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 Sujet du message : Le livre de Pierre Rambla
Message non luPosté :13 mars 2008, 08:59 
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J'ai déjà lu une bonne partie de ce livre et je voudrais livrer en vrac mes premières impressions (et Ludivine reliera ce sujet au sujet déjà ouvert dans le forum précédent).

Les fautes d'orthographe sont nombreuses, la ponctuation n'est pas toujours à sa place et on trouve des majuscules à l'envi...

Mes notes :

* CR aurait d'abord déclaré que l'accident avait eu lieu à 16h dans un premier interrogatoire chez le juge d'instruction
* Jean Rambla a souffert car on l'a accusé depuis d'avoir désigné un innocent qui a fini guillotiné
* Il parle de la torture morale infligée à CR de par la dépêche fausse envoyée sur les ondes au sujet de la grâce. Mais il en parle d'une manière qui ne me plaît pas vraiment. Je ne sais pas bien dire pourquoi...
* Il traîte ouvertement Gilles Perrault de salaud sans foi ni loi et le démollit de A à Z au sujet de son passé
* Dans l'affaire Dugué (Saint-Ouen) de 1978, CR est cité dans le carnet d'adresses d'un pédophile au sujet de baby porno
* CR aurait eu pour sa mère des sentiments teintés de sadomasochisme
* Le rapport des psys n'a pas été contesté d'une quelconque manière
* CR aurait pertinnement sur où il était, quand il se trouvait à Marseille
* Le POR lui aurait appartenu et il est bien le pédophile qui aurait tenté à plusieurs reprises d'enlever des gamins (Spinek, Pappalardo...)
* A l'interrogatoire récapitulatif, les avocats ont bien été convoqués par pli recommandé et auraient même signé l'accusé de réception mais ils étaient absents
* Les Aubert ont reconnu CR dès le tapissage
* Gilles Perrault ment depuis le début
* Il cite une lettre de menaces où on lui dit, entre autres, qu'il a manipulé son fils en vue qu'il se taise et qu'il ferait bien de voir clair et de dire la vérité sur ce que Jean a vraiment vu
* Il parle longuement de Jean et accuse tout et tout le monde pour sa dérive, la société en général, les médias, Gilles Perrault et s'il se dit peiné de la mort de Corinne Beidl, il excuse son fils de toutes parts.

Voilà...c'est ce qui m'a interpellée. Peut-être que des "spécialistes" relèveront des évidences qui ne m'étaient pas claires, je n'en sais rien...

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Message non luPosté :13 mars 2008, 09:23 
Je viens de lire ton résumé du livre et, à chaud, j'ai la nette impression que ce livre est peut-être surtout destiné à fournir au crime de Jean-Baptiste Rambla le plus de circonstances atténuantes possible.
Comme si on voulait déjà préparer l'opinion à la plaidoirie de la défense (qui dispose de toute manière depuis le début d'un argument en or).


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Message non luPosté :13 mars 2008, 09:25 
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Il dit bien en long et en large que son fils, LUI, ne demandera pas de circonstances atténuantes, ne simulera pas l'amnésie et prendra la pleine responsabilité de son acte. Mais je pense qu'on oublie une chose et c'est le fait que la peine de mort n'est plus d'actualité... :shock:

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Message non luPosté :13 mars 2008, 10:03 
Citation :
Il dit bien en long et en large que son fils, LUI, ne demandera pas de circonstances atténuantes, ne simulera pas l'amnésie et prendra la pleine responsabilité de son acte. Mais je pense qu'on oublie une chose et c'est le fait que la peine de mort n'est plus d'actualité... :shock:
L'attitude annoncée par le père est probablement la meilleure que Jean Baptiste Rambla puisse adopter lors de son procès.

Assumer sa faute, ne pas chercher d'excuse, se repentir est encore ce qui passe le mieux devant les magistrat, le jury et le public.

J'ai toujours dit que, si CR avait plaidé coupable, montré de lui l'image d'un jeune homme émouvant, désespéré par son geste, plein de remords, implorant le pardon des parents. Bref, si - sincèrement ou non - il avait manifesté une telle attitude, il avait toutes les chances de faire basculer l'opinion. Du moins suffisamment pour obtenir la perpétuité.

J'entend déjà les rugissements de protestation outrés et je précise donc que je n'ignore pas :

- qu'il ne pouvait pas plaider coupable s'il se savait ou se
croyait sincèrement innocent

- que ses avocats ne pouvaient pas non plus plaider coupable alors que
leur client clamait son innocence.

