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 Sujet du message : LE LIVRE DE JF LE FORSONNEY
Message non luPosté :03 févr. 2005, 11:38 
retard dans la sortie du livre de JF LEFORSONNEY


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 Sujet du message : BIBLIOGRAPHIE
Message non luPosté :04 févr. 2005, 15:42 
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Je suggère une petite réponse au retard du livre de JF Le Forsonney :
j'ai envoyé le manuscrit de mon livre à Michel LAFON et je suppose que celui-ci a été lu par l'avocat lui-même. Et il devient difficile lorsque quelqu'un révèle ce qu'il y'a exactement dans un dossier d'accablant pour RANUCCI, de continuer à raconter n'importe quoi sur cette affaire. Il doit donc y 'avoir un petit malaise de ce côté là.
Par exemple, si maître LE FORSONNEY a écrit comme il a pu le dire dans une émission, que les taches brunes sur le pantalon bleu marine n'ont pas été analysées alors que le rapport d'examen du docteur VUILLET forcément problème.
Quand on lit que je démonte les 205 erreurs du livre de Gilles Perrault, preuves à l'appui et que l'on écrit un livre où certaines de ces erreurs sont reproduites, il y'a problème.
Voilà peut-être une petite piste de réflexion. On verra si je me trompe ou si j'ai raison...
En fait, dans mon livre, je ne démontre que 201 erreurs de Gilles Perrault dans le POR. Je garde les quatre autres pour le meilleur. Un livre sans suspense n'est pas intéressant.


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Message non luPosté :04 févr. 2005, 20:16 
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qu'il y ait 201 205 erreurs, je trouve celà grave, très grave, pour un livre qui se veut dénoncer l'injustice et les erreurs......


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Message non luPosté :04 févr. 2005, 20:44 
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Encore faudrait-il savoir lesquelles. Certains pratiquent selon moi l'art de l'escamotage : quand un élément les gène, il semble ne plus exister.

Donc si l'erreur n°n, c'est que les taches du pantalon n'ont pas été analysées. Ca ne va pas bien loin, puisque l'analyse ne révèle qu'un chose : le groupe sanguin. Ces taches pourraient provenir de Marie-Dolorès, comme elles pourraient provenir de Ranucci lui-même suite à un accident de vélomoteur.

Bien évidemment il n'est pas question une seule seconde d'analyser à nouveau les taches aujourd'hui par la technique de l'ADN, dès fois que l'on puisse prouver qu'il s'agit bien du sang de Ranucci.

Si l'erreur c'est que M. Martel parle d'un polo : ben Perrault cite la déposition, donc ce n'est pas contestable. Les deux filles parlent bien d'un pull elles. Et comme c'est curieux, hop, on escamote. Trop facile.

Donc sans connaître la nature des 205 erreurs, vus ne pouvez pas conclure. D'ailleurs sur ce forum, vous ne vous êtes jamais trompée. Jamais jamais.


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Message non luPosté :04 févr. 2005, 20:47 
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Citation :
qu'il y ait 201 205 erreurs, je trouve celà grave, très grave, pour un livre qui se veut dénoncer l'injustice et les erreurs......
Ce livre n'avait pas cet objet du tout, il reprend une enquête et démontre qu'elle ne résout pas les plus graves interrogations. Il ne dénonce personne, ni rien du tout, ni ne proclame d'injustice, l'avez vous seulement lu au moins ? Il se contente d'accumuler des réflexions logiques, des observations dont Perrault ne tire pas la conclusion que Ranucci serait innocent. Il dit qu'il y a un doute.

Ce qui en soi est scansdaleux.


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Message non luPosté :04 févr. 2005, 20:57 
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Je l'ai lu comme vous le savez fort bien.

Je n'ai juste pas "l'édition de poche" dont il fait si grand étalage lors de ses apparitions télévisées.

Les pages dont vous faites si référence donc, ne correspondent pas à l'ouvrage que je possède.

Je l'ai lu, tant et si bien que si je continuai, j'aurai bien une page collée sur la joue droite.

