pas un plan qui indiquerait par où s'en va l'enfant, chose dont le ravisseur se moque éperdumment (l'essentiel, c'est qu'il ne soit plus là), mais une flêche qui indique dans quel sens partait la voiture, ce qui était tout de même sa préoccupation majeure.
En ce sens là, il n'est pas significatif et les enquêteurs effectivement pouvaient guider un tout petit peu sa main, en remarquant d'ailleurs qu'il ne s'en souvenait pas lui-même et qu'il convenait de le lui faire se souvenir. C'est comme cela que ça marche, encore une fois, ne soyons pas naïf à ce point là.
Citation :
Un coup vous nous dites que la juge a fait un copier coller des aveux de CR devant la police, ensuite vous nous dites qu'il y'a des différences dans les deux interrogatoires (juge police) et pour vous s'il y'a des différences, cela ne peut pas venir de ce que dit CR, c'est forcément de la juge qui recopie mal. Tout cela est grotesque à mon sens.
Quoi qu'ai dit, fait CR, c'est pas lui, c'est les autres.
Quand il écrit dans son récapitulatif que le pantalon était bien dans le coffre de la voiture, alors là faut pas l'écouter, monsieur, il ne dit que des bétises...
Il s'attache au pantalon une tare indélébile : on ne peut pas comprendre qu'il ait laissé dans sa voiture un pantalon souillé du sang de la victime alors qu'il aurait jeté la chemise, une telle négligence, cela ne se peut pas. Et la justification rapide de Viala ne peut plus nous satisfaire, même si elle a satisfait le jury, qui sans doute avait un peu trop chaud pour réfléchir sereinement.

Et comme on ne peut pas répondre à cette incohérence de l'accusation, on en est réduit à imaginer des choses qui effectivement de votre point de vue peuvent sembler monstrueuses, mais qui pour moi ne le sont pas.
Les conséquences sont monstrueuses puisqu'il en allait de la vie d'un homme, mais les faits en eux-mêmes ne me semblent pas aller au-delà du petit arrangement. On s'est arrangé, on s'est arrangé avec les pressions qui venaient d'en haut lieu.

Je ne vais pas vous expliquer à vous les petites pressions amicales d'un certain ministre de l'intérieur pour qu'on n'aille pas au-delà du raisonnable dans l'affaire Yann Piat. Mitterrand en parle à Elkabbach en 1993, il dit tout à fait explicitement, ce qui prouve d'ailleurs que ledit ministre de l'intérieur, pourtant de l'autre bord politique, le tenait au courant des petites indélicatesses charmantes du parti rival du RPR de l'époque. Mais enfin, il y a tout de même un mort, une morte plus précisément, pour des questions de terrains militaires en vente et pas des questions de fermetures de bar après minuit, soyons sérieux une minute. Et ce ne sont pas les petites frappes qu'on nous a présentées qui peuvent donner le change. À d'autres.

Pour les PV d'auditions et de première comparution, je n'ai pas parlé de "copier-coller" qui est un principe d'ordinateur qu'on ne connaissait pas à l'époque, mais de paraphrase, c'est-à-dire un principe qui veut que l'on prenne un discours pour le réécrire en changeant la forme sans changer le fond. C'est le principe qui a présidé visiblement à la première comparution. Cette audition en effet n'apporte strictement rien du point de vue de l'enquête, elle n'a qu'un rôle de procédure : acter judiciairement les aveux. En faisant sa paraphrase, la juge trahit la signification des premiers aveux devant la police. Ben ce n'est pas contradictoire, c'est ce que l'on appelle de la mauvaise paraphrase.
La tare de la paraphrase c'est sa nature même : cela n'apporte rien. La tare de la mauvaise paraphrase, c'est qu'elle trahit le sens même du texte original.
C'est pire.

