Nous sommes le 28 mars 2024, 18:48

Heures au format UTC+01:00




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [173 messages ]  Aller à la page1234512Suivante
Auteur Message
Message non luPosté :21 oct. 2004, 19:25 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
La commission de révision a pris grand soin de séparer la saisie du pantalon et le PV entaché de faux, établi par les policiers de la Sûreté de Marseille, d'avec la saisie de la voiture. C'était sans doute l'une des faiblesses de la troisième requête en révision que de ne pas expliciter le lien qui existait entre les deux : bien entendu on est venu rechercher la voiture pour accéder au garage et saisir en douce un dimanche, le pantalon bleu foncé taché de sang qui s'y trouvait.

Mais quand bien même l'aurait-on fait que la Commission aurait trouvé une cabriole pour ne pas le vérifier.

Ce qu'il y a de bien avec la mauvaise foi, c'est qu'on est sûr de gagner à tous les coups.

En effet la commission dit expressément à Mme Mathon : si vous voulez que votre fils soit réhabilité, c'est à vous de faire l'enquête. Comme cela, c'est plus pratique.

On appréciera cette rigueur juridique à sa juste mesure.


voilà ce qu'elle répond à propos de la saisie du véhicule, d'abord, elle est bien obligé de reconnaître que les PV sont contradictoires et donc sont, l'un ou l'autre, un faux en écriture publique :

"3/ Sur la saisie du véhicule utilisé lors des faits ;
Attendu qu'il est exact qu'une contradiction existe entre le procès-verbal D76 de l'inspecteur de police de Nice qui a saisi le véhicule au domicile de Mme Mathon le 10 juin 1974 et le procès-verbal D85, mentionnant les observations du convoyeur du véhicule de Nice à Marseille, selon lesquelles ce transfert aurait été effectué le 9 juin, il s'agit en l'espèce d'une erreur matérielle, sans incidence sur la culpabilité de Ranucci.
"

Sans incidence... Voire !


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :21 oct. 2004, 19:35 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
La locution : "erreur matérielle" constitue tout de même un aveu assez énorme. Ce n'est pas une erreur de plume, ce que veut bien reconnaître la Commission.

Erreur matérielle ? Qu'est-ce que cela peut bien vouloir signifier ? Sinon reconnaître que la voiture a été saisie dans des conditions illégales.

En effet, pour saisir la voiture, il eut fallu acter la présence de Mme Mathon. On ne le peut plus puisque Mme Mathon est censée être présente si l'on en croit le PV daté du lundi 10 juin, mais que la voiture est en réalité en route pour Marseille le dimanche 9.

La Commission aurait donc dû conclure que la voiture avait été saisie sans la présence de Mme Mathon. Et que si 'on n'avait pas souhaité la présence de Mme Mathon c'est qu'il y avait sans doute une raison.

Quelle nécessité y avait-il de saisir la voiture le dimanche 9 juin ? Pourquoi la rendre à Mme Mathon dès le 7 ?

En effet la commission aurait dû remarquer que les policiers ne justifient d'aucune façon le besoin qu'ils ont de reprendre la voiture. Ils disent pour faire des analyses complémentaires. Lesquelles ?


On ne saura pas.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :21 oct. 2004, 19:49 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Donc "erreur matérielle" : on s'est trompé de jour pour saisir la voiture, on avait l'idée de la saisir le lundi, mais vous comprenez, on a oublié de regarder le calendrier et on l'a saisie un jour trop tôt, un dimanche comme ça se trouve.

D'ailleurs, en allant à Nice, on s'est dit, tient c'est curieux, les magasins ont l'air fermés...


Donc au minimum, la commission aurait dû conclure que la contradiction entre les PV donnait raison à Mme Mathon qui indiquait qu'elle avait constaté le garage vide à son grand étonnement lorsque le policier était venu le lundi chercher la voiture.

Donc la commission aurait dû déduire qu'il était possible au moins que la pantalon ait été saisi plus tard dans le garage, sans témoin, puisqu'elle reconnaît elle-même qu'il est impossible d'estimer le temps écoulé entre la rédaction du PV de saisie des affaires de la voiture et le rajout de la mention "un pantalon d'homme de couleur sombre".

Et donc elle aurait dû diligenter une enquête pour connaître le fin mot de cette histoire.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :21 oct. 2004, 19:51 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Le problème c'est que maintenant il semble assez clair :

Qu'en fouillant le garage, les enquêteurs ont aperçu le pantalon bleu foncé qui traînait sur le vélomoteur, les quelques traces de sang et de terre, mais qu'ils n'ont pas pensé à le saisir.

