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Message non luPosté :23 juil. 2014, 07:49 
Citation :
Oui cela semble être cela. Si c'est le même policier que nous trouvons dans l'épisode Moussy, voilà un de la PJ qui parait actif à ce moment. Si l'adresse de Moussy est trouvée sur le suspect qui expliquerait qu'elle est en sa possession depuis ce week-end à Marseille, il y a de fortes chances que les policiers partent immédiatement à sa recherche.
En fait il s'agit bien de l'emploi du temps du niçois la veille dans la ville et la vraie raison de sa venue.
Enfin du nouveau! Il y a longtemps que je pense qu'il y a problème avec 'l'accident du chien'. Qu'il soit là au moment des aveux et qu'il invite à la confection du plan est complètement cohérent. Tout colle à merveille!
Si j'ai bien compris ce que vous voulez dire, c'est que Ranucci et Moussy se connaissaient à l'avance et que l'accident avec le chien serait bidon, juste pour expliquer que Ranucci avait déjà en sa possession les coordonnées de Moussy ?

Est-ce que selon vous les policiers l'ont compris également ? Si c'est vrai, ils auraient laissé Moussy s'en tirer pour tout mettre sur le dos de Ranucci ? Pour quelles raisons auraient-ils fait ça ?


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Message non luPosté :23 juil. 2014, 11:43 
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je vous parie que votre copain obscurantiste va nous affirmer que Moussy était un indic donc protégé par la police.
Je le sens gros comme une baraque à frites au milieu de la piscine.


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Message non luPosté :23 juil. 2014, 16:29 
Citation :
je vous parie que votre copain obscurantiste va nous affirmer que Moussy était un indic donc protégé par la police.
Je le sens gros comme une baraque à frites au milieu de la piscine.
attendons la réponse de Yargumo ...


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Message non luPosté :23 juil. 2014, 17:13 
Citation :
je vous parie que votre copain obscurantiste va nous affirmer que Moussy était un indic donc protégé par la police.
Je le sens gros comme une baraque à frites au milieu de la piscine.
Je ne pense pas que la police s'amuserait à couvrir un indic dans une affaire de meurtre d'un tel retentissement, ça n'est pas vraisemblable ...


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Message non luPosté :23 juil. 2014, 21:44 
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Loin de moi l’idée de remettre en question l’entièreté du témoignage Moussy. Toutefois concernant celui-ci, il y a deux petits trucs qui me chiffonnent, dont un, dont j’ai déjà parlé.

Le 1er truc :
Citation :
Gihel :
Ben oui que j'en suis sûr. Ranucci vingt ans après : page 210 : "M. Moussy déclarait alors à Gilles Perrault que le dimanche 2 juin 1974 vers 20h30, roulant dans les quartiers nord de Marseille et suivant un coupé peugeot 304, il avait vu un chien jaillir d'un couloir d'immeuble et se jeter sous les roues de la Peugeot. Le chauffeur ne put éviter le choc et s'arrêta après avoir heurté le chien qui disparut. M. Moussy stoppa également, descendit de voiture et rejoignit l'autre conducteur, qui examinait les dégats, d'ailleurs minimes. Sa désolation était pourtant si grande que M. Moussy, après lui avoir dit que l'accident était inévitable, lui laissa son nom et son adresse en lui promettant d'apporter son témoignage s'il avait un problème avec la compagnie d'assurance.
Même s’ils sont minimes, les dégats doivent être visuellement observables et font tâches par rapport au reste de la carrosserie demeurée intacte. A tel point que C Ranucci en est complètement désolé.
Pourtant lorsqu’on visionne le petit film de l’INA, celui qui montre deux policiers dans la cour de l’Evêcher entrain de s’affairer à inspecter la 304, la caméra montre sous toutes les coutures le véhicule de C Ranucci, et on ne vois aucune autre trace de dégâts matériels, hormis ceux qui sont la conséquence de l’accident de la Pomme.
Cela voudrait dire que le chien a percuté la 304 à l'endroit exacte où la R16 de Martinez a touché le véhicule de C Ranucci

