VIENT DE PARAITRE


[MICHEL FOURNIRET-MONIQUE OLIVIER : Les diaboliques face à leurs juges

de Alain Hamon (Auteur), Fabienne Ausserre (Auteur), Hervé Rouvira (Auteur)


Prix éditeur: EUR 18,00

Editeur : Editions du Rocher (13 mars 2008)
Collection : Document
Langue : Français


La présentation de l'éditeur
Le procès de Michel Fourniret et de Monique Olivier permettra, peut-être, aux familles de leurs victimes de se reconstruire. Mais si le récit, devant la cour d'assises des Ardennes, des crimes que la justice leur reproche est aussi odieux que ceux qu'ils en ont faits tout au long de l'enquête et de l'instruction, ce dossier restera définitivement insupportable aux jurés, aux magistrats, aux avocats de toutes les parties, aux témoins...

Durant trois ans, sous la direction d'Alain Hamon, les journalistes de son équipe ont rassemblé les pièces de cet incroyable puzzle. Ils ont rencontré une centaine de témoins, parents des victimes, camarades de classe, collègues de travail, parents et fils de Fourniret et de Monique Olivier, policiers, juges et procureurs... Ils ont même entretenu une importante correspondance avec Michel Fourniret.
Ce livre, fruit de cette très longue enquête, contient des témoignages inédits, notamment ceux des différentes femmes de Fourniret, du fils du couple Sélim. Des éléments nouveaux viennent aussi éclairer d'une façon troublante la disparition de la petite Estelle Mouzin, reprochée un temps à Michel Fourniret, sans qu'aucune preuve définitive ne soit avancée... jusqu'à aujourd'hui.

Grand reporter à RTL où il a suivi les plus retentissantes affaires criminelles durant vingt-deux ans, Alain Hamon a fondé en 1993 l'agence de presse Credo, spécialisée dans les faits divers et les grands dossiers judiciaires (Emile Louis, Pierre Chanal, Francis Heaulme, Guy Georges, Thierry Paulin, Sid Ahmed Rezzala...).


EN AVANT PREMIERE le début du livre

Extrait de l'introduction : Lorsque le 26 juin 2003, à Sart-Custinne, un bourg pas très éloigné de la frontière française, la police belge débarque au numéro 18 de la rue Vencimont et arrête le propriétaire des lieux, c'est un Français que les policiers interpellent. Il s'appelle Michel Fourniret, il a une soixantaine d'années et pas de profession bien définie. Certains le diront exploitant forestier, d'autres, journalier. Il est originaire de Sedan, dans les Ardennes, à quelques kilomètres de son domicile. La police l'accuse d'avoir enlevé quelques jours plus tôt une toute jeune fille dans sa fourgonnette. Sa victime a réussi à s'enfuir. Très vite, les journalistes de l'agence de presse Credo se sont intéressés à ce Fourniret. Son délit n'a pourtant pas eu un retentissement particulier. Tout simplement parce que ce n'était pas le premier du genre. Depuis longtemps, nous enquêtions en Belgique sur un autre personnage surnommé «le dépeceur de Mons», qui n'a d'ailleurs jamais été appréhendé. Mais surtout, depuis deux ans, nous suivions régulièrement les difficiles enquêtes françaises sur les mystérieuses disparitions de deux jeunes filles, à Sedan et Charleville-Mézières. Nous nous étions d'abord interrogés sur ce qu'elles avaient pu devenir. Au fil du temps, il avait fallu se rendre à l'évidence : elles avaient été enlevées. Puis, malheureusement, nous avons dû travailler sur leurs assassinats. En effet, longtemps après, leurs restes ont été retrouvés en forêt, du côté belge de la frontière. Régulièrement, nous revenions sur les «lieux des crimes». À chaque fait divers, ressemblant de près ou de loin à ces deux-là, en France comme en Belgique, nous étions en alerte. Nous avons longuement accompagné les familles des deux victimes. Mais rien ne semblait devoir aboutir... Jusqu'à l'arrestation de ce Michel Fourniret, le 26 juin 2003. Mais, là encore, l'épisode fit long feu. Dans un premier temps, les magistrats et les policiers français s'étaient transportés en Belgique, afin de vérifier si l'homme pouvait les aider à résoudre les meurtres de Mananya Thumpong et de Céline Saison. D'autant qu'il avait proféré de sérieuses menaces envers la fillette qui lui avait échappé : pour la terroriser, il lui avait dit qu'il était «bien pire que Dutroux». Et en Belgique, dans la population mais aussi dans les palais de justice et les commissariats de police, on ne rigole pas avec le nom de Dutroux... Pourtant, les espoirs de chacun semblaient s'amenuiser. On finissait par en oublier Fourniret. Un an après son arrestation, seulement accusé d'une agression qui n'était pas allée à son terme, il allait se retrouver libérable, sous contrôle judiciaire des autorités belges, avant d'être jugé pour sa tentative. Mais le 22 juin 2004 se mit en place l'amorce d'une «bombe judiciaire» qui, aujourd'hui encore et sans doute pour longtemps, fait trembler la France et la Belgique. Libre, Monique Olivier, la compagne de Michel Fourniret, s'était épanchée devant un commissaire de la police judiciaire belge en racontant les pires horreurs sur son mari. Un tueur en série hors du commun venait d'être démasqué, peut-être le pire de tous les criminels du genre. Nous allions donc nous aussi tenter de savoir ce qui se cachait derrière les accusations de la femme de Fourniret et les premiers aveux de celui-ci. Avait-il un lien avec les deux meurtres de Sedan et Charleville ? C'est une des premières questions qui nous intéressaient. Mais, il faut bien le dire, durant de longs mois, nous avons suivi le dossier comme tous nos autres confrères, au fil de ses différents rebondissements.

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