Qu'au milieu de la nuit, lors de la garde-à-vue, ils ont mis en route le pantalon comme l'un des rares éléments matériels qu'ils possédaient en essayant de prétendre : 1/ qu'il était déjà saisi et qu'il provenait de la voiture 2/ que le sang était celui de l'enfant.

Qu'aprés les aveux, ils ont inscrit le pantalon : 1/ sur le pv de fouille par un rajout 2/ sur la liste des objets saisis (avec le couteau...) alors qu'il n'était justement pas encore saisi...

Qu'ils ont rendu la voiture à Mme Mathon peut-être avec cette intention d'aller la rechercher et d'avoir ainsi accès au garage sans éveiller les soupçons. Sinon pourquoi être si pressé de la rendre ?

Qu'ils sont revenus au garage et qu'ils l'ont ouvert avec la clé de Christian Ranucci pour reprendre le pantalon bleu foncé qu'ils avaient oublié.

Qu'ils ont ramené le tout à Marseille et qu'ils ont envoyé un inspecteur faire semblant de saisir la voiture pour qu'on ne puisse pas penser que la voiture avait été saisie dans des conditions illégales.

Je crois que le scénario ne variera plus beaucoup.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :21 oct. 2004, 20:01 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Pour conclure la commission de révision dit ceci : "Attendu au demeurant que l'ensemble de ces procès-verbaux aujourd'hui contestés, figuraient au dossier de la procédure et n'étaient donc pas inconnus de la juridiction au jour du procès."


Cette incise n'est pas d'une très grande adresse. C'est reconnaître que l'"erreur matérielle" pourrait en fin de compte avoir une incidence sur la culpabilité de Christian Ranucci et qu'il faut se débarasser autrement du bâton merdeux.

Mais la commission se refuserait de les prendre en compte parce que ce ne sont pas des "éléments inconnus de la juridiction au jour du procès".

Le raisonnement n'est pas recevable pour deux raisons :

- La première est d'ordre logique. Les PV certes ne sont pas "nouveaux", puisqu'ils datent de 74, certes le juge Di Marino les consultait sans doute dans le secret de son cabinet d'instruction. Mais l'élément nouveau, ce ne sont pas les PV, c'est la révélation de leur contradiction, c'est le fait qu'ils ne coïncident pas.

Cette non coïncidence, le juge d'instruction ne l'a jamais mentionnée, elle était donc inconnue de lui.

La commission confond l'élément inconnu de la juridiction avec le support qui permet de l'établir. Ce n'est pas très rigoureux à mon humble avis. Pas rigoureux du tout même.

- La deuxième consiste à se demander ce que le législateur entendait par : "élément inconnu de la juridiction" ?


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :23 oct. 2004, 02:12 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Autrement dit : c'est quoi un élément inconnu ? c'est quoi une juridiction ?

La cour de cassation donne ici une définition pour le moins élastique de ce qu'est une juridicition, elle entend par juridiction l'espèce de magma incertain qui irait de la phase d'instruction jusqu'au jugement. Le juge d'instruction connaissait la pièce donc ce n'est pas inconnu, les avocats connaissaient la pièce donc ce n'est pas inconnu. Ah bon ! Ben ça ne marche pas cela, cette pirouette juridique serait vraisemblablement sanctionnée par la Cour Européenne si elle avait été saisie parce que le refus d'appliquer le droit rend la procédure inéquitable.

C'est en effet une interprétation pour le moins curieuse et qui ne laisse pas d'inquiéter. Une juridiction c'est selon le Robert : Tribunal, ensemble de tribunaux de même catégorie, de même degré.

L'instruction n'est pas de même degré que la cour d'assises. Donc le législateur entendait bien par juridiction : la cour d'assises. Donc les juges ET les jurés.

Les jurés ont-ils entendus que l'un des Pv constituait un faux en écriture publique, que les deux PV se contredisaient et révélaient que la voiture avait été saisie dans des conditions illégales pour masquer la saisie véritable du pantalon DANS LE GARAGE et non pas DANS LA VOITURE, le dimanche et non pas le mercredi soir ?

Non ils n'ont pas entendu cela, pas même la première partie de la phrase, alors donc cela signifie que la contradiction entre les PV était bel et bien inconnue de la juridicition au jour du procès.

Ainsi donc la cour de cassation tord la loi.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :23 oct. 2004, 02:25 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Tout cela manque pour ainsi dire de beaucoup d'élégance...

La loi est en fait bien plus rigoureuse que ne le prétend ce refus de révision. Élément inconnu de la juridicition au jour du procès : le législateur a choisi ce mot "élément" pour signifier qu'il pouvait s'agir de tout moyen en réalité : témoignage, preuve, indice matériel, conclusions nouvelles etc.

