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Message non luPosté :29 sept. 2011, 18:57 
il y a le PV 610-4 du 5 juin :

Compagnie d’AUBAGNE
Brigade de recherches
Nature de l’infraction :
Découverte de cadavre
Victime : Enfant RAMBLA Marie-Dolores
Personne soupçonnée : RANUCCI Christian
PIECE N° 610/4



GENDARMERIE NATIONALE
PROCEDURE D’ENQUETE PRELIMINAIRE
PROCES VERBAL DE SAISIE


L’an mil neuf cent-soixante quatorze, le cinq juin----------------
Nous, MONNIN, Maurice, Adjudant, Commandant de la brigade de Recherches de la Compagnie d’AUBAGNE (13), Officier de Police Judiciaire-----------------------------
Agissant en cette qualité conformément aux articles 16 à 19 et 75 à 78 du Code de Procédure Pénale-------------
Vu l’enquête ouverte sur la découverte du cadavre de l’enfant RAMBLA, Marie-Dolores *-----------

( en marge du pv : * à 18h40
4 mots ajoutés approuvés)

Nous trouvant sur les lieux de la découverte du dit cadavre et à la suite des constatations effectuées, nous découvrons sur les lieux-------------------------
- Une chaussure de fillette genre sabot semelle marron dessus imitation daim avec boucle métal doré, et bandes jaunes et vertes---------------
- Une pierre de forme rectangulaire de 9x 6 centimètres, tachée de sang------------------
- Une branche de pin de 78 centimètres de longueur tachée de sang sur 20 centimètres
- Une pierre de forme sensiblement ovale, grand axe=8 centimètres petit axe 6 centimètres, tachée de sang-----------
- Dans une galerie de champignonnière où stationnait un véhicule 304, un pull-over de couleur rouge pour homme, est découvert derrière 4 portes-------


Suivant les prescriptions de Mademoiselle le Juge d’Instruction, tous ces objets sont saisis et placés sous scellés :
- N°1 : - le pull-over
- N°2 : - la chaussure de fillette
- N°3 : - la pierre de forme rectangulaire
- N° 4 : - la branche de pin
- N° 5 : - la pierre de forme ovale

Tous ces objets sont mis à la disposition de Mademoiselle le Juge d’Instruction .
Tous ces objets sont portés à l’inventaire des pièces à conviction.
Ces cinq scellés sont remis le 6 juin 1974 au Commissaire ALESSANDRA, saisi par Commission rogatoire, suivant bordereau d’envoi N° 226/2.R. ( pièce jointe au présent).

Le cinq juin 1974 à vingt heures quinze minutes.

L’officier de Police Judiciaire

Monnin ( signature)


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Message non luPosté :29 sept. 2011, 19:00 
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Enregistré le :23 nov. 2007, 12:37
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Localisation :Saint-Claude JURA (39)
Citation :
Si c'était M Guazzone qui avait trouvé le couteau, l'avait caché et informé ses potes gendarmes, je suis persuadé que ça se saurait depuis longtemps. Il a du le raconter à ses potes et on est dans le sud, les gens aiment bien parler.
On en tire une certaine gloriole, M Guazzone ne serait pas peu fier d'avoir rendu un tel service aux autorités.
Et puis, rien ne dit que C Ranucci a jeté le couteau d'un coup de pied. Ca c'est dans les aveux extorqués par la police. J'aurais préféré qu'il le dise dans son Récapitulatif ou au procès ce qui n'est pas le cas.
Alors là, je n'en suis pas aussi convaincue que vous.

Guazzone est gendarme réserviste, il doit connaître le CPP et vous pensez bien ou pas qu'il ne peut que la boucler sur un point aussi crucial ! (secret de l'instruction)

_________________
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Message non luPosté :29 sept. 2011, 19:25 
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Enregistré le :25 févr. 2004, 13:12
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Localisation :57
Citation :
Citation :
Dans l'sens du poil, Anne , dans l'sens du poil :P
je ne veux pas être désagréable mais il me semble qu'il faudrait laisser faire les innocentistes vous ne croyez pas ?
et en plus l'idée n'est pas de vous, elle est de moi.




pas de problèmes, Monsieur,

par contre pourquoi est-ce vous qui décidez de qui doit appeler qui sur ce forum et qui est Laurence, selon vous, Monsieur?

Puisque vous nommez les gens:" des innocentistes".

M.


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Message non luPosté :29 sept. 2011, 19:35 
il me semblait que vous étiez plutôt culpabiliste, ce qui est votre droit, Madame !
d'où ma crainte...


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Message non luPosté :30 sept. 2011, 04:23 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
oui c'est curieux je l'admets.
La date référence du 5 juin est le début de la procédure pour les gendarmes (date de la découverte du corps). Peut-être ont ils attendu de rassembler toutes les pièces pour faire un PV global de la totalité des scellés (PV 610-7).
Citation :

Ce qui est fondamental pour moi, c'est que je ne connaissais plus le PV où sont regroupés 5 scellés, qui sont remis le 6 au matin au Commissaire Alessandra.
Cependant, dans ce PV, il en manque deux. Les deux empreintes de roue. Et la façon dont ces deux pièces sont collationnées avec le couteau n'apparaît pas elle. Il faudrait un autre PV du même type pour les deux empreintes. C'est celui-là qui manque, puisque le 6 à 17h30, l'inspecteur Porte parle de 8 scellés "à nous remis".
Pour 5 scellés, le problème est réglé, c'est le PV signé par Monnin et les objets entrent en pssession du commissaire le matin du 6 juin.
Mais pour es trois autres, il y a un problème.

Alors ce qui pousse à la réflexion, c'est le fait qu'on ait séparé les empreintes de roues des autres scellés. Pour quel motif ? Elles n'étaient pas sèches ? Je n'y crois guère.
Citation :
Citation :
On ne peut pas savoir exactement quand puisque cette pièce de transmission a disparu du dossier.
non elle existe, c'est le PV 610-7 rédigé par M Monnin mais en date du 6 juin.
En fait c'est celui qui figure sur ce fil, qui date du 5 juin au soir et par lequel il est indiqué qu'on remettra 5 scellés le lendemain sur les 7. Le PV 610-7 est un PV d'inventaire, pas un PV de transmission de pièces. Nuance.
Et il interpelle parce qu'on ne différencie pas le couteau des 7 autres pièces.
Or il n'a aucun sens puisque les 8 pièces ne sont pas censées être en possession des gendarmes au même moment.

Suivant la version "officielle" : le 5 ils sont en possession de 7 pièces. Dont on pourrait faire l'inventaire. Le 6 au soir ils ne sont plus en possession que d'une pièce : le couteau. L'inventaire se réduirait là à une pièce. Donc l'inventaire à 8 pièces est une totale incongruité, à moins que le couteau n'ait été découvert le 5 auquel cas effectivement, le 5 au soir, le gendarme Monnin peut faire un récapitulatif de 8 pièces avant d'en rendre 5 puis 3. CQFD.
Citation :
Finalement avec les indications de M Gras et de M Monnin, on ne sait pas vraiment ce qu'il faut retenir comme exact. Qui dit vrai ?
En fait je me suis méchamment planté, comme le couteau. Et la seule petite anicroche qui demeure, c'est le fait que dans son rapport, le capitaine Gras confond le sud et le nord. Mais je ne pense pas qu'on puisse en déduire grand chose.
En fait la description du rapport correspond au schéma, et la tourbe ou le fumier, c'est pour eux une indication identique, même si la dénomination ne recouvre pas la même réalité, la tourbe est une terre très légère, le fumier c'est de la paille mélangée à des déjections.

Citation :
Mais selon moi, je ne lis nulle part que le couteau a été trouvé au milieu du tas de fumier comme vous l'écrivez.
Il est question d'une localisation vers la partie est de ce tas dans le PV 610-5 du 6 juin de M Monnin) et d'une partie nord est de la partie est de ce tas.
C'est exact.
Citation :
A propos de la tourbe, M Gras l'évoque une fois seulement dans le PV 610-2 et elle se situe à l'intérieur de la galerie pas à l'extérieur.
Le plus curieux, c'est le PV 610-7 (liste des 8 scellés) du 6 juin de M Monnin qui écrit que le couteau a été découvert dans le tas de tourbe alors que le même jour, dans son PV 610-5, le couteau a été trouvé dans un tas de fumier alors que la fiche de scellé le situe dans de la tourbe.
Et pourtant, les deux gendarmes situent le couteau au même endroit, dans la partie est du tas de fumier et pas au centre.
Donc, tout cela est situé plutôt proche de la haie. On le voit sur la photo n° 15 où là aussi il est question d'un tas de fumier.
OUi et la photo correspond, mais ce qui m'intéresse c'est qu'il n'y a aucune raison d'aller chercher le couteau à cet endroit si l'(on sen tient aux aveux de Ranucci. Autrement dit les aveux de Christian Ranucci ne peuvent servir à trouver le couteau.
Citation :
Citation :
Si on compare la fiche de scellé du pull, celle de la pierre, avec celle du couteau, on s'aperçoit que la machine à écrire est la même, que la façon de faire est exactement la même. Donc la fiche est très vraisemblablement du 5. Le 6, l'adjudant Monnin a changé de machine à écrire, il suffit de comparer la forme du 4 du PV de découverte du couteau avec celui de la fiche de scellé pour s'en assurer. Ce n'est pas la même.
Pourquoi changer de machine si l'on enchaîne la rédaction de la fiche et la rédaction du PV, cela ne se peut pas.
effectivement, il n'a pas utilisé la même machine.
Si l'on doit chercher une explication, il y a peut-être eu un problème avec l'une des machines d'où l'obligation de passer sur une autre ou peut-être qu'il y a une machine spéciale pour les fiches de scellés ?
J'en déduis personnellement que la fiche de scellé date du 5 (indépendamment de la date qui y figure) et que celle du pv date du 6. Je n'ai jamais vu qu'on ait un problème avec une machine à écrire, c'est bien le seul appareil qui ne tombe jamais en panne.
Citation :
Ils emportent l'appareil détecteur le 5 juin, c'était donc bien pour s'en servir. Je suppose que ça fait partie du travail de recherche.
Pour vous, c'est le chien qui a orienté les recherches vers le couteau. Bon, je n'en sais rien, il faudrait être certain pour cela qu'ils ont bien donné le pull à renifler au chien et vous savez très bien que cela n'est pas inscrit dans le rapport du maitre chien.
Non mais c'est écrit de telle façon dans le rapport du capitaine Gras que l'on peut le déduire. Si on trouve un pull et qu'on a un chien pisteur, la première idée que l'on va avoir c'est de le lui faire renifler.

