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 Sujet du message : mariage et adoption homosexuels
MessagePosté :20 mars 2007, 16:54 
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Voilà un sujet que j'ai longuement hésité à publier sur le forum, non pas parce qu'il me gêne...mais tout simplement parce qu'il suscite toujours un débat animé ( problème egalement politique) ; j'avais donc peur que ma proposition de débat sur ce point soit mal interprétée...il n'y a pourtant aucune malice ni intention particulière derrière cette proposition, si ce n'est de varier les thèmes de discussion sur ce forum ( toujours cependant en lien avec la justice) et nous ouvrir sur les différents problèmes juridiques de notre temps...

Bien evidemment je suis toujours curieuse de recueillir vos avis sur tous ces sujets...
Le but n'etant nullement de porter un jugement moral au cas présent , je le précise par avance.

mardi 13 mars 2007, 17h17
La justice renvoie le cas du mariage gay au législateur

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a renvoyé la question de l'éventuelle légalisation du mariage homosexuel au législateur, en rejetant le pourvoi de deux hommes contre l'annulation de leur union célébrée à Bègles en 2004.

"La Cour de cassation a jugé qu'en l'état de la loi française actuelle, le mariage n'était possible qu'entre un homme et une femme. (...) Seule l'adoption d'une loi nouvelle par la représentation nationale pourrait faire évoluer cet état de droit", dit la plus haute juridiction française dans un communiqué.

Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, mariés le 5 juin 2004 par le maire écologiste de Bègles (Gironde), Noël Mamère, avaient vu cette union annulée par les juridictions inférieures, en première instance comme en appel, dans un dossier qui avait relancé la controverse politique sur ce dossier.

Ils estiment que le code civil, qui ne dit pas explicitement que le mariage est forcément célébré entre deux personnes de sexe différent, permet donc déjà le mariage homosexuel.

La plus haute juridiction française a refusé cette interprétation et suivi le parquet général qui estimait que le code civil restreignait de manière implicite le mariage aux personnes de sexe différent.

DIVISION DROITE-GAUCHE

Les magistrats ont aussi écarté l'argument avancé par le couple de plaignants, selon lesquels l'absence de droit au mariage pour les homosexuels est contraire à la Convention européenne des droits de l'homme, du fait notamment qu'elle interdit toute discrimination fondée sur le sexe.

A l'audience, la semaine dernière, l'avocate des mariés de Bègles avait demandé à la haute juridiction de permettre directement une avancée du droit.

"Loin d'être une déviance, cette aspiration est au contraire une aspiration aux valeurs fondamentales que sont l'égalité et la fidélité. Ce n'est pas une révolution que nous vous demandons mais la consécration d'une évolution", avait dit Me François Thoin-Palat.

Dans la campagne présidentielle, la candidate PS Ségolène Royal et la plupart des autres candidats de gauche se sont engagés pour la légalisation du mariage entre personnes de même sexe, au contraire de Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen.

En Europe, l'Espagne et la Belgique et certains pays scandinaves ont déjà légalisé le mariage homosexuel.

Au début du mois, la même Cour de cassation avait déclaré illégale l'adoption au sein des couples homosexuels, l'estimant contraire aux droits de l'enfant en l'état du droit.

Là encore, la Cour n'avait pas porté de jugement moral et souligné même que la légalisation du mariage homosexuel légaliserait du même coup les adoptions de ce type, et régulariserait la situation de milliers d'enfants élevés dans des couples homosexuels.


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MessagePosté :20 mars 2007, 17:06 
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Concernant l'adoption par un couple homosexuel, certains peuvent prétendre que le fait que l'enfant soit élever par des personnes appartenant au même sexe peuvent provoquer chez cet enfant des problèmes psychologiques liés au manque de repère.

Cependant je ne pense pas que ce genre de conséquences soit aussi désastreuse que celles provoquées chez un enfant élevé par un couple marié constitué de son père biologique et de sa mère biologique (un "vrai" couple de "vrais" parents bien légaux) qui passent leur temps à lui taper dessus, à le violenter, voire même à le violer.

Conclusion : un enfant élevé par un couple homosexuel souffrira moins qu'un enfant élevé par certains couples comme ceux que l'on a vus dernièrement sur les bancs de l'accusation au tribunal d'Angers, par exemple.

L'adoption d'un enfant par un couple homosexuel ne me pose aucun problème.