Et il a dit "juridiction" pour signifier évidemment que l'on devait prendre en compte tout ce qui n'avait pas été présenté à la cour et aux jurés, et qui plus tout ce qui n'avait pas fait l'objet d'un débat contradictoire.

En ce sens, les PV exhibés par l'avocat général Viala sont des éléments inconnus de la juridiction en ce sens qu'ils n'ont pas été lus à la cour et aux jurés et qu'il n'en a pas été débattu lors de l'audience. Dans un pays démocratique le jugement aurait été cassé...

Il y a plusieurs cas de cassation en ce sens : ne font partie des causes d'un jugement que ce qui a été débattu contradictoirement devant le jury. Si par exemple le jugement correctionnel est motivé par un élément dont il n'a pas été débattu, le jugement sera cassé. (les décisions de cour d'assises ne sont pas motivées, c'est tellement plus pratique et tellement démocratique...)

Ainsi donc la commission de révision ne peut pas rejeter les PV contradictoires comme elle le fait avec une rare impudence.


Mais qui jugera les juges ?


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :25 oct. 2004, 01:30 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Dans le livre de Mathieu Fratacci figure l'interview du journaliste Paul-Claude Innocenzi qui raconte un épisode assez délirant, le voici :

"À un moment, j'ai vu le commissaire Alessandra, entouré de deux ou trois inspecteurs, discuter dans le couloir avec une petite femme d'aspect très anonyme, que je ne connaissais pas. Je sentis cependant - intuition journalistique ? - qu'elle avait quelque chose à voir avec l'affaire.
J'étais sur le point de me renseigner auprès de quelque flic ami, lorsqu'un petit événement me donna la réponse : c'était Mme Mathon-Ranucci. Un inspecteur arrivait, en effet, un trousseau de clés de voiture à la main, et s'adressait au commissaire Alessandra :
« L'anthropométrie a fait son boulot, monsieur, il faut dégager la voiture. Elle occupe une place au parking. » Alessandra prit le trousseau de clés, et le tendit à Mme Mathon-Ranucci en lui disant:« Madame, la Peugeot de votre fils, nous vous la restituons. Voulez-vous l'enlever ? »
Mme Mathon répondit, un peu affolée :« Je ne peux pas, monsieur. Je ne sais pas conduire. » C'est alors, qu'ayant adressé un clin d'œil complice au commissaire Alessandra, et ayant compris qu'il ne me mettrait pas de bâtons dans les roues, je me proposai: « Je sais conduire, moi, madame. Si vous le voulez bien, je peux dégager la voiture pour vous. Plus tard, un parent ou un ami pourront venir la prendre en charge dans le garage où nous la conduirons. »"


Plusieurs choses sont étranges :

- La façon dont on s'adresse au commissaire Alessandra, comme à un vulgaire planton : dégagez la voiture, monsieur elle gène ! On manque de respect pour la hiérarchie dans la police !

- Et l'empressement que l'on prend pour s'en débarasser. Je ne sais pas, si j'étais commissaire et que je dirigeais une enquête, j'aurais à coeur de garder la voiture un petit moment, sachant que son propriétaire n'en aura de toute façon pas besoin. Et je dirai au planton venu m'importuner : eh bien, trouvez une place mon ami !

- Et le fait que l'on monte cette petite scénette devant Madame Mathon. Tiens comme c'est curieux, elle est là justement pour résoudre notre problème de parking, comme ça se trouve. OH ben tiens, en plus l'assistant du du laboratoire se ballade avec les clés. Ah ben allez-y reprenez là ! On ne signe rien ? Aucun PV de restitution ? On donne les clés comme cela ? Tout ça n'est pas du tout clair...


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :04 nov. 2004, 06:15 
Hors ligne
autres

Enregistré le :05 juil. 2004, 04:29
Messages :206
Citation :
Le problème c'est que maintenant il semble assez clair :

Qu'en fouillant le garage, les enquêteurs ont aperçu le pantalon bleu foncé qui traînait sur le vélomoteur, les quelques traces de sang et de terre, mais qu'ils n'ont pas pensé à le saisir.

Qu'au milieu de la nuit, lors de la garde-à-vue, ils ont mis en route le pantalon comme l'un des rares éléments matériels qu'ils possédaient en essayant de prétendre : 1/ qu'il était déjà saisi et qu'il provenait de la voiture 2/ que le sang était celui de l'enfant.

Qu'aprés les aveux, ils ont inscrit le pantalon : 1/ sur le pv de fouille par un rajout 2/ sur la liste des objets saisis (avec le couteau...) alors qu'il n'était justement pas encore saisi...

