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L'annonce du décès de Jean-François le Forsonney
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Auteur :  Titaak [07 janv. 2010, 18:12 ]
Sujet du message : 

Citation :
Bonjour

Juste un mot pour vous informer que je me suis rendue cet après midi aux obsèques de J.F. Leforsonney
Pour finir, je tenais à vous informer que j'ai laissé un message sur le registre de condoléances au nom de l'ensemble des membres du forum. Ce message était destiné à rendre tout simplement hommage à l'homme qu'était JF Leforsonney.
Voilà...
Merci Ludivine..

Auteur :  Anne [07 janv. 2010, 18:24 ]
Sujet du message : 

Merci à vous Ludivine

Auteur :  marin [07 janv. 2010, 18:32 ]
Sujet du message : 

Merci ludivine

Auteur :  Sophie [07 janv. 2010, 19:17 ]
Sujet du message : 

Je pense que tout le monde sur le forum est touché de la mort de Jean-François LeForsonney ; et de même tout le monde est touché du fait que tu sois allée à ses obsèques au nom de nous tous ; c'était sans nul doute aussi une démarche personnelle mais le fait de nous associer à cette marque de sympathie, est remarquable et démontre une fois encore que nous sommes tous ensemble très liés à travers cette affaire.
Et je te remercie de nous y avoir représentés.

Auteur :  bruno1 [07 janv. 2010, 19:36 ]
Sujet du message : 

Oui, merci a toi ludivine.

Ma signature, aujourd'huit encore, et bien conforme

Auteur :  annag [07 janv. 2010, 20:24 ]
Sujet du message : 

Merci à vous Ludivine.

Je me joins aux autres membres de ce forum pour exprimer ma tristesse à l'annonce du décès de JF Le Forsonney, un homme qui paraissait intègre, sincère et modeste.

Une pensée aussi pour sa famille et ses proches.

Auteur :  Ludivine [08 janv. 2010, 08:35 ]
Sujet du message : 

Citation :
Oui, merci a toi ludivine.

Ma signature, aujourd'huit encore, et bien conforme


Oui, effectivement...

J'oubliais juste, pour être complète, de vous préciser hier que JF Leforsonney sera incinéré aujourd'hui à 10h00 au Pere Lachaise.

Auteur :  Cyril [08 janv. 2010, 09:49 ]
Sujet du message : 

Citation :
Pour finir, je tenais à vous informer que j'ai laissé un message sur le registre de condoléances au nom de l'ensemble des membres du forum. Ce message était destiné à rendre tout simplement hommage à l'homme qu'était JF Leforsonney.
Voilà...
Merci beaucoup Ludivine.

Auteur :  senormeteo2000 [08 janv. 2010, 16:12 ]
Sujet du message :  Le decès de Jean François Le Forsonney

Bonjour à tous,

J'ai appris avec stupeur et tristesse le decès de Maitre Le Forsonney il y a quelques jours; l'année 2010 commence effectivement très mal .....
Je pense moi aussi , à travers ses interviews qu'il était très sympathique,
intègre, modeste et qu'il avait essayé de défendre Christian Ranucci du mieux qu'il avait pu , mais avec hélas une issue dramatique .....

Il avait gardé en tete cette affaire judiciaire et il en etait resté affecté.
Je présente via ce forum mes sincères condoléances à sa famille.

Au revoir , à bientot
thierry

Auteur :  webrider [10 janv. 2010, 08:50 ]
Sujet du message : 

Merci à Ludivine d'être allée aux obsèques de Jean-François le Forsonnay et d'avoir ainsi représenté les membres du forum. C'était d'autant plus important qu'il avait témoigné son intérêt pour notre réflexion et qu'il avait répondu à nos invitations.

Auteur :  Pat [10 janv. 2010, 15:30 ]
Sujet du message : 

Bonjour,

quelle tristesse ce décès! J'aimerais en son hommage relater sur ce forum quelques unes de ses phrases issues de son chapitre dans l'ouvrage CR 20 ans après. Derrière l'homme de loi, j'avais ainsi découvert à la sortie de cet ouvrage une magnifique plume et je vous mets ci-dessous sans doute ce que je considère comme le plus beau passage de ses écrits....

