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 Sujet du message : Les crimes similaires
MessagePosté :25 sept. 2008, 14:07 
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la question que je me pose : dans le téléfilm il est question de pouvoir rapprocher l'affaire de Bruay en Artois avec d'autre affaires .....est-ce que cela sort entièrement de l'imagination de Claude-Michel Rome et Stéphane Kaminka ?


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MessagePosté :26 sept. 2008, 10:33 
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la question que je me pose : dans le téléfilm il est question de pouvoir rapprocher l'affaire de Bruay en Artois avec d'autre affaires .....est-ce que cela sort entièrement de l'imagination de Claude-Michel Rome et Stéphane Kaminka ?
Non, car il y a réellement eu d'autres meurtres de jeunes femmes dans la région, tuées dans des conditions semblables une ou deux années auparavent. Entre autre: Monique Humbert, tuée en 1963 à Ablain-Saint Nazaire et Myriam Willaume, tuée le 20 mars 1972 à Cauchy-la-Tour.


Modifié en dernier par Cyril le 13 oct. 2009, 09:33, modifié 1 fois.

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MessagePosté :26 sept. 2008, 13:59 
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merci cyril

effectivement les 3 villes sont proches .......

si vous en savez plus quels sont les éléments semblables dans les 3 affaires ?

j'essaierai de me procurer un livre sur l'affaire......je n'avais jamais entendu parler de la thèse des "ballets roses"


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MessagePosté :26 sept. 2008, 14:31 
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merci cyril

effectivement les 3 villes sont proches .......

si vous en savez plus quels sont les éléments semblables dans les 3 affaires ?

j'essaierai de me procurer un livre sur l'affaire......je n'avais jamais entendu parler de la thèse des "ballets roses"
Les éléments semblables sont:

1/La proximité des lieux (rayon de 40 km).
2/La proximité du temps (intervalle de 10 ans).
3/L'heure des crimes (le soir ou la nuit)
4/Les victimes sont toutes des femmes jeunes.
5/Les conditions des meurtres: assommées, étranglées, pas de viols.
6/Les mutilations: victimes battues, lacérations au niveau des seins (avec souvent une plaie au mamelon gauche par une arme fine comme un scalpel).
7/Les corps sont tous dénudés, avec des constatations anales (traces d'objets, de cailloux et de morceaux de bois).

J'ajoute aussi qu'à l'endroit où Monique Humbert a été tuée (Ablain-Saint Nazaire), Pierre Leroy possèdait un pavillon de chasse. C'était un élément à charge supplémentaire pour le notaire qui a, de plus, été aperçu en compagnie de la victime.

Niveau littérature, il y a le livre de Jean Ker "Le fou de Bruay" qui retrace toute cette affaire et toute l'enquête du journaliste.


Modifié en dernier par Cyril le 21 oct. 2009, 11:08, modifié 3 fois.

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MessagePosté :26 sept. 2008, 15:35 
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merci bien cyril.

je n'avais que la proximité des lieux en tête , mais j'avais aussi noté le pavillon de chasse du notaire Leroy a Ablain Saint Nazaire.




pour le livre c'est noté.


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MessagePosté :09 oct. 2009, 12:36 
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Brigitte, comme son amie et bien d'autres collégiennes, se livrait aussi à ce genre de choses: effectuer des faveurs sexuelles aux pervers du coin en échange d'argent de poche. L'avait-elle fait avec son futur assassin qui en redemandait? Celui-ci l'a-t-il harcelée pour ça? L'a-t-il tuée uniquement parce qu'agacée par son insistance, elle l'avait tout simplement menacé d'aller tout raconter, voire de porter plainte pour viol contre lui? Bonnes questions. Je serais tenté de le croire, seulement il y a les autres meurtres similaires de jeunes filles qui me chiffonnent.
Eh oui, c'est bien là le problème. Une hypothèse paraissant fort probable est pourrait-on dire "invalidée" par d'autres hypothéses tout aussi plausibles, ou on voit pas très bien le "lien". pour cet exemple le lien avec un harceleur ponctuel et un "serial killer".