Mais le fait est que cette manière de se comporter était presque la seule qui aurait pu lui éviter l'échafaud.

Jean Baptiste Rambla, lui, ne risque plus l'échafaud, c'est vrai, mais il a malgré tout intérêt à montrer de lui au procès l'image qui plaît le plus au public, quelle que soit l'époque.
Il n'obtiendra certes pas l'acquittement, mais obtenir par exemple 20 ans plutôt que la perpétuité fait tout de même une différence. Même si, dans un cas comme dans l'autre, il ne fera pas la totalité de sa peine


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Message non luPosté :13 mars 2008, 10:33 
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Danou a dit : Je pense enfin que le fait que Jean-Baptise Rambla se soit lui aussi rendu coupable d'un crime abominable a aussi fortement envenimé les choses. Une enfant assassinée et un fils assassin, c'est trop, la souffrance est intolérable. Pour ne pas devenir fou, il faut absolument trouver un coupable à cette torture morale de tous les instants. Son fils ne peut être un monstre, c'est impossible. Il faut absolument trouver une autre responsabilité. Et le/les responsable/s est/sont tout trouvé/s : tout est la faute de cet abominable CR,et de Gilles Perrault et Cie, qui ont fait de l'enfance et de l'adolescence de Jean-Baptiste un enfer. C'est à cause de cette histoire qu'il a un jour perdu la tête.

Sans avoir lu le livre, tu en fais un excellent résumé ! :wink:

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Message non luPosté :13 mars 2008, 10:40 
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Le hic c'est que Jean Rambla a infiniment plus de chances d'être innocent que Christian Ranucci d'être coupable.

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Argumenter avec les imbéciles, c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon.
D'abord, le pigeon va renverser les pièces et chier sur l'échiquier.
Puis, il se pavanera comme s'il avait gagné la partie.


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Message non luPosté :13 mars 2008, 10:50 
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Citation :
Mais le fait est que cette manière de se comporter était presque la seule qui aurait pu lui éviter l'échafaud.
C'était à la Justice d'enquêter pour trouver le véritable assassin, plutôt que de mentir sur l'implication de Ranucci.

C'était ça le moyen pour qu'il échappe à l'échafaud.

En aucun cas, ce n'était à Ranucci de faire semblant d'être coupable et repentant, ce qui de toute façon ne lui garantissait pas d'éviter la guillotine.

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Message non luPosté :13 mars 2008, 15:28 
Citation :
C'était à la Justice d'enquêter pour trouver le véritable assassin, plutôt que de mentir sur l'implication de Ranucci.

C'était ça le moyen pour qu'il échappe à l'échafaud.
Tu as incontestablement raison sur le principe : c'est à l'accusation d'apporter la preuve de la culpabilité et aux magistrats d'apprécier ces preuves en toute impartialité. Ce n’est pas à l'accusé de prouver son innocence.
Mais ça, c’est la théorie. Tu n'ignores certainement pas ce qu'il en est dans la pratique en général et ce qu'il en a été dans l'affaire Ranucci en particulier.

Sauf que là, il s'agissait prioritairement d'éviter la peine de mort. Et j'estime que dans ce cas, tout aurait été préférable à ce qu'a été la défense de CR et l'attitude de CR lui-même.
Qu’on le veuille ou non, le prétoire est une scène de théâtre et l’accusé est un acteur. Et, encore une fois qu’on le veuille ou non, la qualité de son jeu et de celui de ses avocats joue un rôle déterminant dans le verdict. Et ce, que l’accusé soit ou non coupable.
On peut déplorer qu’il en soit ainsi, estimer que cela ne devrait pas être, mais c’est comme ça. C’est la règle du jeu.

Il ne sert donc à rien de dire que l’enquête et l’instruction ont été partiales (et peut –être même pire) alors que leur devoir est d’instruire à charge et à décharge, que Viala était tenu de par sa fonction de faire abstraction de ses sentiments personnels et qu'il ne l’a pas fait (et en a même rajouté), qu'il est indigne d'une foule de hurler à la mort, etc.
Tout cela est vrai, personne ne le conteste, et tout le monde sur ce forum est d’accord pour dire que cela n’aurait pas dû être, mais cela ne changeait rien au fait qu’il s’agissait avant tout de sauver la tête de CR. Et qu’il importait prioritairement d’être efficace.

