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 Sujet du message : Gihel 2
Message non luPosté :15 avr. 2005, 23:47 
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Avant de lire ce famaux bouquin de Gérard Bouladou, querlques reflexions :

2 hypothèses :

Le rapteur amène la petite en voiture dans la galerie de la champignonnière.

variante A : Le meurtre a lieu là, dans la galerie, mais le lieu est trop fréquenté pour que le corps soit abandonné là.
Il y a un élément qui vient contredire cette hypothèse, c'est tout simplement le fait que la gamine a les jambes couvertes de griffures. Donc elle a fait un bout de chemin dans les ronces. Il ne peut pas en être autrement.
Le deuxième problème que j'ai posé, c'est la barrière : comment soulever la barrière sans que la gamine ne s'enfuie ?
Citation :
Sous-variante A : il l'a tuée entre Marseille et la champignonnière....

Le meurtrier est bien l'homme portant souvent un pullover rouge, peut etre meme en a t -il un vert, (il ne l'a pas mis ce jour la se sachant repéré à marseille) lequel est dans sa voiture

il enveloppe le corps dans quelque chose.

Il remonte la route à pied, en direction de la pomme, charchant une cachette, portant son "paquet assez volumineux".

Même problème pour cette hypothèse, il faut imaginer alors que la gamine est sortie, durant le trajet, qu'elle a couru dans les ronces, que l'homme l'a rattrapé et tuée et mis dans le coffre de sa voiture. Mais pourquoi remonter sur 2 kilomètres avec le corps pour le cacher aussi mal. Dans ce cas là il valait mieux creuser un trou et l'enterrer.

Autre problème, à ce moment là, la piste du chien serait remontée sur le talus, or on sait qu'elle s'arrête au bord de la route, trente mètres après l'aplomb du lieu de découverte du corps.
Citation :
Il se camoufle, Il voit monter vers la pomme un coupé 304 roulant a vive allure, il entend à distance comme un bruit de choc, entend des crisssements de pneus, et voit revenir la 304 qui s'arrête à sa hauteur et personne n'en sort. Il ouvre la portière droite, constate que le chauffeur est affalé inconscient. Il entend arriver une autre voiture alors qu'il regarde dans la 304. Paniqué, il monte dans la colline avec son paquet... et se débarrasse des témoins qui s'adressent a lui de la route depuis leur voiture arrêtée.
Le problème c'est qu'il n'a pas le temps à mon avis de redescendre et de remonter entre les deux, 4 minutes tout au plus...
Citation :
Rien ne prouve que les Aubert on regardé dans la 304.

Il assène à la petite un coup ou plus avec la pierre, camoufle le corps sous les arbustes. Il n'a pas remarqué qu'un sabot est tombé.
Pour les Aubert c'est assez clair, effectivement tout indique au contraire qu'ils n'ont pas regardé. Et quand Gérard Bouladou l'interroge trente ans après, il ne dit pas qu'il est venu inspecter l'intérieur de la voiture.

Problème cependant, le sabot visiblement est tombé dans la pente du talus, donc pas à l'endroit où le corps est caché.

Citation :
Après le départ des gêneurs, il revient à la 304, il balance CR inconscient sur le siège arrière ou entre les sièges, prend le volant, conduit la 304 vers la champignonnière, la gare en marche arrière dans la galerie, procède à la mise en scène, dont un couteau sali(il y a plein de sang de la petite un peu partout sur lui) Ce n'est pas fortcément l'arme du crime. Il repart avec sa propre voiture dont il a sorti le pull rouge pour le cacher(la presse avait parlé de ses tentatives à Marseille).
Personnellement, je ne crois pas à une mise en scène parce que le crime est un crime d'impulsion visiblement. Le type doit être à moitié naze à ce moment là. C'est de plus idiot de cacher un pull à l'endroit où le meurtre a eu lieu... Je crois plutôt à une négligence.
Citation :
Pourquoi n'avoir pas pas relevé les empreintes sur le volant de la 304 à la première saisie ?

On l'a fait puisque Chardon témoigne que la voiture est pleine de poudre. Mais on cherchait les empreintes de la gamine qu'on n'a pas trouvé.