Citation :
En fait, je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment surtout quand on me demande de répondre à des points qui mériteraient d'être développés (Mme MATTEI au cimetière par exemple)
, mais j'aime bien venir de temps en temps, car tout ce que vous dites n'est pas sérieux et ne tient pas la route. Alors, je fais comme vous, je m'amuse...
Et en fait, je comprends qu'en ne répondant pas à certains ils se sentent frustrés puisque, quoique j'écrive ils s'empresseront d'écrire le contraire.
Mais quand j'aurais plus de temps (bientôt) je leur répondrai,comme ça ils pourront s'amuser à écrire le contraire. Et peut être que j'écrirais le contraire de ce que je pense. Comme ça, en répondant, il écriront la même chose que ce que je pense réellement.
Je crois que nous en sommes arrivés à un point où votre intérêt devrait se déplacer, comme se déplace le mien.

Imaginons que l'on retrouve la personne qui a agressé les deux filles C. à la cité des Cerisiers. Là on ferait un énorme progrès, vous pourriez par exemple, puisque telle est votre conviction profonde, nous démontrer que cet homme ne peut pas être l'homme qui aurait pris place dans la peugeot après le passage des Aubert, s'il existe. Ce qui aurait tout de même plus de poids que d'avancer qu'on ne porte pas un tel pull à 21° fin mai... et qu'il ne figure pas la mention des boutons sur un PV nécessairement limité dans sa précision.

Donc ce que vous nous dites du discours actuel des deux filles est complètement fondamental : il les a prises dans ses bras. Donc cet homme, qui n'a rien à voir pour vous à l'homme du 3 juin, il est dans une situation de fragilité affective très grande et cela justifie son agression, il a un problème grave d'identité puisqu'il demande qu'on touche ses parties les plus intimes pour se rassurer lui-même et qu'il va agresser les gamines au plus intime d'elles-mêmes pour gagner une confiance en lui qu'il n'a pas.
Un mot et vous faites surgir toute une analyse qui est très importante.

En un mot, cela vaudrait le coup de remonter jusqu'à lui.

Et nous serions fixés : c'est le même ou ce n'est pas le même. Ainsi, tout ce qu'elles vous ont dit, et vous avez une chance immense d'avoir pu recueillir ce qu'elles avaient à dire qui est beaucoup plus précis que ce qui figure sur les PV apparemment. C'est une chance immense et un avantage démesuré sur nous. Sur ce point là, j'en suis réduit aux conjectures.


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Message non luPosté :20 mai 2005, 19:10 
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Non GIHEL cela ne se passe pas comme vous le dites. Et c'est là votre faiblesse, c'est que vous ne savez pas comment cela se passe. GRIVEL n'a pas suggéré le plan à CR. D'abord parce qu'il est incapable de le faire. Il sait ce que risque CR et ne va pas s'amuser à ça. Les pressions ne consistent pas à dire aux policiers : trouvez quelqu'un même si ce n'est pas le bon. Les pressions c'est ! "Trouvez moi le coupable et vite !"
CR a avoué sans contrainte. Je ne dis pas que la garde à vue a été facile. Lorsqu'il avoue il y'a six personnes dans le bureau. Et ce ne sont pas six personnes qui ont trouvé un petit gars qui passait par là. C'est un petit gars dont on leur a dit qu'il avait été vu sortant de la 304 et entrainant une fillette dans les fourrés. On a cherché à l'endroit où il avait été vu et on a trouvé ce que l'on cherchait : le corps de la fillette.
Ce gars a les traces du meurtre sur son pantalon. Comme il ne sait plus quoi dire, il raconte que c'est de la boue. Il raconte qu'il n'est jamais allé à Marseille parce qu'il sait ce qu'il a fait à Marseille. Il a sur ses mains les traces des piqures qu'il ne pouvait se faire que sur le Lieu du crime en recouvrant le corps de MD pas devant la champignonnière. La végétation de la champi n'a pas changé et si vous êtes sincères, vous conviendrez que l'ormeau est à portée de main. Pas besoin de se bousiller les mains pour le récupérer. Les ronces, il faut les chercher et il faut être fou pour les attraper à pleines mains et les mettre sous les roues.(il n'y en avait pas sous les roues)
Il dessine le schéma sans contrainte. Il indique où se trouve le couteau et on trouve le couteau à cet endroit.
Il correspond au signalement de celui qui a enlevé, sa voiture correspond. Tout correspond.


