Nous sommes le 28 mars 2024, 19:29

Heures au format UTC+01:00




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [92 messages ]  Aller à la page123457Suivante
Auteur Message
 Sujet du message : organisation de la défense
Message non luPosté :15 févr. 2005, 03:50 
Hors ligne
autres

Enregistré le :14 févr. 2005, 01:45
Messages :3
bonjour à tous,
en lisant le pull over rouge, j'ai eu l'impression que christian ranucci, par son attitude arrogante, avait surpris tous les observateurs, mais aussi ses avocats. je trouve cela pour le moins étonnant. n'y a t'il pas eu concertation entre ranucci et ses avocats afin de déterminer l'attitude à adopter, les arguments à faire valoir? Maître Le Forsonney dit même que Ranucci n'a jamais compris, avant l'échéance fatale, qu'il allait effectivement être guillotiné. En lisant le livre de Perrault, on a l'impression que Ranucci s'est bercé d'illusions suite à l'irruption dans le dossier de Mme Mattei. Quelqu'un aurait-il quelques informations sur la manière dont la défense de Ranucci a été préparée? Y a t-il eu concertation? Ranucci a t-il échappé au contrôle de ses avocats ou tout simplement n'y a t-il eu aucun contrôle de leur part?
a+


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 févr. 2005, 10:36 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Pour ma part, je pense qu'il faut considérer l'effet de la prison. Cela fait deux ans qu'il est à l'isolement. Il ne voit que sa mère, ses avocats et les gardiens.

En prison, les choses se déforment, l'esprit se focalise sur quelques éléments très précis et tout gonfle démesurément. Vous devenez incapable de réfléchir à un ensemble. Donc tout d'un coup, on apprend à Ranucci qu'il y a un pull-over rouge, des témoignages et il concentre son ressentiment sur le commissaire.

La prison rend fou si vous ne l'êtes pas. C'est un narcotique bien plus puissant que l'héroïne. On sait aujourd'hui qu'on ne sort pas de prison, on sort "avec" la prison.

Quand vous êtes en face d'un prisonnier, surtout s'il clame son innocence, vous ne vous apercevez pas tout de suite qu'il déforme et puis au cours de la conversation, on se rendre compte qu'il est totalement focalisé et vous avez beau lui expliquer ceci ou cela, il ne comprend rien à rien et il retourne à ses points de fixation. C'est la prison dans la prison.

Après le procès, il rêvera du Vénézuela, ce sera son point de fixation, et pour nous c'est totalement incohérent.

Donc les avocats vont le voir et ils ont le nez dans le dossier, ils préparent le procès, mais effectivement, ils n'ont pas dû préparer Ranucci. Et Ranucci ayant focalisé sur les quelques éléments du dossier qui l'innocentent, ne se rend pas compte du contexte, mais pas du tout. Il dit mon innocence va éclater, il ne sait pas qu'un procès d'assises est toujours verrouillé, il est très rare que la vérité en sorte. Le président fait ce qu'il veut.

Et il faut dire que les avocats ne maîtrisent pas totalement le sujet, parce que de nombreux points sont dans le brouillard.

Pour vous rendre compte de la folie qu'inocule la prison, imaginez Ranucci qui ne dit jamais aux avocats ce qu'il a fait le 3 au matin. On sait maintenant qu'il était vraisemblablement chez son père. Il ne le dit même pas à ses avocats. C'est délirant. Totalement délirant.

C'est un type très calme, très gentil et les avocats n'ont pas vu arriver l'explosion : vous avez des comptes à me rendre sur cet homme au pull rouge que vous n'avez pas cherché. Ce qui était vrai. Il n'y a pas eu d'enquête, c'est du travail de cochon qui a été fait. Mais cela, au procès, on ne le sait pas.

