Citation :
même chose pour P.Henry alors, Poniatowski et 2 autres influenéant les jurés de Troyes. Et l'?v?que de Troyes aussi, plus encore. Et Guigou ne se mouillant pas pour sa libération 25 ans après...
Tout ceci est extra-judiciaire, ce n'est certes pas la justice.
Mais mettez-vous bien dans la tête que l'opinion non plus !
D'ailleurs, vous lui crachez dessus en ce qui concerne Ranucci et la prenez en consid?ration pour Dils.
C'est ? n'y rien comprendre, comme vous dites!!!
Vous ne me lisez pas complètement Gontran, ou alors je me fais mal comprendre et je peux m'exprimer autrement, Arthur, si vous voulez, dans le cas de Dils, la cour de cassation a été forc?e de se mettre ? genoux. Et ce que j'ai dit sur l'avocate générale Commaret sur les pierres et le proc?d? employ?, n'était pas très indulgent.
Et en plus il y avait une manoeuvre Fulgence, elle a rat? partiellement. Je vous explique la manoeuvre, c'est simple, comme cela vous allez comprendre comment fonctionne l'administration judiciaire du pays autoproclam? des droits de l'homme.
La cour de cassation Etienne, face ? l'acharnement des avocats de Dils, qui chaque fois, red?posent une requête avec un élément supplémentaire pour bien enfoncer le clou d'une autre enquête rat?e (je vous rassure, il y a des enquêtes réussies où la police ou bien la gendarmerie sont au-dessus de tout ?loge, mais ce n'est pas le cas de cette affaire, une petite erreur de méthode : faire avouer ? n'importe quel prix...), face ? un comité de soutien qui s'est constitué, la cour de cassation décide d'annuler le jugement, il aura fallu treize ans, mais l'espoir est une longue patience place Vend?me... Et elle renvoie la chose devant une nouvelle cour d'assises, elle choisit la Marne, Reims, parce que dans le coin, il y a quelqu'un qui conna?t la juge d'instruction.
Proc?s format? : on mart?le les aveux, comme c'est ? huis-clos, personne n'en saura rien, on fatigue les jurés avec des audiences de treize ou quatorze heures (ce qui est un motif de condamnation de la France ? la Cour Europ?enne entre nous soit-dit, jurisprudence ? l'appui), on noie les témoins de la défense et on choisit une peine elle aussi format?e : on lui colle 25 ans, comme il en a fait 15, on se dit qu'il en aura marre et qu'il va demander une conditionnelle, et on mettra de la cendre sur cette chose p?nible.
Il n'y a qu'un malheur, c'est que l'accusé, sa libert?, il s'en fout, il veut la reconnaissance de son innocence. Il ne fait pas comme on pensait qu'il ferait, il est moins b?te qu'on ne l'imaginait.
Troisi?me procès et l?, les politiques s'en m?lent. Dans ces cas l?, la cour de cassation joue la prudence et remballe la marchandise : une loi passe qui transforme le troisi?me procès d'un mineur qui est devenu majeur en procès public, on a renvoyé l'affaire ? Lyon et on a charg? une magistrate prudente et proche de la retraite pour donner ? ce dossier une allure enfin présentable. Les politiques veulent que cela se termine, on nomme des gendarmes pour refaire le travail de la police : le crime porte la quasi signature de Heaulme, et il est acquitté.
Mais voyez, cela ne s'est pas fait comme cela. Il a fallu que la famille Dils se batte et donne un sacré coup de collier.