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MessagePosté :20 mars 2007, 20:09 
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C'est vrai que certains peuvent penser que l'enfant risque de perde certains repères: qui est son pere? qui est sa mere?
il y a le risque du regard et du jugement des autres , parfois dur lorsqu'il est issu d'une famille dite traditionnelle...
Autre question qu'il est legitime de se poser: cet enfant sera-t-il parfaitement equilibré? n'a-t-il pas besoin forcément d'une mère et d'un père pour son equilibre mental?


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MessagePosté :20 mars 2007, 20:30 
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Et que penser alors des enfants qui sont élevés dans un cadre monoparental ? Combien de femme (ou homme, on en voit de plus en plus) élève seul(e) leur enfant, l'autre conjoint ayant définivement abandonné ses obligations de parent ?

Combien de femmes également veulent à tout prix un enfant sans s'embarrasser du père qui, quelquefois, n'a même pas été informé de la grossesse, a fortiori de la naissance ?

Combien de familles recomposées ? Qui est le père, qui est la mère ?

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MessagePosté :20 mars 2007, 20:42 
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Citation :
il y a le risque du regard et du jugement des autres , parfois dur lorsqu'il est issu d'une famille dite traditionnelle...
Il y a 50 ans ou 60 ans, les enfants de femme seule "filles-mères" étaient montrés du doigt ; c'était le "bâtard". Quel traumatisme ont-ils vécu ?
Depuis la situation s'est généralisée, on ne les montre plus du doigt, on ne les insulte plus.

Il y a 20 ou 30 ans, les enfants de parents divorcés étaient montrés du doigt. Quel traumatisme ont-ils vécu ?
Depuis la situation s'est généralisée.

Aujourd'hui, peut-être montrerait-on du doigt les enfants élevés par un couple d'homosexuels. Ce traumatisme serait-il différent de ce qu'ont vécu les enfants de femme seule (il y a 50 ans), de couples divorcés (il y a 20 ans) ?
Et quelle sera la situation dans 20 ou 30 ans ?

En tout état de cause, il ne s'agit pas là de se faire tout un cinéma.
Les homosexuels représentent de 5 % de la population. Et tous les homosexuels ne vivent pas en couple, et tous les couples homosexuels ne désirent pas élever des enfants.
En conséquence, les couples homosexuels désirant adopter un enfant représentent un nombre très très marginal.
Il faut tout de même relativiser le problème.

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MessagePosté :21 mars 2007, 13:52 
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Citation :
Et que penser alors des enfants qui sont élevés dans un cadre monoparental ? Combien de femme (ou homme, on en voit de plus en plus) élève seul(e) leur enfant, l'autre conjoint ayant définivement abandonné ses obligations de parent ?

Combien de femmes également veulent à tout prix un enfant sans s'embarrasser du père qui, quelquefois, n'a même pas été informé de la grossesse, a fortiori de la naissance ?

Combien de familles recomposées ? Qui est le père, qui est la mère ?
Tu soulèves là effectivement un vrai problème de société...
les familles monoparentales et recomposées.
J'avoue que tu "marques "un point en avançant cet argument, dans la mesure où le fruit de l'education d'une famille monoparentale ou recomposée n'est pas forcément déséquilibré. Je suis d'accord.
( à la réserve près que l'enfant qui a perdu l'un de ses parents ou qui assiste à une séparation parentale en conserve à mon avis très souvent des séquelles affectives mais c'est un autre débat...tu me diras)
Je partage entièrement ton avis sur ces mères qui ont fait le choix d'evincer le père biologique de son rôle normal auprès de l'enfant...et là , j'ai beaucoup de mal à comprendre comment justement l'enfant pourra trouver un equilibre affectif, justement...
Il en reste toujours quelquechose...il y a aussi les femmes qui accouchent sous X ( engendrant bien evidemment une génération d'enfants à la recherche vitale de leurs origines), les pères privés de droits parentaux par egoisme maternel...
là encore, je vois mal comment restructurer la part affective de l'enfant...selon moi, il y aura toujours un manque. C'est justement ce qui me chagrine.
Sur ce plan là, effectivement, je considère qu'il vaut mieux, comme tu le suggères, avoir deux parents que pas de parents du tout, ou même un seul parent qui ne pourra sans doute pas compenser l'affection du parent "défaillant".


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MessagePosté :22 mars 2007, 01:31 
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Quant au mariage, il convient de savoir d'abord ce que chacun entend par le terme "mariage"

En ce qui me concerne, le mariage (je parle du mariage civil et non pas religieux) est un contrat signé entre deux personnes devant un officier de l'etat civil et en présence de témoin, contrat qui définit les droits et devoirs, ainsi que les conditions de vie commune des deux contractants.