Le 2ème truc :
Citation :
G. Perrault (extrait du Pull-over rouge page 278 / 279 édition de poche):
Nous l’avons appris du commissaire Alessandra.
Une promotion flatteuse l’a installé dans le bureau attenant a celui du préfet de police de Marseille.
Nous l’y rencontrâmes le 15 février 1978…
…Comme nous lui disions, peu après son évocation de la scène dramatique de l’identification notre perplexité quant à l’emploi du temps de Ranucci la veille de l’enlèvement, il répondit d’une voix posée, sur le fond de l’évidence :
« Il était à Marseille »
« A Marseille ? Mais comment le savez-vous ?
« Nous le savons de façon certaine, parce qu’il a eu un accident de la circulation le dimanche en fin d’après-midi. Il a renversé un chien dans le quartier St Marcel. Le propriétaire du chien et lui ont échangé leurs identités pour les problèmes d’assurance ».
Ainsi, en 78, Alessandra affirme à G. Perrrault que Moussy est le propriétaire du chien. En 81/82, à Le Bruchec, celui-ci dit que Moussy n'est qu'un simple témoin. Je ne peux pas penser que G Perrault ou Le Bruchec se sont tromper en retranscrivant ce que leur a rapporté le Commissaire Alessandra. Pourquoi alors en 2 ou 3 ans une telle variation dans le récit d'Alessandra?

Enfin pour terminer, une 3ème chose bizarre dont Arlaten faisait part il n’y a pas si longtemps
Citation :
Arlaten :
...Ce qui est étonnant, c'est que Le Bruchec, lorsqu'il a rencontré Moussy, ne lui ait pas demandé s'il avait donné ses coordonnés à Ranucci.


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Message non luPosté :24 juil. 2014, 00:23 
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Sur une page culpabiliste sur facebook ont m a hurler a plusieurs reprises que dans ses aveux ranucci affirmait qu il n avait pas violer ,lenfant que que sa c est reveler vrais,pas de violence au niveaux de la region genitale.

Pour certains c est un element tres accablants car pour eux les policiers n etait pas encore au courant de l abscence de viol.

Dans les faits,au moment des aveux et a l instant ou cr dit sa ,les policier etait il deja au courant ? Ou non ? Ou a nuancer ?


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Message non luPosté :24 juil. 2014, 05:07 
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oui ils étaient au courant.

Dans le livre de G Bouladou, Autopsie d'une imposture, on peut lire :
"3. Lors de l'interrogatoire, l'inspecteur Porte téléphone au Dr Vuillet pour avoir les résultats de l'autopsie. Jusque-là, les policiers pensaient que Marie-Dolorès avait été tuée avec les pierres tachées de sang que les gendarmes avaient trouvées à côté du corps. Quand ils apprennent qu'elle a été tuée de quinze coups de couteau, ils demandent aussitôt à Ranucci ce qu'il a fait du couteau et Ranucci répond qu'il l'a enterré dans un tas de tourbe, non loin de l'entrée de la champignonnière. Le couteau sera retrouvé exactement à l'endroit décrit, 20 centimètres sous terre, encore ensanglanté."

IL savaient aussi que la petite avait reçu des coups de pierre mais cela n'apparait pas dans les aveux.
Ranucci n'en a pas parlé.


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Message non luPosté :24 juil. 2014, 17:37 
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je n'ai pas répondu précisément à monio.
le docteur Vuillet a certainement du indiquer également aux policiers que la petite fille n'avait pas été violée.