"À 15 heures 40, le chien policier arrive sur place ; il est immédiatement mis en piste à partir de la galerie où le pull over a été découvert."

Il aurait pu écrire : il est mis en piste à partir de la galerie où la voiture à séjourné.

Citation :
Bon, je ne dis pas que c'est impossible mais je maintiens les réserves que j'ai exposées sur ce forum à propos de la piste suivie par le chien même si vous les rejetez.
Je ne les rejette pas, je me dis que si le chien suit une piste, c'est celle du pull, parce que c'est ce qui tombe sous le museau.
Citation :
Si je comprends bien, selon vous, les policiers avaient la fiche de scellé et le couteau mais ils gardent le couteau quand ils demandent aux gendarmes de faire semblant de le trouver ?
Pourquoi cela ? parce qu'ils vont eux-mêmes replanter le couteau ?
Il aurait été quand même plus simple de laisser le couteau aux gendarmes et leur demander de le replanter là où il a été découvert la première fois cad selon vous le 5 juin.
Ca me parait bien compliqué comme montage. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
J'en reviens aux pièces, à 17h30 le couteau visiblement est à l'évêché avec la fiche de scellé que recopie soigneusement l'inspecteur Porte. Effectivement, c'est plus simple que cela, la fiche de scellé est détachée et reste à l'évêché, on rapporte le couteau sur les lieux. On le trouve une seconde fois, Monnin rédige un pv de découverte et, éventuellement, une deuxième fiche de scellé, mais on préférera jeter la seconde et remettre la première puisque c'est elle qui a servi à rédiger les pv de recollement. Ce serait plutôt cela le scénario.

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :30 sept. 2011, 08:14 
Citation :
Citation :
On ne peut pas savoir exactement quand puisque cette pièce de transmission a disparu du dossier.
non elle existe, c'est le PV 610-7 rédigé par M Monnin mais en date du 6 juin.
Citation :
En fait c'est celui qui figure sur ce fil, qui date du 5 juin au soir et par lequel il est indiqué qu'on remettra 5 scellés le lendemain sur les 7. Le PV 610-7 est un PV d'inventaire, pas un PV de transmission de pièces. Nuance.
Et il interpelle parce qu'on ne différencie pas le couteau des 7 autres pièces.
Or il n'a aucun sens puisque les 8 pièces ne sont pas censées être en possession des gendarmes au même moment.
C'est le PV 610-4 comme je l'ai mis plus haut.
Le couteau n'y est pas.
Citation :
Citation :
A propos de la tourbe, M Gras l'évoque une fois seulement dans le PV 610-2 et elle se situe à l'intérieur de la galerie pas à l'extérieur.
Le plus curieux, c'est le PV 610-7 (liste des 8 scellés) du 6 juin de M Monnin qui écrit que le couteau a été découvert dans le tas de tourbe alors que le même jour, dans son PV 610-5, le couteau a été trouvé dans un tas de fumier alors que la fiche de scellé le situe dans de la tourbe.
Et pourtant, les deux gendarmes situent le couteau au même endroit, dans la partie est du tas de fumier et pas au centre.
Donc, tout cela est situé plutôt proche de la haie. On le voit sur la photo n° 15 où là aussi il est question d'un tas de fumier.
OUi et la photo correspond, mais ce qui m'intéresse c'est qu'il n'y a aucune raison d'aller chercher le couteau à cet endroit si l'(on sen tient aux aveux de Ranucci. Autrement dit les aveux de Christian Ranucci ne peuvent servir à trouver le couteau.
c'est certain, les aveux ne donnent pas d'indications très précises sur la localisation du couteau.
"je me suis engagé dans la piste qui donne accès à la galerie.
Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe.
C’est à cet endroit que je me suis débarrassé du couteau. Je l’ai jeté à terre et j’ai mis un coup de pied dedans.
"

Mais en même temps, on ne pouvait pas demander l'impossible..Comment décrire précisément l'endroit où l'on aurait jeté un couteau, un endroit qui est un gros tas de fumier ?
en donnant la longitude et la latitude ? dans un gros tas de fumier, il n'y a pas vraiment de repère précis.

C'est la raison pour laquelle les policiers auraient du amener le suspect sur place pour qu'il montre lui-même l'endroit où il a enterré ce couteau. Ils ne l'ont pas fait, cela cache forcément quelque chose.
Avant même les aveux, on comprend que les policiers savent qu'un couteau a servi à tuer la petite fille. Deux possibilités : soit c'est le docteur Vuillet qui leur a dit dans la matinée du 6 juin que c'est ce type d'arme qui a été utilisé, soit il a été découvert le 5 juin.
le 1er cas pose problème car il faut bien retrouver cette arme.
Le 2 eme cas résoud le problème. On trouve l'arme et ensuite on fait avouer le suspect.

Si C Ranucci est innocent, comme j'en ai la conviction, il y a bien eu manipulation de cette pièce. Elle a été trouvée avant les aveux à un endroit qui gênait fortement l'accusation. Je pense en particulier là où le POR a été découvert. Si c'est le cas, ils sont obligés de faire en sorte qu'il ait été découvert ailleurs car les policiers doutent que ce pull appartienne à C Ranucci et ils doivent connaitre ces histoires d'un satyre des cités marseillaises portant un POR.
Bon, c'est juste un exemple, ça peut être un autre endroit. La voiture peut en être un autre mais probablement plus faible.
Citation :
Citation :
Si on compare la fiche de scellé du pull, celle de la pierre, avec celle du couteau, on s'aperçoit que la machine à écrire est la même, que la façon de faire est exactement la même. Donc la fiche est très vraisemblablement du 5. Le 6, l'adjudant Monnin a changé de machine à écrire, il suffit de comparer la forme du 4 du PV de découverte du couteau avec celui de la fiche de scellé pour s'en assurer. Ce n'est pas la même.
Pourquoi changer de machine si l'on enchaîne la rédaction de la fiche et la rédaction du PV, cela ne se peut pas.
effectivement, il n'a pas utilisé la même machine.
Si l'on doit chercher une explication, il y a peut-être eu un problème avec l'une des machines d'où l'obligation de passer sur une autre ou peut-être qu'il y a une machine spéciale pour les fiches de scellés ?
Citation :
J'en déduis personnellement que la fiche de scellé date du 5 (indépendamment de la date qui y figure) et que celle du pv date du 6. Je n'ai jamais vu qu'on ait un problème avec une machine à écrire, c'est bien le seul appareil qui ne tombe jamais en panne.
Je ne suis pas certain mais il me semble que M Monnin m'avait dit qu'il y avait une machine à écrire pour rédiger les fiches de scellés qui sont cartonnées. Ils emportaient cette machine avec eux dans leur fourgonnette. Ca reste à vérifier car j'ai un doute.
Citation :
Citation :
Ils emportent l'appareil détecteur le 5 juin, c'était donc bien pour s'en servir. Je suppose que ça fait partie du travail de recherche.
Pour vous, c'est le chien qui a orienté les recherches vers le couteau. Bon, je n'en sais rien, il faudrait être certain pour cela qu'ils ont bien donné le pull à renifler au chien et vous savez très bien que cela n'est pas inscrit dans le rapport du maitre chien.
Non mais c'est écrit de telle façon dans le rapport du capitaine Gras que l'on peut le déduire. Si on trouve un pull et qu'on a un chien pisteur, la première idée que l'on va avoir c'est de le lui faire renifler.

"À 15 heures 40, le chien policier arrive sur place ; il est immédiatement mis en piste à partir de la galerie où le pull over a été découvert."

Il aurait pu écrire : il est mis en piste à partir de la galerie où la voiture à séjourné.
c'est bien ce qu'écrit le maitre chien dans son rapport. "à 15h40, Dirol est mis en piste à l'endroit où le véhicule de l'auteur présumé a été immobilisé (champignonnière)."
Citation :
Si je comprends bien, selon vous, les policiers avaient la fiche de scellé et le couteau mais ils gardent le couteau quand ils demandent aux gendarmes de faire semblant de le trouver ?
Pourquoi cela ? parce qu'ils vont eux-mêmes replanter le couteau ?
Il aurait été quand même plus simple de laisser le couteau aux gendarmes et leur demander de le replanter là où il a été découvert la première fois cad selon vous le 5 juin.
Ca me parait bien compliqué comme montage. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Citation :
J'en reviens aux pièces, à 17h30 le couteau visiblement est à l'évêché avec la fiche de scellé que recopie soigneusement l'inspecteur Porte. Effectivement, c'est plus simple que cela, la fiche de scellé est détachée et reste à l'évêché, on rapporte le couteau sur les lieux. On le trouve une seconde fois, Monnin rédige un pv de découverte et, éventuellement, une deuxième fiche de scellé, mais on préférera jeter la seconde et remettre la première puisque c'est elle qui a servi à rédiger les pv de recollement. Ce serait plutôt cela le scénario.
oui ce PV n° 828/17 de M Porte pose problème.
l'heure de rédaction : 17h30. Est ce l'heure de début ou de fin de rédaction ?
Si c'est l'heure de fin, alors c'est indiscutable, les policiers savent déjà tout du couteau ce qui prouve qu'ils le connaissaient avant sa découverte officielle.
Si c'est l'heure de début, c'est plus compliqué de conclure. On peut penser que le premier paragraphe a été rédigé, qu'ensuite le rédacteur a fait une pose pour reprendre dés lors qu'il apprend que le couteau a été trouvé par les gendarmes vers 19h30.