Donc il est jeté dans cette arène surchauffée, où on crie à mort, avec la certitude forgée par l'isolement en prison que son innocence va éclater. Donc pour lui, on a des comptes à lui rendre. Mais ce qu'il oublie, c'est qu'un avocat n'attaque jamais un policier, donc sur ce terrain, il sera seul. Il ne pouvait que s'effondrer. Et pour la suite du procès, il retourne à son point de fixation. Il scribouille pendant que l'avocat général exhibe les "preuves parfaites" qui sont en fait des preuves fabriquées.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 févr. 2005, 10:46 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
"Si tu reçois cette lettre avant jeudi 4 mars, viens me voir jeudi 4, car d'après J.-F.L., je ne partirai pour Aix-en-Provence que vendredi 5 ou samedi 6. Procès commencera le 8 vers 9 heures moins le quart. A peine arrivé, il me faudra débiter pendant 2 à 3 heures tout mon curriculum vitae. Voilà pourquoi il me faut des dates exactes.
Ce ne sera qu'ensuite que nous entrerons dans le vif du sujet. Enfin l'heure de la vérité avec rétablissement des faits et reconnaissance de mon innocence !"

Lettre datée du 29 février 1976

"Parfois, je suis angoissé, je crois que j'ai un peu de lassitude. Ton chagrin, cette injustice, ma révolte, mon impuissance aussi, tout cela me serre le cœur, tout cela m'étouffe. Pendant vingt et un mois nous avons, tous deux, attendu, avec espoir et confiance dans la justice, le jour du procès pour que je sois enfin lavé de cette accusation. Et ils m'ont condamné à mort.
Je n'arrive pas à comprendre comment ils ont pu croire que je puisse être l'auteur d'un acte aussi lâche et odieux.
Peut-être y a-t-il de ma faute ? Au tribunal, j'ai mal su m'exprimer. Je n'étais pas moi-même. Ce long internement m'a usé. Tous ceux qui me connaissent savent qu'en aucun cas je n'aurais fait une chose pareille. Aucun cas.
Tu sais, Maman chérie, l'amour et l'affection que je te porte ; si cela avait été le cas, si j'avais quelque chose à me reprocher, même un tel acte, à toi, la seule qui compte, je te l'aurais dit. Je suis totalement innocent. Ils n'ont pas voulu me croire. Tu sais que j'avais bu, qu'après l'accident, je me suis évanoui dans la voiture et lorsque j'ai repris connaissance, la voiture se trouvait alors embourbée dans la champignonnière. C'était vrai et ils ne m'ont pas cru.
Quelques personnes m'ont dit qu'innocent ou pas, j'aurais dû avouer, que j'aurais eu la vie sauve. Au procès aussi ils m'ont reproché de ne pas avoir avoué. Je ne pouvais quand même pas avouer si je n'ai rien fait. Je préfère mourir innocent que d'avouer un crime que je n'ai pas commis.
J'ai ma conscience pour moi. Mais tu sais, Maman, je suis fatigué. C'est trop injuste, depuis trop longtemps. Je pense constamment à toi, au temps passé."

Lettre du 17 mars 1976


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 févr. 2005, 15:43 
Citation :
je me suis évanoui dans la voiture
C'est bien joli de tenter de nous endormir avec des "révélations" pareilles mais faut remettre les choses a leur place !

S'il a toujours dit qu'il s'était réveillé dans la galerie, rien ne dit ou prouve OU il s'est "évanouï
un coup c'est a Lieu du crime, puis un peu plus loin a la barriére,puis dans la galerie
Chacune de ces possibiités est utilisée a tour de rôle par gihel et cie suivant le sujet,c'est selon ,a la tête du client en qulque sorte
Alors Monsieur gihel :
OU s'est'il "endormi" ???
répondez une bonne fois pour toute et ne changer plus de lieu comme vous changez de chemise (ou d'avis ,c'est plus fréquents chez vous !)


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 févr. 2005, 16:29 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Il s'est évanoui, dit-il, au bord de la route, 700 mètres après le carrefour, parce que, dit-il : "l'accident l'avait achevé".