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Message non luPosté :16 avr. 2005, 00:34 
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Quels éléments faut-il prendre en compte selon moi :

Le pull rouge est dans la galerie à l'endroit où la voiture de Ranucci se retrouve, il y a donc un lien entre les deux.

La gamine a les jambes couvertes de griffures, elle s'est donc enfuie.
Elle a laissé une trace de sabot sur le bord du fossé, donc elle s'est heurtée là. Donc elle était vivante à cet endroit là.

Elle a laissé son sabot dans la pente, donc le sabot s'est défait sans doute sur le fossé et il s'est barré un peu plus loin, donc elle s'enfuyait lorsqu'elle est montée sur le talus.

La piste indique quant à elle qu'un homme propriétaire d'un pull rouge est remonté depus le tunnel jusqu'à la route, sa trace s'arrêtant sur le bord 30 mètre au delà, il n'est donc pas monté sur le talus lors de cette remontée.

Muni de tous ces éléments j'en déduis personnellement : que la gamine si elle s'est enfuie et qu'elle a perdu son sabot après avoir heurté le fossé, c'est que la voiture n'était pas à cet endroit lorsqu'elle en est descendu. Sinon elle n'aurait pas tant de griffures et elle ne se serait pas heurtée au bord du fossé.

Qu l'homme l'a poursuivi, sinon elle ne se serait pas enfuie.

Que si l'on retrouve un pull over à l'endroit où la voiture s'est retrouvée c'est que l'homme est descendu avec la voiture et qu'il est remonté a pied.

Que si la trace de cette homme ne remonte pas sur le talus, c'est qu'il a traversé à cet endroit, que donc la voiture de cet homme était garée dans le clos de la Doria et qu'il a emprunté un raccourci pour s'y rendre qui coupe la route perpendiculairement.

Que cela explique pourquoi la gamine monte sur le talus précisément à cet endroit, attendu qu'elle vient du clos de la Doria et qu'elle traverse de biais en allant tout droit.

Et ceci permet de remettre en place à mon avis tous les indices en notre possession.


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Message non luPosté :16 avr. 2005, 02:56 
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Le problème ici, c'est que la perversion, elle est incarnée par l'institution elle-même.

C'est Giscard qui est pervers dans son rapport à la peine de mort comme l'a si bien montré Perrault, c'est la juge d'instruction qui est perverse dans son rapport avec l'enquête, ce sont les enquêteurs qui sont pervers dans la conduite de leurs interrogatoires en faisant croire des choses fausses pour extorguer des aveux incohérents, dans la façon dont ils escamotent des PV pour les faire réapparaître au moment où on est sûr qu'ils ne pourront pas servir. Ce sont les enquêteurs qui agissent de façon perverse à rajouter des mentions sur les PV en toute illégalité, à monter des mise en scène pour retrouver deux fois un couteau et pour subtiliser un pantalon dans un garage par le moyen d'une voiture.

Ce que nous montre Sade, c'est que la prison est perverse parce qu'elle prétend rétablir une vertu qu'elle dévoie dans le même temps, c'est tout le sens des 120 jours de Sodome. On cherche la jouissance pure et on trouve la mort.

Donc je serais vous, je ne jouerais pas à ce jeu là. Un adulte est pervers avec un enfant s'il trahit une sexualité qui ne doit pas se traduire tant qu'elle n'est pas formée, c'est évident et je suis bien d'accord sur ce plan mais nous nous éloignons du sujet.

Mais ce avec quoi je ne peux pas être d'accord, c'est que vous nous dites : il est tolérable pour les institutions d'être inhumaines parce que c'est l'intérêt de l'institution qui prime sur l'humain. Ca je vous dis tout de suite non. Et le poème de Genet est tout sauf pervers parce qu'il rétablit la dimension humaine du condamné à mort, d'où est extrait ce poème. Quoi que vous en pensiez. Et le texte au dessus que vous nous présentez est pervers en ce qu'il confond les écrits et les déviances possibles de leur auteur, qui n'ont pas tant que cela à voir.

Rien de plus pervers que l'exhibition de Mme Donadini devant la télé pour expliquer pourquoi elle a cru bon tuer un homme.


