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MessagePosté :09 juil. 2008, 15:54 
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Cette affaire est très troublante et on ne pourra sans doute jamais avoir aucune incertitude là-dessus. A noter que je pense souvent à cette affaire car tous les jours, en allant au travail, je passe devant les deux fameux casinos qui ont tant défrayé la chronique. Et l'ironie du sort, c'est que le casino Ruhl est resté un petit casino. Quant au Palais de la Méditerranée, il ne reste que la façade, qui abrite à ma connaissance un hotel restaurant, des bureaux, des habitations et ce qui reste du casino. Tout ça pour dire que tous ceux qui ont essayé de transformer Nice en Las Vegas ou en Ibiza se sont toujours cassé les dents tellement les Niçois n'aiment pas qu'on transforme leur ville.

Pour revenir à l'affaire, je voulais attirer l'attention sur plusieurs choses:
Maurice Agnelet a toujours menti durant l'enquête, et pas seulement avec son alibi. Aussi, Agnelet appartenait à la Franc-Maçonnerie, plus précisément au même clan et à la même loge que Fratoni et Jacques Médecin, le puissant maire de Nice de l'époque. Et cela a beaucoup influé dans la manière dont a été traité l'affaire, dans la mesure où tous les éléments à charge contre Agnelet ont été délibérément mis à l'écart par le juge qui faisait parti du même clan, celui-ci même qui a toujours essayé de faire croire qu'Agnès Leroux n'est pas morte (elle se serait enfuit) ou qu'elle se serait suicidée.

Pour ce qui est des messages codés PM PV retrouvé dans le livre d'Agnelet, ils sont très troublants surtout le dernier daté du 2 novembre 1977, jour de la disparition d'Agnès Leroux: "2 novembre 1977: reclassement dossier PM PV liberté". Les experts l'ont traduit ainsi: "Le Palais Méditerranée (PM), construit sur un immeuble appartenant à la société Palais vénitien (PV), est désormais libre".


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MessagePosté :09 juil. 2008, 16:24 
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Tout ce que j'ai lu ou vu à ce jour me semble aller résolument dans le sens de la culpabilité d'Agnelet.

Certes, il n'y a pas de preuve formelle et on peut supposer qu'il n'y en aura jamais.
On peut maintenant discuter à l'infini pour savoir s'il est acceptable ou non de condamner quelqu'un sans preuve absolument irréfutable, même avec un faisceau de présomptions aussi accablant que dans l'affaire Leroux, et c'est un autre débat.

Mais au niveau de la conviction personnelle, je dirais que je n'ai personnellement guère de doutes sur la culpabilité de MA.

Avec un peu de chance, on retrouvera peut-être un jour (la semaine prochaine comme dans 300 ans), au hasard de travaux de construction, le corps d'Agnès Leroux coulé dans un bloc de béton.

Soutenir qu'Agnès Leroux pourrait être vivante me semble à peu près aussi crédible que de soutenir que l'amant de Simone Weber (j'ai oublié son nom) pourrait lui aussi être vivant.


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MessagePosté :09 juil. 2008, 16:51 
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Soutenir qu'Agnès Leroux pourrait être vivante me semble à peu près aussi crédible que de soutenir que l'amant de Simone Weber (j'ai oublié son nom) pourrait lui aussi être vivant.
C'était Bernard Hétier. Concernant Simone Wéber, je suis persuadé qu'elle est coupable.

Pour Agnès Leroux, l'hypothèse qu'elle soit encore vivante et qu'elle se soit enfuit est hautement improbable, car c'était une riche héritière et une mondaine, avec son réseau, son cercle, ses relations, et elle ne pouvait pas couper tous les ponts comme ça du jours au lendemain pour vivre cachée dans les Caraïbes.

Quant au suicide, c'est pas possible non plus, car bien qu'elle ait fait une tentative de suicide auparavent, elle avait décidé de se reprendre en main avant sa disparition. De plus on n'a jamais retrouvé sa voiture.


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MessagePosté :09 juil. 2008, 16:56 
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Soutenir qu'Agnès Leroux pourrait être vivante me semble à peu près aussi crédible que de soutenir que l'amant de Simone Weber (j'ai oublié son nom) pourrait lui aussi être vivant.
Et c'est pourtant ce que Agnelet, ses avocats et son clan (Médecin et Fratoni) ont toujours essayé de nous faire croire à tout pris. Difficile après ça d'imaginer qu'Agnelet n'y est absolument pour rien dans cette histoire!


