Nous sommes le 28 mars 2024, 23:51

Heures au format UTC+01:00




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [124 messages ]  Aller à la pagePrécédente1345679Suivante
Auteur Message
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:01 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :12 juil. 2005, 21:20
Messages :3828
Localisation :Ile de France
Citation :
En tout cas, que sa plaise ou non a qui que se soit, l'omicide cas fait JB RAMBLA na strictement rien a voir avec l'affaire ranucci, ...
les circonstances atténuantes liées au crime que J Rambla a commis sont liées au meurtre de sa soeur.

Il est certain que le lien sera fait durant son procès avec l'affaire Ranucci, et là, effectivement c'est une grossière erreur.
Car si l'affaire Ranucci a désorienté J Rambla, c'est que la Justice n'a pas rempli son rôle.
Le traumatisme de J Rambla viendrait du fait que l'affaire Ranucci lui a pourri la vie. Si elle lui a pourri la vie, c'est que la condamnation de C Ranucci a semé un doute certain sur sa culpabilité, et la faute de la Justice c'est de n'avoir pas réussi à clore cette affaire, elle l'a laissé pourrir
Soit la Justice devait faire taire ceux qui défendent la mémoire et l'innocence de C Ranucci en montrant une bonne fois pour toutes les preuves de la culpabilité, des preuves, des vraies
Soit la Justice devait accepter les demandes en révision qui ont été déposées pour refaire les enquêtes qui s'imposaient.

Et là, le traumatisme lié au pourrissement de cette affaire n'aurait pas eu lieu, seul celui relatif au décès tragique de soeur existerait.

Mais ce n'est pas la faute de C Ranucci si J Rambla a été traumatisé ; soit il est coupable, et il a payé
Soit il est innocent, et il a payé très très cher, trop cher un crime qu'il n'a pas commis
Dans les deux cas, on ne peut plus rien lui reprocher, il a payé de sa vie !


Ils ne vont quand même pas le condamner à nouveau au cours du procès de J Rambla, faut pas pousser tout de même
Laissons le dormir enfin en paix, coupable ou innocent.

Quand à accuser toujours et encore G Perrault, il faut rappeler malgré tout que si G Perrault a écrit le POR en 1978, c'est parce qu'il y avait des doutes émis par d'autres personnes (Spinelli par exemple qui dira toujours que ce n'est pas C Ranucci qu'il a vu et qu'on a exécuté un innocent), d'autres spectateurs aux procès, divers journalistes qui n'ont certes rien dit, mais n'en pensaient pas moins. et qui, si G Perrault n'avait pas écrit son livre, auraient eux peut-être écrit un jour.

G Perrault n'a fait que mettre sur papier ce que d'autres estimaient tout bas.

En tout état de cause, tout est connu un jour ou l'autre, et ce que ces gens qui doutaient à ce moment-là n'osaient pas dire, G Perrault l'a écrit à leur place, et si ce n'avait pas été G Perrault, ç'aurait été un autre ; tout cela pour souligner qu'il y avait bien un doute et que ce doute, puisqu'il existe, G Perrault n'en est lui aucunement coupable - c'est la justice qui est coupable d'avoir laissé planer ce doute.

_________________
http://www.presume-coupable.com


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:03 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :12 mars 2005, 22:41
Messages :3751
Localisation :Paris
Citation :
[...]
Humaine ?
Non, désolé, tout le monde ne réagit pas de cette façon, surtout dans la durée.

surtout dans la durée, alors :wink: car sur l'instant, difficile tout de même de ne pas le ressentir.
Citation :
C'est une réaction qui peut aussi être fortement conditionnée par l'aspect culturel.
certainement. La douleur y est pour beaucoup aussi...
Citation :
Quant à "légitime", heureusement, ça ne l'est plus.
Légitime ou....légitimé :wink:

_________________
"ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."
Image


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:05 
Hors ligne
autres

Enregistré le :21 mai 2006, 22:13
Messages :3531
Citation :
ça regarde bien que sa conscience à lui, car lorsqu'il a écrit cette lettre, l'abolition était loin d'être votée, et que la peine de mort était dans la loi. Il n'allait pas contre la loi.
Et sa lettre, ce n'est pas elle qui a fait décision, c'est la signature de Valéry Giscard d'Estaing. Que Valéry Giscard d'Estaing dise que cette lettre l'a influencé, c'est faux, c'est pour se retrancher derrière cette lettre et évacuer sa responsabilité, une belle lâcheté !