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Message non luPosté :16 avr. 2005, 14:20 
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Il n'y a pas eu de tentative d'enlèvement d'enfants dans d'autres cité. Simplement un faux témoignage de Mme MATTEI payée par Mme MATHON qui cherchait par tous les moyens de sauver son fils, ce qui est normal.
Le prétendu faux témoignage dont il est question date d'une année après l'exécution de Christian Ranucci, donc Mme Mathon ne pouvait pas chercher tous les moyens de sauver son fils, il était déjà mort. Puisque le paiement supposé dont vous parlez, concerne une voisine de Mme Mattéi et concerne une plainte que Mme Mattéi a déposé après la mort de Ranucci.
Donc déjà une imprécision à corriger.

Il y a bien eu une tentative d'enlèvement d'enfants dans la cité où vivait Mme Mattéi, sinon, pourquoi l'inspecteur Porte reconnaît qu'elle a bien été convoquée à l'évêché le 6 pour reconnaître Ranucci ?

Elle n'a pas été convoquée sur rien, mais bien parce qu'elle a déposé plainte ou parce qu'elle a signalé quelque chose. C'est Mme Mattéi qui contacte Mme Mathon lors d'un parloir à la prison des Baumettes, pas le contraire, et à ce moment là, il ne peut être question d'acheter Mme Mattéi. Et Mme Mattéi parle d'un pull rouge à Mme Mathon, elle ne peut pas l'inventer, et Mme Mathon, sans Mme Mattéi ne peut pas voir l'importance du pull rouge qu'on lui a présenté, elle ne connaît pas le dossier.

Donc tout cela est une petite contorsion pour tenter d'éliminer ce qui gène dans ce dossier.
Citation :
L'incident des Cerisiers n'est pas une tentavice d'enlèvement. C'est un pédophile qui se fait faire des attouchements par deux fillettes.

J'ai eu au téléphone, il y'a trois semaines, l'une des deux et je vais la recontrer bientôt. Elle m'a indiqué qu'au moment des faits elle ne connaissait pas la différence entre un pull over et un polo (plus léger) et qu'en raison de la chaleur qu'il faisait ce jour-là, l'homme qui l'a agressée elle et sa soeur portait un polo et non pas un pull over.

Je vais donc la rencontrer, lui montrer une photographie du pull over découvert dans la champignonnière et tenter de mettre tout cela au clair.
Il ne faisait jamais que 21 degrés maximum le vendredi, donc un peu mois à 18h30 et l'homme venait du 54.

On voit la manoeuvre pour essayer de faire rentrer l'édredon dans la valise : vous comprenez, ce n'est pas un pull, c'est un polo, on ne sait plus trop. C'est sûr, trente ans après...

Mais quel est la probabilité que le pull over rouge, même si on l'appelle "polo" en profitant d'une imprécision du témoignage, porté par un homme agressant sexuellement deux gamines ne soit pas le même que celui que l'on trouve dans une champignonnière à proximité de l'endroit où l'on a retrouvé une gamine enlevée à nul doute pour des motifs sexuels, ne soit pas le même, et ce à quelques jours d'intervalle ?

La probabilité est proche de zéro.


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Message non luPosté :16 avr. 2005, 14:56 
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Et je dis quelques jours, c'est du samedi soir 18h30 au mercredi 15h.

Parce qu'il y a une autre tentative dans l'histoire, qui consiste à vouloir nous dire que le chien n'a pas suivi la trace donnée par le pull qui conduit du tunnel jusqu'aux environs du lieu du crime sur près de deux kilomètres. On essaie de dire que le chien a suivi la trace d'un gendarme.

Le PV dit bien : mis en piste. Donc il est mis en piste, il ne se ballade pas dans la campagne.

Mis en piste à partir de quoi ? Pas à partir de l'empreinte des roues, non il faut un objet à faire sentir. Et c'est tellement évident que le capitaine Gras ne l'écrit pas. Seulement on ne voit pas ce que la rédaction pourrait vouloir dire d'autre que le fait qu'il a été mis en piste et qu'il y avait le pull.

Donc on peut tout faire, mais il sera difficile à mon avis de déconnecter l'épisode de la cité des cerisiers d'avec cette affaire, à cause précisément de ce pull marin/polo. Et ce n'est pas Ranucci déguisé.