Un "Serial Killer" est censé agir avec préméditation, discrétion, aussi je ne vois mal un serial killer affublé de X meurtres avec redondances dans les faits attendre tranquillement rue Ranchicourt à la vue de tout le coron. ça ne colle pas avec un maniaque. Par contre un type inconnu du coron aimant les "amusettes et autres gâteries du genre", c'est fort possible. Mais alors quid des mutilations ???. Si ce n'est pas le serial Killer, mais un simple quidam, il connaissait les manies du SK, Comment ? par qui ?. Connaissait-il les procès verbaux des meurtres précédents ??


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MessagePosté :09 oct. 2009, 14:39 
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Eh oui, c'est bien là le problème. Une hypothèse paraissant fort probable est pourrait-on dire "invalidée" par d'autres hypothéses tout aussi plausibles, ou on voit pas très bien le "lien". pour cet exemple le lien avec un harceleur ponctuel et un "serial killer".

Un "Serial Killer" est censé agir avec préméditation, discrétion, aussi je ne vois mal un serial killer affublé de X meurtres avec redondances dans les faits attendre tranquillement rue Ranchicourt à la vue de tout le coron. ça ne colle pas avec un maniaque. Par contre un type inconnu du coron aimant les "amusettes et autres gâteries du genre", c'est fort possible. Mais alors quid des mutilations ???. Si ce n'est pas le serial Killer, mais un simple quidam, il connaissait les manies du SK, Comment ? par qui ?. Connaissait-il les procès verbaux des meurtres précédents ??
Je ne pense pas que ce soit un amateur qui ait imité les manies du serial killer pour lui mettre le crime sur le dos. Non, les marques des coups indiquent clairement qu'il s'agit de la même signature. De plus, la femme qui dit avoir vue Brigitte discuter avec l'inconnu à l'imperméable ne semble pas avoir remarqué que la discussion était houleuse. Enfin, je suis persuadé que le type qui attendait à l'angle Ranchicourt/Comté était le même que celui qui avait été vu en train de discuter avec la future victime. Donc tout cela indique en effet que le crime a été prémédité.

A début du livre, Jean Ker dit même que Brigitte se plaind à ses copines d'être poursuivie par un inconnu en imperméable. Cela peut indiquer qu'elle ne le connaissait pas encore et qu'elle l'avait juste remarqué. Aussi, elle ne devait pas savoir pour quel raison ce type la poursuivait, ni ce qu'il voulait, sinon elle ne serait pas partie toute seule. Enfin, elle a dû faire connaissance avec ce type quand elle discutait avec lui.

Il ne faut pas oublier non plus que quand elle s'est engagée dans la rue Ranchicourt, elle a été poursuivie par Flahaut qui l'a rejoint pour lui dire quelque chose. Flahaut refusera toujours de dire ce qu'il lui a dit. Après cette discussion, il retourne vers l'angle Ranchicourt/Comté et se met à fumer pour tuer le temps avant de rentrer chez lui.

Pour la suite, je vois très bien le scénario:

Brigitte quant à elle continue de marcher dans la rue de Ranchicourt, puis remarque ce qu'elle appréhendait: le satyre en imperméable qui apparaît. Cette fois-ci il l'accoste et ils font connaissance. Il la met en confiance et l'entraîne derrière les garages. Là il la tue et traîne le corps (vers l'endroit où celui-ci sera découvert, ou dans le parc Mayeur.