En revanche le racisme est un acte désormais illégal puisqu'on a légiféré ; et je serais tout à fait d'accord pour qu'on légifère également en matière de propagande anti-abolitionniste, car en fait ça s'apparente à de l'incitation au crime.
Je comprends ce que tu veux dire, si ce n'est que la valeur d'un principe, ce n'est pas le statut de loi qui le lui donne, c'est l'esprit qui anime le principe et qui précède toujours la loi.

Quand la peine de mort était "légale", elle n'en était pas moins abominable et inacceptable.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:06 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :12 juil. 2005, 21:20
Messages :3828
Localisation :Ile de France
Citation :
[...]


Quand la peine de mort était "légale", elle n'en était pas moins abominable et inacceptable.
Bien évidemment, et je suis tout à fait d'accord, et c'est ce qui a poussé à l'abolition.

_________________
http://www.presume-coupable.com


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:14 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :12 juil. 2005, 21:20
Messages :3828
Localisation :Ile de France
Je ne le jugerai pas sur cette lettre, il l'a écrite dans une situation atroce, que je ne voudrais vivre pour rien au monde : on lui avait massacré son enfant.
Dans un cas comme celui-là, je crois qu'on ne réfléchit plus, on est plus que haine, et certains n'ont plus aucun contrôle sur eux-mêmes, ni sur ce qui est bien, ni sur ce qui est mal. Ils sont tout à leur chagrin et ne veulent que la mort de celui qui leur a fait tant de mal.

Alors, sans vouloir excuser cette lettre (d'ailleurs, je n'ai ni à l'excuser, ni à la juger même) , on peut la comprendre.
Ce qui est incompréhensible, ce sont tous ceux qui ont décidé de la mort de C Ranucci
M Rambla n'a pas décidé de cette mort, il a vidé son chagrin, et le plus répugnant, c'est qu'on s'est servi de ce chagrin pour exécuter C Ranucci.

_________________
http://www.presume-coupable.com


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:15 
Hors ligne
autres

Enregistré le :21 mai 2006, 22:13
Messages :3531
Citation :
Pourquoi ne pas leur reconnaître ces circonstances atténuantes à eux, puisqu'elles seront sans doute reconnues pour Jean Rambla

Il n'y a pas de raison qu'il y ait deux poids, deux mesures.

Et pour ma part, cela me paraît normal qu'on reconnaisse à Jean Rambla le traumatisme vécu suite au décès de saoeur, ce que je trouve anormal, c'est qu'on ne le reconnaisse que très rarement pour les autres condamnés.

Et en rappelant que ce n'est pas une excuse, mais une manière de dire qu'on les comprends, qu'on comprends enfin ce qu'ils ont eux aussi enduré.

Et surtout, que ce soit pour tout le monde pareil.
Tout à fait ... mais en matière de "deux poids, deux mesures", je crains qu'on ne se fasse rattraper par la question de la "fameuse" rétention de sûreté.

Si je ne me trompe pas, il faut en demander la possibillité dès le premier procès en assises.
Sera-t-elle évoquée dans le cas présent ?


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:16 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :12 juil. 2005, 21:20
Messages :3828
Localisation :Ile de France
Citation :
[...]
Tout à fait ... mais en matière de "deux poids, deux mesures", je crains qu'on ne se fasse rattraper par la question de la "fameuse" rétention de sûreté.

Si je ne me trompe pas, il faut en demander la possibillité dès le premier procès en assises.
Sera-t-elle évoquée dans le cas présent ?
Si on admet des circonstances atténuantes, on ne peut pas demander la rétention de sûreté, enfin je suppose, ça paraît illogique.