On ne pouvait pas se contenter de dire (et faire semblant de croire que) : « c’est à l’accusation d’apporter les preuves de la culpabilité, donc, peu importe l’image que donnera CR au procès puisque ce n’est pas à lui de prouver son innocence.»

Cela dit, tu interprètes mal ce que je viens de dire dans mon post précédant : je ne disais pas que CR aurait dû plaider coupable même s'il se savait ou se croyait innocent et jouer la comédie du remord.

Je me bornais à constater (à partir du cas Jean-Batiste Rambla) qu’en règle générale, c'était l'attitude qui plaisait le plus au public, aux jurés et aux juges et que CR, coupable ou innocent, aurait donc eu plus de chance d'éviter l'échafaud en l'adoptant qu'en manifestant le comportement qui a été le sien au procès. C'est comme ça.
De même que, si Jean Baptiste Rambla veut s'en tirer le mieux possible, je pense qu'il a plus de chance d'y arriver en manifestant ce genre d'attitude (qu'elle soit sincère ou non) qu'en vociférant et en engueulant tout le monde. Je parlais en termes d'efficacité (probable sinon certaine).

En ce qui concerne CR, je pense que, s'il se savait ou se croyait sincèrement innocent, il y avait moyen de plaider l'innocence. Mais il aurait fallu

1. le faire de manière plus crédible.

Pour cela, il aurait fallu que Lombard entre plus tôt dans l’affaire, créée avec son client une relation de confiance, apprenne à le connaître, l’aide à mettre de l’ordre dans ses idées et ses souvenirs,
fasse enquêter en sous-main, découvre les perles du dossier que Gilles Perrault et certains d’entre nous y ont découvertes, bref, il fallait tout faire pour pouvoir au moins semer sérieusement le doute.

Sans compter que n’importe quel avocat sait bien qu’un accusé, ça se prépare pour le procès.

Et CR n’a pas été préparé.

Bien sûr que sa conduite, perçue par tout le monde comme odieuse, s’explique très bien s’il était innocent (ou sincèrement convaincu de l’être, ce qui revient au même).
Il n’empêche qu’il fallait tout faire pour éviter qu’il ne se comporte comme cela, car il était évident qu’une telle attitude, dans l'ambiance de haine presque palpable de la salle, signerait son arrêt de mort à coup sûr.

Pour commencer, il fallait, avant le procès, lui faire prendre conscience des réalités. Si Lombard s’était mieux occupé de CR, il ne lui aurait pas échappé qu’il était complètement à côté de ses pompes, n’avait aucune idée de ce qui l’attendait, allait au procès comme à un triomphe, persuadé d’en ressortir blanchi, s’attendait à monter dans une Mercedes blanche, etc.

Devant tant de divagations, c’était le rôle de l’avocat de lui mettre le nez dans la réalité. Il ne fallait pas hésiter à être brutal et à lui dire qu’en fait de Mercedes blanche, c’était une foule hurlante de haine qu’il allait devoir affronter et que, s’il ne parvenait pas à désamorcer cette haine, c’était la guillotine au petit matin qui l’attendrait, et non un billet pour l’Amérique du Sud !

2. donner de lui une image sympathique et émouvante.

Si on lui avait tenu ce discours, on peut supposer qu’il aurait tout d’abord mieux argumenté son innocence. Si, au lieu d’ergoter sur des détails, de couper vertement la parole à tout le monde, de donner l’impression de nier des évidences, d’ignorer superbement les Rambla, il avait eu en substance cette attitude : « Ecoutez, j’ai avoué parce que, comme j’avais énormément bu ce jour-là, je ne me souvenais de presque rien, que la garde à vue avait été épuisante et que j’avais cru moi-même dans un premier temps à une culpabilité que les policiers me martelaient sans relâche, en prêchant le faux pour savoir le vrai.
Mais ensuite j’ai réfléchi et je sais bien que je ne peux être coupable puisque, même s’il est vrai que je n’ai que des souvenirs partiels, je me souviens quand même très bien de certaines choses. Et notamment de l’accident. Et du fait que je suis absolument sûr d’avoir été seul dans la voiture à ce moment-là. De plus, je sais bien que je suis incapable de faire du mal à un enfant. Je vous demande de me croire, je suis innocent.».

Il aurait dû, tout simplement, se montrer tel que, de l’avis de beaucoup de gens qui l’ont connu, il était réellement : un garçon sympathique, gentil, calme, serviable. Il n’avait pas besoin de jouer la comédie pour cela car, de l’aveu de l’immense majorité des gens qui le connaissaient, cela correspondait à l’image qu’il donnait habituellement. Ce côté odieux et antipathique ne lui correspondait pas habituellement.