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MessagePosté :09 oct. 2009, 16:24 
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J'ai peut-être tendance à faire une fixation sur le meurtrier qui "ré-utilise" les façons de procéder des crimes précédents. Si le crime est prémédité, c'est que la rencontre avec Brigitte n'est pas fortuite. Mais si le SK agit en fonctions des ordres venus d'en haut, comme vous le disiez dans un de vos posts précédents, à supposez que se soit P Leroy qui ordonne, c'était
tout de même très très risqué pour P Leroy & consors, d'autant plus qu'avant le 5 Avril, des rumeurs circulaient dans la région concernant les meutres déjà commis. C'était là une "arme à double tranchant" si je peux m'exprimer ainsi... Bon, mais là je me perds en conjonctures. Cet homme attendant rue Ranchicourt avec le col de son imper col relevé, Jean Ker nous donne un nom, sans l'accuser expressemment : Jean-Pierre Dassonville ? D'après D Roger qui rentrait chez elle a croisé Brigitte et l'homme avec qui elle parlait (à voix basse), semblaient se connaitre. Car convaincre une fille déjà sur ses gardes que l'on connait pas et l'entrainer derrière les garages et ce dans un temps très très court.
(19h45 D Roger croise Brigitte et l'homme, 19h47 autre témoin dont le nom m'échappe certifie n'avoir vu personne sur la plateforme. Ce qui voudrait dire que en 2 voire 3 minutes l'homme aborde Brigitte qu' elle ne connait pas, fait connaissance, l'amadoue et après l'avoir attirée derrière les garage la tue...). Brigitte devait peut-être connaitre son meurtrier.

Quant à JP Flahaut, il est vrai que son attitude, à ne pas vouloir révélé ce qu'il a dit ce soir là, reste très ambigüe...


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MessagePosté :12 oct. 2009, 12:42 
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Citation :
J'ai peut-être tendance à faire une fixation sur le meurtrier qui "ré-utilise" les façons de procéder des crimes précédents. Si le crime est prémédité, c'est que la rencontre avec Brigitte n'est pas fortuite.
Honnêtement, je ne crois pas vraiment à l'assassin fortuit qui imite la façon de tuer du serial killer qui rôde dans les parages. Déjà, on n'est pas sûr que les détails des meurtres précédents fussent connus du grand public. Aussi, un imitateur ne fait pas le travail "aussi bien" que le psychopathe. Enfin, tout indique que la rencontre de Brigitte n'était pas fortuite: le type à l'imperméable l'attendait dans la rue, c'est certain.
Citation :
Mais si le SK agit en fonctions des ordres venus d'en haut, comme vous le disiez dans un de vos posts précédents, à supposez que se soit P Leroy qui ordonne, c'était tout de même très très risqué pour P Leroy & consors, d'autant plus qu'avant le 5 Avril, des rumeurs circulaient dans la région concernant les meutres déjà commis. C'était là une "arme à double tranchant" si je peux m'exprimer ainsi...
Pas forcément: il y a déjà eu plusieurs meurtres, et tous sont non élucidés. De plus il règne un vrai climat d'omerta dans toute la région: tout le monde en sait plus qu'ils ne veulent le dire, mais tous on peur de parler. Enfin, les notables, tous plus ou moins impliqués dans ces meurtres, ont largement les moyens et les relations qu'il faut pour étouffer ces affaires. Et on a vraiment l'impression qu'il y sont parvenus une fois de plus avec le meurtre de Brigitte.