Je ne change pas d'avis sur ce point, je ne vois pas pourquoi il mentirait, ce n'est justement pas crédible sur le plan d'un scénario qui viserait à démontrer son innocence, donc il faut le croire.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :15 févr. 2005, 17:15 
Citation :

En prison, les choses se déforment, l'esprit se focalise sur quelques éléments très précis et tout gonfle démesurément. Vous devenez incapable de réfléchir à un ensemble.(...)
La prison rend fou si vous ne l'êtes pas. C'est un narcotique bien plus puissant que l'héroïne. On sait aujourd'hui qu'on ne sort pas de prison, on sort "avec" la prison.(...)Après le procès, il rêvera du Vénézuela, ce sera son point de fixation, et pour nous c'est totalement incohérent.
(...)On sait maintenant qu'il était vraisemblablement chez son père.
La science selon Gihel : il est établi que. Par qui? par moi. Et sinon, par le journal d'un condamné.
Chacun sait qu'un choc emotionnel sort de l'ébriété, pour rendormir 700 m plus loin. Très exactement. Et que dans ce cas de figure, on disparait quasiment, la voiture avec.
Il est bien évident qu'en prison, tout rétrécit, on ne prend aucune distance. Les malfrats qui ont pu se mettre à étudier, même parfois à écrire des thèses, voire des romans en savent quelque chose. Il y en a même qui apprennent l anglais, envisagent l espagnol, comme un certain CR.
Un certain CR qui après plus de 2 mois d incarcération, disait encore "Cela n'aurait jamais dû arriver. Mais ce jour-là, Dieu devait être absent" (16 août 1974) pour dire dans la foulée "J'ai presque envie de lui répondre que Dieu ne doit pas exister, sinon dans son imagination."(25 août 1974 : allusion à une correspondance avec une KAty (amie de la famille?) qui apparemment l'embarassera longtemps avec ses professions de foi) Enfin, sa mère assurera après sa mort que : "Mon fils Christian adorait la vie. Il avait tout juste 22 ans. S'il refusa la confession, ce n'est pas par athéisme, car il était croyant. "

Bref, on y trouve ce qu'on veut dans ces Ecrits. un peu comme dans l'homeopathie.


Haut
   
 Sujet du message : organisation de la défense
Message non luPosté :15 févr. 2005, 19:09 
Hors ligne
autres

Enregistré le :14 févr. 2005, 01:45
Messages :3
"Pour ma part, je pense qu'il faut considérer l'effet de la prison. Cela fait deux ans qu'il est à l'isolement. Il ne voit que sa mère, ses avocats et les gardiens."

Bonjour Gihel, et merci pour votre réponse, mais je crois que vous ne répondez qu'à une partie secondaire de mon intervention. Mon étonnement, mon interrogation et donc la question que je pose porte bien plus sur le rôle des avocats, l'organisation de la défense, que sur l'attitude de Christian Ranucci. Il me semble que sur l'attitude de Ranucci, Gilles Perrault apporte de nombreux éléments d'appréciation qui sont tout à fait convaincants. En revanche, on a l'impression que la stratégie de défense commune se limite à savoir si l'on plaidera coupable ou innocent. Il est plusieurs fois répété dans le pull over rouge que Ranucci est resté comme étranger à son procès. Ce qui m'étonne, c'est qu'on n'a pas l'impression que les avocats aient réussi à intégrer Ranucci dans une stratégie de défense commune. Lorsque Ranucci délire et s'imagine qu'il va sortir libre de son procès, je m'étonne que les avocats ne lui rappellent pas qu'il encourt la peine capitale. Il me semble que les avocats auraient dû préparer Ranucci à faire face à ses accusateurs mais j'ai l'impression qu'ils ne l'ont pas fait ou pas suffisament.
De la défense de Ranucci je retire une impression d'impréparation et le sentiment d'une défense en ordre dispersé quand la situation exigeait plutôt d'avancer en ordre groupé. Mais, comme je ne saurais me contenter d'impressions, qui pourraient s'avérer totalement fausses, je posais la question de l'organisation de la défense.
Vous, Gihel (ou d'autres), qui connaissez bien le dossier, avez vous lu quelque information venant des avocats qui donne à connaître une stratégie de défense commune en y intégrant Ranucci?
a+


Haut
   
 Sujet du message : Re: organisation de la défense
Message non luPosté :15 févr. 2005, 19:30 
Citation :
.Il est plusieurs fois répété dans le pull over rouge que Ranucci est resté comme étranger à son procès.
N'était-il déjà pas depuis longtemps étranger à son propre crime?


