Il faut arrêter le délire Antoroma !!! Pour avoir visité ce centre, vous êtes tenus à l'écart. Il y a certes des démonstrations mais les gendarmes et dresseurs ne vont pas répondre à votre interrogatoire caché !

Je crois que c’est une affaire grave. Essayez de vous replonger dans l’atmosphère du 27 septembre 1985 et le branle-bas de combat qui devait régner au sein de la brigade de gendarmerie lorsque le capitaine Maurice Gras a reçu de Paris la convocation qui lui enjoignait de venir témoigner le 19 novembre suivant à 09h30 devant Monsieur Boccon Gibod, premier substitut du Procureur de la République à Marseille. Croyez-vous qu’il ait considéré cette convocation comme une simple visite chez le dentiste et qu’il l’ait rangée dans son tiroir sans rien faire en songeant simplement au costume qu’il allait mettre ce jour-là? Ne croyez vous pas plutôt que cette rencontre a été préparée, organisée avec le concours de sa hiérarchie et tous les documents probants recherchés et collectés? Et ne pensez-vous pas que, plus tard, quelques bretelles ont été remontées lorsqu’il a été établi que le gendarme Gras Maurice avait effrontément menti dans sa déclaration du 19 novembre (en affirmant la présence de la voiture de Ranucci sur les lieux lors de l’épisode du chien) à tel point qu’une seconde audience, devant l’Avocat Général Berlioz, cette fois, a été rendue nécessaire le 05 décembre où il a raconté d’autres fadaises ? Croyez-vous que la hiérarchie du capitaine Gras, lorsque celui-ci l’implorait « Qu’est-ce que je dois dire, mon Général ? » s’est contenté simplement d’abandonner ce fidèle serviteur de l’Etat à son peu enviable sort et l’a laissé tout seul mijoter dans son jus ? Le rapport du maître-chien ne peut pas ne pas avoir été recherché à cette époque. J’ignore les raisons pour lesquelles il n’a pas été produit devant les contre-enquêteurs de la Commission de révision de l’époque, mais il ne sera pas par un simple courrier électronique, toute influente que vous soyez. Il ne reste qu’à espérer que les langues se délieront plus facilement lorsque, comme je le souhaite, une nouvelle Commission de Révision, appuyée cette fois par une demande souhaitée par la famille Rambla sur base des elements nouveaux que constitue le témoignage Papalardo, permettra de rouvrir la boîte de Pandore.

... le témoignage Rosanno, pardon.

J'ai reçu une réponse du Ministère:

Laurence: "Bonjour, gardez-vous une copie du rapport qu'écrit le maître-chien suite au travail de pistage pour rechercher un corps dans le cadre d'une enquête"?

Ministère: " Bonjour, les archives de l'unité qui a effectué ce pistage conservent une copie qui est jointe à la procédure".

Vous auriez dû rajouter dans la question : et ce combien de temps.
Parce que la réponse n'est pas totalement claire : la copie est jointe à la procédure, donc elle devrait figurer dans le dossier. Mais de cela, personne n'en a parlé il me semble.

Ca ne répond pas vraiment à votre question, mais ça nous prouve au moins :

1. que de tels rapports sont rédigés systématiquement après chaque intervention
2. qu’il en existe plusieurs copies, conservées dans des endroits différents et qu’il sera donc difficile de prétendre que toutes ces copies ont disparu.
3. que le ministère ne nie pas le fait qu’il pourrait détenir une ou plusieurs de ces copies

Ceci dit, je crois que la gendarmerie n’était pas (est n’est toujours pas) équipée de chiens aptes à « rechercher des corps ». Ces chiens, dits « de décombres » sont surtout utilisés par les pompiers, comme les chiens spécialisés dans la recherche de drogue sont surtout utilisés par les douaniers. Dans le cas qui nous occupe, on recherchait une personne (le meurtrier).