_________________
http://www.presume-coupable.com


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :14 oct. 2008, 23:29 
Hors ligne
autres

Enregistré le :21 mai 2006, 22:13
Messages :3531
Citation :
Que l'on sois, pour ou contre la peine de mort, il n'y a pas de honte et pour qui que se soit
Pour celui qui est pour, je suppose qu'il n'y a pas de honte car s'il était honteux il ne serait pas pour.
Mais pour celui qui est contre, ben si, c'est honteux d'être pour.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 oct. 2008, 00:21 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 nov. 2007, 12:37
Messages :3542
Localisation :Saint-Claude JURA (39)
"Mais pour l'avocat de Jean-Baptiste Rambla, son crime ne peut s'expliquer sans évoquer le contexte dévastateur qui, depuis plus de trente ans, poursuit l'accusé.

Le dossier de l'affaire Ranucci a d'ailleurs été joint à la procédure."


Ophélie Wallaert (lefigaro.fr) avec AFP : le 14 octobre 2008 16h19


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 oct. 2008, 00:28 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :12 juil. 2005, 21:20
Messages :3828
Localisation :Ile de France
ça, ce n'est pas normal, ce sont deux affaires distinctes en tant qu'affaires pénales

Ils ne sont liés que dans le cadre "psychologique" (je ne pense que le mot que j'ai employé soit le bon, mais j'espère que vous comprendrez ce que je veux dire), dans le contexte où je l'expliquais plus haut relativement à une faute gravissime de la Justice dans le sens où elle n'a pas voulu clore le dossier de C Ranucci (preuves ou révision) et qu'elle l'a laissé pourrir et dévaster la vie de cet homme, notamment.

_________________
http://www.presume-coupable.com


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 oct. 2008, 00:44 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 nov. 2007, 12:37
Messages :3542
Localisation :Saint-Claude JURA (39)
Citation :
ça, ce n'est pas normal, ce sont deux affaires distinctes en tant qu'affaires pénales

Ils ne sont liés que dans le cadre "psychologique" (je ne pense que le mot que j'ai employé soit le bon, mais j'espère que vous comprendrez ce que je veux dire), dans le contexte où je l'expliquais plus haut relativement à une faute gravissime de la Justice dans le sens où elle n'a pas voulu clore le dossier de C Ranucci (preuves ou révision) et qu'elle l'a laissé pourrir et dévaster la vie de cet homme, notamment.

J'adhère à 100% Didi ...

La "bombe" serait que Jean lâche une bonne fois pour toutes qu'il n'a jamais reconnu CR lors de l'enlèvement de sa soeur.

Tu imagines le tollé au tribunal d'Aix ? hmm:

Tu vois pas que le froc bleu et le couteau réapparaissent subitement ? (bon, je déconne) :wink:


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 oct. 2008, 06:25 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :17 janv. 2006, 17:10
Messages :1863
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ambla-.php




Jean-Baptiste Rambla comparaît mercredi devant les assises pour avoir étranglé son ex-patronne. Un meurtre qui, selon son avocat, ne peut s'expliquer sans un détour par l'«affaire Ranucci», du nom de l'un des derniers condamnés à mort français en 1976.

Hiver 2005 à Marseille. Le corps d'une femme en décomposition est découvert au fond d'un jardin. Très vite, un homme avoue avoir tué son ex-patronne. Un meurtre sordide, un fait-divers presque ordinaire. A un détail près. Cet homme est Jean-Baptiste Rambla. Son nom est devenu tristement célèbre depuis l'assassinat de sa soeur, Marie-Dolorès, en 1974, lorsqu'il était enfant. Arrêté peu après le drame et condamné à mort lors d'un procès médiatisé, Christian Ranucci fut alors l'un des derniers prisonniers exécutés en France. Depuis, l'«affaire Ranucci» hante la famille Rambla.

Mercredi, 34 ans après l'assassin de sa soeur, Jean-Baptiste Rambla comparaît à son tour devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour le meurtre de son ex-employeuse, Corinne Beidl. Cette Marseillaise de 42 ans, à la tête une société de restauration, avait fait travailler Jean-Baptiste Rambla en tant que régisseur adjoint ou serveur dans leur entreprise spécialisée dans la restauration sur les plateaux de tournage.

Le 20 juillet 2004, Corinne Beidl disparaît mystérieusement. Près de sept mois plus tard, le 12 février 2005, la compagne de Jean-Baptiste Rambla, Patricia Aymar, fait une macabre découverte. Dans un cabanon au fond de leur jardin gît un sac de voyage contenant les restes d'un cadavre en décomposition. Immédiatement arrêté, Rambla avoue avoir étranglé Corinne Beidl.

Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, Jean-Baptiste Rambla affirme alors avoir eu une relation amoureuse avec la victime. Son mobile ? Il s'en est pris à son ancienne patronne car elle aurait voulu lui faire du chantage, le menaçant de lui faire perdre son emploi s'ils n'avaient pas de relations sexuelles.

Le «pull-over rouge»

Mais pour l'avocat de Jean-Baptiste Rambla, son crime ne peut s'expliquer sans évoquer le contexte dévastateur qui, depuis plus de trente ans, poursuit l'accusé. Le dossier de l'affaire Ranucci a d'ailleurs été joint à la procédure.

Christian Ranucci le 6 juin 1974. Agé de 22 ans, il vient d'avouer le meutre de Marie-Dolrès Rambla après 15 heures de garde à vue (photo AFP).
Christian Ranucci le 6 juin 1974. Agé de 22 ans, il vient d'avouer le meutre de Marie-Dolrès Rambla après 15 heures de garde à vue (photo AFP). Crédits photo : AFP

Aujourd'hui âgé de 41 ans, Jean-Baptiste Rambla a seulement 6 ans lorsque sa soeur de deux ans plus âgée est enlevée le 3 juin 1974 à l'âge de 8 ans. L'assassin a agi alors que Marie-Dolorès jouait alors avec d'autres enfants devant leur immeuble à Marseille. La petite fille est découverte assassinée le lendemain.

Le 28 juillet 1976, Christian Ranucci, 22 ans, condamné à mort, est exécuté à la prison marseillaise des Baumettes pour ce crime. Mais l'affaire ne s'arrête pas là. L'écrivain Gilles Perrault publie deux ans plus tard «Le pull-over rouge», un livre qui revient sur les faits en détails. Sa thèse : l'enquête, truffée de lacunes et d'inexactitudes, a envoyé un innocent à la guillotine.

Un meutre crapuleux pour les parties civiles

Et depuis plus de trente ans, les tenants de l'erreur judiciaire cherchent à faire réviser l'affaire. Pour son conseil, Jean-Baptiste Rambla a alors grandi avec une double culpabilité. Petit garçon, il n'a pas pu sauver sa soeur. Il s'en veut aussi d'avoir pu, par les «flous dans son témoignage de l'époque», alimenter une polémique qui a continué, pendant tant d'années, à faire des ravages dans sa famille. L'enfant qui prenait des médicaments pour dormir après le meurtre a ensuite sombré dans la drogue. «Quand on a vécu ce qu'il a vécu, on ne peut pas fonctionner normalement», martèle Me Pesenti qui compte, en essayant de le démontrer, obtenir un minimum de clémence de la cour d'assises.

Mais pour Christian Chalançon, le compagnon de Corinne Beidl, pas question de s'engager sur ce chemin. «Notre client vit un drame, il a dû subir six mois de silence et de questions pour ensuite découvrir que Jean-Baptiste Rambla qu'il avait aidé en le faisant travailler, était l'auteur de ce crime», s'indigne Me Fabien Perez qui, avec Me Michel Pezet, défend les intérêts de Christian Chalançon. Pour ce dernier, le meurtre de Corinne Beidl est avant tout un crime crapuleux, Jean-Baptiste Rambla ayant tué sa victime car son «train de vie ne correspondait pas à ses ressources financières» et qu'il voulait lui soutirer de l'argent.

Mais malgré la volonté des parties civiles de s'en éloigner, le fantôme de Christian Ranucci risque bien de planer sur le procès qui débute mercredi. Le verdict est attendu vendredi.