Mais je pense à une chose: de l'autre côté, si le notaire avait commandité le meurtre, ou s'était retrouvé impliqué en partie, il ne se serait pas débrouillé pour se retrouver dans les parages au moment du crime.
Citation :
Bon, mais là je me perds en conjonctures. Cet homme attendant rue Ranchicourt avec le col de son imper col relevé, Jean Ker nous donne un nom, sans l'accuser expressemment : Jean-Pierre Dassonville ?
Jean Ker évoque le nom de Dassonville car celui-ci a en effet disparu de la circulation peu après le meurtre. Maintenant est-ce suffisant pour le soupçonner de quoi que ce soit? En fait on ne sait pas grand chose de ce type.
Citation :
D'après D Roger qui rentrait chez elle a croisé Brigitte et l'homme avec qui elle parlait (à voix basse), semblaient se connaitre. Car convaincre une fille déjà sur ses gardes que l'on connait pas et l'entrainer derrière les garages et ce dans un temps très très court.
Les deux se connaissaient, c'est sûr, sinon elle ne se serait pas arrêtée à parler avec lui. Elle n'avait probablement pas très envie de le rencontrer (d'où son départ de chez elle à pas lents) car ce type la harcelait surement, mais elle ne savait pas qu'il irait jusqu'à tuer. Il l'a mise en confiance et a pu ainsi facilement l'entraîner derrière les garages.
Citation :
(19h45 D Roger croise Brigitte et l'homme, 19h47 autre témoin dont le nom m'échappe certifie n'avoir vu personne sur la plateforme. Ce qui voudrait dire que en 2 voire 3 minutes l'homme aborde Brigitte qu' elle ne connait pas, fait connaissance, l'amadoue et après l'avoir attirée derrière les garage la tue...). Brigitte devait peut-être connaitre son meurtrier.
Elle le connaissait surement, du moins lui avait-elle déjà parlé. C'est la seule chose qui permettrait d'expliquer comment il l'amène derrière les garages en si peu de temps.
Citation :
Quant à JP Flahaut, il est vrai que son attitude, à ne pas vouloir révélé ce qu'il a dit ce soir là, reste très ambigüe...
Sans doute était-ce quelque chose de très personnel qu'il n'avait pas envie de révéler: une déclaration d'amour? En tout cas, ce secrêt ne le rend pas suspect pour autant puisqu'au moment du meurtre, des témoins l'ont vu se tenir à l'angle des rues Comté/Ranchicourt. Donc il est parfaitement innocent.


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MessagePosté :12 oct. 2009, 13:24 
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Je pense que vous avez raison en tous points. C'est le but de ce forum. J'avais à l'esprit mille et une questions concernant cette fameuse affaire. L'idée du meurtrier reprenant les "manies" du psychopathe me séduisait,
mais en y réfléchissant bien cela reste peu probable.

Quant à Pierre Leroy, à supposer qu'il ai commandité le meurtre, est également peu réaliste. Effectivement, si tel était le cas, alors qu'elle imprudence de se montrer rue de Ranchicourt

Quand j'écrivais que l'attitude de JP FLahaut était ambigüe, je ne pensais nullement qu'il était impliqué dans le meurtre de Brigitte, tout au plus qu'il savait peut-être quelque chose de bien
précis et de grave concernant cette affaire.
Une déclaration d'amour, certainement, mais dans ce cas, étant très lié avec Jean Ker, pourquoi, ne pas lui avoir dit tout simplement ?.


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MessagePosté :12 oct. 2009, 14:21 
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Citation :
Je pense que vous avez raison en tous points. C'est le but de ce forum. J'avais à l'esprit mille et une questions concernant cette fameuse affaire.
En effet, il est très difficile de se faire une idée sur cette affaire pour la simple raison qu'il y a trop de mystère et de plus, on n'a aucune pièce du dossier en notre possession.
Citation :
Quand j'écrivais que l'attitude de JP FLahaut était ambigüe, je ne pensais nullement qu'il était impliqué dans le meurtre de Brigitte, tout au plus qu'il savait peut-être quelque chose de bien précis et de grave concernant cette affaire. Une déclaration d'amour, certainement, mais dans ce cas, étant très lié avec Jean Ker, pourquoi, ne pas lui avoir dit tout simplement ?.
Sans doute parce qu'il s'était fait rembarer par Brigitte et qu'il avait honte de l'avouer publiquement, même à quelqu'un qui lui était assez proche. Ou alors il lui avait fait des propositions obsènes qu'il n'osait pas raconter après. On n'en saura jamais rien.