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Message non luPosté :16 avr. 2005, 16:44 
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Il y'a dans mon livre un chapitre sur les erreurs journalistiques étayé d'exemples.

Vouloir faire une enquête à partir des articles de journaux est facile quelle que soit la thèse que l'on défend : on y trouve tout et son contraire.
Alors pourquoi mettre une interview de Christian Chardon, journaliste de son état, et lui laisser dire sans le reprendre qu'il était à deux endroits distant de 25 km en même temps ?

On ne peut pas laisser de côté les déclarations des journalistes quand elles gènent et les retenir quand elles arrangent.

Pour la simca, ils se sont mis à quatre ou cinq pour se tromper de la sorte. C'est beaucoup pour une erreur. Et quelqu'un a bien dû prononcer le nom de cette marque ? Il ne sort pas de nulle part...


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Message non luPosté :17 avr. 2005, 23:33 
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Cette fameuse Simca que personne n'a vu du côté de la champi et qui n'a laissé aucune trace on peut la placer à peu près où l'on veut, y compris nulle part, à vrai dire...
En tous cas pas d'autres traces de passage de voiture dans la champi que celles laissées par Ranucci n'ont été découvertes. Cela ne veut pas dire qu'elle n' était pas là, cette Simca, mais cela veut encore moins dire qu'elle y était !.
Le problème c'est que pour éliminer la simca, il faut supposer que Spinelli est bigleux, qu'il ne faisait pas du tout attention et qu'il a sorti le mot simca 1100 de son chapeau. Même trente ans après, malgré les parti-pris de Gérard Bouladou, il lui répète qu'il ne peut pas retirer le fait qu'il a parlé d'une simca 1100 et qu'il ne tolèrera pas qu'on puisse imaginer qu'il puisse confondre deux types de voiture. Il concède qu'il avait le soleil dans les yeux, ce qui est proprement stupide.
Il faut passer sur 5 ou 6 journalistes qui évoquent la parole de Jean Rambla : simca, simca 1100. Ils se sont donnés le mot pour répéter la même erreur. Ou bien ils se concertent avant d'écrire leurs articles, ou bien ils sont forts, ils devraient jouer à la loterie.

Il faut passer sur la voiture que montre Jean Rambla au policier : une simca de type chrysler. Donc la marque de la voiture a cheminé dans sa tête. Pourquoi simca ?

Et Mme Mattei va elle aussi parler d'une simca alors qu'elle n'est pas raccordée à l'affaire et qu'elle n'a aucune raison de citer cette marque de voiture. Elle ne connaît pas le dossier et ce qu'elle a pu lire dans les journaux est sans doute passé à l'as depuis un certain temps.

Personne ne dit Peugeot, sauf quand les enquêteurs le suggèrent.

Donc la simca existe, malgré tout ce que l'on peut en dire. Et il a bien fallu transporter la gamine jusqu'au lieu du crime.

On sait qu'elle était vivante à cet endroit, qu'elle a couru, qu'elle a perdu sa chaussure à cet endroit. Donc la simca est bien quelque part.

Effectivement, pas de traces de roues de la simca dans la champignonnière, mais je ne pense pas que la simca y soit allée. Je préfère mon hypothèse qu'elle se trouvait dans le clos de la Doria, ce qui explique le trajet de l'enfant et le fait qu'elle soit restée invisible à tout le monde.


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Message non luPosté :17 avr. 2005, 23:38 
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De toute façon, je ne voit pas ce que cette Simca vient faire dans le scénario.
Aubert poursuit un coupé Peugeot et ledit coupé s'arrête.....
Il voit un homme en sortir.... et monter dans les fourrés.
Rien de compliqué, en somme.

Eh bien il faut demander à Spinelli pourquoi il n'a pas reconnu tout de suite un coupé Peugeot, une voiture assez rare pour qu'il s'en souvienne tout de suite. Pour Spinelli la gamine est montée dans une simca.

Donc la simca a bien sa place dans le scénario comme vous dites.

Aubert voit-il réellement un homme sortir ? Non ce n'est pas ce qu'il dit, il dit qu'il a vu un homme aider la gamine (ou un enfant, un garçon...) à sortir du coupé. Ce n'est pas du tout pareil déjà, donc déjà un peu plus compliqué que vous semblez ne l'entendre.