Il aurait dû manifester de la compassion pour la famille de MD. Il aurait dû leur dire en résumé quelque chose comme : »Je vous l’affirme, je n’ai pas tué votre fille. Je comprends votre douleur, mais je ne peux reconnaître un crime que je sais ne pas avoir commis. Je vous demande de me croire ».

Une telle attitude + une défense bien informée et performante auraient eu une chance de semer le doute.

Si l’on ajoute à cela l’absence de casier judiciaire, l’absence de motif crapuleux, l’absence de préméditation et la jeunesse de l’accusé, on peut au moins supposer que les jurés auraient hésité à envoyer à la mort un jeune homme sympathique, qui avait l’air sincère et dont la défense avait bien mis en évidence les éléments qui permettaient de douter de la culpabilité.

Je ne peux être absolument certaine qu’une telle attitude lui aurait évité la mort, bien sûr. Mais je suis certaine que c’était sa seule chance
.


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Message non luPosté :13 mars 2008, 15:51 
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Citation :
Je viens de lire ton résumé du livre et, à chaud, j'ai la nette impression que ce livre est peut-être surtout destiné à fournir au crime de Jean-Baptiste Rambla le plus de circonstances atténuantes possible.
Comme si on voulait déjà préparer l'opinion à la plaidoirie de la défense (qui dispose de toute manière depuis le début d'un argument en or).

Nous en avons déjà discuté Danou après quelques pages de lecture et nous sommes bien d'accord sur ce fait.

Mais, il y a un MAIS, ne pensez-vous pas les uns les autres que Mr Rambla et sa famille puissent en avoir vraiment ras le bol de tout cet amalgame médiatique établi et récurrent qui bouffe et dévore leur vie, leur sérénité, après les chocs émotionnels successifs ?

Qu'ils aient leur conviction est une chose.

Franchement, êtes-vous capable de vous mettre à leur place quelques secondes depuis ce qu'ils endurent en 30 ans passés ? Vous aimeriez vous qu'il vous tombe sur la tronche ce genre d'horreur ?

Quelque part, je trouve normal que la famille Rambla puisse exposer sa vue des choses, notamment exprimer sa grande lassitude d'autant, pour compléter le résumé de Chantal, qu'elle (la famille) a subi différents opprobes.

Le problème est ailleurs.
:?


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Message non luPosté :13 mars 2008, 16:21 
Je peux très facilement me mettre dans la peau des Rambla et ne peux présager de l'attitude qui serait la mienne à leur place.

Je pense comme toi qu'ils ont bien entendu le droit de s'exprimer.
J'aurais seulement souhaité qu'ils le fassent avec la collaboration de personnes aux idées plus respectables que les membres du Cirque rouge, qui ont de toute évidence récupéré ce pauvre Monsieur Rambla.

Sinon, je crois avoir déjà dit quelque part que le refus de la famille Rambla d'envisager ne serait-ce que l'hypothèse que le coupable pourrait être quelqu'un d'autre que Ranucci n'est qu'un exemple entre beaucoup d'autres. On retrouve ce refus chez pratiquement toutes les familles de victimes : une fois un suspect arrêté, jugé et condamné, elles refusent systématiquement de remettre en question la culpabilité de la personne.

Rares sont les gens qui sont capables, dans une telle situation, de séparer l'affectif et le rationnel.

Je ne peux dire si j'en serais capable si, au lieu de réfléchir confortablement à froid devant mon ordinateur, j'étais la mère d'un enfant assassiné.


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Message non luPosté :13 mars 2008, 17:12 
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J'ignore tout des membres de ce Cirque Rouge, désolée !

Il n'en demeure pas moins que je pense également que Mr Rambla ait été "récupéré" comme tu dis ... sad:


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Message non luPosté :13 mars 2008, 18:07 
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La lecture de ce livre est assez "lourde" dans le sens où, personnellement, ça me tiraille dans tous les sens :

- une profonde compassion car c'est dit avec des mots simples mais c'est vraiment l'enfer qui est entré dans la vie de tous gens simples qui ne demandaient qu'à s'aimer autour de leurs enfants
- un sentiment de "vous voyez maintenant ce que ça fait d'avoir un enfant assassin, personne n'est à l'abri d'une telle chose, alors revisez vos jugements" mais c'est débile à penser car ils ont perdu leur fillette et c'est même quelque part indécent, ça fait un peu "oeil pour oeil, dent pour dent"
- une perplexité quand je lis ce qu'il raconte au sujet de Gilles Perrault que j'ai perçu d'une manière diamétralement opposée, lors de notre réunion, lors de nos échanges épistolaires et lors de ses apparitions télé
- une déception quand je vois comment on publie le livre de Monsieur Rambla (fautes, ponctuation,...). A-t-on voulu faire "écrit vrai de vrai et sans aide" ? Cela n'aurait pas été un déshonneur de faire corriger et remanier le livre...