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Message non luPosté :20 mai 2005, 19:26 
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Si vous appréciez les avocats qui n'assistent pas aux interrogatoires de leurs clients lorsque ceux-ci risquent la peine de mort, c'est votre droit.
Quelle est la raison de cette absence ? Je ne le sais pas, je vous le demande, svp.
Et je ne peux tout de même pas imaginer qu'ils aient délibérément et expressément délaissé leur client lors de ces interrogatoires...
Pourtant, force est de constater que Ranucci dans son récapitulatif, s'en plaint.....


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Message non luPosté :20 mai 2005, 19:39 
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Mais apparemment il faut trouver cela normal sinon on est malhonnête.
Votre habilité à déformer mes propos est manifeste. Je ne vous ai jamais taxer de malhonneté, j'ai plusieurs fois souligné votre travail d'investigation (n'en déplaise à votre ami Vincent) même si vous ne m'avez pas convaincu à la lecture de votre bouquin. Je repondai simplement à une hésitation d'un posteur sur un mot. Je m'etonne que vous l'ayez pris pour vous, je vous croyais au dessus de ce débat de basse-cour.


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Message non luPosté :20 mai 2005, 20:24 
Christian Ranucci ne dessine pas le platane avec l'oiseau sur la branche. Tu nous prends vraiment pour des dindes! Tu dis qu'il n'apprend rien au policier, alors que fais tu de la petite murette que personne n'avait vue, un détail insignifiant, un détail qui tue!! Dans un autre message, tu parles de secte, heureusement je n'appartiens plus au "Ranuccimaniaques". Sérieux, tu vas avoir du mal à en sortir! Tu es conditionné à bloc : ça fait peur!! Maintenant je vais pas trop m'attarder sur ce forum, ni m'y planquer derriére un clavier. Alors où tu veux, quand tu veux, on se rencontre : tu amènes tes éléments et j'amènerais les miens. Je te donne rencard le 3 juin pour une conférence sur l'affaire ranucci: à 20h30 à l'espace Notre Dame à Volonne (département 04). Taz


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Message non luPosté :20 mai 2005, 20:26 
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Christian Ranucci ne dessine pas le platane avec l'oiseau sur la branche. Tu nous prends vraiment pour des dindes! Tu dis qu'il n'apprend rien au policier, alors que fais tu de la petite murette que personne n'avait vue, un détail insignifiant, un détail qui tue!! Dans un autre message, tu parles de secte, heureusement je n'appartiens plus au "Ranuccimaniaques". Sérieux, tu vas avoir du mal à en sortir! Tu es conditionné à bloc : ça fait peur!! Maintenant je vais pas trop m'attarder sur ce forum, ni m'y planquer derriére un clavier. Alors où tu veux, quand tu veux, on se rencontre : tu amènes tes éléments et j'amènerais les miens. Je te donne rencard le 3 juin pour une conférence sur l'affaire ranucci: à 20h30 à l'espace Notre Dame à Volonne (département 04). Taz
Tu parles à qui, là ?