Haut
   
 Sujet du message : Re: organisation de la défense
Message non luPosté :16 févr. 2005, 00:17 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
"Pour ma part, je pense qu'il faut considérer l'effet de la prison. Cela fait deux ans qu'il est à l'isolement. Il ne voit que sa mère, ses avocats et les gardiens."

Bonjour Gihel, et merci pour votre réponse, mais je crois que vous ne répondez qu'à une partie secondaire de mon intervention. Mon étonnement, mon interrogation et donc la question que je pose porte bien plus sur le rôle des avocats, l'organisation de la défense, que sur l'attitude de Christian Ranucci. Il me semble que sur l'attitude de Ranucci, Gilles Perrault apporte de nombreux éléments d'appréciation qui sont tout à fait convaincants. En revanche, on a l'impression que la stratégie de défense commune se limite à savoir si l'on plaidera coupable ou innocent. Il est plusieurs fois répété dans le pull over rouge que Ranucci est resté comme étranger à son procès. Ce qui m'étonne, c'est qu'on n'a pas l'impression que les avocats aient réussi à intégrer Ranucci dans une stratégie de défense commune. Lorsque Ranucci délire et s'imagine qu'il va sortir libre de son procès, je m'étonne que les avocats ne lui rappellent pas qu'il encourt la peine capitale. Il me semble que les avocats auraient dû préparer Ranucci à faire face à ses accusateurs mais j'ai l'impression qu'ils ne l'ont pas fait ou pas suffisament.
De la défense de Ranucci je retire une impression d'impréparation et le sentiment d'une défense en ordre dispersé quand la situation exigeait plutôt d'avancer en ordre groupé. Mais, comme je ne saurais me contenter d'impressions, qui pourraient s'avérer totalement fausses, je posais la question de l'organisation de la défense.
Vous, Gihel (ou d'autres), qui connaissez bien le dossier, avez vous lu quelque information venant des avocats qui donne à connaître une stratégie de défense commune en y intégrant Ranucci?
a+
Ils étaient dispersé puisque Fraticelli recommandait de plaider la culpabilité et les circonstances atténuantes, tandis que Lombard optait pour l'innocence. Ce que dit Perrault de l'épisode des pièces balancées par l'avocat général après les plaidoiries est sidérant, n'importe quel avocat pète la figure à l'avocat général, là ils ne font rien, ils se disent : on tient la cassation, on va pouvoir recommencer dans de meilleures circonstances. Malheureusement la cour de cassation doit savoir que cette affaire est pourrie au dernier degré, donc ordre est reçu de ne pas casser par tous les moyens, même en s'asseyant sur le droit.

C'est vrai qu'ils ne sont pas prêts : ils n'ont pas vraiment enquêté eux-mêmes (différence avec le système anglo-saxon), ils n'ont pas les journaux du 4 et du 5 qui évoquent les témoins que les policiers, puis les juges ont escamoté, etc. etc. Tout repose sur Mme Mattéi et M. Martel et M. X, or le problème c'est qu'ils ne peuvent interroger les témoins qu'ils font citer qu'avec l'agrément du président. Le président va refuser. Le président, il a des ordres : le faire condamner à mort pour qu'on ne sache pas les entourloupes du dossier.