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Message non luPosté :02 oct. 2011, 02:40 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
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Citation :

C'est le PV 610-4 comme je l'ai mis plus haut.
Le couteau n'y est pas.
Le couteau n'y est pas, les empreintes de roues non plus. Or le lendemain à 17h30, ces trois pièces sont à l'Évêché...

Il manque bien une pièce, mais ce n'est pas exactement celle que je pensais, c'est celle de la transmission des empreintes de roues. Il a bien fallu les donner aussi puisque sont listées 8 pièces... et non pas 5.
Citation :
c'est certain, les aveux ne donnent pas d'indications très précises sur la localisation du couteau.
"je me suis engagé dans la piste qui donne accès à la galerie.
Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe.
C’est à cet endroit que je me suis débarrassé du couteau. Je l’ai jeté à terre et j’ai mis un coup de pied dedans.
"
La photo indique que le couteau se trouvait en haut du tas, assez près de la haie. Il est strictement impossible de le jeter et de mettre un coup de pied de dedans à cet endroit. Il faut le planter à la main.
Citation :
Mais en même temps, on ne pouvait pas demander l'impossible..Comment décrire précisément l'endroit où l'on aurait jeté un couteau, un endroit qui est un gros tas de fumier ?
Il suffisait d'écrire : "sous la haie..."
Citation :
en donnant la longitude et la latitude ? dans un gros tas de fumier, il n'y a pas vraiment de repère précis.
L'endroit où il l'aurait jeté - et où il est plus probable que l'homme au pull rouge l'a caché et non pas jeté - borde le terre-plein...
Citation :
C'est la raison pour laquelle les policiers auraient du amener le suspect sur place pour qu'il montre lui-même l'endroit où il a enterré ce couteau. Ils ne l'ont pas fait, cela cache forcément quelque chose.
Citation :
Avant même les aveux, on comprend que les policiers savent qu'un couteau a servi à tuer la petite fille. Deux possibilités : soit c'est le docteur Vuillet qui leur a dit dans la matinée du 6 juin que c'est ce type d'arme qui a été utilisé, soit il a été découvert le 5 juin.
le 1er cas pose problème car il faut bien retrouver cette arme.
Le 2 eme cas résoud le problème. On trouve l'arme et ensuite on fait avouer le suspect.
C'est exactement cela le dilemme.
Citation :
Si C Ranucci est innocent, comme j'en ai la conviction, il y a bien eu manipulation de cette pièce. Elle a été trouvée avant les aveux à un endroit qui gênait fortement l'accusation. Je pense en particulier là où le POR a été découvert.
Si le chien fait le lien entre les deux, nous sommes dans le même cas de figure. Si je me mets à la place de l'assassin, j'aurais caché certes le pull sous les planches, parce qu'il n'est pas en soi accusateur, en revanche un couteau taché de sang, hum... sous une planche non. Lorsque je remonte à pied, je vois le tas de tourbe, je vais dans un coin et je le cache du mieux que je peux sans perdre de temps...

La seule chose qu'il n'avait pas prévu selon moi, c'est que le chien retrouverait sa trace.
Citation :
Si c'est le cas, ils sont obligés de faire en sorte qu'il ait été découvert ailleurs car les policiers doutent que ce pull appartienne à C Ranucci et ils doivent connaitre ces histoires d'un satyre des cités marseillaises portant un POR.
A ce moment ces affaires font partie du dossier, on va faire reconnaître Ranucci par tous ces gens. Malheureusement il était à Nice, donc quelque chose ne colle plus et c'est cela que le commissaire a sans doute en tête, dès l'après-midi du 5...
Et je dois dire que si j'avais à faire un trucage, je collerais du mieux que je peux à la réalité, et donc je tacherai de le remettre là où il a été effectivement trouvé.
Citation :
Bon, c'est juste un exemple, ça peut être un autre endroit. La voiture peut en être un autre mais probablement plus faible.
Si l'on avait retrouvé le couteau dans la voiture, c'était une preuve si éclatante qu'ils n'auraient surtout rien truqué, l'élément d'accusation était sous leur main et l'on ne pouvait dire qu'il s'agissait d'une erreur, c'est une négligence comme il s'en est trouvé dans l'affaire de "l'appat" où les policiers ont trouvé les pantalons dans de la lessive, les types essayant vainement de faire partir le sang...
Citation :
effectivement, il n'a pas utilisé la même machine.
Si l'on doit chercher une explication, il y a peut-être eu un problème avec l'une des machines d'où l'obligation de passer sur une autre ou peut-être qu'il y a une machine spéciale pour les fiches de scellés ?

Je ne suis pas certain mais il me semble que M Monnin m'avait dit qu'il y avait une machine à écrire pour rédiger les fiches de scellés qui sont cartonnées. Ils emportaient cette machine avec eux dans leur fourgonnette. Ca reste à vérifier car j'ai un doute.
La machine qui a servi a taper le récapitulatif de scellés dressé par les gendarmes est la même que celle qui a servi à établir les fiches de scellés, ce n'est donc pas une machine particulière. Ce qui donnerait à penser d'ailleurs que ce récapitulatif est du 5 et qu'il est antérieur au pv de découverte du couteau.

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Enfin, il faut plutôt en conclure que M. Monnin avait une machine à écrire le 5 et le 6 au matin et qu'il en avait une autre le 6 le soir, carton ou pas carton...

Effectivement, à moins d'être complètement drogué, il ne va pas avouer qu'il a trouvé le couteau deux fois. Cela, ça m'étonnerait. Donc il ne dira pas tout. Surtout pas.
Citation :
Ils emportent l'appareil détecteur le 5 juin, c'était donc bien pour s'en servir. Je suppose que ça fait partie du travail de recherche.
Je pense qu'ils l'ont emporté au cas où, cela peut peut-être servir et le capitaine Gras s'en explique dans le pullover rouge, il dit que quelques jours avant, l'appareil avait servi pour retrouver des balles...
Au contraire, on ne comprend pas pourquoi il faudrait un tel ustensile si Ranucci dit qu'il a jeté le couteau et donné un coup de pied dedans, c'est pas comme cela qu'il s'enfonce dans la tourbe...

Il est tout de même tentant de déduire qu'ils se sont servi de l'appareil le 5...
Citation :
Pour vous, c'est le chien qui a orienté les recherches vers le couteau.
J'ai toujours pensé que le chien avait fait un détour et que les gendarmes s'étaient dit, tiens s'il fait cela c'est qu'il y a quelque chose et qu'ils se sont dits, on va tenter la poêle à frire. Mais l'implantation du schéma des gendarmes le confirme pleinement parce que le couteau n'est pas caché près de la piste, mais de l'autre côté, sous la haie, et donc pour le cacher à cet endroit, il faut effectivement faire un détour et quitter le chemin si l'on vient du tunnel.
Citation :
Bon, je n'en sais rien,
Cela me frappe depuis que j'ai vu le schéma et depuis que je suis allé visiter l'endroit...
Citation :
il faudrait être certain pour cela qu'ils ont bien donné le pull à renifler au chien et vous savez très bien que cela n'est pas inscrit dans le rapport du maitre chien.
Parce que c'est d'une telle évidence, que cela n'avait nullement besoin d'être écrit. Si vous me dites qu'il a été mis en piste à partir des traces de roues, je me permettrais de ne pas vous croire.
Citation :
Citation :
Non mais c'est écrit de telle façon dans le rapport du capitaine Gras que l'on peut le déduire. Si on trouve un pull et qu'on a un chien pisteur, la première idée que l'on va avoir c'est de le lui faire renifler.

"À 15 heures 40, le chien policier arrive sur place ; il est immédiatement mis en piste à partir de la galerie où le pull over a été découvert."

Il aurait pu écrire : il est mis en piste à partir de la galerie où la voiture à séjourné.
c'est bien ce qu'écrit le maitre chien dans son rapport. "à 15h40, Dirol est mis en piste à l'endroit où le véhicule de l'auteur présumé a été immobilisé (champignonnière)."
Ben oui, mais à partir de quoi ? C'est cela qui me pose problème, le pull c'est tellement évident...
Citation :
oui ce PV n° 828/17 de M Porte pose problème.
l'heure de rédaction : 17h30. Est ce l'heure de début ou de fin de rédaction ?
Si c'est l'heure de fin, alors c'est indiscutable, les policiers savent déjà tout du couteau ce qui prouve qu'ils le connaissaient avant sa découverte officielle.
C'est l'heure de début naturellement, mais les deux listes sont écrites "de même suite", c'est-à-dire au même moment. Et l'on ne commence pas ce genre d'inventaire sans avoir toutes les pièces à portée pour recopier les fiches de scellés.
Citation :
Si c'est l'heure de début, c'est plus compliqué de conclure. On peut penser que le premier paragraphe a été rédigé, qu'ensuite le rédacteur a fait une pose pour reprendre dés lors qu'il apprend que le couteau a été trouvé par les gendarmes vers 19h30.
Alors il n'aurait pas écrit "de même suite" pour commencer la rédaction de la seconde liste, il aurait bien plutôt clos le PV et il en aurait fait un autre pour la deuxième liste, en indiquant l'heure : 21h00 (je dis n'importe quoi...).

Tenter d'avancer que le PV reste sur la machine sans être clos, c'est tellement inimaginable et inconcevable...

Ce sont des gens qui ont trente ans de métier...

Cela prouve d'ailleurs qu'il n'était pas au courant de ce qui était en train de se tramer et qu'on a pris le couteau plus tard, sans le lui dire.