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Message non luPosté :20 mai 2005, 23:51 
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Non GIHEL cela ne se passe pas comme vous le dites. Et c'est là votre faiblesse, c'est que vous ne savez pas comment cela se passe. GRIVEL n'a pas suggéré le plan à CR. D'abord parce qu'il est incapable de le faire. Il sait ce que risque CR et ne va pas s'amuser à ça. Les pressions ne consistent pas à dire aux policiers : trouvez quelqu'un même si ce n'est pas le bon. Les pressions c'est ! "Trouvez moi le coupable et vite !"
CR a avoué sans contrainte. Je ne dis pas que la garde à vue a été facile. Lorsqu'il avoue il y'a six personnes dans le bureau. Et ce ne sont pas six personnes qui ont trouvé un petit gars qui passait par là. C'est un petit gars dont on leur a dit qu'il avait été vu sortant de la 304 et entrainant une fillette dans les fourrés. On a cherché à l'endroit où il avait été vu et on a trouvé ce que l'on cherchait : le corps de la fillette.
Ce gars a les traces du meurtre sur son pantalon. Comme il ne sait plus quoi dire, il raconte que c'est de la boue. Il raconte qu'il n'est jamais allé à Marseille parce qu'il sait ce qu'il a fait à Marseille. Il a sur ses mains les traces des piqures qu'il ne pouvait se faire que sur le Lieu du crime en recouvrant le corps de MD pas devant la champignonnière. La végétation de la champi n'a pas changé et si vous êtes sincères, vous conviendrez que l'ormeau est à portée de main. Pas besoin de se bousiller les mains pour le récupérer. Les ronces, il faut les chercher et il faut être fou pour les attraper à pleines mains et les mettre sous les roues.(il n'y en avait pas sous les roues)
Il dessine le schéma sans contrainte. Il indique où se trouve le couteau et on trouve le couteau à cet endroit.
Il correspond au signalement de celui qui a enlevé, sa voiture correspond. Tout correspond.
mais alors comment expliquez-vous
a) l'absence de lunettes par les témoins qui ont vu le ravisseur?
b) cette fuite en laissant la voiture sur la route?
c) ces versions différentes des aveux devant les policiers et la juge
d) l'aveux du 27 décembre qu'il a été a marseille sur les lieux mais qu'il n'a pas fait de rapt...
e) les chaussures propres le jour du meurtre
etc.. et ttes les questions qui sont posées

je comprends votre lassitude, c'est humain vous êtes sur de votre histoire et vs lassez que ns ne la comprenons pas, mais nous, nous déplorons que vs n'arriviez pas à nous convaincre....


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Message non luPosté :21 mai 2005, 02:30 
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Non GIHEL cela ne se passe pas comme vous le dites. Et c'est là votre faiblesse, c'est que vous ne savez pas comment cela se passe. GRIVEL n'a pas suggéré le plan à CR. D'abord parce qu'il est incapable de le faire. Il sait ce que risque CR et ne va pas s'amuser à ça.
Ce n'est peut-être pas si évident que vous le dites. Dans le reportage du droit de savoir, Pierre Grivel indique que Ranucci lui aurait demandé ce qu'il risquait. Il prétend lui avoir répondu : au pis-aller, la peine de mort.
Et Ranucci de répondre, toujours selon le policier : la peine de mort pour ça ? Oh non, je risque 10 ans et j'en ferai 5 ou 6.

Au pis-aller dit-il. Ben non, ce n'est pas au pis-aller : l'enlèvement, l'assassinat sont à l'époque punis de mort. Et Ranucci n'ayant jamais eu maille à partir avec la justice ne peut pas connaître le système des libérations conditionnelles. On a d'ailleurs l'impression plutôt d'un dialogue avec un truand chevronné qui a l'habitude de négocier ses condamnations et de les évaluer. Après 19h d'interrogatoire et 4 heures d'aveux, je ne crois pas que Ranucci fût en mesure d'évaluer qu'il jouait sa tête et négocier avec un policier 6 ans de prison.
Car évidemment, Pierre Grivel ne nous dit pas ce qu'il a répondu à Ranucci : au pis aller la peine de mort, au mieux perpet. Ben oui. C'était le tarif, il ne faut pas rêver.
Et donc, prenant conscience qu'il risquait perpet au mieux et au pis-aller la peine de mort, il n'a pas accepté de faire des aveux sans avocats devant la juge.