A mon avis Lombard mesure le rapport de force qui est absolument en sa défaveur : la presse, elle ne connaît rien à ce dossier ou si peu, elle suit. Il a essayé de la faire plier en recevant les journalistes à dîner, tous lui ont dit : plaidez la culpabilité, il est cuit. Les autorités policières et judiciaires, il sait très bien qu'elles ont refusé d'ouvrir ce dossier, et que le président des assises est complice de tout cela. Il lui reste quoi ? Quelques éléments qu'il a soulevé : les contradictions des Aubert, au point que Pottecher s'écrie : "mais c'est pas possible des témoins comme cela." La seule chose que Lombard ne peut pas dire c'est celle-ci : les Aubert sont subornés par les policiers.
Il sait bien que la découverte du couteau échappe à toutes les règles que Gérard B. brandit en d'autres occasions : quand un criminel évoque une arme cachée, on l'amène sur les lieux pour qu'il indique lui-même l'endroit, donc il sait bien qu'il y a derrière un trucage. Mais lequel ? Il sait bien que toute l'institution est mouillée. Mais un avocat n'attaque jamais les institutions de front. Il existe à ce niveau une solidarité.

Donc, ils ne sont pas prêts, ils n'ont pas enquêté comme il fallait, des pièces fondamentales leur échappent et en plus, parmi eux, un type leur dit : prenez la stratégie du parquet : coupable, et essayez les circonstances atténuantes (que de toute façon on ne vous accordera pas puisque l'affaire fait trop de bruit).

Lombard savait qu'il avait perdu avant même d'entrer dans l'enceinte du palais.
Maintenant, Ranucci aurait eu comme avocat Pollak, là c'eut été différent, ou Maître Floriot, ils auraient enquêté, ils auraient pesté, ils auraient argumenté dans le détail. Mais ce n'était pas l'esprit de Lombard, Lombard c'est le panache, le coup d'estoc, l'arme de la procédure (et il choisit d'affronter la cour de cassation par le biais d'une attaque extrêmement dure : l'inscription en faux), or dans cette affaire, il fallait la lourde charrue de Floriot : oui mais Monsieur le Président, vous comprenez, il n'y a qu'un malheur, c'est que la petite fille, nous dit le médecin légiste est couverte de griffures aux jambes. Alors donc elle ne pouvait pas descendre de la voiture, elle avait couru ou bien on l'a transporté en la tirant dans les ronces. Alors M. le président, nous devons en conclure que la voiture ne pouvait pas se trouver à cet endroit que nous dit l'accusation.

M. Le président , mon client nous dit aujourd'hui qu'il s'est endormi au volant après l'accident, c'est donc qu'il n'est pas sorti de la voiture, or s'il était sorti de la voiture il se serait aperçu que la portière était bloquée; mais dans les aveux il ne dit rien de cela, donc il faut considérer qu'il n'est pas sorti et qu'il ne dit pas la vérité lorsqu'il raconte au milieu de la nuit qu'il a soulevé une barrière. Donc les paroles de mon client en garde-à-vue ne sont pas recevables du tout Messieurs les jurés, et ainsi les aveux ne racontent pas la vérité.

M. Ranucci m'a dit par ailleurs qu'il avait traîné dans les bars de la place de l'opéra, je suis allé moi-même dans les bars qu'il m'a indiqué et un serveur se souvenait de lui. etc. etc. pendant 4 heures.

Mais Floriot était unique, et les institutions, il n'en avait pas peur, il se situait toujours sur le terrain pratique.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :17 févr. 2005, 00:14 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Je comprend pas comment on peut TRANSPORTER quelqu'un en le TIRANT
Ca dépasse l'entendement ce truc !
Soit on tire,soit on transporte mais transporter en tirant...

Et elle était ou la voiture ?
Dans les bois,dans le fossé, dans la poche de ranucci ? et d'abord de quelle voiture s'agit'il ?
Vous vous surpassez gihel ...Continuez, la révision est sur de bonnes voies !!!
La simca, elle se trouvait selon moi dans le chemin de la Doria, ce qui est tout de même plus logique et la gamine s'est enfuie et ensuite après sa mort elle a été tirée par les bras. Sinon elle ne serait pas couverte de griffures aux jambes.

Donc on peut transporter un corps d'un endroit à un autre en le tirant.


