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Etude topographique de la zone des faits
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Auteur :  Jacques B. [27 août 2010, 00:50 ]
Sujet du message : 

Citation :
[...]
Est-ce que ça permet de calculer la distance entre deux points ?
Attention. Les distances horizontales se mesurent horizontalement comme dirait mon cousin La Palisse, et les verticales verticalement, insiste-t-il.

Les courbes n'indiquent que l'altitude des points qui sont sur elles. Les distances horizontales se mesurent à la règle et se convertissent en mesure de terrain au moyen de l'échelle: au 1/15.000, 1 cm de carte représente 15.000 cm de terrain soit 150 m.
Par contre les courbes vont toujours de 10 m en 10 m verticalement. C'est pourquoi si vous tracez une droite sur la carte en marquant chaque endroit où la droite coupe une courbe et vous en notez l'altitude, vous pouvez tracer le profil en coupe de la droite en convertissant les altitudes en cm ou mm par l'opération inverse avec l'échelle.
Si la droite mesure 10 cm, au 1/15.000, ce seront 1500 m. Chaque altitude sur le profil sera séparée en hauteur par 0,066 cm ce qui correspond au 10 m d'équidistance. Comme 0,066 cm est très peu appréciable à l'oeil nu, normalement on multiplie l'échelle verticale par 2, 3, 5 ou plus pour exagérer le relief.

Les cartes que j'ai envoyé n'ont pas l'échelle graphique (dessinée) visible. De toutes façons rien ne sert de mesurer une carte agrandie en utilisant arithmétiquement son échelle. L'échelle réelle n'est plus la même après l'agrandissement. La solution est d'agrandir à la fois la carte et l'échelle puis utiliser cette échelle de manière graphique, c'est à dire comme un étalon contre lequel vous comparez les distances à mesurer.

En résumé vous pouvez calculer aussi bien une distance horizontale (à vol d'oiseau) comme topographique (marcher sur le terrain). mais cette dernière est simplifiée. Comme entre les courbes il n'y a rien on fait la moyenne.
Par exemple deux points séparés entre eux par 100 m sur le terrain et placés chacun sur une courbe successive (donc avec 10 m de différence d'altitude) représenteront une pente de 10%. Plus la distance horizontale est courte, plus c'est raide. Mais entre les courbes, c'est la moyenne.
C'est un peu comme représenter un escalier en ne traçant que la pente de celui-ci, pas les marches.

Auteur :  didi [27 août 2010, 00:51 ]
Sujet du message : 

Chez les hommes, le développement des hormones mâles lors du développement du cerveau favorise le développement plus important de l’hémisphère droit. Or c’est justement cette partie du cerveau qui permet une meilleure orientation dans l’espace due à une meilleure perception de la 3 D.

Ceci pour expliquer que je ne parviens absolument pas à « visualiser » quoi que ce soit dans vos croquis, JacquesB ; je ne vois que des traits et des courbes, et n’arrive pas à leur donner de relief. Mais je vous assure, ce n’est pas ma faute, ce n’est pas de la mauvaise volonté : c’est la nature qui m’a faite ainsi.
redfaced:

Auteur :  Jacques B. [27 août 2010, 00:54 ]
Sujet du message : 

La nature, les femmes et les courbes... Je comprends le problème.

Auteur :  Jacques B. [27 août 2010, 01:11 ]
Sujet du message : 

Hémisphère, hémisphère... Est-ce que j'ai une gueule d'hémisphère ?

Auteur :  Jacques B. [27 août 2010, 01:15 ]
Sujet du message : 

Les femmes sont généralement désorientées, dites-vous ? On assume, mais on n'en pense pas moins.

Auteur :  Jacques B. [27 août 2010, 20:26 ]
Sujet du message : 

Citation :
Ceci pour expliquer que je ne parviens absolument pas à « visualiser » quoi que ce soit dans vos croquis, JacquesB ; je ne vois que des traits et des courbes, et n’arrive pas à leur donner de relief. Mais je vous assure, ce n’est pas ma faute, ce n’est pas de la mauvaise volonté : c’est la nature qui m’a faite ainsi. redfaced:
Didi, a chaque problème sa solution. Percevoir le relief instinctivement n'est pas non plus une condition sine qua non pour pouvoir s'orienter à l'aide d'une carte. Vous pouvez surmonter votre problème hémisphérique en l'utilisant en deux dimensions et en cherchant à repérer le plus d'éléments possibles sur le terrain.
Il n'y a pas de terrain, bon. Mais il y a une maquette qui peut aider. Cherchez, par exemple, à confirmer, discuter ou infirmer la position des éléments tracés sur la carte en les transposant sur la maquette 3D (http://www.justice-affairescriminelles. ... utils.html), vous verrez que peu à peu le relief de la zone vous sera de plus en plus familier. Note : souvenez vous que la maquette 3D n'est pas un outil de précision mais qu'il aide à percevoir le relief.