Oh pardon je me trompe, il a fait des aveux sans avocat devant la juge. Donc il ne savait pas qu'il risquait la mort, ni perpet au mieux. Donc Grivel ne lui a rien dit sur ce qu'il risquait véritablement, contrairement à ce qu'il avance un peu imprudemment.

C'est d'ailleurs le problème. Je pense que personne ne se doutait que cela irait aussi loin.

Donc vous me dites que soudain, Ranucci a eu l'idée de demander un crayon et du papier pour dire, je vais vous faire un schéma pour vous expliquer comment je m'y suis pris pour enlever la fillette. Déjà, vu l'état de fatigue, je ne sais pas comment ç'était...

Cela va donner cela : je me suis garé le dos aux trois garages. Mince sur le plan ne figurent pas les trois garages. Car j'avais remarqué les enfants qui jouaient. J'ai usé de la technique du chien noir que j'avais rodé les jours précédents, j'ai dis au gamin d'aller le chercher dans la résidence, du côté où il y a la cour, que je vous dessine.
Mince, sur le plan ne figure pas la cour... Raté.
Il a remonté la rue : ah ouf, on a la rue qui monte !

Et le muret ? Ben il n'a qu'un intérêt tout relatif le muret. Il est trop court pour séparer quoi que ce soit.

Et l'herbe sur le bord de la route ? Aucun intérêt non plus dans la séquence des évènements.

Et pendant ce temps là j'ai fait monter la gamine, j'avais mis mon véhicule dans le bon sens pour aller tout de suite sur la rocade afin qu'elle ne puisse pas s'échapper. Ah mince il n'y a pas la rocade sur le plan, on ne peut pourtant pas la rater, on ne voit qu'elle. Raté.

Ce plan est statique, il ne révèle rien d'une méthode, d'un enchaînement d'évènements et pour cela, il ne peut pas servir à grand chose.
Donc en cela il n'est pas probant, d'autant qu'il ne révèle rien qui ne soit connu des enquêteurs.

Citation :
Les pressions ne consistent pas à dire aux policiers : trouvez quelqu'un même si ce n'est pas le bon. Les pressions c'est ! "Trouvez moi le coupable et vite !"
Le problème se pose quand on interprète le second message en le transformant en le premier message. Ben vous vouliez le coupable, on a celui-là qui est parfaitement présentable. Il fera l'affaire.
Vérifier ? Oh, il a avoué alors plus la peine.

Citation :
CR a avoué sans contrainte. Je ne dis pas que la garde à vue a été facile. Lorsqu'il avoue il y'a six personnes dans le bureau. Et ce ne sont pas six personnes qui ont trouvé un petit gars qui passait par là. C'est un petit gars dont on leur a dit qu'il avait été vu sortant de la 304 et entrainant une fillette dans les fourrés. On a cherché à l'endroit où il avait été vu et on a trouvé ce que l'on cherchait : le corps de la fillette.
La séquence n'est peut-être pas exactement celle que vous décrivez. Qu'il avoue sans contrainte, j'en suis persuadé, c'est le propre des aveux, lorsqu'on avoue, il n'y a plus de contraintes. C'est lorsqu'on refuse qu'il y a des contraintes. Comme disait Dils, j'ai avoué pour qu'on me laisse tranquille. C'est un peu normal.
On a cherché à tout hasard là où il a été vu, et on a trouvé le corps de la fillette, parce qu'on a fait une battue, à tout hasard. Hasard qui s'est révélé payant.
On ne fouille pas parce qu'on est sûr qu'on va la retrouver, on fouille parce qu'on pense qu'elle pourrait peut-être s'y trouver.