(pas très romantique tout cela !!!) Bref ...

Il est certain qu'à l'heure d'aujourd'hui, le mariage s'entend de deux personnes de sexe opposé. Lorsque le législateur a définit cette loi, il ne pouvait en être autrement puisque l'homosexualité a été considérée même comme un délit jusqu'en juillet 1982. Donc le terme mariage ne pouvait absolument pas sous-entendre "deux personnes quel que soit leur sexe".

Mais les moeurs évoluent ainsi que les états d'esprit.

En tout état de cause, je suis cependant contre le mariage de Bègles, parce qu'il va à l'encontre de la loi telle qu'elle est en ce moment.

Toutefois, si la loi n'est pas adaptée aux conditions actuelles, il faut la faire évoluer ; quand la loi est mauvaise, il faut la changer.

Et je ne suis pas opposée à une évolution de la loi qui permettrait de s'adapter aux moeurs actuellement admises.

Certains diront "il y a le PACS". Mais le PACS ne donne pas les mêmes droits aux deux partenaires que le mariage donne aux deux époux (exemple : les successions). Alors, en ce cas, faison évoluer le PACS pour qu'il soit en concordance avec les mêmes dispositions que le mariage.

Mais alors pourquoi deux types de contrats avec deux termes différents qui retiendraient les mêmes dispositions ? Pourquoi pas un seul ? Le mariage.

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MessagePosté :06 nov. 2008, 13:54 
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Comme sur beaucoup de sujets, je suis partagée sur celui de l'adoption par un couple homosexuel.

Je dis bien l'adoption.

Je ne vois en effet pas matière à discuter dans les cas où l'éducation d'un enfant par un couple homosexuel se fait de manière "naturelle".
Je pense par exemple au cas de l'enfant issu d'un couple hétérosexuel et que les circonstances (généralement la séparation / le divorce des parents parce que l'un des deux se découvre homosexuel, mais il doit y avoir d'autres situations familiales auxquelles je ne pense pas), amènent à être élevé par celui des 2 parents qui a reformé un couple homosexuel.
Dans ce cas-là, je trouve tout à fait normal que l'enfant soit tout simplement confié à, je dirais, celui des 2 parents auquel il serait confié si le problème de l'homosexualité n'existait pas.
Je veux dire par là, celui des 2 qui est le plus proche de l'enfant, ou avec lequel l'enfant souhaite vivre s'il a l'âge d'exprimer son souhait, sans que l'appartenance sexuelle entre en ligne de compte

Je suis plus perplexe lorsqu'il s'agit d'adoption.

Mon premier mouvement serait de me tenir tout bonnement le même raisonnement que dans le cas d'une situation "naturelle".

En substance : je n'ai jamais douté qu'un couple homosexuel soit tout aussi apte à aimer et à éduquer un enfant. J'aurais même tendance à penser que la souffrance qu'un homosexuel a très tôt éprouvée dans sa vie du fait de sa différence lui confèrerait plutôt en matière d'empathie et de sensibilité un Plus qui ne pourrait qu'être positif dans l'éducation d'un enfant.
Et comme je suis attachée à la lutte contre toutes les discriminations, je ne devrais pas éprouver la moindre réserve sur cette question de l'adoption.

Et pourtant, cette gêne, je l'éprouve.
Je ne l'ai pas éprouvée pour sur tous les autres plans - je pense au PACS, par exemple - et ai au contraire approuvé sans réserve toutes les mesures visant à supprimer toutes les injustices dont ont été et continuent à être victimes les homosexuels.

J'ai essayé d'analyser cette réserve qui est la mienne au sujet de l'adoption d'enfants par les couples homosexuels.

Je pense que les raisons en sont les suivantes :

Je n'arrive pas à imaginer, même si je me force à l'optimisme, qu'il puisse un jour exister une société dans laquelle les préjugés contre l'homosexualite auraient complètement disparus.
J'ai peut-être tort. Mais c'est mon sentiment.

Je suis donc convaincue que les enfants élevés par des parents homosexuels ont, pendant encore très très longtemps, de très fortes chances de souffrir cruellement du regard des autres.
Pas tous, bien sûr. Certains possèderont sans doute la résilience nécessaire pour ne pas en souffrir ou pour faire de cette souffrance quelque chose de positif. Mais il ne faut pas se faire d'illusions. Beaucoup ne la possèderont pas et souffriront (un peu, beaucoup ou de manière intolérable selon les cas).

Est-il dans ces conditions judicieux de placer sciemment des enfants adoptables dans des familles adoptives où il est d'ores et déjà probable qu'ils souffriront ?

