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Message non luPosté :10 févr. 2004, 00:52 
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Les compte-rendus des journaux prouvent que les policiers ont fait le rapprochement entre l'enlèvement et les témoignages Cerisiers / Saint-Loup, dès les premiers jours, que cette corrélation a fuité dans la presse qui la reproduit.

Ils ont retiré du dossier ces PV, après avoir présenté Ranucci à sept témoins qui ne l'ont pas reconnu. Pourquoi envoient-ils M. Martel dans un asile chercher cet homme au pull-over rouge ?

Donc les PV sont retirés du dossier Ranucci. Certains disparaissent, dont celui de Mme Mattei. Et puis la défense de Christian Ranucci raccroche ces témoignages. Donc on se sent obligé de faire entendre Mme Mattéi. L'inspecteur Porte à ce moment ne donne pas les PV afférents au substitut Brugère, chargé de recueillir son témoignage. Donc on ne peut pas dire que tout est de bonne foi dans cette affaire.

La bonne foi, il faut pas mal la chercher.


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Message non luPosté :10 févr. 2004, 01:04 
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La manoeuvre me semble claire. Il n'y a pas intérêt à garder ces pièces secrètes. Tout le monde connaît l'affaire Dreyfus et la fameuse "pièce secrète" qu'on ne veut pas montrer (parce qu'en fait c'est un faux) tout en disant qu'elle prouve la culpabilité de Dreyfus.

Si on les montre pendant le procès, la défense risque de s'en servir, ce n'est pas bon. Donc l'idée, c'est de les montrer au dernier moment, de telle façon qu'on ne puisse pas les utiliser. Et que Christian Ranucci ne puisse pas l'invoquer après pour demander la cassation.

Les pièces secrètes, c'est un motif de cassation, et même de révision.

Donc là, tout était bénef : je cache les pièces tout le procès, parce qu'elles appuient l'existence de l'homme au pull-over rouge, donc c'est mieux si on n'en parle pas.
Et puis, après les plaidoiries de la défense, hop, je sors ça de mon chapeau, comme au théâtre, et on ne peut plus répliquer.

Et quand Ranucci demande cassation, eh ben la cour de cassation, bien aimable dit : ben si, la défense les a eu. Et hop comme ça, pas de cassation et pas de révision.

Et passez muscade.

L'ennui, c'est comme dirait Perrault, sous le couperet de la guillotine, ce n'est plus du théâtre.


Je suis désolé, je ne vois pas ce qu'il y a de très propre ou de très démocratique là dedans, j'ai plutôt le vague sentiment des remugles des procès de Prague en 52, ou de Moscou en 38, ou Dreyfus même...

Mais je ne comparerai pas Alessandra à Vichinsky, il n'a pas traité Ranucci de vipère lubrique. Tout juste de monstre.


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Message non luPosté :11 févr. 2004, 19:36 
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Fraticelli, avocat de la défense de Ranucci, dit dans son interview qui figure dans le livre de Fratacci
Citation :
« Après la condamnation à mort, on a cru à la cassation. Même M.Viala y a fait plusieurs fois allusion. Nous pensions qu'il y avait eu une erreur de procédure de sa part, dès lors qu'il était intervenu après les plaidoiries de la défense. Viala me disait: "Si je me suis trompé, c'est peut être le doigt de Dieu qui a voulu cela ". Lorsque je l'ai revu, plus tard, à la Cour d Appel de Douai, il m'a répété: " C'était le doigt de Dieu. J'espérais bien que, si j 'avais commis cette erreur, la Cour de Cassation la retiendrait comme motif. Mais cela n'a, hélas, pas été le cas ". Je suis sûr qu'il le pensait réellement. C'était un homme profondément honnête, loyal et indépendant. »


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Message non luPosté :11 févr. 2004, 19:52 
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Pourquoi envoient-ils M. Martel dans un asile chercher cet homme au pull-over rouge ?
Ils continuent l'enquête sur l'affaire des cerisiers tout simplement !
L'individu des Cerisiers n'est pas Ranucci (confrontations du 6 juin négatives). Donc c'est un autre. Donc il le cherche.
Or il y a un "hopital psy" dans le voisinage, sur les hauteurs de St Loup, et le samedi 1er juin (date de l'agression des petites filles C.), il y en a qui ont eu des permissions de sortie. Donc ils emènent M.Martel pour voir s'il ne reconnaitrait pas l'un d'entre eux.