Citation :
Ce gars a les traces du meurtre sur son pantalon. Comme il ne sait plus quoi dire, il raconte que c'est de la boue.
Et c'est d'ailleurs une séquence très curieuse de l'interrogatoire. Il serait si simple de lui mettre le pantalon sous les yeux pour le contredire : il y a de la boue certes, y compris sur l'arrière, mais il y a du sang aussi. Pourquoi on ne le lui montre pas pour le confondre ? C'est à n'y rien comprendre.

Citation :
Il raconte qu'il n'est jamais allé à Marseille parce qu'il sait ce qu'il a fait à Marseille.
Autre séquence curieuse de l'interrogatoire, les enquêteurs lui laissent dire qu'il a passé la nuit à Salernes et ne rétabliront jamais la vérité.
Citation :
Il a sur ses mains les traces des piqures qu'il ne pouvait se faire que sur le Lieu du crime en recouvrant le corps de MD pas devant la champignonnière. La végétation de la champi n'a pas changé et si vous êtes sincères, vous conviendrez que l'ormeau est à portée de main. Pas besoin de se bousiller les mains pour le récupérer. Les ronces, il faut les chercher et il faut être fou pour les attraper à pleines mains et les mettre sous les roues.(il n'y en avait pas sous les roues)
De même qu'il faut être fou pour recouvrir le corps de piquants alors qu'on trouve sur place du laurier, des branches de pins bien plus couvrantes que l'argeras.


Citation :
Il dessine le schéma sans contrainte. Il indique où se trouve le couteau et on trouve le couteau à cet endroit.
Il correspond au signalement de celui qui a enlevé, sa voiture correspond. Tout correspond.
Aux lunettes près, à la marque de voiture près tout de même, ce qui n'est pas insignifiant.

En fait tout correspond, mais rien de correspond. Le paradoxe pour vous, c'est que l'affaire est bouclée, en même temps, elle ne l'est pas. C'est la tragédie, aussitôt un livre publié certifiant la culpabilité, il faut recommencer. C'est Sisiphe.

Elle ne l'est pas justement parce que pour que tout corresponde, c'est compliqué, on est obligé de rogner les bords, on est obligé de comprimer certaines choses. Oh je ne dis pas, en procédant de la sorte, on parvient à se rassurer : il était bien sur les lieux, c'est bien la 304 que les Aubert ont vu, il avoue, etc...

Mais le scénario est curieux, pourquoi aller là, dans cette entrée de chemin là, la deuxième, alors que la première est tellement plus visible ?
pourquoi remonter jusqu'au terre-plein, pourquoi faire demi-tour et rentrer dans un tunnel qu'on ne connaît pas, si malaisé, si sombre, si peu hospitalier ?
Tout d'un coup le scénario si simple ne colle plus, la cuirasse présente ses défauts. Si on se débarasse du couteau en l'enfonçant dans la tourbe, on se débarasse aussi des affaires tachées de sang. Pourquoi garder le pantalon ?
Quelque chose ne va pas. C'était si simple, et ça devient compliqué.


C'est pour cela que les avocats ont une excuse tout de même, une excuse que n'ont pas les juges ou l'avocat général. Ranucci ne contestait pas au début sa culpabilité. Le Forsonney dit tout de même qu'il voyait un jeune homme qui ne se défendait que sur l'accessoire, et qui reconnaissait les faits. Qu'il n'arrivait pas à s'opposer à une sorte d'opinion générale : de toute façon, il est coupable, c'est une évidence.

Il ne faut jamais oublier : les évidences sont trompeuses bien souvent.

Et ce n'est que bien plus tard, une fois l'instruction close, qu'ils s'apercevront que le scénario ne colle vraiment pas. Mais à ce moment là, ils sont seuls. Et c'est perdu, on ne rattrape pas une instruction ratée.