Sans paraître présomptueuse, les messages que j'ai écrit, même s'ils ont pu montrer un peu d'ingénuité, montrent néanmoins que je l'ai au moins lu.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:33 
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Si je devais faire quelque chose, ce serait une requête en révision : elle commencerait comme cela :



REQUÊTE EN RÉVISION

(article 623 du Code de Procédure Pénale)

Monsieur le Président,
Mme et M. les Conseillers
Membres de la Commission de Révision
Cour de Cassation
Palais de Justice
Paris



POUR : Monsieur M. Christian Ranucci
Né le 6 avril 1954 à Avignon (Vaucluse)
De nationalité française, condamné à mort
Exécuté le 28 juillet 1976 à Marseille



Au nom de Mme Héloïse Mathon, mère du condamné défunt, au nom du Comité national pour la révision du procès Ranucci, nous avons l’honneur de vous saisir en vertu des articles 622 et suivants du Code de Procédure Pénale d’une demande de révision de l’arrêt rendu par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône le 10 mars 1976 condamnant Christian Ranucci à la peine de mort.

PLAISE À LA COMMISSION


Les faits, reprise argumentée et précisée du réquisitoire définitif,
l’argument de l’accusation



Les faits essentiels peuvent se présenter ainsi : le lundi de Pentecôte 3 juin 1974, vers 11h10, une petite fille âgée de neuf ans, Marie-Dolorès Rambla était enlevée, alors qu’elle jouait avec son frère Jean devant le pignon de l’immeuble où ils habitaient, cité Sainte-Agnès, bâtiment C7 à Marseille. Ils étaient abordés, selon le témoignage de Jean, par un homme jeune qui prétendait avoir égaré un chien noir. Ayant proposé aux enfants de l’aider dans sa recherche, il éloignait le frère et, selon le témoignage de M. Spinelli, invitait la petite fille à monter dans sa voiture.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:38 
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Le même jour, 3 juin 1974 vers 12h15, un accident matériel de la circulation se produisait au carrefour dit « la Pomme » formé par la RN8 bis et la RN 96, entre une voiture venant de la route d’Aix-en-Provence, conduite par M. Vincent Martinez, maître d’internat, et un véhicule Peugeot coupé 304 gris métallisé conduit par M. Christian Ranucci, arrivant de la route de Marseille et qui, ne marquant pas l’arrêt au signal « stop », coupait la route du véhicule dudit M. Martinez. Il se produisait ainsi une violente collision qui provoquait un dérapage du véhicule de M. Ranucci, celui-ci se retournant. Après le tête-à-queue, celui-ci redémarrait alors aussitôt et fuyait, reprenant la route d’où il provenait, en direction de Marseille.

M. Martinez demandait au conducteur d’un autre véhicule, M. Alain Aubert arrivé sur place peu de temps après, de se lancer à la poursuite du coupé 304 en fuite, et de relever son numéro d’immatriculation. M. Aubert revenait auprès de M. Martinez et lui transmettait le numéro demandé.

M. Martinez, après avoir remis son véhicule en état de marche, rejoignait la brigade de gendarmerie de Gréasque où il portait plainte, plainte enregistrée le 3 juin 1974 à 13h15, précisant aux gendarmes que le conducteur semblait seul à bord. Empruntant pour se rendre à ladite gendarmerie la RN 8bis vers Marseille sur 2,5 km, il constatait l’absence du coupé Peugeot dont M. Aubert lui avait transmis le numéro minéralogique.



Le 4 juin dans l’après-midi, alors que l’enlèvement de Marie-Dolorès était annoncé dans la presse et à la radio, M. Alain Aubert, contactait la brigade de gendarmerie de Roquevaire, indiquant que la veille, vers 12h30, il avait poursuivi l’auteur en fuite d’un accident de la circulation « et que ce dernier, abandonnant son véhicule Peugeot gris métallisé, immatriculé 1369 SG 06, en bordure de la RN 8 bis, s’était enfui dans les bois en transportant un paquet assez volumineux ». M. Aubert pensait que les faits dont il avait été le témoin pouvaient avoir un rapport avec l’enlèvement de l’enfant.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:41 
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Le même jour 4 juin à 17 heures (ou à 13 heures selon les procès-verbaux), M. Henri Guazzone, travaillant comme contremaître pour une entreprise exploitant des champignonnières situées à 2 km du carrefour de la Pomme en direction de Marseille, informait spontanément la brigade de Gréasque que la veille à 18 heures il avait remorqué à l’aide de son tracteur un véhicule 304 peugeot gris métallisé, immatriculé 1369 SG 06, qui s’était embourbé dans l’une des galeries de ladite champignonnière. Il donnait le signalement du conducteur, seul présent, qui avait quitté les lieux vers 18h30 après avoir pris le thé avec le propriétaire des lieux, M. Rahou et sa famille, à qui il était venu demander aide et assistance vers 17 heures, ayant prétendu que son frein avait lâché pendant qu’il pique-niquait, M. Rahou l’avait accompagné alors dans le tunnel pour l’aider en vain à repartir.