A propos, quelqu'un sait-il comment la procédure de réhabilitation va continuer? merci

tiré du livre (Christian Ranucci vingt ans après, p. 96-98 ):
"Depuis, il y a eu un livre, rigoureux, un film sincère, un comité de gens épatants, d'innombrables débats, plusieurs requêtes en révision, quelques paquets de lettres d'injures, de menaces ou de soutien. C'est devenu une affaire. Je me suis attaché à n'en jamais faire un spectacle. Pendant quelques temps, dans les prétoires, on m'a regardé un peu comme si je revenais du front, et moi, j'ai regardé s'agiter quelques jeunes gens péremptoires que parfois je me surprenais à envier. De tout cela sans doute a résulté, outre un regard différent –et précoce- sur la justice, une certaine méfiance à l'égard des défenses collectives et un soin peut être excessif dans la gestion du début des dossiers. Les premières initiatives, y compris celles que l'on ne prend pas, souvent, installent irrémédiablement l'affaire. J'ai appris que défendre un homme, c'est le défendre parfois contre les évidences, et s'il le faut, contre lui-même, voire contre son gré. J'ai appris que nous étions nus, et que pour lui nous étions tout. J'ai appris mon métier.
Alors, coupable ou innocent? Question d'intime conviction: «La loi ne demande pas compte aux juges des moyens par lesquels ils se sont convaincus, elle ne leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance d’une preuve; elle leur prescrit de s’interroger eux-mêmes, dans le silence et le recueillement et de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont faite, sur leur raison, les preuves rapportées contre l’accusé, et les moyens de sa défense. La loi ne leur fait que cette seule question, qui renferme toute la mesure de leurs devoirs: "Avez-vous une intime conviction?"». Les jurés en avaient une. Nous avions la nôtre. Elle n'a pas changé. Elle s'est même affirmée. On en jugera ici: dans l'ordre des faits –les Anglais disent qu'un fait est plus respectable qu'un lord-maire-, il y avait bien un doute. Cette impression, au carrefour de La Pomme, lorsque l'on y retourne, que les lieux savent… Un doute raisonnable qui lui eût à tout le moins mérité d'être épargné. Reste, de tout cela, des gens meurtris à vie, peut être une énigme et certainement une injustice"

Auteur :  Doornroosje [12 janv. 2010, 11:57 ]
Sujet du message : 

A peine revenue des Pays Bas je suis également sous le choc.

Auteur :  cali [14 janv. 2010, 21:15 ]
Sujet du message :  decès de JeanFrançois Le Forsonney

J'apprends à l'instant la nouvelle et vraiment quel choc
Toutes mes condoléances à sa famille

Auteur :  Ludivine [19 janv. 2010, 22:42 ]
Sujet du message : 

bonsoir

Je souhaitais ce soir vous transmettre le message de Laurence, la soeur de Jean-François Le Forsonney, qui m'a contactée en journée.
Elle tient vraiment à tous vous remercier de vous être sincèrement associés à la douleur que ressent la famille Le Forsonney depuis décembre dernier.

Auteur :  Pat [27 janv. 2010, 15:05 ]
Sujet du message : 

voici un article paru dans la presse nationale (le Monde) -enfin une reconnaissance!- :) d'avant hier. bel article, je vous le mets ci-dessous:

Nécrologie
Jean-François Le Forsonney, avocat
LE MONDE | 25.01.10 | 16h33 • Mis à jour le 25.01.10 | 16h33

L'avocat Jean-François Le Forsonney est décédé brutalement, le 21 décembre 2009, à l'âge de 60 ans. Son nom est inséparable de celui de Christian Ranucci, le dernier condamné à mort exécuté en France, dont il a assuré la défense en 1976. Né à Rabat (Maroc) le 5 juillet 1949, il venait tout juste de s'inscrire au barreau de Marseille, lorsqu'éclate l'affaire de l'enlèvement et de la mort de la petite Marie-Dolorès Rambla, dans la cité Sainte-Agnès.

