Citation :
Merci à gihel de rétablir la vérité
Il semble que la vérité soit au contraire bien au-del? :
"En 1997, après un procès houleux au cours duquel la défense n'aura cessé de multiplier les coups de théatre et de brandir dans la presse "le spectre hideux de l'erreur judiciaire", le verdict sera rendu dans la tourmente. Reconnu coupable sur un faisceau de preuves concordantes et, quoi qu'en dise la défense, accablantes (voir L'Express du 8 janvier 1998), Jean-Marc Deperrois est condamné à vingt ans de prison. Sa famille hurle, injurie les Tanay. Des partisans de l'accusé menacent les jurés. Certains journalistes trépignent et huent la cour.
"Nous attendions la vérité de ce procès, raconte Corinne Tanay. Mais, comme la presse a fait campagne pour l'erreur judiciaire, l'opinion publique a été bernée... et nous nous sommes retrouvés sur le banc des accusés, "jamais." L'enfer pour les parents de la petite Emilie. Menaces, coups de fil anonymes, injures, invasion de paparazzis, les Tanay sont obligés de fuir leur maison, de perdre leur emploi, et errent durant une bonne année, à Toulouse, au Havre, avant de rentrer chez eux, à Saint-Jean-de-la-Neuville (Seine-Maritime). Mais rien ne s'arrange. Les insinuations, les lettres de corbeaux, les brimades continuent. A Bolbec, à Gruchet, à Saint-Jean-de-la-Neuville, dans tout le pays de Caux, comme si la justice n'était pas passée, chacun a sa petite idée sur le coupable. Jusqu'à la pâtissière, qui s'en mêle et veut retrouver le cyanure de la ferme Debray.
(...)
Mais il y a le comité de soutien, les notables du coin... des médecins, des enseignants, des commerçants, serrés autour d'Anne-Marie Deperrois, professeur de géographie au collège catholique Sainte-Geneviève de Bolbec et dont il est convenu de saluer le courage et la dignité. Eux croient dur comme fer à l'innocence de Jean-Marc Deperrois et le clament. Ceux qui penchent pour la culpabilité se taisent: "Vous comprenez, c'est impossible quand on tient un magasin ici, avoue une jeune femme, le comité de soutien est très influent. Didier Chesneau en fait partie et c'est le directeur de la chambre de commerce!"
Insinuations perfides
Influent, il faut le croire. Dernièrement encore, Maxime, le petit garçon des Tanay, a été refusé à l'école catholique Notre-Dame de la Br?aut?. "La directrice avait d'abord accepté de le prendre et puis, quand j'ai dit notre nom, la porte s'est refermée", raconte Corinne Tanay.
Officiellement, les membres du comité n'ont rien contre la maman d'Emilie, non. Il se battent simplement pour la révision du "procès bâclé" de Jean-Marc Deperrois. Officieusement, ils ne cessent de l'attaquer. Avec une arrogance pleine de flonflons, au nom du Doute et de la Démocratie.
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Corinne et Denis Tanay ne peuvent plus, ne veulent plus supporter. Pour la Sainte-Emilie, ils ont reçu deux lettres anonymes terrifiantes, écrites par un psychopathe haineux: "Ordures vivantes... parasites... salope, sale putasse... je sais où vous joindre, je ne vous lâcherai plus...Votre place est sous terre, même pas au cimetière mais dans une fosse à purin." La démence atteint même la monstruosité quand l'auteur s'en prend aux enfants Tanay: "La vermine... votre putain d'Emilie... est crevée depuis juin 1994, les asticots ont dû la bouffer. (...) Si vous continuez à emmerder les honnêtes gens, Maxime va crever comme une bête..." Maxime, 4 ans et demi, né après le décès de sa soeur, condamné à mort à son tour? "
L'Express du 21/12/2000
http://www.lexpress.fr/info/societe/dos ... ida=425338