Qu'ils ont rendu la voiture à Mme Mathon peut-être avec cette intention d'aller la rechercher et d'avoir ainsi accès au garage sans éveiller les soupçons. Sinon pourquoi être si pressé de la rendre ?

Qu'ils sont revenus au garage et qu'ils l'ont ouvert avec la clé de Christian Ranucci pour reprendre le pantalon bleu foncé qu'ils avaient oublié.

Qu'ils ont ramené le tout à Marseille et qu'ils ont envoyé un inspecteur faire semblant de saisir la voiture pour qu'on ne puisse pas penser que la voiture avait été saisie dans des conditions illégales.

Je crois que le scénario ne variera plus beaucoup.
Assez clair pour qui ?

Non, je suis désolé mais ça ne tient pas debout.
Déjà le pantalon saisi dans le garage c'est pas évident. En fait de garage, celui de Ranucci était plutôt un garage collectif, c'est à dire un parking couvert dont l'accès était fermé, comme il s'en trouve au sous-sol de nombreuses résidences. Il y a des photos qui ont été diffusées dans la presse du garage de Ranucci (je ne les ai pas moi-même mais je les ai vues). Il n'y a pas de portes de garages individuelles, on voit d'ailleurs d'autres autos dans ce parking. Sur les photos où l'on voit la voiture de Ranucci, on voit qu'à son emplacement, il n'y a rien d'autre qu'une voiture entre des murs nus. Il est peu probable dans ces conditions qu'il y ait eu quoique ce fut à perquisitionner dans ce garage, à part le contenu de la voiture elle-même (vous laisseriez traîner vos affaires à la vue de tout le monde alors que vous pouvez les mettre dans votre coffre ? vous voyez souvent des gens qui rangent leurs affaires à côté de leur voiture sur des places de parking ?). Peut-être que du temps où il n'avait qu'une mob, le pantalon restait à trainer dans un coin ou sur la mob faute de mieux, après... ça ne me semble pas illogique qu'il se soit retrouvé dans le coffre. Et puis quel intérêt de dire qu'un pantalon a été saisi dans un coffre si on l'a trouvé dans le garage ? A partir du moment où Ranucci reconnait l'avoir porté le jour de l'accident, je ne vois pas trop.

Ensuite, c'est du délire.
Les policiers se rendent chez quelqu'un qui est soupçonné d'un meutre sanglant et qui a séjourné dans une galerie boueuse. Ils se rendent dans son garage et ils trouvent un pantalon tâché de sang et de boue. Et ils ne le saisissent pas !. Non, ils préfèrent saisir les scoubidous, ça leur frappe davantage l'esprit !. Franchement, qui va croire ça ? C'est du même tonneau que les gendarmes découvrant l'arme du crime sous 20 cm de tourbe sans appareil de détection pour finalement décider de le laisser sur place et attendre le lendemain pour se ballader deux heures dans les bois avec leur poelle à frire. C'est somnambulique.

Et quelques heures après, donc, les policiers parlent à Ranucci du pantalon, se rappelant soudain que "bon sang mais c'est bien sûr"... le pantalon tâché de sang auquel on a pas fait gaffe, c'est celui du crime ! Un peu longue à la détente la police ! Ah ben zut, on l'a oublié là bas...

Et donc, plutôt que de faire dire à Ranucci "je portais un pantalon bleu qui se trouve dans mon garage" ils lui font dire "le pantalon que vous avez saisi dans mon coffre en ma présence..." alors qu'il ne l'ont pas saisi en sa présence et encore moins dans son coffre !. Et Ranucci ça ne le frappe pas plus que ça une énormité pareille. A tel point qu'il ne remettra jamais en question le fait que ce pantalon a été saisi dans son coffre, non plus qu'il le portait lors de l'accident. Coopératif, le gars.

Et les policiers qu'on est si prompt à accuser de forfaiture et qui auraient eu l'occasion rêvé d'avoir un élément qui circonstanciait les aveux en allant récupérer le pantalon le lendemain et en "découvrant" qu'il était tâché de sang, et bien non, ils préfèrent lui faire dire qu'il est déjà saisi, se mettant eux-mêmes tout seuls dans la mouise !

Et le lendemain, il y a une perquisition au domicile, où justement on pose des questions sur le linge de Ranucci (c'est probablement à cette occasion d'ailleurs qu'on parle du pantalon saisi la veille à Mme Mathon) mais il ne saisissent toujours pas le pantalon ! Ils préfèrent attendre car ils sont tordus. Ils préfèrent les perquises illégales qui ne s'imposent pas plutôt que de faire les choses dans les formes. Ils attendent jusqu'au dimanche 9, mais comme ils sont tordus et qu'ils tiennent à ce que ça se sache, plutôt que de prendre simplement le pantalon, ils embarquent la voiture avec ! Bien sûr. Très crédible.