Si les policiers pensaient que cet homme au POR de l'affaire des cerisiers était lié à l'enlèvement et au meurtre de Marie-Dolorès, et que, "trouvant un coupable tout désigné" pour porter le chapeau (Ranucci), ils tentent alors de dissimuler cette affaire d'homme au POR, POURQUOI auraient-ils continué d'enquêter dessus ???


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Message non luPosté :12 févr. 2004, 00:21 
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Citation :
Fraticelli, avocat de la défense de Ranucci, dit dans son interview qui figure dans le livre de Fratacci
Citation :
« Après la condamnation à mort, on a cru à la cassation. Même M.Viala y a fait plusieurs fois allusion. Nous pensions qu'il y avait eu une erreur de procédure de sa part, dès lors qu'il était intervenu après les plaidoiries de la défense. Viala me disait: "Si je me suis trompé, c'est peut être le doigt de Dieu qui a voulu cela ". Lorsque je l'ai revu, plus tard, à la Cour d Appel de Douai, il m'a répété: " C'était le doigt de Dieu. J'espérais bien que, si j 'avais commis cette erreur, la Cour de Cassation la retiendrait comme motif. Mais cela n'a, hélas, pas été le cas ". Je suis sûr qu'il le pensait réellement. C'était un homme profondément honnête, loyal et indépendant. »
Le rôle de Maître Fraticelli dans cette affaire est plus que trouble. Je suis désolé de devoir le dire.

Attendez, quand on est en désaccord à ce point avec la stratégie de son client, eh bien on s'en va. On ne reste pas là; assis sur le banc en faisant comprendre en quelque sorte, parce qu'on n'a pas travaillé le dossier, que cette affaire n'est pas plaidable. C'est un élément énorme qu'on envoie aux jurés, même si l'ambiance de ce procès totalitaire ne l'exigeait pas sans doute.
Je ne donnerai à ce propos que l'exemple de Maître Guidicelli avec Raddad, il ne voulait plus plaider l'innocence, se rangeant aux expertises graphologiques ahurissantes, il s'est tiré.

Le doigt de Dieu, il fait une drôle de tête dans cette affaire, je dirais plutôt qu'il ressemble au doigt du diable. Et Viala peut essayer de dire qu'il a cherché la cassation (après avoir réclamé trois fois la peine de mort tout de même et démoli toute possibilité de circonstances atténuantes), moi je prétends qu'il a risqué la cassation parce qu'il savait très bien justement qu'il n'y aurait pas cassation. Il savait très bien que la cour de cassation est une instance POLITIQUE avant d'être juridique et qu'elle a pour rôle non écrit d'instituer une voix de passage entre l'exécutif et le judiciaire.


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Message non luPosté :12 févr. 2004, 00:25 
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Au sujet de l'honnêteté, de l'indépendance de l'avocat général Viala, je me permets de vous renvoyer à ses déclarations lors de l'émission de Christophe Hondelatte : vu l'ambiance, je ne pouvais que requérir la peine de mort.

Ah bon, et alors, l'indépendance dans l'affaire c'est quoi ? C'est plus qu'un aveu de faiblesse je dirais moi.


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Message non luPosté :12 févr. 2004, 00:32 
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Citation :
Pourquoi envoient-ils M. Martel dans un asile chercher cet homme au pull-over rouge ?
Ils continuent l'enquête sur l'affaire des cerisiers tout simplement !
L'individu des Cerisiers n'est pas Ranucci (confrontations du 6 juin négatives). Donc c'est un autre. Donc il le cherche.
Or il y a un "hopital psy" dans le voisinage, sur les hauteurs de St Loup, et le samedi 1er juin (date de l'agression des petites filles C.), il y en a qui ont eu des permissions de sortie. Donc ils emènent M.Martel pour voir s'il ne reconnaitrait pas l'un d'entre eux.

Si les policiers pensaient que cet homme au POR de l'affaire des cerisiers était lié à l'enlèvement et au meurtre de Marie-Dolorès, et que, "trouvant un coupable tout désigné" pour porter le chapeau (Ranucci), ils tentent alors de dissimuler cette affaire d'homme au POR, POURQUOI auraient-ils continué d'enquêter dessus ???
Attention, il ne faut pas se moquer du monde non plus. Les gendarmes trouvent un pull-over rouge qu'ils transmettent aux policiers, avant que Ranucci n'ait avoué.
Et vous oubliez les déclarations de Cubaynes, lui il le fait le parallèle entre les trois affaires et clairement encore.

