Il est sûr qu’il me fallait au moins l’avis de deux autres cultivateurs de champignons.
Mais que c’est dur de pouvoir joindre quelqu’un qui cultive le champignon. Un nombre incalculable de cultivateur de champignons que j’ai essayé de joindre par téléphone ne répondent pas. J’ai même laissé un message sur le répondeur d’une de ces personne, et il ne m’a toujours pas répondu.
J’ai qu’en même réussi à avoir un autre cultivateur de champignon. C’est surprenant, mais je lui ai débité pratiquement mots à mots les phrases que j’avais dit à B.Z., et il a réagit quasiment pareil.
Citation :
Retranscription de la conversation téléphonique entre Pat 31 et le champignonniste L.B. :
Pat 31 : « Bonjour, je suis Monsieur P.L. De T. . Je vous contacte parce que je m'intéresse à la culture du champignon. J'aurais deux questions à vous poser. »
Monsieur L.B. «?????? »
Pat 31 : « Voilà, je sais que le champignon, c'est quelque chose de très fragile. Dès qu'on l'a cueilli, il faut aller le transporter, tant qu'il est frais, vers son lieu de vente. Mais, je suppose, que concernant le champignon, même si le lieu de livraison est assez proche, il vaut mieux le transporter par camion frigorifique. Est-ce que vous pourriez me confirmer que j'ai raison ? »
Monsieur L.B. « Tout à fait, il faut que le produit puisse garder toute sa fraîcheur »
Pat 31 : « J'en viens à ma deuxième question ... Je sais que dans les années 1970, les camions frigorifiques existaient déjà, même si ce véhicule était tout de même moins ''banalisé'' qu'aujourd'hui. Est ce qu'à cette époque, le champignon était également transporté par camion réfrigérés ? »
Monsieur L.B. « Là dessus, je ne peut rien vous dire, car je ne faisais pas ce travail à l’époque. »
Pat 31 : « Je vous remercie. Passez une bonne fin de journée »
Monsieur L.B. « Vous aussi. Au revoir »
Ceci dit, en attendant de pouvoir joindre un troisième cultivateur de champignons qui pourrait me confirmer le ‘’...probablement’’ de B.Z.’’, je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose qui traînait sur le web concernant la culture du champignon dans les Bouches du Rhône. Quelque chose sur ce sujet et dont personne ne serait arrivé à tombé dessus. Le web c’est pas une toile, c’est un labyrinthe immense, pour peu qu’on cherche quelque chose de pas trop commun et que l’on pose les mauvaises questions aux moteurs de recherche. Evidemment je partais plutôt avec l’idée que je ne trouverait pas ce que je voulais, certainement parce qu’il n’y avait certainement rien à trouver sur ce sujet.
Eh bé, bingo. A force de chercher, voilà que je tombe sur une interview de Monsieur Benali Rahou en personne qui parle bien sûr de la culture du champignon, mais en plus qui dit pas mal de choses sur la Champignonnière Midi-Provence.
Je vous retranscrit cette interview, au cas où certains ne pourraient ouvrir le lien ou auraient des difficultés à comprendre certains mots. Mais surtout parce que la première fois c’est bien de l’écouter, mais si on doit revenir sur ce que dit Bénali Rahou, c’est plus pratique alors de se référer au texte, plutôt que de devoir réouvrir le lien et de devoir le réécouter.
Je suis conscient que ce document sonore aurait plus surement sa place dans le sujet intitulé ‘’ La champignonnière : l’entreprise,les personnes,l’évolution. ‘’ et j’espère que Ludivine ne m’en tiendra pas rigueur. Car pour moi se document m’a servi pour la démarche que j’ai entreprise sur ce fil.
Citation :
Retranscription de l’interview de Benali Rahou par la ‘’Voix du Patrimoine’’ au sujet de la ‘’Champignonnière Midi Provence’’ et de la culture du champignon dans les Bouches du Rhône :
Bénali Rahou:
« Oui, j'ai travaillé quelques temps ; Je conduisais les tracteurs agricoles avec les remorques. Et puis on allait descendre le fumier en bas. On le mettait en place. On faisait des corps de meules. On les ensemençait. Et puis on allait en haut chercher les champignons une fois qu'ils étaient à maturité, c'est à dire toutes les trois semaines.
Mais à l'origine, c'est bien le ciment prompt de la Valentine que l'on fabriquait ici. Tout ça à base de terre calcaire que nous avons, qui est la pierre de ciment que l'on allait d'abord extraire en surface sur des carrières, et beaucoup plus tard en profondeur, dans les galeries où on suivait les failles de roches. Les Champignonnières il y en a une à Peynier, il y en avait deux à Roquevaire, une ici, une au croisement de la Valentine et une à l'entrée de la zone industrielle de Valdonne.
Dans ces vieux bâtiments, il y avait des champignonnières toujours pareilles. A l'époque c'était des galeris pour exploiter la pierre à ciment. C'est des galeries qui font trois mètres de large, même pas deux mètres de haut, … deux mètres cinquante de haut. Et après on arrive sur des grandes chambres. On appelle ça des caves. Mais c'est immense. Et c'est tenu que par quelques piliers. En gros on a une température constante de quatorze degrés environ. Mais ce qui était un peu néfaste pour les champignons, c'était des courants d'air qu'il fallait capter, canaliser.
Faut savoir que pour cette culture, tout ce qui était mécanique, ne représentait, je pense, que dix pour cent du travail. Tout le reste était du travail manuel. On employait beaucoup de femmes. Dans cette champignonnière, dans les années 70, 80, et au début des années 90, il avait soixante dix bonhommes. Les trois quart, c'était des employés agricoles qui arrivaient du Maroc avec des contrats. Finis, ils repartaient. Et puis c'était d'autres qui venaient.
Ici on a livré pratiquement touts les grandes surfaces de la région, alors que cela avait démarré que par des petites ventes sur les épiceries locales. A l'époque, vous savez qu'il y avait tout le temps deux ou trois épiceries par village au moins.
Ça c'est arrêté il y a une quinzaine d'années. Il faut savoir qu'ici on a pas su évoluer dans l'exploitation du champignon, à la différence des hollandais. Les hollandais, ils pouvais produire pour telles dates à telles dates. Ils pouvaient vraiment contrôler ce que nous on a jamais pu faire ici. On était vraiment trop tributaire des aléas.
Comme les galeries de la champignonnière, puisquelles ne sont plus entretenues, elles s'effondrent fatalement. »
http://voixdupatrimoine.net/Champignonn ... vence.html