Jeune stagiaire au cabinet de l'avocat pénaliste Paul Lombard, Jean-François Le Forsonney est poussé par son patron à
accepter de défendre Christian Ranucci. "Vous débutez. Personne ne vous connaît, ça vous protège, et lui avec, de
l'hystérie générale", luit dit Paul Lombard en lui promettant de venir en renfort un peu plus tard. Il est donc commis
d'office par Christian Ranucci. Le procès s'ouvre le 9 mars 1976 devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-
en-Provence, dans un climat de violence terrible liée à la proximité de l'assassinat du petit Philippe Bertrand par
Patrick Henry à Troyes. Après trois jours d'audience, Christian Ranucci est condamné à la peine de mort.

L'affaire Ranucci

Le 28 juillet 1976, à l'aube, Me Le Forsonney entre dans la cellule de leur client pour lui annoncer que son dernier
recours en grâce a été rejeté et que la peine va être exécutée. Christian Ranucci a 24 ans, son avocat, 27. Dans un
livre publié en 2004, Le Fantôme de Ranucci (Michel Lafon), Me Le Forsonney a fait un récit terrible de ces quelques
minutes dans la prison des Baumettes, du réveil brutal de Christian Ranucci, du cortège qui emprunte les souterrains de
la prison pour le mener jusqu'à "l'exécuteur en chef des arrêts criminels", le nom officiel du bourreau. "Une table,
deux chaises en vis-à-vis. A gauche, sur une autre table, un crucifix, une bouteille de rhum, un verre, un cendrier et
une boîte d'allumettes. Ils l'ont assis. J'ai pris place devant lui (...). Pendant que je lui parlais, ils ont commencé
à lui attacher les jambes et les poignets (...). A coups de ciseaux gigantesques, ils ont échancré le col du pyjama.
J'étais sidéré par ce que je voyais. Un poulet allant à l'abattoir..." Les derniers mots de Christian Ranucci, après
avoir lu la lettre que sa mère lui avait adressée via ses avocats, seront pour dire à Paul Lombard et à Jean-François
Le Forsonney, "Réhabilitez-moi !"

Au lendemain de cette épreuve, il décide d'abandonner la défense pénale. "J'ai voulu m'abstraire dans le droit,
m'éloigner du fait et surtout du fait divers", disait-il. Jean-François Le Forsonney monte donc son propre cabinet et
se spécialise en "droit emmerdant", civil et social, même si, régulièrement, le pénal le rattrape quand des clients
attirés par sa notoriété viennent frapper à sa porte.

Toujours inscrit au barreau de Marseille, il ouvre un cabinet à Paris, en 1991. C'est à l'actuel patron de Radio
France, Jean-Luc Hees, qu'il avait défendu lors de son licenciement de France Inter en 2004, que Jean-François Le
Forsonney doit ensuite une solide clientèle de journalistes en conflit avec leur employeur. Il comptait également
Raymond Devos (1922-2006) parmi ses clients. Avec son confère et ami Guillaume Le Foyer de Costil, il s'est occupé de
la défense des intérêts de ses héritiers après le décès de l'humoriste.

Mais jusqu'au bout, l'affaire Ranucci aura pesé sur sa vie. Fidèle à son engagement, Jean-François Le Forsonney,
rejoint par Jean-Denis Bredin et Daniel Soulez-Larivière, sera présent à chaque étape des demandes de révision de la
condamnation de Christian Ranucci. En vain.

"Mon premier désir de jeune avocat, au lendemain de cette affaire, aura été de vieillir. Avoir des cheveux gris,
prendre du bide s'il le faut et un peu d'autorité. Tirer profit d'un regard qui a vu des choses que tout le monde n'a
pas vu , écrivait celui qui avait rencontré tout de suite l'ultime impasse de ce métier avant d'avoir pu en discerner
la finalité."


Pascale Robert-Diard

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