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Message non luPosté :25 juil. 2014, 20:46 
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Mathieu Fratacci a écrit,
Citation :
......
Ce n'est que trois ou quatre mois plus tard que Christian Ranucci, revenant brusquement sur ses précédentes dépo¬sitions, affirme ne pas avoir été à Salernes, et fait état de cette tournée nocturne dans les rues chaudes de la cité phocéenne la veille du crime. Il prétend avoir passé son temps à boire. Il aurait même écrasé un chien qui traversait la chaussée, sur la route de Saint-Loup, La Pomme, Saint¬Marcel, qui sont des banlieues Est de Marseille. Il serait descendu de son véhicule pour chercher le propriétaire de l'animal et régler l'incident à l'amiable. Mais il n'aurait pas trouvé celui-ci.
Un témoin serait arrivé sur les lieux, un automobiliste qui se serait arrêté, un certain Moussy, lequel pourrait corroborer ses dires en cas de poursuite. Il lui aurait dit : « Vous n'avez pas tort. Je peux témoigner que le chien s'est jeté sous les roues de votre voiture ».
Les deux hommes auraient même échangé leurs identi¬tés à toutes fins utiles. ..... Comment le même Ranucci, qui s'arrête pour avoir simple¬ment heurté un chien, avec le souci de se mettre en règle, prend-il la fuite lors d'un accident plus grave, après avoir brûlé un stop ? Son comportement serait pour le moins incohérent. De plus, le choc avec le chien aurait certaine¬ment laissé des traces, sinon des marques de coups, du moins des poils ou du sang de l'animal. L'examen minutieux du véhicule n'a rien relevé de semblable.
De même, lorsqu'on a fouillé Christian Ranucci, nous n'avons retrouvé sur lui aucun document susceptible de nous mettre sur cette voie. Pas une adresse. Pas un nom.
Nous l'aurions exploité aussitôt. Remarquons, d'autre part, qu'il faudrait admettre que Ranucci ait accompli tout ce périple en étant fin saoul, dans un état où la conscience se trouble, où la mémoire fonctionne mal. Et il s'en souviendrait brusquement, comme par miracle, alors qu'il assure avoir oublié quantité d'autres détails de plus grande importance... Allons donc !
Considérons que la photographie de Ranucci a été publiée dans la presse. .... Malgré tout le bruit qu'elle cause, ce témoin tardif ne se présente pas aux enquêteurs de lui-même. II faut - à supposer qu'il existe ailleurs que dans l'imagination de l'inculpé - le rechercher et le retrouver pour ne négliger aucune information.
Les enquêteurs l'ont fait. Preuve de plus, s'il en était besoin, qu'on ne saurait les taxer d'avoir systématiquement chargé l'inculpé pour fabriquer à tout prix un coupable.
Peut-on vraiment concevoir que, dans un cas semblable, un témoin important, alerté par les journaux de ce que la vie d'un homme est en train de se jouer, ne se ferait pas connaître alors qu'il sait que son témoignage peut l'innocen¬ter ? Je ne le pense pas. Ce ne serait pas une simple négligence mais de la non-assistance à personne en danger de mort. Car, au regard du battage de presse, il ne pouvait pas ne pas être au courant.
C'est dans ce contexte que je suis chargé par le commis¬saire Alessandra de retrouver le fameux Moussy et de l'entendre. C'était une mission impossible. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Je ne disposais d'aucun fil conducteur, ni du moindre renseignement. Sur une ville d'un million d'habitants, sans adresse, sans signalement, j'ai poussé mes investigations de tous les côtés, me fiant à mon flair et au hasard pour pallier l'absence d'indices. ..... Je n'ai trouvé ni Moussy, ni personne correspondant de près ou de loin à ce prétendu témoin. Sans doute parce qu'il n'y avait en réalité personne à trouver.
De toutes façons, ce témoignage n'aurait rien changé puisqu'il se serait reporté à des événements antérieurs à l'enlèvement et au crime. Que Ranucci ait passé la nuit à dormir dans sa voiture en rase campagne, du côté de Salernes, ou à lever le coude dans les bars louches de Marseille, n'infléchissait pas le cours de l'histoire en sa faveur. Il ne devient assassin que le lendemain, après 12 h 30, heure de l'accident. Qu'il soit à Salernes ou à Marseille, dans les deux cas, il a largement le temps d'enlever la fillette et de la tuer.
Au contraire de ce que certains avancent, dans cette enquête, ceci venait à charge et non à décharge de Ranucci. S'il avait menti pour une question aussi secondaire que le lieu de sa présence, il pouvait mentir également sur d'autres points plus importants.
......
Cet épisode donna pourtant lieu à des déclarations calomnieuses selon lesquelles on aurait pris un procèsverbal de Moussy qui ne figure pas au dossier. On l'aurait fait disparaître pour de mystérieuses raisons. A -t-on jamais vu un fonctionnaire de police pouvant briller aux yeux de ses chefs en dénichant le témoin introuvable et ne le faisant pas savoir alors que le-dit témoin ne change rien à la face de l'affaire ?
Moussy affirme, en 1982, soit six ans après que le dossier soit clos, avoir été entendu par moi sur les lieux de son travail, à l'usine. Il déclare que le procès-verbal de cette audition devrait figurer dans la procédure et qu'il n'y est pas. Dans cette usine, tous les véhicules qui entrent sont rigoureusement notés. Après vérification, on constatera qu'aucune mention de ma visite supposée ne figure au registre des entrées. Si elle avait eu lieu, les services administratifs en garderaient la trace dans les archives. De plus, Moussy prétend avoir été entendu en présence d'un responsable de cette usine où le règlement est très strict. Tous les déplacements d'ouvriers sont notés. Nous ne trouvons aucun res¬ponsable se souvenant des faits. Les affirmations de Moussy sont dénuées de tout fondement.
Cette intervention est absurde et ne vise en vérité qu'à déconsidérer les enquêteurs. D'ailleurs, quand la Chancellerie de Paris, émue par ces accusations, manda sur place le commissaire divisionnaire Le Bruchec, celui-ci ne releva aucune irrégularité.
Lorsque j'ai appris, par le chef de la Sûreté, que le commissaire Le Bruchec voulait entendre le fonctionnaire qui avait cherché le témoin introuvable, je me suis présenté à lui spontanément. J'ai été entendu par les enquêteurs venus de Paris. Je leur ai déclaré catégoriquement que c'était un mensonge. Mon audition s'est très mal passée. Je n'étais pas d'accord avec les termes employés. J'ai donc, une première fois, refusé de signer ma déposition. Il a fallu en faire une autre, plus conforme à ma façon de m'exprimer. Celle-là, j'ai accepté de la signer.
On m'a alors signifié qu'on allait me confronter avec le témoin. Cette confrontation a été faite dans des conditions contraires aux usages et qui n'auraient pas dû se produire. On m'a amené en voiture au commissariat du XIème arrondis¬sement. On m'a fait entrer dans un bureau. Au bout de quelques instants, j'ai vu entrer à son tour un homme d'environ vingt-deux ans, brun, pas très grand. Il s'est assis sur une chaise, à côté de moi.
On lui a posé la question : « Reconnaissez-vous ce monsieur comme étant le policier qui vous a vu sur votre lieu de travail ? »
L'homme a gardé un moment le silence. Il m'a observé. Puis sa réponse est tombée :
« Ce n'est pas ce monsieur, mais il lui ressemble ». Cela se passe de commentaire.
On m'avait pratiquement désigné à lui puisque j'étais seul dans le bureau. Jamais une confrontation ne se déroule de cette façon. D'habitude, on noie l'auteur présumé du délit parmi plusieurs personnes de morphologies et d'âges différents placées côte à côte, en présence du témoin auquel on demande de désigner celle qu'il reconnaît. ....
Au bout de toutes ces années, nous ne savons toujours pas comment est apparu l'énigmatique Moussy, ni qui l'a poussé en première ligne. Quelle main de l'ombre l'a téléguidé ? Y aurait-il là-dessous de secrètes manoeuvres politiques ? Moussy appartenait-il au parti des abolitionnistes qui avait le vent en poupe ? Il n'importe ! On peut se battre avec des moyens plus louables, plus loyaux, surtout au nom de la vérité.
La garantie que l'on offre aux délinquants, aux criminels, ne m'a pas été offerte en la circonstance. Tout a été mis en oeuvre pour obtenir la révision du procès. En vain. Mais je sais que ses partisans n'en démordent pas malgré des échecs successifs.
De suspicion en suspicion, on en arrive bientôt à suspec¬ter tout le monde, les flics, les juges, les jurés, les journa¬listes, pour peu qu'ils n'entrent pas dans le cadre prévu, que leurs opinions ou leurs convictions aillent à l'encontre de celles que l'on professe. « Calomniez ! Calomniez encore ! ... » recommandait le rusé Bazile du Barbier de Séville, « il en restera toujours quelque chose... »......