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :02 oct. 2011, 02:44 
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OUi quand je dis que le PV est du 5, je m'entends : du 6 au matin, au moment où l'on transmet les pièces.

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Message non luPosté :02 oct. 2011, 08:19 
Citation :
Citation :

C'est le PV 610-4 comme je l'ai mis plus haut.
Le couteau n'y est pas.
Le couteau n'y est pas, les empreintes de roues non plus. Or le lendemain à 17h30, ces trois pièces sont à l'Évêché...

Il manque bien une pièce, mais ce n'est pas exactement celle que je pensais, c'est celle de la transmission des empreintes de roues. Il a bien fallu les donner aussi puisque sont listées 8 pièces... et non pas 5.
Franchement, vous trouvez qu'il y a matière à suspicion concernant les moulages de roues ?
ce qui nous intéresse, c'est le couteau. Et surtout, de savoir s'il est présent sur le bordereau de transmission n° 226/2.R relatif aux scellés du 5 juin.
Mais j'ai du mal à croire que si le couteau a été trouvé le 5, il y soit mentionné.
Ils sont incompétents mais pas cons à ce point.
Citation :
Citation :
Si C Ranucci est innocent, comme j'en ai la conviction, il y a bien eu manipulation de cette pièce. Elle a été trouvée avant les aveux à un endroit qui gênait fortement l'accusation. Je pense en particulier là où le POR a été découvert.
Si le chien fait le lien entre les deux, nous sommes dans le même cas de figure. Si je me mets à la place de l'assassin, j'aurais caché certes le pull sous les planches, parce qu'il n'est pas en soi accusateur, en revanche un couteau taché de sang, hum... sous une planche non. Lorsque je remonte à pied, je vois le tas de tourbe, je vais dans un coin et je le cache du mieux que je peux sans perdre de temps...
Si le pull n'est pas accusateur, pourquoi aller le cacher dans un endroit improbable ?
Si l'intention du meurtrier est de nuire au type qui possède la 304, il cache le pull et le couteau au même endroit. Il fait d'une pierre deux coups.
S'il n'a pas du tout l'intention de nuire à quiconque, il est quand même étonnant qu'il ait caché le POR et le couteau à l'endroit où a séjourné le propriétaire de la 304, vous qui de plus êtes convaincu que le meurtrier a emmené la 304 dans la champignonnière.
Citation :
La seule chose qu'il n'avait pas prévu selon moi, c'est que le chien retrouverait sa trace.
Là où je n'accroche pas du tout, c'est l'idée, selon vous, du trajet aller retour effectué à pied par le meurtrier de la proximité du Lieu du crime à la champignonnière. Et tout ça sur la route !
Citation :
Citation :
Si c'est le cas, ils sont obligés de faire en sorte qu'il ait été découvert ailleurs car les policiers doutent que ce pull appartienne à C Ranucci et ils doivent connaitre ces histoires d'un satyre des cités marseillaises portant un POR.
A ce moment ces affaires font partie du dossier, on va faire reconnaître Ranucci par tous ces gens. Malheureusement il était à Nice, donc quelque chose ne colle plus et c'est cela que le commissaire a sans doute en tête, dès l'après-midi du 5...
Et je dois dire que si j'avais à faire un trucage, je collerais du mieux que je peux à la réalité, et donc je tacherai de le remettre là où il a été effectivement trouvé.
Si le couteau a été trouvé dans du fumier, oui.
S'il a été trouvé avec le pull derrière les planches, alors non, il faut le dissocier.
Citation :
Citation :
il faudrait être certain pour cela qu'ils ont bien donné le pull à renifler au chien et vous savez très bien que cela n'est pas inscrit dans le rapport du maitre chien.
Parce que c'est d'une telle évidence, que cela n'avait nullement besoin d'être écrit. Si vous me dites qu'il a été mis en piste à partir des traces de roues, je me permettrais de ne pas vous croire.
Je ne vois pas comment je pourrais dire une telle bêtise. C'est celle de M Gras.
Citation :
Citation :
oui ce PV n° 828/17 de M Porte pose problème.
l'heure de rédaction : 17h30. Est ce l'heure de début ou de fin de rédaction ?
Si c'est l'heure de fin, alors c'est indiscutable, les policiers savent déjà tout du couteau ce qui prouve qu'ils le connaissaient avant sa découverte officielle.
C'est l'heure de début naturellement, mais les deux listes sont écrites "de même suite", c'est-à-dire au même moment. Et l'on ne commence pas ce genre d'inventaire sans avoir toutes les pièces à portée pour recopier les fiches de scellés.
Citation :
Citation :
Si c'est l'heure de début, c'est plus compliqué de conclure. On peut penser que le premier paragraphe a été rédigé, qu'ensuite le rédacteur a fait une pose pour reprendre dés lors qu'il apprend que le couteau a été trouvé par les gendarmes vers 19h30.
Alors il n'aurait pas écrit "de même suite" pour commencer la rédaction de la seconde liste, il aurait bien plutôt clos le PV et il en aurait fait un autre pour la deuxième liste, en indiquant l'heure : 21h00 (je dis n'importe quoi...).

Tenter d'avancer que le PV reste sur la machine sans être clos, c'est tellement inimaginable et inconcevable...

Ce sont des gens qui ont trente ans de métier...
bof avec les policiers marseillais, on peut s'attendre à tout. Ils savent que le couteau va être trouvé parce qu'il y a eu un arrangement entre eux pour le "retrouver".
Il y a deux paragraphes, chacun avec une signature. "De même suite" ne veut pas dire forcément que le 2ème a été rédigé dans la foulée du premier. On peut penser qu'il y a eu une pause à un moment de la rédaction.
Disons que ce qui m'étonne, c'est que le rédacteur de ce PV n'ait pas pensé à indiquer l'heure de clôture (20h par exemple). Il s'est juste contenté d'indiquer l'heure de début.
Pour quelqu'un qui a 30 ans de métier, c'est étonnant.
Ca peut laisser penser que les policiers connaissaient déjà ce couteau trouvé à 19h30.


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Message non luPosté :03 oct. 2011, 23:47 
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Citation :
Franchement, vous trouvez qu'il y a matière à suspicion concernant les moulages de roues ?
ce qui nous intéresse, c'est le couteau. Et surtout, de savoir s'il est présent sur le bordereau de transmission n° 226/2.R relatif aux scellés du 5 juin.
Mais j'ai du mal à croire que si le couteau a été trouvé le 5, il y soit mentionné.
Ils sont incompétents mais pas *** à ce point.
Il y a matière à suspicion simplement parce que la liste des scellés transmis le 6 au matin et établie le 5 au soir n'est pas complète. Il manque deux pièces, qui devraient faire l'objet d'un procès-verbal de transmission. Or il n'existe pas. Les moulages de roues en eux-mêmes ne signifient rien d'autre.

Simplement je pense que la liste établie par le gendarme Monnin qui contient 8 scellés date du matin du 6 et que le matin du 6, toutes les pièces ont été remises aux policiers et donc à 17h30, l'inspecteur Porte peut établir un procès-verbal qui témoigne du fait que 8 pièces ont été remises aux policiers.
Citation :
Si le pull n'est pas accusateur, pourquoi aller le cacher dans un endroit improbable ?
Il est caché de façon très négligente, tout à côté de l'endroit où la voiture a séjourné sous des planches. Autrement dit, il ne s'est pas foulé.

Quand vous allez sur place, si vous voulez cacher le pull soigneusement, vous vous dites, je vais m'enfoncer plus loin dans la galerie, là où c'est tout noir et je vais le cacher sous des pierres. Je pense d'ailleurs que le paquet volumineux aperçu par M. Aubert, c'était sans doute les vêtements qu'il portait lors de l'assassinat et je pense que ces vêtements, il les a caché à nul doute dans un autre endroit. Sans doute pas dans la galerie, parce que le chien aurait peut-être suivi la trace.

Citation :
Si l'intention du meurtrier est de nuire au type qui possède la 304, il cache le pull et le couteau au même endroit. Il fait d'une pierre deux coups.
C'est ce que les partisans de la culpabilité me rétorquaient au début, ce qui n'avait à mes yeux pas grand sens : vous voulez dire que cet homme au pull rouge voulait nuire à Christian Ranucci. Je vous réponds sûrement pas, il ne le connaît pas et je ne pense pas qu'il ait pu imaginer que les soupçons se porteraient aussi facilement sur lui.

Christian Ranucci, il ne le connaît pas, il ne peut pas le connaître puisque le jeune homme se retrouve par hasard à cet endroit, l'accident se serait produit autrement, il aurait pris l'embranchement vers Nice ou vers Aix.
Il s'est trouvé que l'embardée a fait faire demi-tour à la voiture... et que, du coup, il s'est trouvé s'arrêter à l'endroit précisément où une petite fille avait été tuée une heure auparavant...

Qu'est-ce qui arrive à cet homme ? Une heure avant, il a tué cette petite fille de rage parce qu'elle avait tenté de lui échapper (je m'appuie sur les constatations, elle est pleine de griffures aux jambes, et ces griffures on ne peut se les faire que dans la garrigue de l'autre côté de la route - j'ai fait le parcours et je l'ai bien senti, même avec un pantalon...).

Il cache le corps, sommairement là aussi - donc on voit bien que tout se fait dans une certaine précipitation et un certain affolement. Et puis, sans doute vient-il de cacher le corps, surgit la voiture de Christian Ranucci, il va voir s'approche de la route.
Et puis quelques minutes après un type en voiture qui s'arrête 100 mètres plus haut (M. Aubert), qui l'appelle parce qu'il l'a vu remonter dans les taillis l'espace d'une seconde et qui dit : ce n'est qu'un accident.

