Citation :
Citation :
Webrider a écrit : « C'est cette enquête que vous défendez et à laquelle vous apportez crédit »
Je ne défends rien, surtout pas cette l’enquête, mais j’essaye de rester au plus près des faits et des premières déclarations de CR. Les suivantes seraient intéressantes si cohérentes et vraisemblables, ce n’est pas le cas…
Je suis sur un scénario avec complicité, il a le mérite de répondre à beaucoup d’interrogations. Je suis moi-même interloqué que les enquêteurs se soient contentés des aveux sans chercher à en débusquer les invraisemblances et les imprécisions. Par exemple nous aurions aimé connaître l’alibi de CR pour tout le week-end, l’explication sur la seringue et les médicaments, sur la provenance du jerrycan et son contenu (CR n’ a-t-il pas eu l’intention de brûler le corps ?).
Alors les policiers ont-ils gober ce que CR a avoué ou bien ont-ils négligé la piste d’un complice (por ?) sciemment ? Est-ce pour ne pas alimenter une psychose dans les cités ? ou une autre raison ?
J’ai lu que les enquêteurs étaient persuadés de tenir le coupable le matin du 6 , qu’ont-ils à ce moment ? Ils savent qu’un coupé 304 a provoqué un accident à 620 m du lieu ou le corps fût trouvé (c'est avec ce témoignage qu'ils le trouveront), que le conducteur s’est enfui dans la garrigue , que ce conducteur est CR, qu' il a été localisé le même jour dans une galerie à quelques centaines de mètres sans explications convaincantes, qu’une fois CR interrogé, il commence par mentir sur l’heure et sa direction, et n’apporte pas d’explication à sa présence dans le tunnel… Franchement c’est un excellent début, une enquête rondement menée. Les policiers ont un fil, il est normal qu’ils le tirent… Les aveux couronnent cette première phase, sans doute trop tôt….
Pour les égratignures, c’est acquis et non contesté, pour le déroulement de l’accident à quelques détails près (l’écart entre CR et Aubert à la pomme env 40secondes ?) c’est ok…. La présence de la petite dans la voiture, le paquet, la voix fluette non apeurée …, c’est le nœud de l’affaire et seul les Aubert pourraient lever toutes ambiguïtés mais le peuvent-ils ?
Pour moi elle y était…, demi-consciente sur la banquette arrière….., neutralisée….
CR a évacué sa voiture rapidement de la route, il est retombé sur la champignonnière qu’il avait quitté quelque temps avant,, est retourné cacher le corps (pourquoi sinon planquer sa 304 si profondément ?), s’est débarrassé du couteau en l’enfonçant dans le fumier, s’est résolu à aller chercher de l’aide..(pourquoi diable avoir caché le jerrycan sous l’amas de vieux sacs ?)…
A partir du moment où l'absence de toute preuve matérielle ne vous incite pas à douter de la culpabilité de Ranucci, votre scénario est à l'égal de chacun des autres ...
Ce que nous pensons les uns et les autres n'a aucune importance : seuls compteraient les éléments matériels avérés, et dans cette affaire, il n'y en a pas.
Par exemple : oui le couteau a été enfoncé à la verticale, profondément (20cm) et ce n'est absolument pas ce que dit Ranucci :
"je l'ai jeté à terre et j'ai donné un coup de pied dedans". Vous confondez ici le foot et la plantation d'un chou ....
Bonjour Webrider ( si vous êtes encore là) et bonjour à tous
Sur la manière dont Ranucci s'est débarrassé du couteau nous en sommes réduits aux hypothèses , et d'ailleurs est-ce si important pour prouver sa culpabilité ou son innocence par rapport à d'autres points ? Ranucci a pu oublier ou " broder" pour la manière exacte dont il s'est débarrassé de ce couteau. Peut-être que les policiers voulaient absolument le savoir qu'il ne s'en souvenait plus et que de guerre lasse il a raconté n'importe quoi sur ce point . Peut-être aussi qu'il n'a pas dit les mots exacts, il aurait omis de dire la formule exacte, il quelque chose comme" pour jeter le couteau je l'ai enfoncé d'un coup de pied" . Mais sous l'effet de la fatigue ou du relâchement en avouant ce qui était le plus important( le crime lui-même) le reste lui paraissait accessoire. Donc il a pu ne pas se soucier de l'inexactitude ou de l'imprécision de ses déclarations sur ce qu'il a fait immédiatement après le crime.
Vous savez aussi que lors d'une audition on ne peut pas transcrire mot à mot ce que dit une personne, on est obligé de reformuler pour condenser et clarifier... mais il est très difficile de le faire le plus fidèlement possible avec la meilleure volonté du monde. Témoin le problème des traductions...
En plus le" non-dit-"( attitude corporelle, gestes, signes) n'a pu être transcrit du moins par les policiers et les magistrats. D'après G BOULADOU les psys ont pu le faire mais je ne me rappelle plus s'ils l'ont interrogé sur la cachette du couteau. Je vais vérifier mais si un autre membre est plus rapide que moi qu'il ne se gêne pas....
Ce qui me paraît important et avéré en revanche pour ce couteau c'est qu'il a été retrouvé enfoui non loin de l'entrée de la champignonnière ou le véhicule de Ranucci s'est embourbé ( MR GUAZZONE lui aussi avait noté le numéro d'immatriculation de la voiture,(faute de papier il l'aurait écrit sur un pare-choc sale d'un véhicule se trouvant dans le coin pour ne pas l'oublier )
Champignonnière qui se trouvait non loin du lieu du crime et encore plus loin , mais pas tellement, était situé le lieu de l'accident...
On peut aussi tenir pour avéré que c'était bien le véhicule de Ranucci qui se trouvait stationné au bord de la route entre le lieu du crime et la champignonnière au moment où les Aubert l'ont rejoint. Le reste de leur déclaration peut-être discuté, mais à mon avis il est impossible qu'ils n'aient pas pu relever le numéro d'immatriculation de la voiture étant donné qu'ils étaient justement venus pour ça.
Avéré également qu'un peu plus tôt Ranucci a eu un accident au carrefour de la Pomme. Cela a été prouvé et il l'a reconnu sans sourciller.