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Message non luPosté :03 févr. 2010, 12:51 
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Tout cela a donné pied à une théorie absurde selon laquelle Lombard aurait communiqué une tentative de chantage de Ranucci à Valéry Giscard d'Estaing.
Il y a pourtant une explication moins scabreuse et plus plausible. Celle qui envisage que Lombard a voulu expliquer l'état d'esprit de son client et sa conviction de son innocence en communiquant la prétention de Ranucci au Président.
Ce fut une bourde car, comme il fut largement démontré plus tard, Valéry Giscard d'Estaing ne s'embarrassait pas avec des considérations éthiques à l'heure de résoudre les problèmes. Il écrira donc toutes les sornettes contenues dans ses mémoires sur la défense de Ranucci. Lombard se taira, car il n'y a rien, dans son parcours dans l'affaire, dont il peut être fier.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 13:36 
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Il écrira donc toutes les sornettes contenues dans ses mémoires sur la défense de Ranucci. Lombard se taira, car il n'y a rien, dans son parcours dans l'affaire, dont il peut être fier.
Dans quelle mesure Poniatowski (que je considère comme un affreux bonhomme, totalement pour la peine capitale) n'a t-il pas influencé le jugement de Valéry Giscard d'Estaing? Valéry Giscard d'Estaing était si jeune... Et Valéry Giscard d'Estaing a tjrs été ambivalent à ce sujet, même CR était confiant: alors ne tirons peut être pas à boulets rouges sur lui, non? eangel

Nous ne le serons jamais car Ponia est maintenant décédé: mais il a ss doute une grosse responsabilité comme ministe de l'Intérieur, qui a tjs proclamé publiquement sa volonté pour le couperet: ""Si j'étais juré, je me prononcerais pour la peine de mort", ce que Valéry Giscard d'Estaing n'a jamais proclamé.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 13:52 
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Pat
Dans quelle mesure Poniatowski (que je considère comme un affreux bonhomme, totalement pour la peine capitale) n'a t-il pas influencé le jugement de Valéry Giscard d'Estaing? Valéry Giscard d'Estaing était si jeune... Et Valéry Giscard d'Estaing a tjrs été ambivalent à ce sujet, même CR était confiant: alors ne tirons peut être pas à boulets rouges sur lui, non?

Nous ne le serons jamais car Ponia est maintenant décédé: mais il a ss doute une grosse responsabilité comme ministe de l'Intérieur, qui a tjs proclamé publiquement sa volonté pour le couperet: ""Si j'étais juré, je me prononcerais pour la peine de mort", ce que Valéry Giscard d'Estaing n'a jamais proclamé.
Valéry Giscard d'Estaing "si jeune" ?!?! N'exagérons rien quand même. il était plus jeune que Poniatowski, c'est vrai, mais assez adulte me semble-t-il pour penser et décider par lui-même. Ce n'était pas un gamin.

Ambivalant, oui, certainement. La position sur la peine de mort qu'il avait exprimée lors de la campagne électorale était en effet loin d'être nette.

Je m'étonne d'ailleurs que tellement de gens aient pu tenir pour acquis qu'il grâcierait automatiquement tous les condamnés à mort car la manière dont il s'était exprimé sur la question montrait clairement qu'il était loin d'être un abolitionniste convaincu. "Profonde aversion" d'un côté, mais par ailleurs approbation de la peine capitale dans les cas de crimes d'enfants ou de personnes âgées. (les seuls cas, à dire vrai, pour lesquels la peine de mort était prononcée dans les années 70).

Que Poniatowski ait fortement appuyé sur la pédale pour le rejet de la grâce est plus que probable.
Mais Valéry Giscard d'Estaing aurait pu grâcier quand même et il ne l'a pas fait. Il faut croire que son aversion pour la guillotine n'était peut-être pas absolument insurmontable.