Je ne crois pas qu'il connaissait des choses particulièrement graves sur cette affaire, quoique lors de la découverte du cadavre de Brigitte, la copine de celle-ci, Micheline, l'a tout de suite accusé. Sans doute savait-elle que JP Flahaut courait après Brigitte. Ce qui me fait croire à une déception amoureuse, c'est surtout le fait que Flahaut s'accuse du meurtre par la suite: en apprenant que celle dont il était amoureux et qui l'a rejeté s'est faite tuer quelques minutes après, ça a dû le perturber terriblement et il s'est surement senti perdu au point de se détester et de faire n'importe quoi, comme avouer un meurtre qu'il n'a pas commis pour se rendre intéressant.


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MessagePosté :12 oct. 2009, 14:31 
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Citation :
Je ne crois pas qu'il connaissait des choses particulièrement graves sur cette affaire, quoique lors de la découverte du cadavre de Brigitte, la copine de celle-ci, Micheline, l'a tout de suite accusé. Sans doute savait-elle que JP Flahaut courait après Brigitte. Ce qui me fait croire à une déception amoureuse, c'est surtout le fait que Flahaut s'accuse du meurtre par la suite: en apprenant que celle dont il était amoureux et qui l'a rejeté s'est faite tuer quelques minutes après, ça a dû le perturber terriblement et il s'est surement senti perdu au point de se détester et de faire n'importe quoi, comme avouer un meurtre qu'il n'a pas commis pour se rendre intéressant.
Bonne analyse, je suis d'accord avec vous...


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MessagePosté :19 oct. 2009, 17:40 
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Voici un article du journal l'Avenir de l'Artois, daté du 18 décembre 2008:
Citation :
Le policier Gérard Justin ouvre ses archives
Les meurtres de Bruay et de Cauchy à nouveau évoqués


Dans "103, rue Royale. Les archives de la P.J. lilloise", l'ancien policier Gérard Justin revient sur douze affaires criminelles qui ont défrayé la chronique régionale durant les années 60 et 70, et auxquelles il a participé, de près ou de loin, en tant qu'enquêteur.

Mais, samedi dernier, à la librairie du lycée où il était venu de sa retraite dans le sud de la France pour une séance de dédicaces, l'ex-inspecteur qui avait aussi officié quelques années à Bully-les-Mines, reconnaissait que la raison principale de l'écriture de ce troisième ouvrage reposait surtout sur « la fable de Bruay ».

Il faut entendre par là « une cantilène qui revenait à l'époque selon laquelle le notaire non coupable ne l'était pas vraiment... et qu'on entend de nouveau depuis deux, trois ans ! » Gérard Justin veut dire que, dans l'après 68, il ne faisait pas bon être bourgeois. Il s'en prend ainsi aux activistes de la gauche prolétarienne, qui reviennent dans plusieurs chapitres de son ouvrage, sorte de leitmotiv de tous les maux ayant frappé l'enquête et l'instruction du crime de Bruay. « J'ai écrit parce que je n'aime pas l'erreur judiciaire, le scandale de gens qui se sont arrogés le droit de donner la justice au coin de la rue ! » Les mots sont forts et fermes, assénés contre les amalgames et les rumeurs ressurgis selon lui il y a trois ans lors de la parution du livre du journaliste Jean Ker "Le fou de Bruay" et, plus récemment, lors de la diffusion du téléfilm "L'affaire de Bruay" sur TF1. « On a attisé les foules pour faire croire qu'il y avait un rapport entre les meurtres de Cauchy-à-La Tour (Myriam Wuillaume, 22 ans, le 20 mars 1972) et de Bruay-en-Artois (Brigitte Dewèvre, 16 ans, le 6 avril 1972), mais rien ne le prouve », affirme Gérard Justin, qui s'en prend aussi au reporter de Paris-Match, Jean Ker, qui, pourtant, trente années durant, n'a cessé de revenir sur les lieux en quête de vérité : « Il était à côté de la plaque... et notamment déontologiquement ! » Pour l'ex-inspecteur de police, celui qui a tué est forcément quelqu'un qui a pu approcher la petite Brigitte et donc qui la connaissait bien. « Je ne sais pas qui est le coupable, mais je sais que ce n'est pas le notaire. » Pour Cauchy-à-La Tour, où l'ancien enquêteur de la police judiciaire intervient à la fin de l'affaire, il évoque sans indulgence l'instruction du juge Pascal : « Plus de trente ans après les faits, le coupable, s'il est encore en vie, court toujours. » Il rappelle aussi la déception du juge quand l'expertise des cheveux que la victime avait arrachés à son agresseur et qu'on avait retrouvés dans sa main avait démontré qu'il ne s'agissait pas du notaire Leroy. « J'ai côtoyé le juge Pascal : pour moi, il a failli. À Bruay, il a perdu pied avec la réalité devant la centaine de journalistes qui s'étaient déplacés. » Sans l'écrire ni le dire, on devine cependant que Gérard Justin s'est fait son intime conviction sur le coupable quand il termine ainsi son ouvrage : « Sans des aveux posthumes ou des déclarations verbales, si jamais il est encore en vie - ce qu'il peut faire sans crainte d'être poursuivi par la justice (l'affaire étant prescrite depuis 2005) -, ces faits resteront à jamais une énigme. »