Je suis l'assassin je me dis : mince, il va revenir pour la voiture accidentée (s'il s'est approché il a bien vu que la voiture avait la portière enfoncée), donc il est urgent que je déplace la voiture. Il n'y a dans ses pensées, nulle intention de nuire mais de se protéger lui-même : transporter la voiture ailleurs.
Citation :
S'il n'a pas du tout l'intention de nuire à quiconque, il est quand même étonnant qu'il ait caché le POR et le couteau à l'endroit où a séjourné le propriétaire de la 304, vous qui de plus êtes convaincu que le meurtrier a emmené la 304 dans la champignonnière.
Le couteau, je continue de penser que ce que raconte M. Gras est parfaitement exact, mais que cela s'est produit le 5 et non pas le 6. Et si vous lisez le rapport qu'il a dressé attentivement, vous vous apercevez qu'en réalité quand il a déterré l'objet, il ne savait pas ce qu'il allait trouver et il ne cherchait pas spécialement un couteau.

Nous lisons - nous sommes le 5 juin 1974 :

À 13 heures 15, (…) Une équipe est chargée de la mise en œuvre de l’appareil de détection électromagnétique.

Donc il est en état de marche cet appareil.

Puis nous lisons :

"À l’aide d’un appareil de détection électromagnétique nous décelons un objet métallique dans la partie nord-est de la partie est du tas de fumier.
À cet endroit précis, le fumier est dur. Avec précaution et après avoir creusé sur 20 centimètres de profondeur, nous découvrons l’extrémité métallique arrière d’un manche de couteau dont la lame est rentrée dans ledit manche.

Ce couteau est fiché perpendiculairement par rapport au plan formé par la surface du tas de fumier.
"

Le capitaine Gras explique très bien qu'il a détecté un objet métallique et puis qu'il a creusé et qu'il a aperçu un manche de couteau. Il ne dit pas : "Nous découvrons l’extrémité du manche du couteau que nous cherchions." Pas du tout.

Et ainsi la phrase qui vient s'intercaler fait "rajoutée". (Heureusement que l'original de ce rapport n'est pas tombé entre nos mains...) Elle détonne dans l'ensemble :

"Recherches et découverte du couteau : le 6 juin 1974, suivant les instructions reçues , nous recherchons le couteau ayant servi à Ranucci pour perpétrer son crime."

Ce qui est plus que bizarre puisque l'appareil était en état le 5, prêt à fonctionner et l'endroit où se situait le couteau ne tombe absolument pas sous le sens.

Citation :
Là où je n'accroche pas du tout, c'est l'idée, selon vous, du trajet aller retour effectué à pied par le meurtrier de la proximité du Lieu du crime à la champignonnière. Et tout ça sur la route !
Une fois qu'il s'est changé, il passe totalement inaperçu... cet homme au pull rouge.
Quand je pense à Heaulme qui se baladait avec du sang partout et que trois ou quatre témoins ont aperçu dans cet état...
L'homme au pull rouge ce n'est pas cela, certes il porte des choses voyantes, mais comme il faisait beau, il avait troqué son chandail à boutons dorés pour une chemise claire, donc d'autant plus inaperçue dans le paysage.

Mais ce n'est pas ce que je pense. Je pense qu'il est descendu jusqu'au tunnel dans la voiture de Christian Ranucci, lequel était dans les pommes sur la banquette arrière. Il est entré en marche arrière dans le tunnel - évidemment lui, au contraire de Christian Ranucci, il connaît les lieux. Rentrer en marche arrière, cela signifie qu'il avait l'intention de repartir avec. Manque de chance, il s'est enlisé. Et donc il a décidé d'abandonner la voiture de Ranucci à son triste sort, et il est remonté à pieds. Il a laissé négligemment les biscuits sur la banquette, il a caché le pull à côté de la voiture sous des planches, il a fait un détour pour cacher le couteau sous la haie en l'enfonçant verticalement dans la tourbe et il est reparti sur la route.

Pour chercher quoi ? Ben sa voiture tout simplement. Un vrai petit poucet. Sa trace se perd quand il s'avise de traverser la route en biais, sans doute parce que la simca 1100 était de l'autre côté. Et je pense que le chemin de la Doria est parfait : c'est un désert sans habitations (à l'époque).

Tout cela me semble plausible, logique dans l'esprit d'un tel type et cela a le mérite d'intégrer tous les éléments du dossier sans que les pièces du puzzle coincent.

Si la petite fille est sortie de la simca dans le chemin de la Doria, qu'elle s'est cachée et qu'elle a regagné la nationale en coupant par la garrigue, je comprends les longues griffures sur les jambes. Et s'il elle s'enfuit sur le talus, je comprends qu'elle perde un sabot.

Dans les faits, elle ne peut pas être sortie de la voiture là où le situe l'accusation. Sur 20 mètres dans cette végétation, impossible de se griffer au niveau des jambes. D'autant plus si l'on gravit la pente de son plein gré.
Citation :
Je ne vois pas comment je pourrais dire une telle bêtise. C'est celle de M Gras.
S'il a sorti une telle bêtise, c'est qu'il était particulièrement ennuyé et qu'on lui avait dit : surtout faites en sorte que l'on ne prenne pas au sérieux cette histoire de pull rouge et de pistage, noyez comme vous pouvez la vérité. Il avait Alain Peyrefitte à ses côtés. Aujourd'hui, il vous le dit lui-même : laissez-moi oublier. C'est qu'il n'est pas très à l'aise avec ses souvenirs. Il fait de l'anosognosie... comme dirait l'autre.
Citation :
Disons que ce qui m'étonne, c'est que le rédacteur de ce PV n'ait pas pensé à indiquer l'heure de clôture (20h par exemple). Il s'est juste contenté d'indiquer l'heure de début.
Pour quelqu'un qui a 30 ans de métier, c'est étonnant.
Cela peut laisser penser que les policiers connaissaient déjà ce couteau trouvé à 19h30.
Je ne vous le fais pas dire.

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Message non luPosté :04 oct. 2011, 06:26 
Citation :
Citation :
Si le pull n'est pas accusateur, pourquoi aller le cacher dans un endroit improbable ?
Il est caché de façon très négligente, tout à côté de l'endroit où la voiture a séjourné sous des planches. Autrement dit, il ne s'est pas foulé.

Quand vous allez sur place, si vous voulez cacher le pull soigneusement, vous vous dites, je vais m'enfoncer plus loin dans la galerie, là où c'est tout noir et je vais le cacher sous des pierres. Je pense d'ailleurs que le paquet volumineux aperçu par M. Aubert, c'était sans doute les vêtements qu'il portait lors de l'assassinat et je pense que ces vêtements, il les a caché à nul doute dans un autre endroit. Sans doute pas dans la galerie, parce que le chien aurait peut-être suivi la trace.
Citation :
Citation :
Si l'intention du meurtrier est de nuire au type qui possède la 304, il cache le pull et le couteau au même endroit. Il fait d'une pierre deux coups.
C'est ce que les partisans de la culpabilité me rétorquaient au début, ce qui n'avait à mes yeux pas grand sens : vous voulez dire que cet homme au pull rouge voulait nuire à Christian Ranucci. Je vous réponds sûrement pas, il ne le connaît pas et je ne pense pas qu'il ait pu imaginer que les soupçons se porteraient aussi facilement sur lui.

Christian Ranucci, il ne le connaît pas, il ne peut pas le connaître puisque le jeune homme se retrouve par hasard à cet endroit, l'accident se serait produit autrement, il aurait pris l'embranchement vers Nice ou vers Aix.
Il s'est trouvé que l'embardée a fait faire demi-tour à la voiture... et que, du coup, il s'est trouvé s'arrêter à l'endroit précisément où une petite fille avait été tuée une heure auparavant...

Qu'est-ce qui arrive à cet homme ? Une heure avant, il a tué cette petite fille de rage parce qu'elle avait tenté de lui échapper (je m'appuie sur les constatations, elle est pleine de griffures aux jambes, et ces griffures on ne peut se les faire que dans la garrigue de l'autre côté de la route - j'ai fait le parcours et je l'ai bien senti, même avec un pantalon...).

Il cache le corps, sommairement là aussi - donc on voit bien que tout se fait dans une certaine précipitation et un certain affolement. Et puis, sans doute vient-il de cacher le corps, surgit la voiture de Christian Ranucci, il va voir s'approche de la route.
Et puis quelques minutes après un type en voiture qui s'arrête 100 mètres plus haut (M. Aubert), qui l'appelle parce qu'il l'a vu remonter dans les taillis l'espace d'une seconde et qui dit : ce n'est qu'un accident.

Je suis l'assassin je me dis : mince, il va revenir pour la voiture accidentée (s'il s'est approché il a bien vu que la voiture avait la portière enfoncée), donc il est urgent que je déplace la voiture. Il n'y a dans ses pensées, nulle intention de nuire mais de se protéger lui-même : transporter la voiture ailleurs.
Citation :
Là où je n'accroche pas du tout, c'est l'idée, selon vous, du trajet aller retour effectué à pied par le meurtrier de la proximité du Lieu du crime à la champignonnière. Et tout ça sur la route !
Une fois qu'il s'est changé, il passe totalement inaperçu... cet homme au pull rouge.
Quand je pense à Heaulme qui se baladait avec du sang partout et que trois ou quatre témoins ont aperçu dans cet état...
L'homme au pull rouge ce n'est pas cela, certes il porte des choses voyantes, mais comme il faisait beau, il avait troqué son chandail à boutons dorés pour une chemise claire, donc d'autant plus inaperçue dans le paysage.

Mais ce n'est pas ce que je pense. Je pense qu'il est descendu jusqu'au tunnel dans la voiture de Christian Ranucci, lequel était dans les pommes sur la banquette arrière. Il est entré en marche arrière dans le tunnel - évidemment lui, au contraire de Christian Ranucci, il connaît les lieux. Rentrer en marche arrière, cela signifie qu'il avait l'intention de repartir avec. Manque de chance, il s'est enlisé. Et donc il a décidé d'abandonner la voiture de Ranucci à son triste sort, et il est remonté à pieds. Il a laissé négligemment les biscuits sur la banquette, il a caché le pull à côté de la voiture sous des planches, il a fait un détour pour cacher le couteau sous la haie en l'enfonçant verticalement dans la tourbe et il est reparti sur la route.