Entre temps, Ranucci est passé devant la juge d'instruction qui lui pose des questions sur le pantalon. Alors que le pantalon ne se trouve pas dans son dossier puisqu'il n'a pas encore été saisi. Mais ça ne la frappe pas non plus. Elle le transmet pour analyse un pantalon qui n'existe pas sans que ça l'inquiète. Elle ne verra que le pantalon que le 10 : "Ah tiens, Mme la Juge, on avait oublié de vous mettre une preuve accablante dans le dossier ! par contre il faudrait rajouter une ligne sur le PV de saisie du 5..." OK, ça roule ! Et il a fallu falsifier également le scellé du pantalon je suppose. C'est drôle, on en parle jamais. On parle toujours du PV récapitulant les saisies mais jamais de la saisie elle même. Serait-elle régulière par hasard ? Avec un numéro d'ordre et un numéro de scellé qui colle avec une découverte le 5 dans un coffre ? Mystère.

Et pour finir, Ranucci dit au procès : je portais le pantalon le jour du crime mais le sang vient du fait que j'ai saigné lors de l'accident. Faut toujours qu'il s'entête à dire des trucs qui vont contre son innocence celui-là !

Donc, voilà. A mon avis avec des arguments comme ceux-là c'est pas gagné pour convaincre une cour de révision. Et je dirais même qu'à force de voir à toutes faim des machinations tordues, toutes ces théories du complot à deux balles qui ne tiennent pas la route une seule seconde, ça finit par desservir une hypothèse (l'innocence de Ranucci) qui mérite qu'on s'y penche.


S'il y a un truc qui cloche à propos de ce pantalon, c'est bien le fait que Ranucci l'ait gardé avec lui (je veux bien que les meurtriers fassent des erreurs, mais là c'est énorme !) . Même innocent, il peut très bien l'avoir porté le jour de l'accident avoir marché dans la boue avec. Il fallait bien qu'il porte quelque chose quand il était dans la galerie à bricoler sa voiture, avant de se présenter tout propre devant les Rahout. Et le sang qui est dessus ça peut aussi être le sien. C'est curieux, c'est pas de bol d'avoir du sang sur son pantalon à 1200 mètres d'un crime de sang dont on est accusé, mais c'est pas vraiment accablant non plus.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :05 nov. 2004, 03:24 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :

Non, je suis désolé mais ça ne tient pas debout.
Déjà le pantalon saisi dans le garage c'est pas évident. En fait de garage, celui de Ranucci était plutôt un garage collectif, c'est à dire un parking couvert dont l'accès était fermé, comme il s'en trouve au sous-sol de nombreuses résidences. Il y a des photos qui ont été diffusées dans la presse du garage de Ranucci (je ne les ai pas moi-même mais je les ai vues). Il n'y a pas de portes de garages individuelles, on voit d'ailleurs d'autres autos dans ce parking. Sur les photos où l'on voit la voiture de Ranucci, on voit qu'à son emplacement, il n'y a rien d'autre qu'une voiture entre des murs nus. Il est peu probable dans ces conditions qu'il y ait eu quoique ce fut à perquisitionner dans ce garage, à part le contenu de la voiture elle-même (vous laisseriez traîner vos affaires à la vue de tout le monde alors que vous pouvez les mettre dans votre coffre ? vous voyez souvent des gens qui rangent leurs affaires à côté de leur voiture sur des places de parking ?). Peut-être que du temps où il n'avait qu'une mob, le pantalon restait à trainer dans un coin ou sur la mob faute de mieux, après... ça ne me semble pas illogique qu'il se soit retrouvé dans le coffre.
La photo du journal ne montre que la partie collective du garage. Ce qui est montré de l'emplacement de la voiture est trop fragmentaire pour que l'on puisse conclure.

Il semble bien que ce garage était un garage individuel et fermait à clé et d'ailleurs je n'imagine pas qu'on laisse un vélomoteur comme cela dans un garage collectif, même avec un antivol, cela ne durerait pas longtemps.

Voilà ce que raconte Mme Mathon à Gilles Perrault (le POR, page 118 de l'edition de poche) :"Je leur ai donné les clefs de la voiture en leur signalant que la police marseillaise avait conservé la carte grise, j'ai pris la clé du garage et je les y ai conduits. Là, grande surprise : le garage était vide. Plus de voiture ! Il n'y avait que le vélomoteur abîmé de Christian avec lequel il avait eu un accident juste au moment où je lui avais offert la voiture. J'étais bien sûr ébahie mais les deux policiers n'ont pas eu l'air trop surpris. Ils m'ont dit : "ce n'est pas grave, les autres sont sûrement venus la prendre."