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Message non luPosté :25 juil. 2014, 23:27 
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Premièrement je m'excuse pour la longueur du message précédent. J'ai enlevé quelques phrases, mais je pense qu'il est nécessaire pour discuter l'épisode Moussy, que ça soit élaboré.
Pat a écrit,
Citation :
Pourtant lorsqu’on visionne le petit film de l’INA, celui qui montre deux policiers dans la cour de l’Evêcher entrain de s’affairer à inspecter la 304, la caméra montre sous toutes les coutures le véhicule de C Ranucci, et on ne vois aucune autre trace de dégâts matériels, hormis ceux qui sont la conséquence de l’accident de la Pomme.
Si on osait d'établir un scénario pour cette épisode, je pense, qu'il faudrait envisager, que Ranucci soit toujours sobre, qu'il n'avait rien a se reprocher pour cet accident et que tout premier scratch sur sa nouvelle voiture est difficile à supporter.
Quand on lit Fratacci et compare son récit aux autres, on peut s'imaginer, qu'on a déjà le 6 juin envoyé une délégation vers Moussy, pour savoir s'il était un complice de Ranucci. Or ce n'était pas vraisemblable. Ranucci avait cependant avoué tout en niant sa présence à Marseille.
Le PV Moussy est donc écarté, car seulement gênant pour la version officielle, mais quelques mois plus tard Ranucci s'en souvient et commence en parler. Il faut éviter, que on retrouve ce Moussy et on envoie donc Fratacci à sa mission impossible. Si Fratacci avait le nom Moussy cette mission n’était pas si impossible, car même Le Bruhec a trouvé Daniel Moussy le cousin policier, donc Fratacci a également pu trouver l'autre Daniel Moussy. Même s'il y avait 100 Moussy dans l'annuaire ou le registre civil, il fallait juste passer par tous ces noms; c'est le boulot ennuyeux de la police n'est ce pas ?
Alessandra par contre a su, que c'était bien vrai, il a trop parlé à Gilles Perrault, il a voulu réparer, mais ça n'a pas tout à fait réussi. Il s'est en tiré, car Moussy ne se souvenait pas des noms des policiers, qui sont venus l’interroger. Je pense que Moussy même dit qu'il était témoin et pas Alessandra, car Alessandra nie au début toute connaissance de cet épisode. Les pages accusatrices sont déchirés déjà en 1974.
L’échange des coordonnés me semble tellement clair qu'on n'a simplement pas écrit, car pourquoi Le Bruhec aurait-il examiné le carnet, s'il ne savait pas que quelque chose était noté?