Pour chercher quoi ? Ben sa voiture tout simplement. Un vrai petit poucet. Sa trace se perd quand il s'avise de traverser la route en biais, sans doute parce que la simca 1100 était de l'autre côté. Et je pense que le chemin de la Doria est parfait : c'est un désert sans habitations (à l'époque).

Tout cela me semble plausible, logique dans l'esprit d'un tel type et cela a le mérite d'intégrer tous les éléments du dossier sans que les pièces du puzzle coincent.

Si la petite fille est sortie de la simca dans le chemin de la Doria, qu'elle s'est cachée et qu'elle a regagné la nationale en coupant par la garrigue, je comprends les longues griffures sur les jambes. Et s'il elle s'enfuit sur le talus, je comprends qu'elle perde un sabot.

Dans les faits, elle ne peut pas être sortie de la voiture là où le situe l'accusation. Sur 20 mètres dans cette végétation, impossible de se griffer au niveau des jambes. D'autant plus si l'on gravit la pente de son plein gré.
Je suis toujours étonné que vous refusiez l'idée d'un meurtrier maquillant le scènario du crime.
Vous nous dites que ce crime a été perprété dans l'affolement.
Or, on constate qu'après son crime, il prend le temps de camoufler le corps avec des arbustes épineux. Il faut rappeler que ce n'est pas fait de manière sommaire comme vous le dites puisque les gendarmes ne l'ont pas vu du premier coup : c'est l'un d'entre eux qui a quasiment marché dessus pour se rendre compte de la présence d'un cadavre.
Il retourne à sa voiture pour se changer avec des vêtements propres, revient sur le lieu de son crime parce qu'une 304 est arrivée entre temps et le gêne.
Qu'à cela ne tienne, il va déplacer la 304, l'emmener dans un endroit insolite, une galerie de champignonnière mais ne peut pas repartir avec puisqu'elle s'est enlisée. Etonnant pour quelqu'un qui connait l'endroit !
Bon, pas grave, il va remonter à pied pour récupérer sa voiture dans la Doria.
Pourquoi aller avec la voiture d'un inconnu dans un endroit aussi particulier ?
Pour y déposer le POR derrière des planches, cacher le couteau et laissé un paquet de biscuits sur la banquette de la 304.
Voilà, tout cela dans l'affolement et sans aucune intention de nuire à l'inconnu de la 304 !

Pour un type affolé, il a un sacré sang froid !!
Je vais vous dire, un type qui se serait affolé suite à l'arrivée d'une 304 se serait sauvé pour éviter d'être vu surtout s'il craint que quelqu'un revienne à cause d'un accident.
Après tout, même s'il a été aperçu, ce fut très bref et à plusieurs dizaines de mètres donc peu de chance qu'on le reconnaisse.
Par contre, il peut penser que si jamais le corps de la petite victime était retrouvé, ce serait non pas lui mais l'inconnu de la 304 qui risquera d'être soupçonné. Idem pour le POR et le couteau cachés comme par hasard à l'endroit où C Ranucci a séjourné. Selon moi, il y a un calcul de la part du vrai meurtrier. Peut-être fait il cela pour gagner du temps ? il pense qu'avec un peu de chance, les policiers vont enquêter sur l'individu aperçu à proximité du Lieu du crime et qui est allé se cacher dans un endroit particulier où seront retrouvés un POR et un couteau.

Dans votre scénario, il fait quasiment tout pour se faire repérer mais surtout pas pour nuire à l'inconnu de la 304. C'est ce qui le rend très difficile à croire.


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Message non luPosté :04 oct. 2011, 21:13 
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Je suis personnellement surpris parce qu'à mon avis, il n'est pas véritablement question de croire ou de ne pas croire mais d'essayer de mettre les pièces du puzzle dans un ordre où la continuité logique puisse apparaître. Je ne demande pas qu'on me croît ou qu'on ne me croît pas.

J'expose un certain nombre d'éléments qui proposent un raccord entre les dépositions et les pièces du dossier que nous possédons. Je ne suis pas dans la démarche affective d'adhérer ou de ne pas adhérer, d'être croyant ou d'être gourou, rien de tout cela.

Il me semble que l'on peut s'appuyer sur des éléments qui sont assez solides :

- lorsque vous observez les pièces qui ont trait à la découverte du couteau, c'est précis, c'est circonstancié, il y a une logique. Le seul problème c'est la mise-en-scène qui se produit le 6 où l'on s'aperçoit que le capitaine cherche partout, sauf là où il faudrait. Le PV de l'inspecteur Porte donne un indice de ce que contient cette supercherie, le fait que le détecteur était en état de marche le 5. Et on se dit : il est possible que le couteau ait été découvert le 5.

Il n'y a rien à croire ou ne pas croire, il y a à vérifier ce qui est plausible ou pas et ce que cachent les différentes pièces en notre possession.

On peut imaginer beaucoup de choses dès lors que les pièces sont arrangées, qu'elles ne correspondent plus mais le substrat de ce qu'elles disent demeure et il faut bien en tenir compte. Et il ne s'agit nullement de croire ou de ne pas croire.

- la piste du chien dit toujours la même chose : un homme ayant porté un pull rouge est remonté depuis le tunnel jusqu'à la hauteur du lieu du crime, qu'il a dépassé et ensuite la trace s'arrête.

C'est une donnée du problème et elle est quasiment incontestable. On peut toujours faire dans l'argutie en prétendant comme le capitaine Gras que c'est la banquette qui a servi de référence, mais malheureusement la voiture n'était plus là. Il n'y a que le pull et dès que le pull est découvert, il suffit de 10 minutes pour faire venir le chien et le mettre en piste.

Donc cet homme au pull rouge est remonté à pied suivant le chemin que l'on connaît sur 1km200...

- Le pull est trouvé tout à côté de l'endroit où a stationné la voiture de Christian Ranucci.

Une chose est sûre et certaine, quand Christian Ranucci dit qu'il est tombé dans les vapes et qu'il s'est réveillé sur la banquette arrière sans comprendre comment il se trouvait dans le tunnel, on peut le croire, il n'y a pas plus mauvaise défense. Et Christian dit tout le temps la vérité, sur les tortures, sur la nuit à Marseille, etc etc.

Donc quelqu'un a conduit la voiture à sa place, et nous en sommes d'autant plus assurés que cette endroit, si on ne le connaît pas, on ne le trouve pas. Même quand on sait qu'il y a un tunnel on pas une demi-heure à se demander où il se trouve.

La personne qui a conduit la voiture connaît d'autant mieux ce tunnel et en a d'autant plus l''habitude qu'elle sait qu'il faut y rentrer en marche arrière.

Et cet homme qui a conduit la voiture, ce ne peut être que l'homme au pull rouge puisque le pull est retrouvé tout à côté, que ce pull c'est celui que M. Martel dit avoir vu sur l'agresseur de petites filles quelques jours plutôt. Il affirme sur une vidéo que c'est le même, que c'est bien celui-là : un pull avec des boutons dorés sur l'épaule. Que les policiers ne le transcrivent pas, cela ne signifie pas qu'il n'y a pas, cela signifie qu'ils n'ont pas jugés ce détail intéressant de figurer sur le PV qu'ils rédigent eux-mêmes.

Donc nous en déduisons sans se tromper que cet homme a pris la voiture de Christian Ranucci là où il est tombé dans les pommes et qu'il l'a amené dans la tunnel. C'est une donnée du problème. Il n'y a pas à croire ou ne pas croire. C'est un fait qui provient d'une déduction logique et incontournable.

Et donc, par la piste du chien nous savons qu'il est remonté à pied en laissant la voiture de Ranucci en plan.

Et sa trace disparaît sur le bord de la route. Donc on peut imaginer deux choses : soit il traverse et là effectivement, vu le passage des voitures, impossible qu'elle se soit maintenue 50 heures. Ou alors il est monté dans une voiture à cet endroit, ce qui moins probable parce qu'il n'y avait pas de voiture à cet endroit à ce moment.

Donc telles sont les données du problème quand on accepte de considérer l'ensemble des éléments à disposition. Quand on est du côté de l'accusation on fait comme le capitaine Gras et on rentre dans le déni : la piste du chien n'existe pas, ce n'est pas le pull, M. Martel se trompe (ah bon et pourquoi ?), c'est Christian Ranucci qui conduisait - et comment est-il parvenu à trouver ce tunnel ? Mystère et boule de gomme. etc etc...


Une autre chose est de tenter de comprendre le comportement de ce type que l'on ne connaît pas - et pour cause. Et la je vous concède volontiers que l'on rentre dans le champ des hypothèses. Ce champ est tout de même borné par les pièces dont nous disposons.

Je suis étonné que vous ne discutiez pas de la présence du paquet de biscuit. Mme Mathon dit qu'il n'est pas à Christian Ranucci. Donc c'est quelqu'un d'autre qui l'a laissé. Christian Ranucci s'est plaint aussi qu'on lui a pris de l'argent pendant son sommeil. Et ni Mme Mathon, ni Christian Ranucci ne mentent. Pour le pull, il est clair que lorsqu'ils disent : ce n'est pas à moi, ce n'est pas à lui. Ils disent la vérité.

Vous émettez une supposition : vous dites, il a cherché à charger Christian Ranucci. Une chose dans les éléments qui sont à notre disposition vient contredire cette hypothèse : l'accident. Si Christian Ranucci s'arrête à cet endroit précisément, c'est par hasard. Un choc plus violent, il partait pour Aix, moins violent, il partait pour Nice...