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Message non luPosté :21 mai 2005, 19:06 
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Non GIHEL cela ne se passe pas comme vous le dites. Et c'est là votre faiblesse, c'est que vous ne savez pas comment cela se passe. GRIVEL n'a pas suggéré le plan à CR. D'abord parce qu'il est incapable de le faire. Il sait ce que risque CR et ne va pas s'amuser à ça. Les pressions ne consistent pas à dire aux policiers : trouvez quelqu'un même si ce n'est pas le bon. Les pressions c'est ! "Trouvez moi le coupable et vite !"
CR a avoué sans contrainte. Je ne dis pas que la garde à vue a été facile. Lorsqu'il avoue il y'a six personnes dans le bureau. Et ce ne sont pas six personnes qui ont trouvé un petit gars qui passait par là. C'est un petit gars dont on leur a dit qu'il avait été vu sortant de la 304 et entrainant une fillette dans les fourrés. On a cherché à l'endroit où il avait été vu et on a trouvé ce que l'on cherchait : le corps de la fillette.
Ce gars a les traces du meurtre sur son pantalon. Comme il ne sait plus quoi dire, il raconte que c'est de la boue. Il raconte qu'il n'est jamais allé à Marseille parce qu'il sait ce qu'il a fait à Marseille. Il a sur ses mains les traces des piqures qu'il ne pouvait se faire que sur le Lieu du crime en recouvrant le corps de MD pas devant la champignonnière. La végétation de la champi n'a pas changé et si vous êtes sincères, vous conviendrez que l'ormeau est à portée de main. Pas besoin de se bousiller les mains pour le récupérer. Les ronces, il faut les chercher et il faut être fou pour les attraper à pleines mains et les mettre sous les roues.(il n'y en avait pas sous les roues)
Il dessine le schéma sans contrainte. Il indique où se trouve le couteau et on trouve le couteau à cet endroit.
Il correspond au signalement de celui qui a enlevé, sa voiture correspond. Tout correspond.
quand Ranucci a avoué, et même s'il a été un peu "aidé" , les flics croient en sa culpabilité ; ce n'est pas parce qu'ils lui ont mis la pression qu'ils doutent de ses aveux , ils ont l'impression de faire leur devoir en faisant cracher le morceau à un salopard ; il faur remettre les choses dans leur contexte ; ne dites pas "GRIVEL n'a pas suggéré le plan à CR. D'abord parce qu'il est incapable de le faire. Il sait ce que risque CR et ne va pas s'amuser à ça". Il sait ce qu'il risque, mais il le croit, il le sait coupable avec les aveux. Donc en quelque sorte "il le mérite", ou plus précisément c'est dans la loi ; lui suggérer le plan ne semble alors pas dramatique : il a des aveux et non point des doutes ; la certitude est écrasante pour les flics ; ils ne se disent pas : CR est peut etre innocent, c'est illégal de lui suggerer ce plan , il ne pourra plus se défendre quand il criera son innocence ; donc Grivel ne "s'amuse" à rien. Simplement avec ses collègues, il "simplifie", il "expédie" la procédure ; comme ça les choses se règlent plus vite ; CR a avoué, il est épuisé, les flics le croient coupable ; ça peut même être en toute bonne foi qu'ils lui disent ; bon rappelle toi Ranucci le muret là..etc.. et CR de s'exécuter..
Le mensonge des flics est un engrenage : c'est plus tard, quand on doute de la culpabilité et que leur enquête est remise en cause.. toutes ces choses comme le plan prennent soudain de l'importance. Pourquoi les flics iraient alors faire leur mea culpa? La conscience? Les remors? L'honneteté héroique, pour ne pas dire quasi biblique? Le sens de la justice jusqu'au bout, même quand l'irrémédiable est accompli? Vous rigolez sans doute..
La morale, le civisme n'a jamais été plus l'apanage de ce qui sont censés montrer l'exemple que les autres..


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Message non luPosté :21 mai 2005, 19:09 
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pas relu..j'ai donc quelques "remords"..