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Message non luPosté :26 juil. 2014, 07:46 
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Citation :
Ce n'est que trois ou quatre mois plus tard que Christian Ranucci, revenant brusquement sur ses précédentes dépo¬sitions, affirme ne pas avoir été à Salernes, et fait état de cette tournée nocturne dans les rues chaudes de la cité phocéenne la veille du crime. Il prétend avoir passé son temps à boire. Il aurait même écrasé un chien qui traversait la chaussée, sur la route de Saint-Loup, La Pomme, Saint¬Marcel, qui sont des banlieues Est de Marseille. Il serait descendu de son véhicule pour chercher le propriétaire de l'animal et régler l'incident à l'amiable. Mais il n'aurait pas trouvé celui-ci.

Les collègues de FRATACCI avaient tout à fait raison de mettre en doute sa capacité à écrire un livre sur l'affaire de FACON CORRECTE ...

Par maladresse "rédactionnelle", lorsqu'il évoque ici l'épisode MOUSSY, FRATACCI, laisse à penser que c'est RANUCCI qui a relaté ce fait ... Or RANUCCI n'a JAMAIS PARLE de ce (pseudo) ACCIDENT ...

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. Croire ce qui est, non ce qui plaît relève de l'hygiène mentale.

« l'imaginaire du complot est insatiable, et la thèse du complot, irréfutable : les preuves naïvement avancées qu'un complot n'existe pas se transforment en autant de preuves qu'il existe ».[


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Message non luPosté :26 juil. 2014, 08:55 
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Citation :
.

Quand on lit Fratacci et compare son récit aux autres, on peut s'imaginer, qu'on a déjà le 6 juin envoyé une délégation vers Moussy, pour savoir s'il était un complice de Ranucci. Or ce n'était pas vraisemblable. Ranucci avait cependant avoué tout en niant sa présence à Marseille.
Le PV Moussy est donc écarté, car seulement gênant pour la version officielle, mais quelques mois plus tard Ranucci s'en souvient et commence en parler. Il faut éviter, que on retrouve ce Moussy et on envoie donc Fratacci à sa mission impossible.
Alessandra par contre a su, que c'était bien vrai, il a trop parlé à Gilles Perrault, il a voulu réparer, mais ça n'a pas tout à fait réussi. Il s'est en tiré, car Moussy ne se souvenait pas des noms des policiers, qui sont venus l’interroger. Je pense que Moussy même dit qu'il était témoin et pas Alessandra, car Alessandra nie au début toute connaissance de cet épisode. Les pages accusatrices sont déchirés déjà en 1974.
L’échange des coordonnés me semble tellement clair qu'on n'a simplement pas écrit, car pourquoi Le Bruhec aurait-il examiné le carnet, s'il ne savait pas que quelque chose était noté?