Cette transposition de 4 talwegs et 4 lignes de crêtes me donne les schémas suivants. Discutez-le moi sans complexes, on ne sait jamais.

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Auteur :  didi [27 août 2010, 21:29 ]
Sujet du message : 

j'étais en train d'y travailler justement, et je m'habitue peu à peu à cette présentation.

j'arrive presque à me représenter le terrain.

Pour le moment, je n'ai pas de commentaire, mais je pense que ça viendra.

Auteur :  Jacques B. [27 août 2010, 21:57 ]
Sujet du message : 

Si vous avez décidé d'y arriver, vous y arriverez, je peux vous le garantir car il n'y a aucun mystère là-dedans.

Un bon moyen pour s'entrainer est de chercher les erreurs. Par exemple sur le terrain on peut se dire: mais où est donc ce creux (marqué par une élipse rouge) ?

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Sur la carte on le retrouve très ténu mais il y est. Il n'apparait que sur une seule courbe car il est trop court pour le faire sur deux consécutives.

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Ne perdez jamais de vue que les formes concaves sont des creux et les convexes des bosses. Pour les différencier, il suffit de voir si ce sont les points les plus bas qui entourent les points les plus hauts (forme convexe = bosse) ou le contraire, les points les plus hauts entourent les points les plus bas (forme concave = creux)

Auteur :  Jacques B. [01 sept. 2010, 14:07 ]
Sujet du message : 

Il y aussi un point très important à tenir en compte à l'heure de lire une carte topographique, les éléments artificiels (constructions, routes, chemins, aménagements divers, etc..) ne sont jamais exacts. Par exemple la largeur de la route est une convention et ne colle pas avec la réalité. Les chemins peuvent correspondre ou non, les maisons ont une dimension aproximatives et peuvent avoir été rasées, remplacées et beaucoup de celles que l'on peut voir sur le terrain ne sont pas reflétées sur la carte. Pas de kilométrages précis, ni de représentation des aménagements de la route, comme les margelles par exemple. On peut observer sur la carte que toutes les margelles après le virage sont représentées par un seul pont. Celui qui aurait un intérêt à localiser l'emplacement exact d'une margelle qui fut détruite doit donc le faire par déduction, en localisant les éléments topographiques indiquant sa position.
Par exemple comme sous une margelle passe de l'eau, il faut localiser d'abord le bon écoulement d'eaux, grâce au système de courbe expliqué. Il faut faire attention aussi aux traits bleus. Tous les écoulements des eaux ne sont pas peints en bleus, seuls les plus importants, mais ils sont là révélés par la forme des courbes.
C'est pour cela que personne n'utilise normalement ce genre de repères pour s'orienter puisqu'ils sont beaucoup plus variables que le terrain.
Le terrain aussi peut varier par exemple, à cause d'une carrière ou des travaux importants. Il faut toujours faire très attention dans ces cas là. Il est facile de se tromper si on recherche quelque chose avec précision.

Auteur :  Jacques B. [01 sept. 2010, 14:19 ]
Sujet du message : 

Tous ceux qui seraient intéressés par le sujet peuvent chercher sur internet des pages se référant à un sport pas trop connu en France mais très pratiqué dans des pays comme la Finlande ou la Suisse (d'ailleurs les meilleures boussoles sont de chez eux): la course d'orientation.
Dans ce sport, il est question de compléter un parcours en trouvant des points marqués sur une carte à l'aide d'une boussole. Sur le terrain une petite balise blanche et rouge est placée avec une sorte d'agrafeuse qui laisse une marque différente pour chaque balise. Quand le coureur arrive sur la balise, il fait la marque dans une case correspondant au numéro de la balise sur un papier qu'il tient (avec la boussole et la carte) depuis la ligne de départ pour prouver à l'arrivée qu'il l'a trouvée, que c'est la bonne et dans le bon ordre, puis repart vers la suivante. Ces gens là savent ce que c'est que de se griffer dans les broussailles, par ailleurs.