:roll: sad:

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Message non luPosté :08 avr. 2008, 10:35 
On ne peut pas dire que « ça se bouscule au portillon », pour venir parler de ce livre.

Je l’ai commandé tardivement. Il m’est arrivé avec un certain délai, pour cause de transit par le Luxembourg. A savoir pourquoi et voilà, je l’ai lu.

Sur la question de savoir qui a écrit le livre, on trouve (p198) :
Citation :
Il est certain que j’aurais eu plus de facilités à m’exprimer ici en Espagnol, ma langue maternelle, mais mon accent est épouvantable. Aussi, j’ai pris, je l’avoue, un bon porte-plume.
C’est on ne peut plus clair.

Il est dit aussi (p182) :
Citation :
Heureusement, grâce à Internet et mon ami Henri Michel qui met en place le blog…………..
Je crois que là, on a le nom du porte-plume.


Si le contenu traduit bien la pensée de Pierre Rambla, on peut dire qu’il en veut à la terre entière. Il y en a pour tout le monde, y compris pour son premier avocat Me Collard qui est traité de complice de Perrault et contre qui il aurait déposé une plainte devant l’Ordre des avocats.

L’affaire proprement dite ne représente pas le quart du livre. Le reste concerne la vie de Mr Rambla, ses démêlés judiciaires pour les nombreuses plaintes qu’il a déposées et bien entendu une attaque en règle contre le sieur Perrault.
De grandes explications aussi pour que l’on comprenne bien pourquoi Jean Rambla est là où on sait.

Pour les révélations fracassantes, il faudra revenir.

En cherchant bien, j’ai quand même trouvé quelque chose que nous (je) ne connaissions pas.

Il y a une preuve que Ranucci connaissait bien la cité Sainte Agnès.

S’appuyant sur l’un des nombreux courriers de Ranucci à sa mère, on nous explique (p174):
Citation :
Ranucci y envisage clairement………..ce que le meurtrier « a pu faire » à sa place. Une démonstration importante qui appelle quelques réflexions de bon sens.

Christian Ranucci :
« a : Ce maniaque rôde toujours dans les mêmes quartiers ».
« b : Il connaît parfaitement les cités et les raccourcis. Or il existe un raccourci menant de la rue d’Albe où fut enlevée Marie Dolores. Et ce passage, il l’a déjà emprunté.

Déclaration plus que surprenante, voire stupéfiante sinon gênante de la part d’un homme qui nie tout de sa participation à l’enlèvement, au meurtre et qui nie aussi connaître Marseille. Un aveu (qui lui a sûrement échappé) qui démontre, bien au contraire, sa parfaite connaissance des lieux de l’enlèvement…………….
[….]
Ce petit passage qu’empruntaient journellement les enfants de la cité pour leur jeux
.
En voilà une manipulation qu’elle est belle……………il suffit de relire dans « Jusqu’au 28 juillet 1976 » pour se rendre compte de la supercherie.


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Message non luPosté :08 avr. 2008, 16:16 
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Localisation :Paris
Page 38, à propos de l'identification de Ranucci par les Aubert :
".... L'enquêteur P.Grivel les accueille et les conduit dans le bureau du commissaire Alessandra.... puis dans une autre pièce... à travers une glace sans tain... C.Ranucci se trouve alors placé au milieu de quatre policiers. Ils le reconnaissant immédiatement comme étant l'homme qui s'est enfui dans la colline tirant un enfant... "

Enorme, lorsqu'on sait qu'il n'existe aucune trace d'une telle présentation...


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Message non luPosté :08 avr. 2008, 16:37 
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Messages :4415
Localisation :Paris
Comparez la 4eme de couverture (plume d'Henri-Michel) : "la petite victime d'un pédophile meurtrier" avec la page 230 censée être de M.Rambla : Ranucci "était il pédophile ? Comme je crois que la question va au delà de mes compétences... je me garderais moi même de poser un jugement définitif...."

No comment...


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