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On sait que Brigitte s'était plainte d'avoit été suivie à plusieurs reprises par une voiture rouge, et qu'elle était les deniers temps inquiète et angoissée. Dans le récit de Jean Ker, il est écrit que Brigitte et sa copine avait apercues ce soir là, vers la direction rue Ranchicourt, un homme en train d'attendre, et que cela, les avait fait rire toutes les deux.
C'est exact. De plus un autre témoin, une femme, a aperçu, en rentrant chez elle, peu avant que Brigitte parte de chez elle, cet homme à l'imperméable à l'angle des rues Ranchicourt/Comté. Il était costaud et adossé à un mur à tel point qu'il donnait l'impression d'y être incrusté. Le femme n'a pas pu voir son visage qui était était camouflé par le col relevé de son imperméable.
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D'où ma question, Brigitte se sentant "menacée" savait elle qu'elle allait malgré tout vers son "destin". Quand je dis destin, je ne pense nécessairement au destin tragique, mais celui de devoir rendre des comptes, de devoir s'expliquer. C'est peut-être la raison pour laquelle, en quittant sa copine Micheline, elle remontait la rue de la Comté d'un pas hésitant. Ne pouvait-elle pas renoncer à se rendre ce soir là, chez sa grand Mère, (d'autant plus qu'elle et Micheline avait apercues un type en train d'attendre ( * ).
C'est ce que je crois aussi. A mon avis, elle craignait seulement de se faire une nouvelle fois harceler par ce type qu'elle avait déjà vu (et qu'elle connaissait probablement, rien n'est moins sûr), mais ne s'imaginait pas que ça irait jusqu'au meurtre, sinon, si elle avait été consciente que ce satyre représentait pour elle une menace de mort, elle n'aurait jamais pris le risque de partir toute seule le soir chez sa grand-mère: elle aurait été paniquée à l'idée de le faire et aurait tout fait soit pour se faire accompagner, soit pour rester chez ses parents. Quand Brigitte a quitté la rue de la Comté, l'obscurité était déjà en train de tomber.
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Le fait d'aller chez sa Grand Mère ne devait pas être une obligation absolue.
Il me semble que si au contraire: elle y vivait et y dormait. Donc tous les soirs, elle rentrait chez sa grand-mère. Par contre je ne me souviens plus si c'était constamment ou seulement pendant les vacances. Je crois que c'était constant.
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Mais ne pas s'y rendre, c'était peut-être avouer à ses proches ses "soucis", et par là ce que cela cachait (Les courses pour Mayeur et ce qu'elle savait et probablement qu'elle ne devait pas savoir ) . Cette crainte de devoir parler à ses parents, lui a peut-être coûtée la vie (Attention, je n'incrimine absolument pas ses parents, loin de moi cette idée), mais par, comment dirais-je, par ricochet... Enfin, tout ça pour dire, qu'il est peut-être probable que Brigitte s'est dirigé vers son destin qu'elle devinait incertain, malgré ses craintes.
Elle avait toujours la possibilité d'exiger de se faire accompagner, par le jeune Flahaut par exemple, qui lui courait après. Celui-ci avait un moment dit à Jean Ker qu'il soupçonnait carrément le père de Brigitte d'être impliqué dans la mort de sa propre fille.
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(*) Il était courant d'apercevoir des types en train d'attendre des collégiennes (selon J Ker, ayant la "cuisse légère) pour des amusettes. Aussi, il est probable, que Brigitte ne se soit pas autrement alarmée ...
Brigitte, comme son amie et bien d'autres collégiennes, se livrait aussi à ce genre de choses: effectuer des faveurs sexuelles aux pervers du coin en échange d'argent de poche. L'avait-elle fait avec son futur assassin qui en redemandait? Celui-ci l'a-t-il harcelée pour ça? L'a-t-il tuée uniquement parce qu'agacée par son insistance, elle l'avait tout simplement menacé d'aller tout raconter, voire de porter plainte pour viol contre lui? Bonnes questions. Je serais tenté de le croire, seulement il y a les autres meurtres similaires de jeunes filles qui me chiffonnent.