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MessagePosté :17 juin 2006, 16:15 
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Le dernier ouvrage du co-signataire des demandes de révision de Christian Ranucci:

MOTS ET PAS PERDUS? de Jean-Denis Bredin

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Jean-Denis Bredin, qui tout jeune assista au procès du maréchal Pétain, a prêté serment d'avocat en février 1950 et fait son apprentissage chez les plus grands maîtres. "Ce qu'était alors la parole de ces maîtres, on a peine aujourd'hui à l'imaginer." Alors, il nous donne à l'entendre. Défilent à la barre le tonnant Moro-Giafferi, le subtil Maurice Garçon, Jacques Isorni courageux jusqu'à l'inconscience, Tixier-Vignancour prodige d'insolence, l'indémontable bâtonnier Chresteil, tous ces monuments d'un métier désormais disparu. Et voici encore, en croquis et saynètes mi-Daumier mi-Courteline, ce qu'il fallait savoir sur la manière de recevoir l'honoraire sans le demander, sur la façon de présenter ses respects au chef de juridiction, de ménager les horaires du président parfois pressé - "je vais plaider trois heures en dix minutes", le rassurait Edgar Faure -, de respecter le sommeil des magistrats quand l'audience se déroule en début d'après-midi... Et encore, où allaient certains avocats, l'air affairé, quand ils quittaient le Palais ? pas forcément à leur cabinet, car la profession a aussi ses plaisirs. Enfin, Jean-Denis Bredin remet en scène quelques affaires étranges, burlesques, dont la parole de l'avocat s'empare pour les transformer en réalité humaine plaidable. En égrenant ainsi rencontres, choses vues, scènes de genre, Jean-Denis Bredin a écrit le plus convaincant des plaidoyers pour la vraie profession d'avocat et pour la véritable justice, celles où la parole vivante concourt à la manifestation de la vérité.

Revue de presse
Après avoir beaucoup parlé tout au long d'une harassante carrière, les avocats aiment bien prendre la plume des souvenirs. Je dirai qu'ils recrutent ainsi une nouvelle clientèle, car nous sommes tous friands des détails de la comédie judiciaire, où un Balzac contemporain pourrait partir à la chasse de personnages captivants (et ex-captifs souvent). La justice vue du côté des "robins" est, en effet, une formidable comédie humaine. Et tous ceux qui ont eu la chance de ne pas passer par un prétoire aiment toujours les tableaux de moeurs d'une société, brossés par ses acteurs... à l'heure non des comptes mais des comptes rendus de multiples combats, un avocat aime à revenir vers ce palais de justice de Paris où il fit ses premiers pas... Jean-Denis Bredin va sillonner pour nous cette impressionnante salle des pas perdus qui lui fut familière et que les non-initiés pourraient nommer la salle des profanes perdus... Pour ne pas déflorer un livre riche, je citerai une seule anecdote. Insolite. En diable. Un séminariste, qui aimait bien se glisser dans le lit de ses voisins, avait trouvé un moyen habile de leur épargner le péché mortel de communier sans se confesser : avant la messe, dès potron-minet, il échangeait dans le tabernacle les hosties consacrées contre des hosties de réserve... Mais le mémoire de Bredin n'est pas seulement anecdotique. Il explique comment la profession d'avocat s'est transformée en moins d'un demi-siècle... Et méditons ce constat de Me Bredin : partout la parole a été remplacée par le bavardage.
Eric Ollivier - Le Figaro du 3 février 2005

Un honnête homme ouvre la boîte de ses souvenirs. Le brouillard du temps s'évapore, un paysage se forme. Où sommes-nous ? A quelle époque ? En France, à Paris, entre 1950 et 1960, dans un palais de justice ou dans un cabinet d'avocat. Le palais ressemble à un théâtre et le cabinet tient du confessionnal. Tous les personnages portent la robe noire. Leur vraie place, c'est la barre, d'où ils plaident et défendent. Certains sortent d'un roman de Balzac. D'autres semblent nés au XVIIIe, dans ce royaume qui fut d'abord une invention de juristes, les premiers à avoir eu une certaine idée de la France... Mots et pas perdus, livre de mémoire et de fidélité, d'amitié aussi, raconte les débuts de Jean-Denis Bredin. Sa prise de robe, ses premières leçons de justice, sa façon d'entrer dans la lumière des mots. L'auteur nous parle d'un temps où les avocats se faisaient enterrer avec leur robe, aujourd'hui hâtivement louée dans les vestiaires, juste avant de plaider. Ce désir de linceul noir prouvait à lui seul une noblesse... Tout en s'interrogeant sur "l'agonie de la parole dans ses emplois les plus nobles" et l'obsession d'un temps qui veut que tout dommage oblige à réparation, Jean-Denis Bredin évoque quelques chers confrères, illustres et oubliés...
Daniel Rondeau - L'Express du 31 janvier 2005

Caractéristiques
Editeur : Plon
Genre : ESSAI, CRITIQUE, ANALYSE
Date de Parution : 30/12/2004
Présentation : Broché - 322 g - 14 cm x 23 cm
ISBN : 2259182119 - EAN : 9782259182119

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