Auteur :  Jacques B. [01 sept. 2010, 14:22 ]
Sujet du message : 

La page de la Fédération Française de Course d'Orientation : http://www.ffco.asso.fr/

Auteur :  Cyril [01 sept. 2010, 14:54 ]
Sujet du message : 

Merci Jacques B pour ces explications topographiques. Il est possible que par manque d'attention j'ai laissé échappé une partie de ces explication mais quitte à me faire taper sur les doigts, je me risque à cette question:
Citation :
On peut ensuite placer à nouveau les écoulements des eaux et signaler ceux, moins marqués, qui apparaissent maintenant plus clairs :

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Comment en avez-vous déduit les écoulements moins marqués sur la carte?

Auteur :  Abdes59 [01 sept. 2010, 15:10 ]
Sujet du message : 

Citation :
Il y aussi un point très important à tenir en compte à l'heure de lire une carte topographique, les éléments artificiels (constructions, routes, chemins, aménagements divers, etc..) ne sont jamais exacts. Par exemple la largeur de la route est une convention et ne colle pas avec la réalité. Les chemins peuvent correspondre ou non, les maisons ont une dimension aproximatives et peuvent avoir été rasées, remplacées et beaucoup de celles que l'on peut voir sur le terrain ne sont pas reflétées sur la carte. Pas de kilométrages précis, ni de représentation des aménagements de la route, comme les margelles par exemple. On peut observer sur la carte que toutes les margelles après le virage sont représentées par un seul pont. Celui qui aurait un intérêt à localiser l'emplacement exact d'une margelle qui fut détruite doit donc le faire par déduction,en localisant les éléments topographiques indiquant sa position.
Par exemple comme sous une margelle passe de l'eau, il faut localiser d'abord le bon écoulement d'eaux, grâce au système de courbe expliqué. Il faut faire attention aussi aux traits bleus. Tous les écoulements des eaux ne sont pas peints en bleus, seuls les plus importants, mais ils sont là révélés par la forme des courbes.
C'est pour cela que personne n'utilise normalement ce genre de repères pour s'orienter puisqu'ils sont beaucoup plus variables que le terrain.
Le terrain aussi peut varier par exemple, à cause d'une carrière ou des travaux importants. Il faut toujours faire très attention dans ces cas là. Il est facile de se tromper si on recherche quelque chose avec précision.
Merci Jacques pour ces infos.

Auteur :  Jacques B. [01 sept. 2010, 15:13 ]
Sujet du message : 

Citation :
Merci Jacques B pour ces explications topographiques. Il est possible que par manque d'attention j'ai laissé échappé une partie de ces explication mais quitte à me faire taper sur les doigts, je me risque à cette question:
Comment en avez-vous déduit les écoulements moins marqués sur la carte?
Pas de problème Cyril, je crois que c'est important et comme il n'y a aucun mystère surnaturel, tout le monde peut comprendre. La pratique c'est autre chose, là ça ne dépend que de vous.

Un partie de la réponse est dans ce message : viewtopic.php?p=106221#106221

Pour compléter observez le dessin suivant qui explique comment se représente la cote d'un sommet :

Image

Les courbes qui représente les altitudes les plus basses entourent celles d'altitude plus haute. Si c'étaient l'inverse ce serait un creux.
N'importe quelle inflexion d'une courbe, pour légère qu'elle soit, représente un creux ou une bosse. Quand l'inflexion se retrouve sur la courbe suivante et sur la précédente on a donc la ligne que suit cet accident. Une ligne entre des inflexions concaves (creux) représente donc un talweg, une descente des eaux. Quelquefois cette ligne n'est pas imaginaire sur la carte sinon qu'elle se peint en bleu. Si la ligne joint entre elles des courbes convexes (bosse) elle représente un éperon, une ligne de crête. Cette ligne est toujours imaginaire.

J'espère arriver à bien m'expliquer, mais ce n'est pas facile de cette manière. Donc ne vous gênez pas si le sujet vous intéresse, posez toutes les questions que vous voulez. Consultez aussi, car il n'y a pas de mystères mais je ne suis pas infaillible. Je peux me tromper et je me suis déjà quelquefois bien perdu.

Auteur :  Cyril [01 sept. 2010, 15:43 ]
Sujet du message : 

Citation :
J'espère arriver à bien m'expliquer, mais ce n'est pas facile de cette manière. Donc ne vous gênez pas si le sujet vous intéresse, posez toutes les questions que vous voulez. Consultez aussi, car il n'y a pas de mystères mais je ne suis pas infaillible. Je peux me tromper et je me suis déjà quelquefois bien perdu.
D'accord, merci. Je crois que je commence à saisir le principe même si je pense être encore un peu dans le brouillard. Si je saisi bien, sur la dernière illustration par exemple, le point 76 qui représente le col, situé entre deux inflexions concaves, représente un point de passage des eaux, c'est bien ça?

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