Reprenons : les policiers ont entre les mains : Ranucci / le pull-over rouge / Martel.

Martel leur parle d'un pull-over rouge, et ils ne feraient pas le rapprochement alors qu'ils confrontent Ranucci à Martel en ayant le pull-over rouge dans les mains ?
Non, là, il ne faut pas se foutre de la gueule du monde. Où alors c'est suggérer que les policiers sont incompétents, ce qui n'est pas vrai et je ne le suggèrerai pas. Ils connaissent les ficelles de leur métier et ils font très bien les corrélations.


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Message non luPosté :13 févr. 2004, 22:56 
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Gihel,

ce machiavélisme des policiers qui apporteraient les PVs au dernier moment justement pour... (......je vous laisse là-dessus à vos élucubrations romanesques ou paranoïques, je ne sais...), POURQUOI ils dissimuleraient les PV de Mme Mattéi, et tendraient HAUT ET FORT ceux de Monsieur C ???

Soit on dissimule les PVs de l'homme au POR.
TOUS.
Et on ne fait pas de vague, surtour en fin de procès.
Soit on les apportent TOUS.
Pourquoi ? Parce que l'on considère que l'on n'est pas en faute. Que ça n'a rien à voir.
Et c'est ce qu'ils ont fait !


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Message non luPosté :13 févr. 2004, 23:40 
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Les policiers ne peuvent décemment pas faire ressurgir le PV Mattei puisqu'ils ont prétendu durant le supplément d'enquête (si l'on peut appeler cela ainsi) qu'il n'existait pas et que Mme Mattei n'était jamais venu déposer. Donc celui là, il suit le théorème d'archimède, tout corps plongé dans l'eau peut être considéré comme définitivement perdu au bout d'un certain temps.

Oui je prétends pour ma part qu'il y a eu nécessairement un machiavélisme assez réjouissant de la part de tous les acteurs de ce procès.

Je vais poser quelques questions génantes :

Si M. Alessandra est intimement persuadé que ces PV n'ont rien à faire avec l'affaire Ranucci, pourquoi les apporter en toute fin, après les plaidoiries ? et ne pas les remettre dans la matinée, lorsque l'on interroge M. Mattei, M. Martel et M. C. ?
Donc M. Alessandra n'est pas si sûr de lui, si peu sûr d'ailleurs qu'il dira après à Gilles Perrault qu'il pense que l'homme au pull-over rouge fut un complice de Christian Ranucci. Quel aveu !

Si l'avocat général Viala est intimement persuadé de provoquer une cassation, pourquoi ne remet-il pas ces pièces, comme le devoir de sa charge le lui incombe, au président Antona ? Pourquoi ne lit-il qu'un seul procès verbal et non pas les autres ? Pourquoi fait-il croire et trompe-t-il les jurés sur ce point, que le témoignage du jeune homme qui a vu la dyane et l'homme au pull-over vert est celui de M. C. que les jurés ont entendu le matin ? Ce qui est faux.

Pourquoi, Maître Fraticelli ne hurle pas dans la salle d'audience qu'on viole les droits de la défense et pourquoi n'appuie-t-il pas le renvoi de cette affaire pour supplément d'enquête ?

Et je redis cette chose, si jamais on avait caché ces pièces, elles pouvaient induire une révision du procès, et même une cassation : on juge quelqu'un sur des éléments tronqués, comme Dreyfus. Donc il fallait écluser le problème et le problème fut éclusé de concert entre le commissaire Alessandra, l'avocat général Viala et Maître Collard, qu'on a nécessairement mis dans la confidence, sinon il n'aurait pas confié cela à l'avocat général, mais au président Antona.
Et si Maître Collard avait été loyal, il aurait exigé que la défense eut communication de ces pièces aussitôt et demandé une suspension d'audience, ce qu'il s'est gardé de faire.

Maître Collard se vante de n'avoir pas demandé la peine de mort, mais dans le déclenchement du couperet, il a tout de même sa part. Sa robe est quelque peu tachée et depuis, qu'il s'agisse de l'affaire de Carpentras, du bagagiste de Roissy ou d'autres, il se trompe régulièrement.