Mon opinion personnelle, mais qui n'engage que moi, est que Valéry Giscard d'Estaing était avant tout un opportuniste. Et un homme qui manquait fondamentalement de courage.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 14:04 
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Jacques B.
Valéry Giscard d'Estaing ne s'embarrassait pas avec des considérations éthiques à l'heure de résoudre les problèmes. Il écrira donc toutes les sornettes contenues dans ses mémoires sur la défense de Ranucci. Lombard se taira, car il n'y a rien, dans son parcours dans l'affaire, dont il peut être fier.
Je crois de plus en plus que j'ai écrit une bêtise en disant que c'est Gilles Perrault qui cite ce passage des mémoires de Valéry Giscard d'Estaing.
Je me demande si ce ne serait pas Gérard Bouladou. J'ai cherché dans son livre et n'ai rien trouvé, mais je vais continuer. A moins que l'un de vous ne le sache de façon certaine.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 14:05 
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Nous ne le serons jamais car Ponia est maintenant décédé: mais il a ss doute une grosse responsabilité comme ministe de l'Intérieur, qui a tjs proclamé publiquement sa volonté pour le couperet: ""Si j'étais juré, je me prononcerais pour la peine de mort", ce que Valéry Giscard d'Estaing n'a jamais proclamé.



Non, Ponia a dit cà concernant Patrick Henry


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 14:25 
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Jacques B.
Valéry Giscard d'Estaing ne s'embarrassait pas avec des considérations éthiques à l'heure de résoudre les problèmes. Il écrira donc toutes les sornettes contenues dans ses mémoires sur la défense de Ranucci. Lombard se taira, car il n'y a rien, dans son parcours dans l'affaire, dont il peut être fier.
Je crois de plus en plus que j'ai écrit une bêtise en disant que c'est Gilles Perrault qui cite ce passage des mémoires de Valéry Giscard d'Estaing.
Je me demande si ce ne serait pas Gérard Bouladou. J'ai cherché dans son livre et n'ai rien trouvé, mais je vais continuer. A moins que l'un de vous ne le sache de façon certaine.
je crois que dans le déshonneur de Valéry Giscard d'Estaing ou Perrault rapporte le fait que Giscard racontait n'importe quoi des années après sur cette affaire quand la Presse la interrogé: CR portait un pull rouge etc etc; bref que des maladresses erronnées...

mais peut-on reprocher à Giscard pareil oubli, des années après son septennat? à mon avis le déshonneur de Perrault est un réglement de compte sur les idées politiques pas sur le cas de l'affaire Ranucci...

quoi qu'il en soit, dans sa décision de guillotiner CR, il n'était peut être pas jeune au sens ou on l'entend, mais il a été ds tous les cas le plus jeune président de la Ve République et donc le moins expérimenté à de pareilles affaires (il n'a p.ex. jamais occupé à ma connaissance le Ministère de l'Intérieur comme Sarko)...


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 15:15 
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Pat

je crois que dans le déshonneur de Valéry Giscard d'Estaing ou Perrault rapporte le fait que Giscard racontait n'importe quoi des années après sur cette affaire quand la Presse la interrogé: CR portait un pull rouge etc etc; bref que des maladresses erronnées...
Vous pensez que c'est bien Gilles Perrault qui rapporte cette histoire d'argent dans le Déshonneur de Valéry Giscard d'Estaing ?

Je ne sais pas, je n'ai pas lui le Déshonneur de Valéry Giscard d'Estaing. Je sais que j'ai lu quelque part que Lombard aurait parlé à Valéry Giscard d'Estaing de ces idemnités et ai écarquillé les yeux tellement cela me paraissait énorme, mais je ne parviens pas à me souvenir où.

Ce qui me ferait douter que ce soit Gilles Perrault, c'est le fait que j'ai un peu de mal à croire qu'il ait pu rapporter cela concernant Lombard car le moins qu'on puisse dire est que, si cela est vrai, ce n'est pas à l'honneur de ce dernier.

Gilles Perrault me semble avoir toujours ménagé Lombard. Il laisse certes entendre qu'il n'a peut-être pas été irréprochable dans la défense de CR, mais sans jamais trop insister, comme s'il ne voulait pas se mettre Lombard à dos.

Citation :
mais peut-on reprocher à Giscard pareil oubli, des années après son septennat?
Je suis d'accord avec vous : il serait incontestablement injuste de reprocher à Valéry Giscard d'Estaing de ne plus se souvenir avec exactitude des détails de l'affaire Ranucci. Nous-mêmes, qui sommes passionnés par cette affaire et y consacrons une partie - parfois importante - de notre temps, avons souvent du mal à nous souvenir (moi la première, comme vous pouvez le constater) et il nous arrive régulièrement de confondre des éléments.