Les recherches effectuées par la gendarmerie de Gréasque dans l’après-midi du 4 juin restaient infructueuses. Elles étaient reprises le 5 juin 1974 dès 7 heures le matin sans plus de résultat.



Le 5 juin 1974, à 10h00 du matin, venant d’apprendre l’enlèvement de l’enfant, une heure avant l’accident dont il avait été la victime, M. Martinez téléphonait à la gendarmerie de Gréasque. Il indiquait alors que : « contrairement à ce qu’il avait déclaré dans sa plainte, il pensait qu’un enfant avait pu se trouver dans le véhicule tamponneur. »


En conséquence, le même jour à 12h30, M. Aubert rappelait le commandant de brigade de Gréasque à sa demande et lui donnait de nouvelles précisions et notamment qu’il avait vu le coupé Peugeot arrêté à environ un kilomètre du carrefour et un homme gravissant « le remblai dans les fourrés en tirant un paquet assez volumineux. » Se garant à proximité, M. Aubert avait interpellé l’inconnu, invisible dans les fourrés, en lui indiquant que l’accident n’avait eu que des conséquences matérielles sans gravité et n’ayant reçu aucune réponse, il était parti rejoindre M. Martinez au carrefour de la Pomme.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:42 
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À la suite de ces informations, il était procédé, le 5 juin à 13h15 à une vaste opération de ratissage en bordure de la RN 8bis et dans le tunnel de la champignonnière.


Au même moment, était identifié le propriétaire du coupé Peugeot 1369 SG 06, auteur du délit de fuite : il s’agissait de Christian Ranucci, représentant de commerce, demeurant chez sa mère, Mme Héloïse Mathon, à Nice, où il devait être appréhendé ce même jour, 5 juin, vers 18h30, à son retour du travail.


À 15h20 était découvert, dans la galerie de la champignonnière, caché derrière des portes, un pull-over, d’un rouge criard tirant vers l’orange, à fermeture à boutons dorés sur l’épaule.


Quelques minutes plus tard, à 15h40, un chien policier était mis en piste à partir dudit pull. Il parcourait le chemin d’accès puis suivait la RN 8bis sur une distance totale de 1,2 km. Il arrivait à hauteur du lieu où reposait le corps ensanglanté de la petite fille, dissimulée par des branchages dans un fourré à 21,55m de la bordure nord de la route RN 8bis. Il dépassait cet endroit de trente mètres environ et s’arrêtait définitivement.


Le corps était découvert à 15h 45, selon le procès-verbal d’enquête préliminaire, à 14 h 15 selon le réquisitoire définitif, à 14 heures, selon le télégramme adressé le 5 juin par le contrôleur général de la Police Nationale.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:46 
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Sur les lieux, on retrouvait une empreinte de sabot au bord du fossé séparant la route du talus, l’un des sabots de la fillette plus haut en remontant le talus, des branches ensanglantées, et des pierres également tachées de sang.


Selon les constatations du médecin légiste, les vêtements de l’enfant semblaient en ordre relatif, ses cheveux emmêlés de branches, de nombreuses griffures marquaient ses jambes. Elle avait reçu 15 coups de couteau à la hauteur du cou, dont l’un avait provoqué la rupture de la carotide, entraînant la mort selon toute vraisemblance. On notait aussi qu’elle avait reçu des coups de pierre à la face.

M. Christian Ranucci était placé en garde-à-vue le 5 juin à 18 heures. Il était procédé à la fouille de son véhicule vers 22 heures en sa présence et l’on établissait à ce moment un procès-verbal de saisie.

Il était retrouvé notamment quatre lanières de cuir entrelacées, « le tout formant un genre de fouet », ainsi qu’un couteau de marque opinel.

Ledit véhicule était conduit à Marseille le soir même, au même moment qu’on y emmenait M. Ranucci. Il était interrogé sans relâche durant la nuit du 5 au 6 juin à partir de 1h00.