Donc il est plus probable qu'il y avait bien une porte individuelle.

Donc il y avait bien la mobylette qui traînait et donc il est tout à fait possible que le pantalon traînait aussi dans le garage. Et il est même tout à fait probable que le pantalon se trouvait là où le dit Madame Mathon et qu'il n'en soit pas sorti.

On remarquera que les policiers de Nice trouvent normales des saisies illégales de véhicules, c'est-à-dire, faites en dehors de la présence du propriétaire.

Ils trouvent cela d'autant plus normal qu'ils font signer à Mme Mathon un PV qui est tout simplement un faux en écriture publique, dans lequel ils prétendent que Mme Mathon leur a remis la voiture et qu'elle a contrôlé la remise de ladite voiture à la sûreté de Marseille.

On remarquera aussi que les policiers de Marseille avaient gardé la carte grise, donc quand ils remettent la voiture à Mme Mathon c'est qu'ils ont l'intention de la reprendre. Ben tiens ! Faut pas rigoler.

Excusez-moi, mais déjà, rien que cela, ça sent mauvais. Ca sent même très mauvais.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :05 nov. 2004, 03:39 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Et puis quel intérêt de dire qu'un pantalon a été saisi dans un coffre si on l'a trouvé dans le garage ? A partir du moment où Ranucci reconnait l'avoir porté le jour de l'accident, je ne vois pas trop.

Ah ben si vous ne voyez pas l'intérêt, l'avocat général Viala l'a vu lui, et il s'en est servi pour demander la tête de Ranucci et l'obtenir, et plutôt deux fois qu'une. On l'a retrouvé dans le coffre, c'est bien la preuve qu'il s'est changé après le meurtre ! Voilà son argument. Et quand on lui dit que c'est un peu idiot de laisser une telle pièce à conviction, sans se démonter M l'avocat général rétorque que les criminels font des erreurs.

La belle affaire ! Quelle brillante démonstration !

Eh oui, si on avait marqué : il était dans le garage. Quelle preuve avait-on qu'il l'avait emporté ? Aucune.

Quand Ranucci reconnaît-il l'avoir porté le jour de l'accident ? Au beau milieu de la nuit, entre deux baffes, et deux coups de tonfa sur le crane, lorsqu'il déclare un certain nombre de conneries comme celle qui veut qu'il ait dormi le samedi à Salernes, ce qui est faux comme nous le savons maintenant.

Lors des aveux : nul mention du fait qu'il se serait changé. C'est déjà un peu curieux pour des enquêteurs émérites de ne pas exploiter une pièce aussi importante.

S'il ne se change pas, c'est qu'il ne portait pas le pantalon bleu. Rappelons qu'il est parti avec un pantalon gris et qu'il a dormi dehors, faussement dans la voiture à Salernes, en vérité en faisant la tournée des bars à Marseille. Donc cela veut dire qu'il ne s'est pas changé, et pourquoi mettre un pantalon bleu avec lequel on a eu un accident de vélomoteur ?

En plus si on rapproche tout cela des témoignages Spinelli et Rambla, aucun d'eux ne parle d'un pantalon bleu.


Ensuite, aucune question ne lui est posé sur le fait qu'il aurait pris un vieux pantalon dont sa mère dit qu'il restait dans le garage précisément. Aucun de question posée à Mme Mathon non plus.

Le pantalon, il n'en est plus question lors des trois derniers intterogatoires du juge d'instruction. Lors de la reconstitution, rien sur le fait qu'il se serait changé, cela n'intéresse pas la juge d'instruction.

Décidément !

Curieusement, le pantalon passe à la trappe, sauf pour analyser les taches de sang, et comme on ne peut rien dire, le doute profitera à l'accusation. Il ne rentre jamais dans le scénario.

Donc le fait que Ranucci reconnaisse, ce n'est vraiment pas un argument. À mon humble avis.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :05 nov. 2004, 03:52 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Ensuite, c'est du délire.
Les policiers se rendent chez quelqu'un qui est soupçonné d'un meutre sanglant et qui a séjourné dans une galerie boueuse. Ils se rendent dans son garage et ils trouvent un pantalon tâché de sang et de boue. Et ils ne le saisissent pas !. Non, ils préfèrent saisir les scoubidous, ça leur frappe davantage l'esprit !. Franchement, qui va croire ça ? C'est du même tonneau que les gendarmes découvrant l'arme du crime sous 20 cm de tourbe sans appareil de détection pour finalement décider de le laisser sur place et attendre le lendemain pour se ballader deux heures dans les bois avec leur poelle à frire. C'est somnambulique.

