VIENT DE PARAITRE
Les femmes : jamais criminelles, toujours victimes ?
AUTEURS : VERONIQUE JAQUIER, JOELLE VUILLE
Prix éditeur: EUR 5,75
90 pages
Editeur : Editions de l'Hèbe
Présentation de l'éditeur
De l'âge d'or des sorcières aux violences domestiques entre lesbiennes, Véronique Jaquier et Joëlle Vuille, toutes deux criminologues, se plaisent à analyser la situation des femmes dans l'univers du crime. Mais elles se posent également des questions plus classiques comme: Les femmes sont-elles réellement moins délinquantes que les hommes? Bénéficient-elles d'un traitement de faveur dans le système judiciaire? De quelles violences les femmes sont-elles victimes? Et d'ailleurs, qui s'avère être le plus dangereux pour elles, un ami ou un inconnu? Lecteur et lectrice découvriront que les théories actuelles de la criminologie démentent des apparences souvent trompeuses.
Article sur ce livre
Femmes victimes, femmes criminelles: les questions délicates abordées dans un livre
Deux chercheuses en criminologie de l'Université de Lausanne ont cherché à faire le point sur les connaissances autour des liens entre les femmes et l’univers du crime.
Jusque dans les années 1960, la criminologie s’intéressait presque exclusivement aux comportements des hommes. Véronique Jaquier et Joëlle Vuille, chercheuses en criminologie à l’Ecole des sciences criminelles de l’Université de Lausanne, sont nées au début des années 1980. Les vieux tabous de la branche, ce n’est pas leur tasse de thé. Agacées par un certain machiavélisme voulant que les femmes se trouvent systématiquement du côté des faibles victimes et jamais des agresseurs – d’ailleurs, ce mot peut-il être mis au féminin? – elles ont récemment publié un livre concis faisant le point des connaissances sur les liens entre les femmes et l’univers du crime.
Au final, on constate le manque de d’études menées sur le sujet. Pourtant, si les femmes sont statistiquement moins criminelles que les hommes, près d’un homicide intentionnel sur six est commis par une femme, en Suisse comme en France. Et selon les pays, les filles représentent 10 à 20% des condamnations de mineurs. Par des questions pertinentes, même si pas toujours nouvelles, les auteures tentent de jeter un regard sans complaisance sur les criminelles: Pourquoi certaines mères maltraitent-elles leurs enfants? Les femmes ont-elles recours à la violence sexuelle? Sont-elles les chouchous des juges?
L’inconnu moins dangereux que l’ami intime
Les hommes commettant davantage de crimes que les femmes, celles-ci se trouvent forcément plus souvent dans la position de la victime. Mais dans ce domaine aussi, certains clichés peuvent être remis en cause. La violence envers les femmes est le plus souvent le fait d’hommes proches de la victime, selon un sondage suisse. D’où la question des chercheuses: qui est le plus dangereux, l’ami ou l’inconnu? Une interrogation qui pourrait remettre en question le fondement du fort sentiment d’insécurité ressenti par nombre de femmes. Lequel peut pourtant les pousser à adopter un comportement plus prudent s’avérant parfois salvateur.
A toutes ces questions, Véronique Jaquier et Joëlle Vuille ne donnent pas de réponses catégoriques ni définitives. Elles suscitent la réflexion sur un sujet qui sera très certainement encore approfondi ces prochaines années