Haut
   
 Sujet du message : Re: organisation de la défense
Message non luPosté :17 févr. 2005, 16:33 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :27 janv. 2005, 17:21
Messages :1407
Localisation :BELGIQUE
Citation :
N'était-il déjà pas depuis longtemps étranger à son propre crime?
...peut-être parce qu'il était innocent ?... :wink:


Haut
   
 Sujet du message : Re: organisation de la défense
Message non luPosté :17 févr. 2005, 17:37 
Citation :
Citation :
N'était-il déjà pas depuis longtemps étranger à son propre crime?
...peut-être parce qu'il était innocent ?... :wink:
justement, c'est là que je voulais en venir étranger à son crime..............

le déni total, ou le bon gros mensonge bien pesé, ça c'est sur, on ne saura
jamais.

Cocotte, relis tous ses écrits, et entre les lignes, et relis, et encore .
Moi la réponse est en filigrane dans ces lettres...............


Haut
   
 Sujet du message : Re: organisation de la défense
Message non luPosté :17 févr. 2005, 17:46 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :27 janv. 2005, 17:21
Messages :1407
Localisation :BELGIQUE
Citation :
Citation :
Citation :
N'était-il déjà pas depuis longtemps étranger à son propre crime?
...peut-être parce qu'il était innocent ?... :wink:
justement, c'est là que je voulais en venir étranger à son crime..............

le déni total, ou le bon gros mensonge bien pesé, ça c'est sur, on ne saura
jamais.

Cocotte, relis tous ses écrits, et entre les lignes, et relis, et encore .
Moi la réponse est en filigrane dans ces lettres...............
Bonsoir Régine,
Pourriez-vous développer ce que vous voulez dire ? D'après vous, dans ses lettres, c'est clair qu'il est coupable ? Depuis la première fois où j'ai lu le livre de Gilles Perrault (il y a très longtemps) , j'ai penché vers l'innocence et je ne connaissais que ce livre jusqu'à il y a peu, donc ma conviction a toujours été basée là-dessus. Mais il est évident que je suis ouverte à tous arguments. Vous trouvez que le ton de ses lettres laisse entrevoir un sentiment de culpabilité ?
Je reste en ligne ! Bonne soirée ! :roll:


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :17 févr. 2005, 17:54 
Je trouve ses lettres sans âmes, style très compte rendu.......
je n'y vois pas d'émotion, c'est plat , vide, très rédactionnel.

Il n'est pas sincère, il s'adresse à sa mère une fois sur deux.
Cela manque d'amour, de chaleur, moi la réponse est ds la lettre
d'aout 74 . Il y a une phrase tellement
ambigueque pour moi elle en devient suspecte.

je te laisse retrouver cette lettre.


Haut
   
 Sujet du message : les lettres
Message non luPosté :17 févr. 2005, 18:06 
Hors ligne
autres
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le :27 janv. 2005, 17:21
Messages :1407
Localisation :BELGIQUE
Citation :
Je trouve ses lettres sans âmes, style très compte rendu.......
je n'y vois pas d'émotion, c'est plat , vide, très rédactionnel.

Il n'est pas sincère, il s'adresse à sa mère une fois sur deux.
Cela manque d'amour, de chaleur, moi la réponse est ds la lettre
d'aout 74 . Il y a une phrase tellement
ambigueque pour moi elle en devient suspecte.

je te laisse retrouver cette lettre.
Rebonsoir,
Je vous avais déjà ailleurs sur ce forum (je ne sais plus dans quel espace) que d'après moi, un garçon de 20 ans ne fait pas de grandes déclarations à sa mère. Mais vous ne croyez pas qu'étant en prison, il ne devait pas avoir beaucoup à raconter et que ça devait être monotone ? Ce que vous dites est vrai mais de là à tirer des conséquences...? Il peut difficilement raconter plus que ce qu'il vit dans sa petite cellule et apparemment, il était isolé des autres.
Au fait...il y a trois lettres d'août...c'est celle du 16 ? : "bien que je neme sente pas particulièrement malade, la seule possibilité pour expliquer et comprendre reste entre les mains des médecins ?"
Bien à vous, :roll:


Haut
   
Afficher les messages postés depuis : Trier par 
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [92 messages ]  Aller à la page123457Suivante

Heures au format UTC+01:00


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à :  
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Limited
Traduit par phpBB-fr.com