Je ne songe donc pas à reprocher à Valéry Giscard d'Estaing d'avoir dit, tellement d'années après, des choses erronées sur une affaire qui n'a été - c'est horrible à écrire mais c'est ainsi - qu'un élément isolé parmi l'écrasante masse de dossiers, d'affaires d'état, d'obligations de toutes sortes qui font le quotidien d'un président de la République pendant 7 ans (5 maintenant).

Ce qui serait inadmissible ce serait que Valéry Giscard d'Estaing ait pris sa décision sans avoir eu une bonne connaissance du dossier au moment où il l'a prise.
Etait-ce le cas ? Impossible à dire. Gilles Perrault dit dans le POR que Lombard avait trouvé que le président avait une très bonne connaissance du dossier. Vrai ? Faux ?

Citation :
à mon avis le déshonneur de Perrault est un réglement de compte sur les idées politiques pas sur le cas de l'affaire Ranucci...
Je suis convaincue que l'indignation de Gilles Perrault envers Valéry Giscard d'Estaing pour son attitude dans l'affaire Ranucci est sincère.

Cela dit, je vous rejoins en ce sens que je ne suis pas persuadée du tout qu'il aurait écrit le même livre (je parle du "Déshonneur de Valéry Giscard d'Estaing")si le président de la République qui a refusé sa grâce à CR avait été d'un autre bord.

Citation :
quoi qu'il en soit, dans sa décision de guillotiner CR, il n'était peut être pas jeune au sens ou on l'entend, mais il a été ds tous les cas le plus jeune président de la Ve République et donc le moins expérimenté à de pareilles affaires (il n'a p.ex. jamais occupé à ma connaissance le Ministère de l'Intérieur comme Sarko)...
Mais en quoi le fait de n'avoir jamais occupé le poste de Ministre de l'intérieur avant d'être président de la République peut-il expliquer ou excuser qu'il ait laissé couper en deux un jeune homme de 22 ans ?

Si Valéry Giscard d'Estaing, une fois président de la République, avait sincèrement été adversaire de la peine de mort ou / et avait eu du courage politique, il aurait accordé sa grâce. Lui seul en avait le pouvoir.

S'il ne l'a pas fait, c'est parce qu'il n'était pas vraiment contre la peine de mort ou / et n'avait pas le courage d'aller contre l'opinion publique et de risquer de compromettre sa réélection.

Il n'y a pas à sortir de là, selon moi.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 15:40 
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Voici ce qu'écrit Bouladou dans Autopsie d'une Imposture:
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Valéry Giscard d'Estaing spécifie la position du président de la République quand il reçoit l'avocat qui demande la grâce: « Parfois, l'argument utilisé me surprenait: c'était celui de la non-culpabilité, de l'innocence du condamné. Cet argument n'aurait pas dû s'adresser à moi, mais à la cour d'assises, car ma fonction ne me permettait pas de remettre en cause le fonctionnement de la justice. Je devais tenir son jugement pour normalement acquis. Seuls des éléments inconnus des jurés pouvaient, à la limite, être pris en compte. Mais les faits que l'avocat me citait avaient déjà été évoqués et discutés aux assises. Une fois même, j'ai eu le sentiment qu'un élément décisif, qui avait fini par emporter la conviction des jurés, et que j'avais retrouvé longuement développé dans le dossier, n'était pas resté présent à l'esprit du défenseur, lorsqu'il était venu plaider devant moi l'erreur judiciaire et l'innocence du condamné» (Le Pouvoir et la Vie, 1, VII, « La peine de mort »). S'agissait-il de l'affaire Ranucci et de l'indication par ce dernier de l'endroit où se trouvait le couteau?