Et en plus s'il avait vu vraiment cette scène on ne comprend pas pourquoi la gamine ne s'est pas précipitée vers lui. Elle était enlevée... Et elle venait d'avoir subi un accident matériel alors qu'elle ne prend la voiture que très rarement.

Pas compliqué certes, mais totalement incohérent... Quel dommage.


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Message non luPosté :17 avr. 2005, 23:49 
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Webrider vous oubliez que M. GUAZZONE est resté ou moins une demi heure avec RANUCCI (et là on est sûr que c'est lui).
Dans son audition il n'indique pas que RANUCCI portait des lunettes. Il dira même : "Je n'ai pas bien remarqué son visage mais je pense pouvoir le reconnaitre."
Pour juger de la valeur des témoignages il faut soit avoir l'habitude d'en recueillir et de connaitre les distorsions que l'on peut y trouver, soit faire des études sur le sujet.
Mais affirmer péremptoirement des choses sur un sujet que l'on ne connait pas est une erreur.
Oui mais attendez, il faut aussi resituer le contexte. M. Guazzone fait-il une description de Ranucci ? Non. On sait bien qu'il va le reconnaître puisqu'il a discuté avec lui et qu'il l'a aidé à sortir la voiture.

On ne fait pas comme avec quelqu'un qui aurait croisé Ranucci au milieu de dix personnes et qu'on recherche. Quand on interroge Guazzone, on s'en fout des lunettes, l'essentiel est de savoir s'il va ou non le reconnaître.

Vous suggérez qu'il ne portait pas ses lunettes devant Guazzone ? Mais comment il a conduit alors ?

La première chose que dit Martinez, c'est dans votre livre, désolé je ne sais plus la page, c'est lors de son interview : c'est lui mais remettez lui ses lunettes. Donc c'est une caractéristique de son visage que Martinez a tout de suite vu et Martinez ne l'a pourtant pas vu longtemps.

Suggérer qu'il les enlève pour faire monter la gamine dans sa voiture, c'est suggérer qu'il s'est déguisé, donc qu'il ne se promenait pas et qu'il avait repéré les lieux. Il y a de tout cela dans les aveux, soit disant précis et circonstanciés.


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Message non luPosté :17 avr. 2005, 23:50 
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rien de tout cela dans les aveux voulais-je dire.


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Message non luPosté :18 avr. 2005, 00:08 
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Le meurtre a eu lieu sur place. Sur place on retrouve une empreinte de la fillette et son sabot. Sur place on retrouve les pierres avec lesquelles l'assassin l'a frappée ainsi que des traces de sang sur une branche. Les coups de pierres n'ont pas été assénés post-mortem (infiltration sanguine, congestion cérébrale), ils sont au contraire l'une des causes de la mort d'après le rapport d'autopsie. De plus je vois mal un assasin abandonner son auto sur le lieu du crime et remonter à pied une départementale avec un cadavre dans les bras. Surtout si c'est pour laisser sciemment dans la champi un indice de sa présence sous la forme d'un pull over qu'il ne portait même pas ce jour là. Ensuite je vois mal quel assassin serait assez débile pour risquer de réveiller un témoin endormi dans sa voiture à 20 m de l'endroit où il a planqué un cadavre. Passons en outre sur les gesticulations qu'imposent le fait de faire basculer un type du siège conducteur jusqu'à la banquette arrière dans l'habitacle plus qu'étroit d'un coupé 304 (essayez un coup pour voir rien que dans un coupé moderne, amusement garanti !). Pour repartir ensuite jusqu'à la champi avec une bagnole qui fait "un boucan d'enfer" (vachement discret !). Et dans quel but ? aucun.
Il y en a donc un.

Je pense qu'il est venu récupérer des affaires qu'il avait donc laissé avant. Et le pull, il faisait trop chaud à 13h, donc il l'a laissé, ce serait donc un oubli car il aurait récupéré le reste, le pantalon de velours noir ou bleu foncé et la chemise. Mais dans notre solution, il oublie aussi un paquet de gâteaux dans la voiture. Il ressort, il plante le couteau dans la tourbe et il remonte à pied récupérer sa voiture dans le clos de la Doria : c'est la piste suivie par le chien.