Christian NOWICKI


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MessagePosté :19 oct. 2009, 17:50 
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Enregistré le :17 avr. 2008, 09:55
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Localisation :Nissa (País Nissart, Occitània)
Gérard Justin affirme:

« On a attisé les foules pour faire croire qu'il y avait un rapport entre les meurtres de Cauchy-à-La Tour (Myriam Wuillaume, 22 ans, le 20 mars 1972) et de Bruay-en-Artois (Brigitte Dewèvre, 16 ans, le 6 avril 1972), mais rien ne le prouve »

Pourtant, Myriam Wuillaume a été frappée à la tête et étranglée. Il n'y a pas eu de viol et l'assassin a deshabillé le corps et éparpillé les vêtements. Au soir du meurtre (la victime a été tuée entre minuit et 1 heure du matin), une voiture rouge a été aperçue à plusieurs reprise dans le village.

Brigitte Dewèvre a été tuée deux semaines plus tard, dans la même région, toujours par strangulation, sans viol, le corps dénudé et les vêtements éparpillés autour, les seins lacérés, comme pour Myriam, preuve que c'est le même assassin qui signe son crime. De plus, Brigitte s'était plaint d'avoir été une fois poursuivie par une voiture rouge.

Je trouve ça effarant qu'on puisse encore affirmer que rien ne prouve qu'il y ait un rapport entre les deux meurtres...!


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MessagePosté :20 oct. 2009, 10:35 
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Je n'ai pas eu l'occasion de livre le livre de Gérad Justin. Je suis d'accord avec lui (d' après l'article parut sur internet), quand il fustige le GP Maoïste, qui s'était erigée en Tribunal Révolutionnaire, ou Serge July jouait les Fouquier-Tinville. Il est à peu près certain, que cela a, en autre nuit à la bonne marche de l'enquête.
Je le serai un peu moins quand il prétend que Jean Ker est à côté de la plaque, et aurait agit d'une manière pas très déontologique. Il me semble que J Ker, dans son livre, a toujours dit, qu'il ne représentait pas la Police, qu'il n'avait aucun mandat, et devait agir en conséquence. Son enquête a été menée en étroite collaboration avec le juge Pascal, qui lui a donné un blanc séing. Enfin, si la Police et la Justice avait fait, et ce dès le départ leur travail respectif ....
Cela dit, Gérard Justin, n' a pas tort sur le fond, car cela peut ouvrir la boîte de Pandore, et tout le monde peut s'instituer enquêteur, juge, tribunal etc...


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