Petite précision, messieurs:

Quand j'ai posé la question au Ministère, ils ne savaient pas qu'il s'agissait de l'affaire Ranucci.

J'évite, pour qu'il n'y ait pas d'a priori.

Donc, eux, parlent à la date d'aujourd'hui.

Seulement, voilà comment ça se passe .

Dans le cadre d'une recherche éventuelle de corps, la brigade de Gendarmerie fait appel à un maître-chien.

Le maître-chien fait ensuite son rapport qui est glissée dans la procédure de la brigade qui l'a "embauchée".

Et l'autre copie va , je ne sais plus si c'est la juge d'instruction ou le Procureur de la République.

Je me suis renseignée auprès de la gendarmerie ce matin, cette affaire vieille de 30 ans a basculé et est archivée à Le Blanc...

Voilà.

Chris2701 semblait également suggérer qu'une troisième copie était envoyée à Gramat. Pourriez-vous vous le faire confirmer?

Bonjour Laurence.
Je sais que l'unité conserve une copie, mais seulement pendant 10 ans (je crois). C'est pour cela qu'après tout est transmis à Le Blanc pour archivage définitif.

En général, c'est le M-C qui fait son rapport directement à Gramat, ça permet aux dresseurs, aux instructeurs (qui ont formé le maître et le chien) à suivre l'évolution du travail, se rendre compte des positifs et des négatifs. Il faut aussi savoir qu'après le stage qui dure trois mois, le maître et le chien retournent à Gramat quelques mois plus tard (en général 2 ans)pour un recyclage, c'est à dire que "Gramat" doit constater que le chien est toujours opérationnel de visu.... Tout ça pour dire que l'équipe cynophile n'est pas "lachée dans la nature" après le stage de formation. Il y a un suivi tout au long de la carrière de l'animal.

Message à Antoroma : Il n'y a pas TROIS copies qui sont faites, mais deux ! Une pour Gramat et une pour la Compagnie, et c'est celle de la Compagnie qui part à Le Blanc au bout de 10 ans.

Vous oubliez les chiens d'avalanches !
S'il est vrai que les chiens "de décombres" sont surtout "utilisés" par les pompiers, en revanche les chiens de recherche de stupéfiants sont aussi très utilisés en gendarmerie. Mais je vous accorde qu'il y a 30 ans, cette spécialité était beaucoup moins nécessaire que de nos jours.

Je voulais dire DEUX copies faites par le MC. Après il y sûrement des copies de copie qui sont envoyées à qui de droit...

Bonjour Chris, comme je l'ai expliqué à Antoroma, la réponse que m'a donné le ministère concerne les affaires "d'aujourd'hui".

Ils ont donc, bien répondu à la question que j'avais posé.

Seulement, je ne leur avait pas précisé: "affaire d'il y a 30 ans".

C'est la gendarmerie qui m'a dit que tout était archivé à Le Blanc.

Si tel est le but, je ne vois pas l'intérêt de faire remonter à Gramat le rapport complet du maître-chien. Une simple fiche avec la date, le nom du maître-chien, le matricule du canidé, le type d'intervention (fugue, cambriolage, homicide, ...) et le résultat (positif ou négatif) devait suffire. Et je ne vois pas l'intérêt pour Gramat de garder ces fiches après le décès du molosse et la mise à la retraite de son maître. Je doute donc que Gramat nous conduise à des documents utiles.

Chris a écrit :
Pour avoir visité ce centre ( de Gramat), vous êtes tenus à l'écart. Il y a certes des démonstrations mais les gendarmes et dresseurs ne vont pas répondre à votre interrogatoire caché !

Si. Lors de la visite des chenils.

J'habite non loin de Gramat et me propose d'aller y faire un saut en me faisant recommander par un proche, ex-officier auprès du cabinet du ministre de la Défense.

MAIS, ce même proche a tenté il y a peu de consulter les archives militaires en vue de généalogie ET l'accès lui en a été refusé malgré ses fonctions, dit-il.

Bien à vous.