Le président poursuit:
« Un jour, au moment où je reconduisais un avocat à la porte de mon bureau après l'avoir écouté, celui-ci m'a lancé comme dernier argument: "Mon client m'a chargé de vous dire que si vous le graciez, tout ce qu'il vous demandera, c'est qu'on lui remette deux cent mille francs. Il s'engage à partir en Amérique du Sud, et à ce que vous n'entendiez plus jamais parler de lui. " »
Bouladou déduit que c'est le couteau, l'élément décisif qui avait emporté la conviction de la Cour. Or comme le dira le Président Antona devant caméras, cet élément fut le plan.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 15:50 
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Quant au deuxième paragraphe c'est à en mourir de rire. Comment Valéry Giscard d'Estaing peut prétendre qu'un avocat ne sache pas qu'un condamné à mort gracié, ne sortira pas de prison avant quelques longues années.
Il est fort possible que Lombard ait mentionné ce point mais totalement impossible qu'un Président puisse y voir une tentative de chantage au lieu de la description de la naïveté et de l'ingénuité de Ranucci, que l'avocat tente de faire percevoir à Valéry Giscard d'Estaing.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 16:49 
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Quant au deuxième paragraphe c'est à en mourir de rire. Comment Valéry Giscard d'Estaing peut prétendre qu'un avocat ne sache pas qu'un condamné à mort gracié, ne sortira pas de prison avant quelques longues années.
Il est fort possible que Lombard ait mentionné ce point mais totalement impossible qu'un Président puisse y voir une tentative de chantage au lieu de la description de la naïveté et de l'ingénuité de Ranucci, que l'avocat tente de faire percevoir à Valéry Giscard d'Estaing.
voila un blog qui parle du Déshonneur de Valéry Giscard d'Estaing:
http://jeanchristophegrellety.typepad.c ... stain.html

il semble que bien que Perrault ds son livre rapporte des erreurs de Giscard ds 1 interview de lui issu d'1 article du Monde, je n'ai pas retrouvé l'article original, mais je cite :

"car l'ancien Président de la République n'a rien trouvé de mieux que de déclarer au "Monde", ""Il était évident qu'il avait tué cette petite fille. Il était venu auparavant devant l'école (...), il portait un pull-over rouge (...). Et lorsque les gendarmes ont fait l'enquête, il leur a indiqué où était le couteau souillé du sang de l'enfant."

bref, ds les 2 cas, Giscard se trompe en rapportant les faits: Giscard a sans doute une très mauvaise mémoire et que dans son Pouvoir et la Vie ce qu'il raconte est donc le simple produit de son imagination...

sans doute ce que Jacques B rapporte se confond-il avec ce qui était peut être marqué dans le dossier que Valéry Giscard d'Estaing a recu sur son bureau, soit le fait que ranucci demandait à la justice a son procès des dommages et interets et un vol pour l'amérique du sud...


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 17:53 
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Jacques B.

Voici ce qu'écrit Bouladou dans Autopsie d'une Imposture:
Citation :
Le président poursuit:
« Un jour, au moment où je reconduisais un avocat à la porte de mon bureau après l'avoir écouté, celui-ci m'a lancé comme dernier argument: "Mon client m'a chargé de vous dire que si vous le graciez, tout ce qu'il vous demandera, c'est qu'on lui remette deux cent mille francs. Il s'engage à partir en Amérique du Sud, et à ce que vous n'entendiez plus jamais parler de lui. " »
C'est bien ce que je pensais, c'est Bouladou et non Perrault qui cite ce passage des mémoires de Valéry Giscard d'Estaing.
Citation :
Comment Valéry Giscard d'Estaing peut prétendre qu'un avocat ne sache pas qu'un condamné à mort gracié, ne sortira pas de prison avant quelques longues années. .
Votre remarque est très juste ! Cela ne tient pas debout. Ce n'est absolument pas crédible.
Citation :
Il est fort possible que Lombard ait mentionné ce point mais totalement impossible qu'un Président puisse y voir une tentative de chantage au lieu de la description de la naïveté et de l'ingénuité de Ranucci, que l'avocat tente de faire percevoir à Valéry Giscard d'Estaing
Comme Valéry Giscard d'Estaing ne peut avoir deviné tout seul que CR délirait sur l'Amérique du Sud et les indemnités financières et que nous savons que c'était pourtant bien le cas ; comme par ailleurs, il est totalement exclu - pour les raisons que vous énoncez - que Lombard ait pu transmettre à Valéry Giscard d'Estaing cette requête d'indemnisation de CR, les seules explications que je verrais à cette phrase de Valéry Giscard d'Estaing dans ses mémoires seraient les suivantes :

- Celle que vous donnez vous-même : Lombard aurait tenté, par cet exemple de naïveté, de faire mieux prendre conscience à Valéry Giscard d'Estaing de la jeunesse et de la candeur de ce jeune homme qu'on s'apprêtait à couper en deux, pensant par cela attendrir le Président. Valéry Giscard d'Estaing aurait bien compris la chose dans ce sens sur le moment, mais sans se laisser pour autant appitoyer. Des années après, il aurait - inconsciemment ou non - réécrit dans son souvenir cette scène dans le sens d'une tentative de chantage.