Donc cet homme ne pouvait pas prévoir qu'une voiture viendrait s'arrêter à cet endroit.

Alors donc il faut supposer une attitude en deux temps en vérité : d'abord la surprise : tiens une voiture. Je m'approche : tiens un type endormi qui cuve sa nuit et son alcool. Je le secoue dans tous les sens, il ne se réveille pas. J'entends une voiture (les Aubert) je remonte vite fait. Et je me cache.

Et ce n'est qu'ensuite que je bâtis un "scénario" qui fait que l'on va accuser Christian Ranucci.

A mon avis, ce type n'est pas assez intelligent pour échafauder cela et je pense moi qu'il est dans un autre état. Quand on a été éclaboussé par le sang on reste un peu hébété. Et moi la crainte que j'aurais, vu que des témoins m'ont aperçu en train de tenter d'enlever des gamins, c'est qu'on ne découvre le corps trop vite.

Pour susciter une question : j'ai envie de vous demander : moi, à sa place, j'aurais mis le corps dans le coffre de la simca pour être sûr qu'on ne le découvrît pas. Et je l'aurais emmené dans un endroit où je sois sûr que personne ne pourra le découvrir. Est-ce que cela n'était pas la meilleure solution pour se protéger de toute découverte ?

La cacher sous trois malheureuses branches, je le dis cyniquement, cela ne me paraît pas sérieux.

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :06 oct. 2011, 09:07 
Citation :
Je suis personnellement surpris parce qu'à mon avis, il n'est pas véritablement question de croire ou de ne pas croire mais d'essayer de mettre les pièces du puzzle dans un ordre où la continuité logique puisse apparaître. Je ne demande pas qu'on me croît ou qu'on ne me croît pas.
J'expose un certain nombre d'éléments qui proposent un raccord entre les dépositions et les pièces du dossier que nous possédons. Je ne suis pas dans la démarche affective d'adhérer ou de ne pas adhérer, d'être croyant ou d'être gourou, rien de tout cela.
moi non plus.
Vous reprenez des éléments qui sont exposés par C Ranucci. C'est lui qui fait l'hypothèse d'un homme emmenant la 304 dans la galerie de la champignonnière. Il n'est sûr de rien. Peut-être qu'il fait comme font les innocents, face à l'adversité, il se défend mais quelques fois, il le fait mal.
Citation :
- la piste du chien dit toujours la même chose : un homme ayant porté un pull rouge est remonté depuis le tunnel jusqu'à la hauteur du lieu du crime, qu'il a dépassé et ensuite la trace s'arrête.
C'est une donnée du problème et elle est quasiment incontestable.
C'est votre avis, pas une vérité universelle.
Vous ne voulez entendre que votre son de cloche en étant même incohérent.
Selon vous, la piste du chien s'arrête à une trentaine de mètres au delà du corps parce que le meurtrier a traversé la route et que forcément le chien a perdu la piste à cause des effluves d'essence.
Je rappelle que plusieurs véhicules sont passées dans la champignonnière : le tracteur de M Guazzone, la 304 de C Ranucci, les estafettes des gendarmes.
Mais là, pour vous, comme par miracle, le chien a fait fi de ces effluves.
Voilà pourquoi j'ai des doutes sur cette piste suivie par le chien.
De plus, je trouve trop risquée la manoeuvre du meurtrier consistant à déplacer la 304 jusque dans la galerie. Si cette voiture le gênait tant que cela, il pouvait la déplacer à l'entrée de la champi du vallon, ce qui de toute façon constitue un risque car le conducteur endormi pouvait éventuellement se réveiller et le voir.
Egalement, j'avoue ne pas du tout comprendre l'intérêt de cacher un POR dans une galerie de champignonnière, comme ça, pour rien, pour ne surtout pas nuire à quiconque.
Citation :
Donc nous en déduisons sans se tromper que cet homme a pris la voiture de Christian Ranucci là où il est tombé dans les pommes et qu'il l'a amené dans la tunnel. C'est une donnée du problème. Il n'y a pas à croire ou ne pas croire. C'est un fait qui provient d'une déduction logique et incontournable.
Amen !
Citation :
Je suis étonné que vous ne discutiez pas de la présence du paquet de biscuit. Mme Mathon dit qu'il n'est pas à Christian Ranucci. Donc c'est quelqu'un d'autre qui l'a laissé. Christian Ranucci s'est plaint aussi qu'on lui a pris de l'argent pendant son sommeil. Et ni Mme Mathon, ni Christian Ranucci ne mentent.
Non je dis que je ne sais pas qui a déposé ce paquet de biscuits.
Pour vous, c'est l'homme au pull over-rouge ? il a fait cela sans intention de nuire ? juste pour rire ?
il est étonnant que C Ranucci ne l'ait pas remarqué lui-même le 4 et le 5 juin quand il prend sa voiture pour aller travailler.
Ce paquet, ça pourrait être un policier ou un journaliste qui l'a déposé le 5 ou le 6 au soir.
Citation :
Vous émettez une supposition : vous dites, il a cherché à charger Christian Ranucci. Une chose dans les éléments qui sont à notre disposition vient contredire cette hypothèse : l'accident. Si Christian Ranucci s'arrête à cet endroit précisément, c'est par hasard. Un choc plus violent, il partait pour Aix, moins violent, il partait pour Nice...
Donc cet homme ne pouvait pas prévoir qu'une voiture viendrait s'arrêter à cet endroit.
Alors donc il faut supposer une attitude en deux temps en vérité : d'abord la surprise : tiens une voiture. Je m'approche : tiens un type endormi qui cuve sa nuit et son alcool. Je le secoue dans tous les sens, il ne se réveille pas. J'entends une voiture (les Aubert) je remonte vite fait. Et je me cache.

Et ce n'est qu'ensuite que je bâtis un "scénario" qui fait que l'on va accuser Christian Ranucci.

A mon avis, ce type n'est pas assez intelligent pour échafauder cela et je pense moi qu'il est dans un autre état. Quand on a été éclaboussé par le sang on reste un peu hébété. Et moi la crainte que j'aurais, vu que des témoins m'ont aperçu en train de tenter d'enlever des gamins, c'est qu'on ne découvre le corps trop vite.
Manifestement, il n'est pas resté hébété longtemps. Il s'est vite ressaisi puisqu'il a "emprunté" la voiture d'un inconnu pour aller cacher un POR pour on ne sait quelle raison, il a caché le couteau à proximité de l'endroit où il a volontairement emmené l'"endormi", il a déposé un paquet de biscuits dans la 304, mais évidemment tout cela dans un but totalement désintéressé !
non, je n'y crois pas une seconde. S'il a fait tout cela, c'est dans le but de pourrir la vie de l'inconnu.
Citation :
Pour susciter une question : j'ai envie de vous demander : moi, à sa place, j'aurais mis le corps dans le coffre de la simca pour être sûr qu'on ne le découvrît pas. Et je l'aurais emmené dans un endroit où je sois sûr que personne ne pourra le découvrir. Est-ce que cela n'était pas la meilleure solution pour se protéger de toute découverte ?
Ca n'est pas si simple de transporter un corps ensanglanté dans un coffre de voiture. Ca peut laisser des traces et puis il y a des voitures qui passent sur la route.
S'il n'a pas déplacé le corps, c'est justement parce qu'il a compris que l'homme de la 304 avait un problème avec un autre automobiliste M Aubert et qu'il pense que cet homme endormi pourrait être inquiété le jour où le corps serait découvert. Dans ce cas, il a pu cacher le corps de la petite fille après l'arrivée de C Ranucci.
Pour certains criminels, il y a une jouissance à vivre ce genre de scénario, de savoir que non seulement ils ont peu de chance d'être retrouvé mais qu'en plus, c'est un autre qui pourrait payer à leur place !
Si tout s'est passé avant l'arrivée de C Ranucci, il a caché le corps soit pour gagner du temps ou tout simplement par rituel.
Citation :
La cacher sous trois malheureuses branches, je le dis cyniquement, cela ne me paraît pas sérieux.
je vous l'ai déjà dit, le corps n'a pas été négligemment caché comme vous l'affirmez. Les gendarmes ne l'ont pas trouvé aussi facilement que cela.
Relisez le PV 610-2 qui écrit : "Elle n’est visible qu’au moment où on entre en contact avec ledit buisson. Lors de sa découverte, le gendarme a pratiquement marché sur le corps tant ce dernier était parfaitement dissimulé."


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Message non luPosté :07 oct. 2011, 01:45 
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Concernant le fait que c'est l'homme au pull rouge qui a emmené la 304 dans le tunnel de la champignonnière :

Je ne crois pas que Ranucci fasse cette hypothèse, ou s'il la fait que ce soit un élément fondamental de son discours. Ce qu'il dit lui c'est qu'il s'est arrêté au bord de la nationale, qu'il est tombé dans les pommes et qu'il a eu un trou noir et que lorsqu'il s'est réveillé, il se trouvait sur la banquette arrière - ce qui l'a surpris (on le serait à moins) - dans ce tunnel qu'il ne connaissait pas.

Pourquoi mentirait-il ? Il dit toujours la vérité (sauf sur le fait qu'il a été voir son père) et il dit les choses avec une grande candeur en même temps. Et ce qui corrobore ce fait, c'est que quelqu'un qui ne connaît pas ne peut pas se retrouver dans ce tunnel. Quand on y va, même en sachant qu'il existe, on met un temps fou avant de le trouver... L'entrée de la champignonnière, c'est la chose qu'on est sûr de ne pas trouver si on ne sait pas que cela existe et où le trouver.

Donc la personne qui emmène la voiture, c'est une personne qui connaît très bien l'endroit. Ceci est corroboré par le fait que la 304 a été rentrée en marche arrière. Un péquin qui n'aurait pas connu se serait lui précipité en marche avant.