Mais je repose la question, s'ils l'ont saisi le pantalon, pourquoi ne le lui montrent-ils pas ?

Ils lui en parlent, mais ils ne le présentent jamais à Ranucci.

Ranucci ne l'a jamais vu depuis son arrestation jusqu'au procès. C'est quand même incroyable.

"dont vous me DITES qu'il est taché de sang..." Ben pourquoi ne pas le montrer, comme le pull "QUE VOUS ME MONTREZ". Au lieu de parler des taches de sang, il vaudrait mieux les mettre sous le nez de Ranucci, ce serait beaucoup plus efficace. Or cela, ils ne le font pas, il faut bien le constater.

Donc ils n'ont pas le pantalon la nuit où ils interrogent Ranucci. Donc, on les soupçonne de ne pas l'avoir saisi. Et de ne pas l'avoir saisi parce que précisément il était dans le garage et pas dans le coffre.

Tous les objets saisis proviennent du coffre de la voiture, scoubidou, carabine, bouteille de whisky.

Et sur le PV de saisie on voit bien que la mention "un pantalon d'homme de couleur sombre" a été rajoutée après coup, par une autre personne qui, elle, ne tapait pas de petits tirets pour remplir les espaces en blanc. Donc pas dans le garage, donc après le retour à Marseille. C'est assez logique. Sinon ce serait le même officier de police judiciaire.

Ben oui, il est fort possible que le pantalon soit belle et bien une preuve fabriquée par la police pour faire condamner Ranucci.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :05 nov. 2004, 03:59 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Franchement, qui va croire ça ? C'est du même tonneau que les gendarmes découvrant l'arme du crime sous 20 cm de tourbe sans appareil de détection pour finalement décider de le laisser sur place et attendre le lendemain pour se ballader deux heures dans les bois avec leur poelle à frire. C'est somnambulique.

Oh non, c'est bien pire, ils ont sans doute extirpé le couteau le 5, et je me dis que c'est peut-être sur l'indication du chien.

Qui dit qu'ils n'avaient pas la poële à frire ce jour là, c'est-à-dire, dès le 5 ?

Donc ils ont pris le couteau, et la sûreté leur a dit, ah ben non, vous avez fait une connerie, Ranucci vient d'avouer où il avait caché l'arme, allez LA REMETTRE.

Oui, et après, ils ont fait semblant de la chercher et les policiers de la sûreté ont fait semblant de ne pas savoir où elle se trouvait alors que Ranucci avait dit : le tas de tourbe.

Ils ont fait cela, parce qu'il fallait le temps de ramener l'objet sur les lieux depuis Marseille. C'est sans doute cela le scénario.

Ben oui, c'est aussi délirant que cela. Et c'est sûr, c'est pas joli joli. Mais enfin cela regarde leur conscience.

Quand vous mettez le doigt dans ce genre d'engrenage, vous ne savez pas où cela vous emmène.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :05 nov. 2004, 04:12 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Et quelques heures après, donc, les policiers parlent à Ranucci du pantalon, se rappelant soudain que "bon sang mais c'est bien sûr"... le pantalon tâché de sang auquel on a pas fait gaffe, c'est celui du crime ! Un peu longue à la détente la police ! Ah ben zut, on l'a oublié là bas...

Et donc, plutôt que de faire dire à Ranucci "je portais un pantalon bleu qui se trouve dans mon garage" ils lui font dire "le pantalon que vous avez saisi dans mon coffre en ma présence..." alors qu'il ne l'ont pas saisi en sa présence et encore moins dans son coffre !. Et Ranucci ça ne le frappe pas plus que ça une énormité pareille. A tel point qu'il ne remettra jamais en question le fait que ce pantalon a été saisi dans son coffre, non plus qu'il le portait lors de l'accident. Coopératif, le gars.

Ben le problème, c'est qu'ils se disent déjà que les choses ne collent pas : Ranucci se laisse cueillir comme une fleur et n'a pas l'air de se rendre compte de quoi on l'accuse. C'est curieux pour un criminel de cette espèce.

Il porte des lunettes, le petit Jean n'a jamais parlé de lunettes...

Il dit qu'il était seul et il ne veut pas avouer.

Qu'est-ce qu'on a pour le convaincre d'avouer ? On lui dit qu'on a six témoins, ca va encore, le lendemain ils vont tous dire qu'ils ne reconnaissent pas Ranucci. Et on peut le prévoir assez tôt, parce que se pose le problème des lunettes.