Il reconnaissait avoir eu un accident au carrefour de la Pomme le 3 juin, et s’être enfui, puis avoir conduit sa voiture dans un chemin, soulevé la barrière et garé sa voiture dans un tunnel. Il affirmait avoir dormi dans ladite voiture à Salernes dans la nuit du 2 au 3 juin, reconnaissait avoir porté un pantalon bleu lors de l’accident, saisi lors de la fouille dans le coffre de la voiture mais niait que celui-ci recelât des traces de sang. Il affirmait ne s’être jamais rendu à Marseille et contestait ainsi toute participation à l’enlèvement et à l’assassinat.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:50 
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Il était présenté le matin du 6 juin aux deux témoins de l’enlèvement, M. Spinelli et Jean Rambla qui ne le reconnaissaient pas.


Le couple Aubert était entendu le 6 juin à 13 heures dans les locaux de la sûreté urbaine de Marseille. Ils ne reconnaissaient pas Ranucci lors d’une première présentation par « tapissage », mais à lui confrontés une seconde fois sans les formalités précédentes, ils déclaraient cette fois le reconnaître et assuraient l’avoir vu , faisant sortir de la voiture une enfant et l’emportant dans les fourrés.


M. Christian Ranucci passait des aveux de 14h à 18h, après 19h de garde-à-vue, reconnaissant cette fois avoir enlevé la fillette « pour se promener », sans but particulier, s’être arrêté sur la route pour discuter avec elle, s’être effrayé après l’accident, et sans raison apparente ou explicable, l’avoir tué, la frappant de nombreux coups de couteau et recouvert son corps de branchages : « je me suis remis au volant de ma voiture, et après un parcours je me suis engagé dans la piste qui donne accès à la galerie. Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe. C’est à cet endroit que je me suis débarassé du couteau. Je l’ai jeté à terre, et j’ai donné un coup de pied dedans… »


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:52 
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Tandis que M. Christian Ranucci était déféré à Mme Di Marino, juge d’instruction, à 18h, qui l’interrogeait de nouveau en première comparution, sans l’assistance d’un conseil, M. Ranucci ayant accepté de s’expliquer en son absence, lui faisant réitérer ses aveux afin de leur donner toute force juridique. Il était procédé, hors de la présence de M. Ranucci, à partir de 17h30 ce que note ainsi le procès-verbal de synthèse de l’enquête préliminaire : « à un ratissage de la plate-forme précédant l’entrée l’entrée de la champignonnière où Ranucci a déclaré avoir jeté le poignard utilisé pour le meurtre. L’arme était découverte à 19h25, enfouie dans un tas de fumier, saisie était opérée, et le scellé remis le 7 juin 1974 à 10 heures à Mme le juge d’instruction. »


Le magistrat Di Marino reprenait son interrogatoire dès le samedi 7 juin 1974, sans interroger M. Ranucci sur sa volonté de se faire assister d’un conseil et procédait en outre à l’interrogatoire de curriculum vitae, elle présentait le couteau à M. Ranucci et lui faisait reconnaître qu’il lui appartenait et qu’il lui avait servi à tuer l’enfant.

Le 11 juin 1974, le pantalon bleu saisi dans la voiture le 5 juin au soir était confié pour analyse. Il était alors établi que les taches maculant le pantalon était du groupe A, groupe sanguin de Marie-Dolorès Rambla et de Christian Ranucci.

De même, il apparaissait que l’un des deux cheveux saisis lors de la fouille du coupé ne présentait pas de dissemblance avec ceux de la petite victime, sans que l’on puisse établir cependant avec certitude une appartenance commune.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 00:55 
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Ainsi donc l’accusation s’établissait au vu des éléments suivants :


- Le fait que M. Ranucci se soit trouvé sur les lieux dans les heures où la petite fille vraisemblablement était assassinée, comme en témoigne la présence de sa voiture au carrefour de la Pomme vers 12 h 15, ce que rapporte M. Martinez sans contestation sérieuse possible, puis le long de la RN 8 bis comme le rapporte M. Aubert.