C'est la seule explication qu'il pourrait se trouver.
Basculer un corps sur la banquette arrière, ce n'est pas impossible. Cela le serait s'il y avait des apuui-têtes, mais on le voit, les dossiers à l'époque étaient bas, on ne faisait pas gaffe au coup du lapin à cette époque. Donc pour basculer le corps, rien d'impossible, même si la chose est étonnante, curieuse, surprenante.

Mais je ne vois pas d'autres explications que celle d'un homme qui prend le volant et fait basculer Ranucci endormi à l'arrière, au fait que la voiture se soit retrouvée dans le tunnel à 17h. Que Ranucci ne soit sorti du tunnel que vers cette heure là, qu'il soit allé demander du secours et qu'il ait pris le thé avec les Rahou.

On n'a aucune explication sur le fait que la voiture se retrouve là, dans le tunnel, après une manoeuvre sur le terre-plein et une descente en douceur sur un chemin qui n'est pas commode.


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Message non luPosté :18 avr. 2005, 00:16 
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C'est une bien étrange manière de "faire porter le chapeau" à Ranucci que d'aller le planquer au fond d'une champi alors qu'il pouvait très bien se contenter de le laisser sur place endormi à 20 m du crime, sa voiture cabossée exposée à la vue des automobilistes de passage avec éventuellement l'arme du crime déposée dedans.
C'est pour cette raison que je ne pense pas du tout qu'il y avait la volonté chez cet homme de "faire porter le chapeau", il y avait la volonté de faire décarrer la voiture d'un endroit où elle servait de balise à la découverte du corps, tandis qu'il avait vu une autre voiture s'arrêter et un type lui demander de revenir car ce n'était qu'un accident matériel. Il s'est peut-être dit merde, je viens de laisser le corps à cet endroit, qu'il se tire, je n'ai pas besoin de lui.

On peut donc imaginer qu'il s'est approché de la 304 en se disant qu'il allait prier Ranucci de bien vouloir décarrer de là le plus vite possible, et puis il a vu que l'autre dormait comme un sonneur, il a essayé de le remuer : coma éthylique, il a dû décider de déplacer la voiture et de l'emmener là où se trouvait ses affaires. Il a fait basculer Ranucci, c'est un peu contorsionniste, mais pas impossible du tout.

C'est le scénario que je trouve le plus cohérent pour l'instant.


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Message non luPosté :18 avr. 2005, 00:24 
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La seule personne qui s'est approchée de la 304 c'est monsieur AUBERT et il a vu qu'il n'y avait personne. C'est donc RANUCCI qui était dans les fourrés en train de tuer MD.


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Message non luPosté :18 avr. 2005, 00:25 
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De plus, Ranucci ne dit pas que c'est en repartant qu'il a soulevé la barrière mais au contraire lorsqu'il est entré dans le chemin menant à la galerie. Il l'a d'ailleurs laissée ouverte après s'être engagé puisque c'est en position ouverte que le proprio de la galerie la retrouve.
Cela dépend quand. Vous parlez vous de ses premières déclarations, lorsqu'il ne dit pas qu'il est tombé dans les pommes après son accident.

Il dit bien qu'il a soulevé la barrière en sortant à pied du tunnel et en remontant dans son récapitulatif. Ce qui a été dit est important, cela veut dire que le type, en repassant à pied, a fermé la barrière. Il avait dû l'ouvrir pour faire passer la 304. Il la referme quand il remonte à pied. Donc il y a chez lui un sorte de calme quand il remonte. Mais on ne peut pas déduire au delà.


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Message non luPosté :18 avr. 2005, 00:27 
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La seule personne qui s'est approchée de la 304 c'est monsieur AUBERT et il a vu qu'il n'y avait personne. C'est donc RANUCCI qui était dans les fourrés en train de tuer MD.
On n'en sait rien en fait, puisqu'Aubert est reparti.

Et dans votre livre, quand vous demandez, ou c'est peut-être VG qui le fait, si Aubert s'est approché de la voiture pour regarder dedans, il ne répond pas clairement du tout.

Je pense moi qu'il ne s'est jamais approché de la voiture. Sinon il aurait vu Ranucci dedans.


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