La présence du pull finit de convaincre que c'est bien de cette façon que les choses se sont passées, parce que ce pull, M. Martel le reconnaît, c'est celui que portait un agresseur d'enfant trois jours auparavant. Il n'est pas arrivé comme cela dans ce tunnel, et le fait que la voiture et le pull se retrouvent au même endroit démontre que c'est cet homme qui conduisait la voiture et qui l'a amenée jusqu'à cet endroit.

Les éléments sont tellement bien imbriqués qu'on ne peut pas imaginer autre chose. Si M. Martel ne disait pas - devant une caméra - c'est le même pull : ok on pourrait supposer que ce n'est pas le même. Mais c'est bien évidemment le même.

Si le tunnel se trouvait bien en évidence au milieu de la place d'un village, je ne dirait pas cela. Mais il est caché dans un espèce d'endroit où qui ne connaît pas ne s'aventure pas parce que cela n'a aucun intérêt. Quand Christian Ranucci parle de pique-nique tout le monde lui rit au nez.

Donc quand Christian Ranucci dit : je ne sais pas comment je me suis retrouvé à cet endroit parce que j'ai un trou noir, je me suis effondré après l'accident... Cela induit le fait qu'un homme l'a conduit depuis le lieu du crime jusqu'au tunnel et cet homme avait avec lui un pull rouge. Et ce pull rouge, cet homme le portait quand trois jours avant il agressait des enfants.

Ranucci se défend mal sans doute, mais la logique des imbrications ne permet pas de contredire ce qu'il énonce à ses avocats sur le fait d'être tombé dans les pommes et de ne pas comprendre comment il s'est réveillé dans le tunnel.


Concernant la piste du chien :

Vous me rappelez que plusieurs véhicules sont passés dans la champignonnière : le tracteur de M. Guazzone, la 304. Les estafettes, ces dernières je ne les vois pas descendre dans le tunnel... mais enfin pourquoi pas...
Cela fait 5 véhicules sur un chemin de terre qui s'imprègne d'empreintes olfactives.

Et je ne comprends pas : le chien a pris la piste dans le tunnel et l'a gardée pendant 1km200, donc c'est que les effluves d'essence ne l'ont pas gêné et n'ont pas dispersé les empreintes olfactives de l'homme au pull rouge.

En revanche, ce ne sont pas les effluves d'essence qui sont en cause sur la route, mais le fait que des passages incessants de voitures sur une nationale goudronnée ont tôt fait de disperser le peu de traces qui reste sur du bitume, tandis que l'homme suivait le fossé tout au long de sa remontée. Et là, il est bien écrit que Dirol s'arrête revient et ne reprend plus la piste. La piste s'arrête à cet endroit précisément.

Donc oui, sur du bitume après le passage de multiples véhicules (et là il n'y en pas pas 5 sur de la terre), la trace disparaît sans doute. Donc je maintiens, pour moi, il a traversé en biais à cet endroit pour passer de l'autre côté. J'avoue que c'est une hypothèse, mais la seconde - et il n'y en a pas d'autre, sauf à imaginer un homme volant -, qu'il serait monté dans une voiture ne me semble pas devoir être retenue car sinon on aurait vu la simca 1100 grise sans problème à cet endroit.


Sur les motivations de l'homme au pull rouge :

Effectivement pour les connaître, il faudrait l'avoir en face de soi. Mais je ne déduis pas d'une hypothèse sur son comportement le fait qu'il a emmené la voiture dans le tunnel, je le déduis logiquement des constatations et des éléments du dossier : l'homme qui a tué Marie-Dolorès portait un pull rouge deux jours avant, le pull rouge est dans le tunnel, l'homme au pull rouge était sur le lieu du crime, la voiture était sur les lieux du crime, la voiture se retrouve dans le tunnel sans que Christian Ranucci puisse comprendre comment.

Donc oui l'homme au pull rouge a emmené la voiture dans le tunnel. C'est basique. Et vous imagineriez que le pull a été déposé à un autre moment que cela ne changerait rien au problème puisqu'on ne peut pas expliquer autrement le fait que la voiture se retrouve au même endroit que le pull. Il faut que l'homme au pull la conduise là.

Pour quelles raisons il a fait cela ? Je n'en sais rien, il faudrait le lui demander peut-être, on peut penser qu'il avait quelque chose à cacher à cet endroit ou à prendre. Vous trouvez cela trop risqué, effectivement peut-être, il faudra lui demander pourquoi il prend tant de risques.

Je vais vous dire, quand on s'est rendus sur les lieux - en semaine -, on n'a rencontré personne depuis 13h jusqu'à 16h. On a croisé deux promeneurs à 16heures et sinon strictement personne. Donc le risque me semble minime.

Pourquoi il cache le pull ? C'est pareil, il faudrait le lui demander. Pour moi, c'est qu'il faisait trop chaud, et qu'il s'est dit, maintenant que j'ai tuée la gamine et qu'on m'a vu avec ce pull voyant, ce n'est plus la peine que je le trimballe - c'est comme le pantalon garance des poilus de 14, il n'a duré que le temps qu'on se rende compte qu'il facilitait le tir au pigeon des ennemis -, donc il l'a caché comme ça, pour s'en débarrasser...

Pour ce qui concerne le paquet de biscuit :


Visiblement personne n'est monté dans la voiture de Christian Ranucci entre le lundi de Pentecôte et le mercredi soir, donc, comme il n'est pas à lui, il y a de fortes chances pour que ce soit l'homme au pull rouge. Cela ne peut pas être le policier qui transportait la voiture jusqu'à Marseille comme vous le signalez car le journaliste de Nice matin remarque le paquet avant que la voiture ne soit amenée à Marseille (c'est dans le pull-over rouge). Que Ranucci ne l'ait pas vu, je ne sais pas, il faudrait le lui demander...
Mais bon ce n'est qu'un détail qui ne mène à rien puisque la pièce à conviction n'a pas été saisie, ni expertisée, ni examinée...

Mais pour moi, l'homme au pull rouge a laissé le paquet de biscuit par négligence, il devait servir à appâter les gamins et ensuite, ben, il n'y avait plus rien à appâter...

Concernant l'hébétude de l'assassin :

pour moi le crime se produit vers 11h45 au plus tard - la gamine est arrivée à 11h30 au maximum et la poursuite dans la garrigue a dû durer un quart d'heure environ, donc il a le temps de retourner à la simca 1100 se changer et de revenir cacher le corps et couper les branches avec son couteau. L'accident se produit une heure plus tard et Ranucci s'arrête vers 12h45 13h. On a essayé de resserrer les horaires parce que l'accident se produit trop tard et l'enlèvement trop tôt. Mais donc il a une heure pour se ressaisir.

Si je tente de réfléchir au mode de fonctionnement de l'assassin, si la simca ne m'appartient pas comme j'en émets l’hypothèse, l'urgence c'est de cacher le corps le mieux possible, de déplacer la voiture de Ranucci parce qu'elle fait un signal et il ne faudrait pas qu'on cherche à cet endroit, et ensuite pourquoi avait-il besoin d'aller dans le tunnel - avec un paquet volumineux ? Je n'en sais rien parce qu'on ne dispose plus d'éléments pour matérialiser quelque chose.
Je pense qu'il a trouvé pratique de gagner le tunnel en voiture, c'était au moins plus rapide qu'à pied.


Ce n'est pas simple de transporter le corps d'un enfant dans un coffre de voiture ? Je ne vois pas pourquoi. C'est sûr que cela laisse des traces, mais enfin qui ira chercher ? À part si on se fait arrêter lors d'un contrôle routier ?

Pour ce qui concerne les voitures qui passent sur la route, c'est vrai que c'est plus sérieux. Dans ce cas, il faut attendre la nuit ou revenir la nuit. Mais c'est parce qu'il n'a rien fait de tout cela que je pense que la voiture n'était pas sa propriété.

Pour ce qui concerne le fait de cacher le corps :


Je ne me souviens plus mais l'on a plusieurs indices qui démontrent qu'il n'a pas déplacé le corps sinon de quelques mètres tout au plus et qu'elle a été tuée à cet endroit.

Je veux bien qu'on puisse imaginer que cet homme aurait éprouvé une jouissance à penser que Ranucci serait pris à sa place, mais dans ce cas, on ne déplace pas la voiture, puisque c'est trop beau, on va le retrouver à côté du corps !

Et en fait ce n'est pas parce qu'il s'est enlisé dans le tunnel qu'il est soupçonné, mais parce qu'il était arrêté précisément là où la gamine a été tuée.

Ensuite, s'il a choisi d'utiliser Ranucci, c'était simplement par aubaine puisque Ranucci se retrouve là par hasard à la suite d'un accident qui l'a fait dévier de sa route...

Et je ne comprend pas bien, s'il a caché le corps, c'est surtout pour ne pas qu'on le retrouve non ? Le rituel c'est plutôt dans les films de vaudou non ?

En tous cas le corps a été bien dissimulé sous des branches mais il n'a pas été enterré, ni déplacé. Donc c'est bien caché, mais c'est sommaire tout autant.

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :07 oct. 2011, 07:48 
Je ne peux pas accepter votre raisonnement qui pose comme postulat indiscutable, selon vous, que le meurtrier a pris la voiture de C Ranucci pour aller déposer "un paquet volumineux" dans la galerie de la champignonnière.
Pour ma part, je trouve cela inutile et risqué.
Dans ce cas, il pouvait très bien utiliser sa voiture.
Il a peut-être été aperçu avec ou sans la petite fille lorsque les Aubert sortent du virage. Peu importe, l'essentiel pour lui est de dégager au plus vite afin de ne pas être vu. Ca, c'est une priorité basique.

Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans votre hypothèse. Il tue la petite et la cache sous des branches avant l'arrivée de C Ranucci et des Aubert. Pourquoi le cacher puisqu'à ce moment, il n'y a personne de "gênant" ?


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