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Message non luPosté :22 mai 2005, 01:57 
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19h de garde à vue pour obtenir des aveux et certains osent dire que Christian Ranucci n'a pas avoué dans la contrainte........

Personne n'a décrit ni reconnu Ranucci comme étant le kidnappeur et certains osent dire que son signalement correspond à celui du kidnappeur...

Guazzone a déclaré que Ranucci et Rahou avaient placé des branchages sous les roues de la 304 dans la champignonnière pour tenter de la dégager et certains osent dire que Ranucci n'a pu se faire ses piqûres aux mains QUE "sur le Lieu du crime en recouvrant le corps de MD".....

Les 2 ou 3 gouttes de sang trouvées sur le pantalon dans le coffre de Ranucci n'ont jamais été identifiées comme étant LE sang de MD et certains osent dire que c'est le sang du meurtre....

Je n'irai pas jusqu'à dire que certains osent écrire des bouquins..... (ah si je l'ai dit !!!)


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Message non luPosté :23 mai 2005, 21:39 
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Enregistré le :30 déc. 2004, 18:43
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Citation :
19h de garde à vue pour obtenir des aveux et certains osent dire que Christian Ranucci n'a pas avoué dans la contrainte........

Personne n'a décrit ni reconnu Ranucci comme étant le kidnappeur et certains osent dire que son signalement correspond à celui du kidnappeur...

Guazzone a déclaré que Ranucci et Rahou avaient placé des branchages sous les roues de la 304 dans la champignonnière pour tenter de la dégager et certains osent dire que Ranucci n'a pu se faire ses piqûres aux mains QUE "sur le Lieu du crime en recouvrant le corps de MD".....

Les 2 ou 3 gouttes de sang trouvées sur le pantalon dans le coffre de Ranucci n'ont jamais été identifiées comme étant LE sang de MD et certains osent dire que c'est le sang du meurtre....

Je n'irai pas jusqu'à dire que certains osent écrire des bouquins..... (ah si je l'ai dit !!!)

Merci ça fait du bien.


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Message non luPosté :04 juin 2005, 18:17 
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Citation :
Si vous appréciez les avocats qui n'assistent pas aux interrogatoires de leurs clients lorsque ceux-ci risquent la peine de mort, c'est votre droit.

Je crois en effet que le Code de Procédure Pénale devrait être contraignant en ce qui concerne la présence des avocats pour les interrogatoires chez le juge.

Il est possible, vraisemblable disons le, que les avocats de ranucci n'aient pas pris l'exacte mesure de l'enjeu...

Mais il est possible que Mlle di Marino en ait quelque peu abusé. Chargée d'instruire à charge et à décharge elle aurait dû en faire la remarque eu bâtonnier pour qu'il y remédie. Mais y tenait-elle plus que ca ?

Police et magistrats n'aiment pas trop la présence des avocats...


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Message non luPosté :17 juin 2005, 17:47 
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Enregistré le :20 avr. 2005, 22:35
Messages :227
A propos du croquis dessiné par CR:

Certains pensent qu'il a été éxécuté naturellement, sans contrainte.
D'autres pensent qu'il a été "suggéré" par la police.
Dans les 2 cas on met le platane en cause.
Le platane est immobile, donc présent au moment du rapt , mais aussi présent depuis des années.
CR ne le dessine pas. Les innocentistes disent qu'il n'est donc pas allé sur les lieux, donc le croquis lui a été dicté par la police.
Les culpabilistes rétorquent que la police n'a pas influencé CR pour le dessin , et pour cause , elle n'a pas évoqué l'arbre.
Il faut donc chercher un autre "référentiel" , présent au moment du rapt, ignoré de la police, mais connu kidnappeur.
Ce référentiel doit être mobile, mais assez inhabituel ou remarquable pour figurer sur le schéma.
Je pense en fait au camion à pizza de Rosano.
Si CR l'avait dessiné, on pourrait dire : Il est allé sur lieux. C'est le criminel.


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