On lui dit qu'on a deux témoins qui l'ont vu sortir de la voiture avec l'enfant : c'est les Aubert et ils n'ont pas encore dit cela, ils ont parlé d'un "paquet". Un peu mince l'affaire.

Il y a l'arme du crime qu'on possède depuis le 5, mais si Ranucci ne reconnaît pas le crime, il ne reconnaîtra pas l'arme. Donc inutile de la lui montrer, ni de lui en parler.

Alors qu'est-ce qui reste ? Le pantalon qu'on a vu traîner dans le garage. Là, on a aperçu des taches de sang. Mais on a vu la mobylette abîmé et on s'est dit, il s'est dézingué avec. Alors cette preuve, elle est bien mince.
Donc ce n'est pas qu'ils ne se souviendraient pas du pantalon, c'est qu'ils ne savent pas comment s'en servir pour le pousser aux aveux.

Et c'est vrai, comme le pantalon n'était pas dans la voiture, on ne l'a pas saisi. Et on fait comme si il était dans le coffre.

C'est le début de l'engrenage. C'est vrai Ranucci ne se souvient pas qu'on n'a pas saisi de pantalon, ou s'il s'en souvient, il ne sait plus se justifier... Comment s'est effectuée la saisie ? Ranucci a-t-il signé en toute connaissance de cause ?

Donc on exploite la faille... C'est humain.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :05 nov. 2004, 04:26 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Et les policiers qu'on est si prompt à accuser de forfaiture et qui auraient eu l'occasion rêvé d'avoir un élément qui circonstanciait les aveux en allant récupérer le pantalon le lendemain et en "découvrant" qu'il était tâché de sang, et bien non, ils préfèrent lui faire dire qu'il est déjà saisi, se mettant eux-mêmes tout seuls dans la mouise !

Et le lendemain, il y a une perquisition au domicile, où justement on pose des questions sur le linge de Ranucci (c'est probablement à cette occasion d'ailleurs qu'on parle du pantalon saisi la veille à Mme Mathon) mais il ne saisissent toujours pas le pantalon ! Ils préfèrent attendre car ils sont tordus. Ils préfèrent les perquises illégales qui ne s'imposent pas plutôt que de faire les choses dans les formes. Ils attendent jusqu'au dimanche 9, mais comme ils sont tordus et qu'ils tiennent à ce que ça se sache, plutôt que de prendre simplement le pantalon, ils embarquent la voiture avec ! Bien sûr. Très crédible.

Le problème c'est qu'ils ont marqué lors de la garde-à-vue qu'ils avaient saisi le pantalon dans le coffre pour pousser Ranucci aux aveux. C'est bien un engrenage.

Si le pantalon est encore dans le garage, ils ne vont pas aller voir Mme Mathon pour lui dire soyez gentille, on récupère le pantalon sur la mobylette mais on va dire qu'il était dans le coffre !

Donc le problème, c'est qu'il faut faire coller ce qui est dit lors de la garde-à-vue avec le reste.

Donc premièrement : surcharger le PV de saisie pour y ajouter le pantalon. Le problème c'est que c'est visible et que les experts ont fini par le voir. Et que la commission de révision ne remet pas en cause leurs conclusions. Simplement elle dit : on ne sait combien de temps s'est écoulé entre la rédaction du PV et le rajout. Ben c'est au moins après le retour à Marseille.

Et puis après, récupérer le pantalon ! Comment va-t-on s'y prendre, il faut aller au garage, on ne va pas faire comme le water-gate. Le cambriolage c'est mal vu. Donc, on va trouver un prétexte pour aller au garage. Donc on va rendre la voiture à Mme Mathon (dommage on oublie de lui rendre la carte grise...) et on ira la récupérer hors sa présence.

Eh ben oui.

Ce sont les policiers de Nice qui perquisitionnent chez Mme Mathon le matin du 6. Il n'est jamais question du pantalon bleu apparemment et ils ne perquisitionnent pas au garage. Et je vois mal les enquêteurs de la sûreté leur dire : on a fait une bourde, on a oublié un objet qu'on a prétendu avoir saisi...

Et ce n'est pas le problème des policiers de Nice, c'est celui des policiers de Marseille qui effectivement se sont mis dans la mouise en parlant la nuit d'un pantalon qu'ils n'ont vraisemblablement pas saisi.


Haut
   
Afficher les messages postés depuis : Trier par 
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [173 messages ]  Aller à la page1234512Suivante

Heures au format UTC+01:00


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 6 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à :  
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Limited
Traduit par phpBB-fr.com