Je ne sais pas.

Il est facile d'objecter que ce risque de souffrance vaut également pour les enfants vivant avec l'un de ses parents biologiques homosexuel.
C'est vrai. Cet enfant est également susceptible de souffrir du regard de la société. Mais dans le cas d'une homoparentalité "naturelle", le problème ne se pose pas dans les mêmes termes.
Dans un cas de séparation d'un couple avec enfant pour cause d'homosexualité de l'un des conjoints, le problème n'était pas prévisible lorsque l'enfant a été conçu. Lorsqu'il se pose, le dilemne est alors le suivant :

refuser pour l'enfant le risque de souffrance du fait de l'homosexualité du parent avec lequel il vit et, par voie de conséquence, le confier à l'autre parent, du simple fait qu'il n'est pas homosexuel, même s'il n'est
peut-être pas, sur d'autres plans, aussi qualifié pour élever l'enfant que celui qui est homosexuel ?

Ou considérer que la séparation forcée de l'enfant d'avec son parent homosexuel serait pour cet enfant bien pire que le risque éventuel de souffrance du fait de l'homosexualité de son parent ?

Dans ce cas-là, je n'hésite pas : je choisis sans hésiter la 1ère solution.

Dans le cas d'une adoption, c'est différent. On a la possibilité d'épargner à l'enfant adopté ce risque de souffrance en optant pour "la solution de facilité" et en donnant, à qualités égales, la préférence à un couple hétérosexuel plutôt qu'à une couple homosexuel.

Je prévois l'objection :

en raisonnant comme je le fais, on ne changerait jamais rien à rien. On interdirait ou on s'interdirait les mariages mixtes sous prétexte que les enfants issus de ces mariages ont de fortes chances de souffrir du racisme et/ou de la différence de culture. Les handicapés seraient interdits de ou s'interdiraient eux-mêmes la procréation parce que la probabilité que les enfants souffrent de la différence de leurs parents est là aussi assez forte. Et bien d'autres exemples auxquels je ne pense pas.

C'est évident : rien ne changera jamais s'il ne se trouve pas des gens assez courageux pour essuyer les plâtres et obliger la société à changer peu à peu de regard, puis d'attitude.

Mais avant d'en arriver là, que de souffrances prévisibles pour de nombreux enfants ...

J'entrevois une autre raison dans mon attitude de réserve : j'aurais personnellement tendance à attacher foi au vieux principe qui veut qu'un enfant ait besoin pour se construire de 2 références du sexe opposé. Je serais incapable d'expliquer pourquoi j'y crois et je n'exclue même pas que cette croyance soit erronée. Mais le fait est là : quelque chose en moi résiste lorsque j'entends contester cette théorie.
Je la sens vraie. Avec des exceptions, bien sûr. Mais fondamentalement vraie.

Préjugés résiduels ? Impossibilité à dépasser certaines conventions ? Peut-être.

Il se peut que je change de point de vue dans une dizaine d'annés ou plus, lorsque nous pourrons enfin avoir du recul sur la question de l'homoparentalité parce que les enfants élevés par des couples homosexuels seront assez nombreux et assez grands pour que l'on puisse faire des études sérieuses.

Pour le moment, je ne connais personnellement que 2 enfants dans ce cas et serais bien incapable d'en conclure quoi que ce soit : l'un deux semble très équilibré et ne souffre apparemment pas du tout de sa situation. L'autre en souffre abominablement et est une catastrophe ambulante.


Modifié en dernier par Danou le 28 mars 2009, 18:33, modifié 7 fois.

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MessagePosté :06 nov. 2008, 23:24 
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Enregistré le :12 mars 2005, 23:41
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bonsoir Danou et heureuse de vous lire :wink:
Je comprends ce que vous voulez dire et personnellement je pense qu'il est surtout difficile de faire evoluer le regard des hommes sur les autres, sur le hors normes, quel qu'il soit.
Ce que vous avez ecrit me fait penser à une conversation que j'ai pu avoir il y a quelques jours par email avec un autre membre du site, lorsque j'evoquais le cas des familles monoparentales par choix.
J'entends par là les personnes qui décident, seules , et pour elles seules, d'avoir un enfant.
Je vous avouerais ( mais j'accepte volontiers qu'on me dise que je suis trop obtue :wink: ) que je suis réticente face à ce cas de figure...j'ai toujours été persuadée qu'un enfant avait besoin pour être équilibré de ses deux parents.
Le fait d'être privé d'un parent ( quelles que soient les circonstances)risque selon moi de beaucoup fragiliser le regard que l'enfant portera sur le monde qui l'entoure...

