Manifestation pour Ophélie, l'étudiante disparue à Budapest
La famille et leurs soutiens ont demandé plus de coopération entre les polices française et hongroise dans l'enquête sur la disparition début décembre de cette étudiante française en Hongrie, partie dans le cadre d’Erasmus.
Marche pour Ophélie Bretnacher, disparue début décembre à Budapest. (AFP)
Environ 500 personnes se sont rassemblées ce dimanche sur le Champ de Mars à Paris pour demander plus de coopération entre les polices française et hongroise, dans l'enquête sur la disparition début décembre d'une étudiante française en Hongrie.
Les manifestants se sont ensuite rendus à l'ambassade de Hongrie, où les parents de l'étudiante ainsi que la députée UMP Catherine Vautrin, ont été reçus par l'ambassadeur. Au même moment à Budapest, 80 à 100 personnes, essentiellement des étudiants, ont participé à une marche silencieuse sur le parcours qu'avait emprunté Ophélie Bretnacher juste avant de disparaître au pied du pont Lanchid.
"Cette situation est assez symptomatique de ce qui se passe en Europe en matière juridique", a précisé Me François Gery, avocat de la famille. "Une plainte a été déposée au parquet de Budapest, et a été rejetée le 6 janvier. Une autre a été déposée en France, afin de demander une entraide judiciaire, et est en cours de traitement", a-t-il ajouté.
"La plainte a été déposée afin de mettre en place un cadre de coopération", a souligné Francis Bretnacher, le père d'Ophélie. La plainte a été déposée contre X pour enlèvement le 5 janvier. "Nous n'avons pas d'objection à cette coopération. Elle existe depuis début décembre", a précisé l'ambassadeur de Hongrie, Laszlo Nikicser, devant la famille et la presse.
Selon les organisateurs, 500 personnes étaient présentes lors du rassemblement, et 1.500 à 2.000 lors de la marche vers l'ambassade. Ophélie Bretnacher achevait à Budapest un master de finances de l'Ecole supérieure de commerce de Reims dans le cadre du programme européen d'études Erasmus. Elle avait disparu dans la nuit du 3 au 4 décembre, après une soirée en discothèque avec des amis. Rien n'est à ce stade venu étayer l'hypothèse d'un acte criminel et les enquêteurs ont reconnu cette semaine privilégier désormais l'idée d'un suicide.
Source : AFP