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Message non luPosté :14 févr. 2004, 00:07 
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Citation :
Les policiers ne peuvent décemment pas faire ressurgir le PV Mattei puisqu'ils ont prétendu durant le supplément d'enquête (si l'on peut appeler cela ainsi) qu'il n'existait pas et que Mme Mattei n'était jamais venu déposer
Allons-donc !
Ils cacheraient certains PV de l'homme au POR (Mattéi) et pas d'autres (Monsieur C.), qu'ils iraient jusqu'à brandir lors du procès.....
C'est quoi ce "supplément d'enquête" Gihel ??
J'imagine c'est l'audition de Mme Mattéi en 1975...
Si les policiers n'ont pas de PV de déposition de Mme Mattéi le 4 juin 1974, ils ne peuvent tout de même pas l'inventer !
Faudrait d'abord se poser la question de savoir s'il y a bien eu ou non un PV déposé par Mme Mattéi ce 4 juin. On le suppose de par la déclaration Cubayne, mais là, c'est véritablement le point de l'histoire qu'il faut creuser.
Citation :
Je vais poser quelques questions génantes :

Si M. Alessandra est intimement persuadé que ces PV n'ont rien à faire avec l'affaire Ranucci, pourquoi les apporter en toute fin, après les plaidoiries ? et ne pas les remettre dans la matinée, lorsque l'on interroge M. Mattei, M. Martel et M. C. ?
J'ai déjà répondu à la même question un peu plus haut dans le fil (il me semble, sinon, c'était dans un autre fil...)
Citation :
Si l'avocat général Viala est intimement persuadé de provoquer une cassation, pourquoi ne remet-il pas ces pièces, comme le devoir de sa charge le lui incombe, au président Antona ? Pourquoi ne lit-il qu'un seul procès verbal et non pas les autres ? Pourquoi fait-il croire et trompe-t-il les jurés sur ce point, que le témoignage du jeune homme qui a vu la dyane et l'homme au pull-over vert est celui de M. C. que les jurés ont entendu le matin ? Ce qui est faux.
Pourquoi lire un seul PV ? justement parce qu'il doit relier ll'individu au POR le 1er et celui au POV le 25 mai, donc pour lui les 2 sont le même individu, donc il l'associe à l'homme ayant agressé les petites de Monsieur C.


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Message non luPosté :14 févr. 2004, 00:22 
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Ils peuvent ne pas l'inventer, ils peuvent aussi les détruire. Dans cette affaire, c'est parole contre parole. On ne le suppose pas simplement de par Cubaynes, on le pense aussi parce que Mme Mattei dit elle qu'elle a signé un PV.

Donc quelqu'un ment.

Ils avaient d'autant moins besoin de brandir le PV Mattei qu'elle s'était faite écharper le matin même et qu'on avait pensé requérir contre elle le faux témoignage. Donc c'était inutile.

Les PV Martel et C. C'était plus sérieux, le procès n'avait fait le rapprochement avec le pull over qu'à la marge, il fallait le détruire. Viala s'en est chargé.

Rien ne relie le témoignage du 25 à celui du 1er, si ce n'est un pantalon sombre et des cheveux tirés en arrière, même pas des faits puisque le type joue avec des gamines et leur dit qu'il va revenir, donc cela n'a aucun intérêt. Ce qui est beaucoup plus pervers, c'est de faire croire que ce témoignage est celui de M. C. alors qu'il n'en est rien.
Et là, Viala savait pertinemment ce qu'il faisait.


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Message non luPosté :14 févr. 2004, 00:48 
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Je vais vous faire un petit lot de "d'acord avec vous":
Citation :
On ne le suppose pas simplement de par Cubaynes, on le pense aussi parce que Mme Mattei dit elle qu'elle a signé un PV.
Y'a Cubaynes le 5 juin + Mme Mattéi, qui concordent: donc effectivement, le petit chien noir, il est à prendre en compte, et il est très troublant dans cette affaire !
(la signature du PV par Mme mattéi, c'est pas recoupé)
Citation :
Maître Collard, qu'on a nécessairement mis dans la confidence, sinon il n'aurait pas confié cela à l'avocat général, mais au président Antona.
Et si Maître Collard avait été loyal, il aurait exigé que la défense eut communication de ces pièces aussitôt et demandé une suspension d'audience, ce qu'il s'est gardé de faire.