- Des aveux consentis par Christian Ranucci au bout de trente heures sans sommeil et réitérés devant le juge d’instruction par deux fois en moins de quarante-huit heures, qui en faisait une sorte de paraphrase moralisante sans approfondir aucun des points, réitérés ensuite devant les experts psychiatres commis aussitôt, qui ont de la sorte violé gravement le code de procédure pénale en son article D16 et la déontologie de leur profession. Aveux rétractés par la suite.

- Deux témoignages reçus à la suite d’une annonce parue dans la presse, agrémentée de la photo de l’inculpé, indiquant que M. Ranucci aurait agressé deux enfants auparavant.

- Le témoignage de M. et Mme Aubert qui affirment avoir vu Christian Ranucci tirer l’enfant de la voiture et grimper le talus en sa compagnie, puis disparaître dans les fourrés.

- Un pantalon taché de sang qui fut saisi dans la voiture et que Christian Ranucci reconnaissait avoir porté lors de l’accident.

- Un couteau vraisemblablement taché de sang et retrouvé hors la présence de l’inculpé, mais sur ses indications.

- Quatre lanières de cuir sensées avoir servi de fouet et dénoter des pratiques sado-masochistes.

- Le cheveu trouvé dans sa voiture, dont il est prétendu qu’il pourrait appartenir à Marie-Dolorès Rambla.

- Le fait que M. Ranucci ait présenté des griffures aux mains, provoquées par des branchages, dont l’accusation estime qu’elles proviennent du fait d’avoir coupé des branches afin de cacher le corps de l’enfant.

- Des expertises psychologiques et psychiatriques définissant la sexualité de M. Ranucci comme immature et mal orientée, évoquant une relation infantile, fusionnelle et masochiste avec sa mère.


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Message non luPosté :05 févr. 2005, 11:42 
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Ce que l'on voit apparaître dans la liste des éléments de l'accusation, c'est un hiatus assez révélateur :

- le meurtre résulte d'une panique, suite à un accident, Ranucci a enlevé cette gamine sans raison

- le meurtre est consécutif à des pulsions sado-masochiste, Ranucci avait l'intention de violer l'enfant

Les deux sont contradictoires, c'est l'un ou l'autre.

Il faut choisir. Ce que l'accusation n'a jamais fait. Elle a joué sur les deux tableaux, ce qui a d'ailleurs permis d'obtenir la tête de ce jeune homme.


La base même de l'accusation est bancale.

Pulsions sado-masochistes : c'est ce que prouve le soubidou, c'est ce que prouve la technique d'enlèvement, un acte parfaitement prémédité : le chien noir, c'est ce que prouvent les témoignages Pappalardo et Spinek. C'est ce que prouve une partie des analyses psychologiques qui se fondent sur le fait que Ranucci aurait entretenu des relations sado-maso avec sa mère et qu'il n'aurait jamais couché avec une fille.

Oui mais alors, il n'a pas enlevé la gamine "sans mauvaise intention", "pour se promener". Il n'a pas tué la gamine sans raison, il l'a tué parce qu'il a voulu la violer et qu'elle lui a résisté.
Pourquoi lors de la garde-à-vue, les enquêteurs ne tentent-ils pas de mettre Ranucci face à cette contradiction ?

Bien entendu, vu la position de la voiture, vu le trajet que vous avez effectué, vous aviez l'intention de l'emmener du côté du carrefour de la Pomme pour la violer. Votre but : c'était le viol.

Ils ne posent même pas cette question. Comme dirait Ranucci : "ils n'insistent pas."

Et donc le problème c'est qu'il n'y a rien de tout cela dans les aveux, qu'on admet qu'il l'a enlevée pour se promener.

Et plus encore, le problème c'est que, pour ce qui concerne les deux agressions dont il est question, Ranucci a un alibi : il était en Allemagne pour l'un des cas. Donc cet élément du dossier tombe (je rappelle tout de même que l'on a laissé ces gens témoigner au procès sans vérifier quelle valeur avaient leurs déclarations).

Là, je n'invente pas, c'est dans le dossier, c'est un élément d'accusation. Vous ne pouvez pas escamoter le fait qu'on a essayé de trouver des témoins pour accuser Ranucci et que de fait, il n'y en a eu que deux qui ne tiennent ni l'un ni l'autre.

Vous ne pouvez pas escamoter le fait qu'il y a deux mobiles contradictoires. Si cela ne gêne pas Gérard c'est son problème, moi cela me gêne. Pour c'est ce qu'on appelle une accusation bancale.


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