_________________
"Aimons-nous vivants, n'attendons pas que la mort nous trouve du talent." ( Pierre Delanoë)
http://www.presume-coupable.com


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 oct. 2008, 07:45 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :27 janv. 2005, 17:21
Messages :1407
Localisation :BELGIQUE
Citation :
M Rambla n'a pas décidé de cette mort, il a vidé son chagrin, et le plus répugnant, c'est qu'on s'est servi de ce chagrin pour exécuter C Ranucci.
On accuse Gilles Perrault à ce sujet (se servir de son chagrin), mais ceux qui se sont emparés de ce chagrin pour y maintenir le feu ouvert dessous depuis toutes ces années sont autant coupables que l'émoi crée dans la vie de Jean depuis que sa soeur a été enlevée. On aurait (je pense, je n'en sais en fait rien) pu aider Monsieur Rambla en le conseillant mieux et en l'aidant, par exemple, à mieux accompagner son fils dans sa déroute, mais (et encore une fois, je ne suis pas l'actualité en France) on n'a apparemment rien fait d'autre que de l'aider à attiser sa haine et à le maintenir à chaud, ceci pour des fins qui n'ont probablement depuis longtemps plus grand chose à voir avec l'affaire qui fut le point de départ (et j'imagine par là des fins politiques, des fins de "bonne cause"...).

_________________
My soul is painted like the wings of butterflies


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 oct. 2008, 08:17 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :27 janv. 2005, 17:21
Messages :1407
Localisation :BELGIQUE
Citation :
Et rappeler à cet homme, désormais plongé dans un drame immense, de se souvenir de la lettre qu'il a écrite autrefois dans un contexte aussi tragique que celui de perdre son enfant assassinée, serait vil, bas, malhonnête et terriblement ....... dégueulasse !!!!!

(excusez les points d'exclamation, mais là, je ne peux pas m'en empêcher !!!...)
Ce qui est surtour dégueulasse, c'est que quoiqu'on puisse dire ou écrire ici même est tout de même à chaque fois pris dans le mauvais sens ! Les innocentistes sont des monstres qui chouchoutent un assassin d'enfant et les culpabilistes des assoifés de sang qui sont contents que CR a été guillotiné !
Quand on plaint Madame Mathon, on crache sur la famille de la victime.
Quand on plaint la famille de la victime, on oublie Madame Mathon.
Quand on trouve Madame Mathon un tant soit peu instable, on crie au scandale.
Quand on trouve Ranucci un peu à côté de ses pomptes à cause de sa vie et de son éducation faite de déménagements incessants, on insulte un pauve innocent.

Ou a-t-on lu qu'il fallait le lui rappeler dans le sens propre du terme ? Cela contredit d'ailleurs le fait d'être contre la peine de mort et le fait que ce n'est pas "légitime" d'avoir envie de tuer soi-même l'assassin de son enfant.
Je suis mère de trois enfants, je sais que si on m'en tuait un, des pulsions meurtrières immenses me tordraient les tripes et je ne répondrais pas de moi-même si j'allais assister au procès de l'assassin.
MAIS, j'ai appris une chose et c'est qu'il vaut mieux, à chaque fois, commencer par regarder d'abord dans son propre giron et cesser une fois pour toutes de se dire "à mes enfants, ça n'arrivera pas". Vous avez la certitude qu'un de vos gosses ne fera jamais un dérapage ? Moi pas (concernant les miens, pas ceux des autres), bien que j'aie essayé (comme Madame Mathon par exemple) de faire pour le meilleur en espérant que tout ira bien. C'est la réalité de la vie.
Je ne suis pas un monstre qui se roule par terre de plaisir en imaginant le père de Jean dans la même misère où se trouvait la mère de celui qu'on tient comme le meurtrier de sa fille.
D'ailleurs, a-t-on la preuve formelle que Jean a aiguillonné le malentendu dans le cadre de la reconnaissance de la voiture ou du suspect ? Aux yeux de tous, c'est probablement encore plus DEGUEULASSE (!!!!!!!!!!!!!!) d'imaginer que le petit a dit depuis toujours que ce n'était pas CR qu'il a vu mais qu'on lui a toujours rétorqué un truc du genre "tu étais tout petit, tu n'as pas le souvenir, tu étais trop jeune, on te dit que c'est lui, donc c'est lui, nous on doit faire notre deuil alors s'ils disent qu'ils tiennent le coupable, on va le croire". Et ceci dit probablement en toute bonne foi. Le malaise croissant de Jean peut tout autant venir de là, on n'en sait rien et il n'y a que lui qui le sait...