Maître Collard se vante de n'avoir pas demandé la peine de mort, mais dans le déclenchement du couperet, il a tout de même sa part.
Collard joue un double jeu de séduction des 2 parties dans cette affaire, c'est sa nature, il faut qu'il soit considéré comme le chevalier sauveur, et par tous. Donc il louvoie, un coup à droite, un coup à gauche, ménageant la chèvre et le choux.
Sur ce coup-là, c'est à LUI, et à lui seul que l'on confie le dossier de l'affaire des Cerisiers en cours de procès, et c'est LUI qui décide de les transmettre à Viala (et pas à Antonna).


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 Sujet du message : Re: Viala
Message non luPosté :19 févr. 2005, 15:21 
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Bonsoir,

Je viens de revisionner l'émission d'Hondelatte et je trouve quand même que le juge Viala est d'une intégrité douteuse si je peux m'exprimer ainsi!

Il a l'audace de déclarer que de toute façon,il aurait requit la peine de mort pour CR.

De plus,après la sentence,il "ressort" des PV non annexés au dossier et un des seuls qu'il lit parle d'un pull vert...donc,forcément,çà va moins bien.

De surcroît,en principe dans un procès,c'est la défense qui termine en paroles...et ce cher Viala fait son "spitch" après!

Encore une fois,je dis bien ici que je ne juge pas CR,mais des lacunes et des vices de forme à mon avis!

Au départ,un juge de cours d'assise,ne doit-il pas être impartial? Ne doit-il pas faire abstraction de ses états d'âmes?

Bien à vous tous.
J'ai également cette émission sur K7 et je trouve Viala parmi les personnes qui témoignent un des plus déplaisants : il dit même "de quoi j'aurais eu l'air si j'avais requis quinze jours de prison avec sursis !?" en précisant juste après qu'il exagère "mais que...". Est-ce qu'il a préféré sa carrière et sa renommé par rapport à la vie d'un jeune homme ? Je pense également en effet qu'il devait rester impartial et ne pas tenir compte de l'opinion publique autant qu'il le laisse entendre. :x


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Message non luPosté :19 févr. 2005, 21:11 
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Citation :
Je pense également en effet qu'il devait rester impartial
vial était de l'accusation et il ne pouvait donc pas etre impartial


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Message non luPosté :19 févr. 2005, 21:46 
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Ah cela c'est à voir. Que représente Armand Viala en tant qu'avocat général dans un procès d'assises ? il est censé représenter les intérêts de la société, c'est à dire nous.

Ce n'est donc pas tout à fait une question de partialité ou d'impartialité, l'avocat général est juge de ses réquisitions.

Il est là pour faire entendre les réquisitions de la société. Mais la société est censée être juste.

Et si le procureur s'aperçoit que les charges qui pèsent contre un accusé sont trop faibles, il est de son devoir de réquérir l'acquittement, d'abandonner les charges portées par le procureur qui lui représente, non pas la société tout à fait, mais le pouvoir qu'elle lui confère de maintenir l'ordre.

Normalement, il ne devrait pas y avoir de possibilité de passer d'un champ à l'autre, le siège, c'est le siège et l'indépendance, le parquet, c'est le parquet, qui représente la politique d'un état. L'avocat général ne représente plus la "politique de l'état" au sens d'une volonté de répression, il représente "lintérêt de la société" et cela est bien spécifié aux jurés.

C'est l'une des nombreuses contradictions génantes du droit français, il mélange société et politique, il mélange preuve et intime conviction, il mélange le secret et le public, il mélange l'oral (l'audience) et l'écrit (l'instruction) sans jamais pouvoir les harmoniser, d'où cette série de bévues qui en découlent. Mais jamais personne n'a voulu réfléchir sur tout cela, il y aura encore de nombreuses erreurs judiciaires.

D'ailleurs pour se justifier, Armand Viala se réfère dans l'émission d'Hondelatte à "l'opinion publique", c'est "l'opinion publique" qui armait mon bras dit-il, je ne pouvait pas réclamer moins, ajoute-t-il.

Mais là il confond les "intérêts de la société" et les intérêts d'une "tribu", l'opinion publique ne délivre qu'un instantané qui n'a pas la valeur et l'exigence de ce qu'on appelle "l'intérêt de la société".

Tout simplement parce que l'opinion publique est manipulable, malléable, suiveuse, et que l'intérêt de la société ne peut pas se référer uniquement à cela, aussi à des valeurs, à des perspectives. C'est ce qu'Armand Viala a oublié.


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