Je viens d'apprendre que Jean-Pierre Treiber, qui s'est évadé de prison le 8 septembre dernier, a choisi d'écrire à Marianne pour clamer son innocence et exiger une instruction qui ne soit pas «à charge».
Cette lettre a été postée le 14 septembre dernier, apparemment de France. Elle était accompagnée d'un mot destiné à Périco Légasse, journaliste de Marianne auquel elle était adressée en raison de ses «coups de gueule pour l'agriculture raisonnée», ainsi que de l'original de sa carte de détenu, n° 13855.
Vous trouverez ci-dessous ce courrier
Lettre à votre journal
Je ne me suis pas évadé, j'ai repris une petite partie de [ce que] les assassins, "les vrais" m'ont volé, car je ne supportais plus la détention, étant au bord du suicide, ce qui aurait arrangé les affaires des coupables et des personnes qui ont instruit cette affaire à charge contre moi. J'avais confiance en la justice mais je me suis trompé, on s'est acharné sur moi, sur mon entourage, en oubliant d'approfondir les relations de Géraldine.
Le juge n'a jamais démenti les accusations fausses colportées par la presse, j'ai été interdit de parloir avec ma propre famille pendant 2 ans, et sans explication m'a fait profiter d'un séjour d'un an à Fresnes !
On ne m'a jamais accordé la présomption d'innocence.
Aujourd'hui, je veux que le juge ou le procureur donne l'intégralité des photos prises à Château lors des perquisitions à mon avocat.
Je veux aussi la diffusion dans la presse des 2 portraits robot.
Cette lettre est un petit aperçu de l'injustice que je subis.
J'ai donc choisi cette solution d'évasion qui n'est pas la meilleure, mais c'est peut-être le seul moyen de me faire entendre avant le procès où je serai présent.
Treiber J-Pierre
L'ORIGNAL DE LA LETTRE
Première page :
http://www.marianne2.fr/docs/original1.pdf
seconde page
http://www.marianne2.fr/docs/original2.pdf
Source : Marianne