_________________
My soul is painted like the wings of butterflies


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 oct. 2008, 09:22 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 nov. 2007, 12:37
Messages :3542
Localisation :Saint-Claude JURA (39)
... "Me Pesenti : “On ne peut pas faire l’économie du dossier Ranucci”
L’avocat de Jean-Baptiste Rambla fait citer le commissaire de police de l’époque.

FRANCE-SOIR. Quelle sera votre ligne de défense ?
Me JEAN-MICHEL PESENTI. Elle est simple, puisque Jean-Baptiste Rambla a reconnu les faits. Vous noterez au passage que le juge d’instruction a requalifié le dossier en meurtre alors qu’au départ l’information visait également l’enlèvement et la séquestration de Corinne Beidl. Il a donc écarté le crime crapuleux et a considéré que mon client a agi sur une impulsion. Il risque donc une peine de trente ans et non plus la réclusion criminelle à perpétuité.

Pourquoi le dossier Ranucci sera-t-il évoqué ?
A l’issue de sa garde à vue, lorsqu’il est présenté au juge André, Jean-Baptiste Rambla lâche cette phrase (NDLR : « Ranucci aurait dû nous prendre tous les deux, ma sœur et moi ») qui amène le magistrat à se rapprocher de la cour d’appel d’Aix et à annexer le dossier Ranucci au sien. Car il est certain que, pour comprendre l’affaire Rambla, on ne peut pas faire l’économie du crime de Ranucci.

Pourquoi ?
Jean-Baptiste Rambla est « le » témoin de l’affaire Ranucci, le dernier à avoir vu sa sœur vivante. Il avait 6 ans quand Ranucci arrive au volant de sa voiture et lui demande d’aller chercher son chien. Quand il revient, sa sœur a disparu. Et, depuis ce jour de 1974, il vit avec cette double culpabilité : il n’a pas défendu sa sœur et, lorsqu’il a été entendu par le chef d’enquête, le commissaire Alessandra, il n’a pas été formel sur la marque de la voiture ni sur le visage de l’homme qui a emmené Maria-Dolorès. Il faut comprendre qu’aujourd’hui son témoignage, son imprécision est la clé de voûte de la thèse des partisans de l’innocence de Ranucci. Cet enfant a été élevé dans un phalanstère de douleur dont il ne s’est extrait qu’en détention provisoire. En prison, il voit enfin un psychiatre toutes les semaines.

Vous faites donc citer le policier à l’audience…
Le commissaire Alessandra, désormais à la retraite, est cité comme témoin de moralité, car il est resté attaché à la famille Rambla. Il a vu grandir Jean-Baptiste.


--------------------------------------------------------------------------------

“J’ai cherché ma sœur, je ne l’ai pas retrouvée”
Ce 3 juin 1974, Maria-Dolorès, 8 ans, et Jean-Baptiste Rambla, 6 ans, jouent au pied de leur immeuble, cité Sainte-Agnès, à Marseille. « Un homme en voiture est arrivé, un homme jeune, pas un vieux, grand, aux cheveux noirs et courts », racontera le lendemain le petit garçon aux enquêteurs de police. Comme l’atteste le procès-verbal qu’il a signé de son écriture maladroite (publié ci-contre), l’enfant explique qu’il « est parti derrière le bâtiment » pour hercher le gros chien noir » que l’homme dit avoir « perdu ». A son retour, « il n’y avait plus personne : ni ma sœur, ni le monsieur, et la voiture était partie ». Le petit corps de Maria-Dolorès sera rapidement retrouvé dans une champignonnière, aux alentours de Marseille. Là où un jeune représentant de commerce, Christian Ranucci, a eu un accident de voiture le jour du kidnapping. Sur les lieux, un pull-over rouge est retrouvé. Il n’a jamais été formellement établi qu’il appartenait à Ranucci. Une polémique sur la culpabilité du jeune homme qui perdure, trente-quatre ans après les faits… "



Edition France Soir du mercredi 15 octobre 2008 n°19928 page 11


Haut
   
Afficher les messages postés depuis : Trier par 
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [124 messages ]  Aller à la pagePrécédente1345679Suivante

Heures au format UTC+01:00


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à :  
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Limited
Traduit par phpBB-fr.com