_________________
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que certains paraissent brillants avant d'avoir l'air con".
Comment se fait-il que certains paraissent si cons même sans lumière ? C'est de la métaphysique pure.


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MessagePosté :07 nov. 2008, 12:54 
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Enregistré le :24 juil. 2005, 16:25
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Citation :
bonsoir Danou et heureuse de vous lire.
Je comprends ce que vous voulez dire et personnellement je pense qu'il est surtout difficile de faire evoluer le regard des hommes sur les autres, sur le hors normes, quel qu'il soit.
C'est bien ce que j'ai voulu exprimer lorsque je dis que je n'arrive pas à imaginer dans un avenir proche une société où l'homosexualité serait considérée comme quelque chose d'absolument normal auquel personne ne prêterait attention.

Cela arrivera peut-être (certainement ?) un jour. Mais il ne faut pas se leurrer, ce n'est pas pour demain, ni même pour après-demain ....

Et c'est pour cela que je me demande s'il est vraiment nécessaire d'exposer sciemment des enfants adoptables à des souffrances sinon certaines du moins extrêmement probables.

Mais encore une fois, il se peut que je me trompe du tout au tout et je serai tout à fait disposée à le reconnaître si l'avenir m'en apporte la preuve

Citation :
Ce que vous avez ecrit me fait penser à une conversation que j'ai pu avoir il y a quelques jours par email avec un autre membre du site, lorsque j'evoquais le cas des familles monoparentales par choix.
J'entends par là les personnes qui décident, seules , et pour elles seules, d'avoir un enfant.
Je vous avouerais ( mais j'accepte volontiers qu'on me dise que je suis trop obtue ) que je suis réticente face à ce cas de figure...j'ai toujours été persuadée qu'un enfant avait besoin pour être équilibré de ses deux parents.
Je ne vous dirai certainement pas que vous êtes obtue car, comme je l'explique dans mon post précédent, je pense exactement la même chose.
Sans preuve, bien sûr. Mais je le ressens tellement profondément que cela doit correspondre à quelque chose...

Citation :
Le fait d'être privé d'un parent ( quelles que soient les circonstances)risque selon moi de beaucoup fragiliser le regard que l'enfant portera sur le monde qui l'entoure...
Je le crois aussi, même s'il faut là aussi tenir compte de la faculté de rebondir de chaque enfant. Aucune règle n'est absolue et chacun de nous connaît forcément des exemples qui contredisent ce qui précède.

Mais dans l'ensemble, je pense que les choses ont plus de chances de se passer comme vous le dites.
Sachant cela, je suis moi aussi réticente sur le bien-fondé de la monoparentalité choisie.

Il est déjà bien assez difficile, tant pour le parent que pour l'enfant, d'assumer et de bien gérer une monoparentalité imposée par les aléas de la vie sans aller chercher des difficultés hautement prévisibles.

Difficultés pour l'enfant du moins, car je peux assez bien m'imaginer que certaines femmes soient et se sachent suffisamment fortes pour avoir envie d'opter pour ce mode de parentalité et s'y trouver bien.
Mais on ne peut pas décider de mettre au monde un enfant simplement pour se faire plaisir à soi. Il faut avant tout penser à cet enfant.

Certes, il n'est pas difficile de prévois les objections : un enfant élevé par une mère aimante, présente, attentive, responsable, bonne éducatrice, sera incontestablement plus heureux qu'un enfant élevé par des parents indifférents, ou alcooliques, ou violents.
Là comme ailleurs il n'y a pas de règle absolue.

Mais dans l'ensemble, je ne pense pas que la monoparentalité choisie soit une formule très positive. Je trouve ce mode de parentalité très risqué.


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MessagePosté :07 nov. 2008, 14:03 
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Enregistré le :30 janv. 2006, 20:04
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Localisation :RP 95
Je me souviens d'un débat à la radio durant lequel un sociologue estimait que d'ici un siècle ou deux, il y aurait autant d'hétéros que d'homos.

Je ne sais s'il faut s'en inquiéter mais ça me fait penser à ce roman d'Aldous Huxley décrivant un monde dans lequel les êtres humains humains se reproduisent en laboratoire.

Il faut aussi considérer qu'il y a de plus en plus de femmes jeunes qui veulent un bébé mais pour elles toutes seules.

Bon, je m'éloigne un peu du sujet mais si les choses continuent d'évoluer avec ces paramètres, il sera difficile de continuer à considérer le mariage homosexuel comme une bizarrerie.


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