- Découlant du Fait que RANUCCI n'a jamais évoqué le (pseudo) épisode MOUSSY, il est impossible que FRATACCI ait été envoyé à sa "mission impossible", consécutivement à une déclaration de RANUCCI qui n'existe pas

- Le BRUHEC a été saisi de cette contre-enquete, suite à la 2ème demande de révision en 81. Il est évident qu'une recherche de l'agenda 73 de RANUCCI s'imposait, pour savoir si quelque chose N'Y ETAIT PAS NOTE

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Message non luPosté :30 juil. 2014, 20:49 
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Fratacci a écrit,
Citation :
On m'avait pratiquement désigné à lui puisque j'étais seul dans le bureau. Jamais une confrontation ne se déroule de cette façon. D'habitude, on noie l'auteur présumé du délit parmi plusieurs personnes de morphologies et d'âges différents placées côte à côte, en présence du témoin auquel on demande de désigner celle qu'il reconnaît. ...
Est-ce un exemple du professionnalisme, qui a caractérise l’enquête ? On sait, que ce n'est pas menti, il suffit de regarder la photo du tapissage. La différence est que j'ai toujours pensé, que ce tapissage soit un mal nécessaire, qu'on a tant que possible saboté. Mais on entend, que c'était standardisé, on veut même qu'on s'en tient pour la police elle même.
Imaginez; on entend qu'un jeune sans barbe ou moustache a enlevé une fille et on fait un tapissage avec un barbu et un moustachu un escogriffe et un joufflu et toujours ce petit garçon dit; "il n'était pas vêtu comme ça". Heureusement on a pas eu pareils problèmes avec le couple; le couple a bien compris, que le conducteur de la 304 était forcément l'assassin.

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Message non luPosté :06 oct. 2014, 17:57 
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Fratacci a écrit
Citation :
Ranucci contredit ce qu'il vient de dire, sans que cela paraisse relever d'un désarroi :
« Arrivés sur le talus, l'enfant s'est mise à crier. Elle ne voulait plus me suivre. Elle devait être effrayée à cause de l'accident. Je l'ai empêchée de crier en lui serrant le cou avec la main gauche. L'enfant se débattait. Je vous précise que ... Tout est confus dans ma mémoire parce que les choses se sont passées très vite... »
Il s'arrête, le regard fixe. Comme si l'atroce vision surgissait devant lui.
Nous savions que l'assassinat avait été exécuté à coups de couteau. Il y en avait eu vingt-trois dont un avait été mortel. Il avait tranché la carotide. Nous avons posé la question :
« Tu as tué la gamine comment ? » Il a tout raconté dans le détail :
« La gamine, en se débattant, est tombée à terre. Là, de peur qu'elle ne crie, j'ai pris une grosse pierre et j'ai tapé fort, très fort, sur la tête... Puis, je ne sais pas pourquoi, j'ai pris mon couteau à cran d'arrêt qui se trouvait dans la poche de mon pantalon. Je l'ai ouvert en appuyant sur le bouton. Et j'ai frappé la petite à plusieurs reprises. La lame entrait et sortait. Cela plusieurs dizaines de fois. A partir de cet instant, je n'ai plus rien vu. J'étais comme fou. Je ne savais plus ce que je faisais. J'avais peur qu'on me retrouve avec Marie-Dolorès. Je voulais l'effacer de ma mémoire ... Je ne me souviens pas de ce que j'ai fait du corps. Je ne sais pas si je l'ai traîné par terre... »
Ce passage est révélant.
1. Ranucci n'a jamais admis avoir frappé la petite à coups de pierre, mais Fratacci connaît la version de dr Vuillet : on peut donc déduire, que la succession des coups n'était pas douteuse. Premièrement les coups de pierre et deuxièmement les coups de couteau.
2. Fratacci admet avoir su, que la petite était tuée à coups de couteau avant les aveux, il admet même avoir exercé de la pression sur Ranucci après l'épisode du serrement du cou.
Tiens tout à coup on comprend pourquoi Ranucci a dit avoir serré le cou de la petite afin de la empêcher de crier. Il a commencé d'avouer, qu'il l'a étranglée, mais ça n'était pas ce que les enquêteurs ont voulu entendre.

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Message non luPosté :17 déc. 2016, 19:50 
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Ayant réussi à mettre la main sur le livre de fratacci(des années que je le cherche) je l'ai lu d'une traite,et une fois fini j'ai repris ce fil et mon sentiment et à peu près le même que tous les intervenants.par contre ce qui n'a pas été relevé à moins que ce soit sur un autres fil.PAGE 138 je cite"devant l'ampleur de la tâche à accomplir,les gendarmes se munirent d'un appareil de détection electro-magnetique.la petite taille du couteau nécessitait un réglage très fin." Ah bon comment pouvait t'il savoir qu'il était de petite taille puisque ont était à sa recherche. ?????? Merci de m'avoir lu


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