- Valéry Giscard d'Estaing sait, parce que Gilles Perrault le rapporte dans son livre - on le lui aura rapporté ou il aura peut-être lu lui-même le POR - que CR se trouvait effectivement dans cet état d'esprit délirant avant le procès et invente cette intervention de Lombard pour justifier son refus de grâce (refus de céder à un chantage aussi minable).


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 18:29 
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[quote="Pat"][/quote]



Relisez le livre de Gilles Perrault le déshonneur de Valéry Giscard d'Estaing et vous constaterez que le joueur d'accordéon desséché ne se prive pas de prendre Lombard pour le dernier des demeurés ! (page 45 et +)

Il y tient dur à la vie lui pour se permettre d'avoir coupé ses semblables !


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 18:55 
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Dans quelle mesure Poniatowski (que je considère comme un affreux bonhomme, totalement pour la peine capitale) n'a t-il pas influencé le jugement de Valéry Giscard d'Estaing?
Cet argument ne peut jamais être pris en compte. Le Président de la République est le chef de l'État et non pas le capitaine d'une équipe de foot. Il ne peut jamais tenter de diminuer une responsabilité qui lui incombe à lui seul, en délestant le poids de celle-ci sur ses ministres. Il avait prié les ministres de ne pas commenter les décisions de Justice. Il aurait pu tout aussi bien les en sommer, surtout comme Président sous la V ème République et sa constitution qui est l'instauration du présidentialisme à la française.
Il est plus qu'évident que ce sont l'opinion publique et le risque de pertes d'appuis politiques qui lui ont fait peur et l'on conduit à cette lâcheté.
Citation :
bref, ds les 2 cas, Giscard se trompe en rapportant les faits: Giscard a sans doute une très mauvaise mémoire et que dans son Pouvoir et la Vie ce qu'il raconte est donc le simple produit de son imagination...
Je ne peux pas être d'accord avec ça non plus. Les mémoires d'un Chef d'État ne sont pas les souvenirs d'un adolescent turbulent. Il avait toutes les archives pour aider sa mémoire défaillante, plus le livre de Perrault si cela le chantait. C'est vraiment prendre tout le monde pour des idiots que d'oser écrire noir sur blanc des bêtises pareilles. Je crois que c'est ce qui a révolté Perrault. Cette désinvolture de la part de qui est censé être le plus responsable des français.


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 19:30 
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[...]
C'est vraiment prendre tout le monde pour des idiots que d'oser écrire noir sur blanc des bêtises pareilles. Je crois que c'est ce qui a révolté Perrault. Cette désinvolture de la part de qui est censé être le plus responsable des français.
Désinvolture? je suis étonné: Giscard a ses défauts, mais j'ai tjrs trouvé que c'est 1 homme très intelligent... Brillant, même si son septennat n'a pas été forcémment 1 réussite; mais c'est par ce qu'il n'a pas réussi à entrer en communion avec les Français -erreur de communication, par son côté ENARque, mais pas d'intelligence.

Bref, il savait très bien que s'il écrivait des conneries ds ses livres, conneries dont il était bien conscient, il allait se faire remettre droit en place par tout le monde... Donc quel intérêt à mentir sur les faits? aucun!

D'où l'idée de ses perte de mémoire et d'une certaine confusion dans son esprit pour l'affaire CR....


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Message non luPosté :03 févr. 2010, 19:45 
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Je n'entre pas dans le sujet sur ce qu'il a toujours été ou paru être. Je pense seulement que, quand on trouve dans les mémoires d'un chef d'État une bourde aussi grosse alors qu'il a pu consulter avant d'écrire, le qualifier de désinvolte est assez magnanime.


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