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MessagePosté :04 août 2008, 16:24 
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Les idées toutes faites ont la vie dure ...

Rien n'est plus fort que la conviction, pas même la raison ...

Enfin, pas pour tout le monde, heureusement ...

_________________
On avait sûrement calomnié Luc Tangorre, car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin.


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MessagePosté :07 sept. 2008, 17:48 
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17 septembre 2008, la Cour de cassation doit se prononcer sur l’affaire Agnelet

le condamné se pourvoit en cassation. Un pourvoi en dix points, dont je n’ai pas le détail. Cependant, on peut imaginer que l’un d’eux concerne la prescription, car si elle était acquise, Maurice Agnelet n’aurait jamais dû passer devant une Cour d’assises.

Il n’appartient pas à la Cour de cass’ de se prononcer sur les faits, mais uniquement sur le droit. Aussi, lorsqu’elle casse un jugement, les parties se retrouvent devant une nouvelle juridiction, pour un nouveau jugement.

Mais dans le cas présent, supposons qu’elle décide que les magistrats sont effectivement passés outre au délai de prescription… Maurice Agnelet pourrait-il être rejugé ? Ou serait-il définitivement blanchi ?

Certes, le personnage n’est pas sympathique, mais nous sommes dans un État de droit. Et l’on peut dire ici que le droit a été pas mal tournicoté. Si Agnelet avait gain de cause, il pourrait légitimement exiger de l’État un dédommagement conséquent. Allez, le chèque serait moins gros que celui de Bernard Tapie !




Quelques remarques juridiques formulées (sous toute réserve )

Dans sa version originale la loi du 15 juin 2000 n’autorisait pas le ministère public à faire appel d’une décision d’acquittement.

C’est la loi du 4 mars 2002 qui a donné cette possibilité – mais seulement au procureur général. Le législateur a ainsi voulu souligner le caractère exceptionnel de cet appel.

On peut donc envisager 3 possibilités de cassation :

- Entre le non-lieu obtenu par Agnelet en 1985/1986 et la réouverture du dossier criminel, 15 ans se sont écoulés. Or la prescription criminelle est de 10 ans après le dernier acte de procédure. Quel acte a-t-on pris en compte pour interrompre la prescription ?

- On a appliqué à Maurice Agnelet une loi de 2002 pour des faits qui se sont déroulés en 1977 et pour lesquels une information judiciaire a été ouverte en 2000. Il subit donc les conséquences d’un mauvais fonctionnement de la justice en se voyant appliquer une procédure qui lui est défavorable. Ce qui est contraire au principe du droit.

- Dans les deux procès d’assises, c’est le même avocat général, Monsieur René Cortès, qui a représenté le ministère public. Or, une circulaire du 11 décembre 2000 prévoyait que… « dans les hypothèses d’appel principal du ministère public contre une condamnation jugée insuffisamment sévère, l’accusation soit a priori représentée en appel par un autre magistrat. »

Source : Policetera


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MessagePosté :11 sept. 2008, 17:20 
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Les idées toutes faites ont la vie dure ...

Rien n'est plus fort que la conviction, pas même la raison ...

Enfin, pas pour tout le monde, heureusement ...
Eh oui, je suis intimement convaincu que Maurice Agnelet est coupable!


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MessagePosté :17 sept. 2008, 08:57 
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Cour de cassation : la dernière carte de Maurice Agnelet

La juridiction suprême examine mercredi le pourvoi de l'ex-avocat, condamné en 2007 à vingt ans de réclusion pour l'assassinat d'Agnès Le Roux.

Une affaire aussi retentissante ne pouvait trouver son épilogue que devant la Cour de cassation : la chambre criminelle examine, cet après-midi, le pourvoi formé par Maurice Agnelet, 70 ans, condamné en octobre 2007 à vingt années de réclusion pour l'assassinat d'Agnès Le Roux.

Cette jeune héritière d'un casino niçois a disparu corps et bien en 1977. À l'issue d'une procédure rocambolesque, celui qui fut son amant bénéficiera d'un non-lieu en 1986, d'un acquittement aux assises des Alpes-Maritimes en décembre 2006 - car un témoin capital avait relancé l'affaire -, et sera enfin frappé par une condamnation en appel, à Aix-en-Provence.

Ses conseils, Mes François Saint-Pierre et Jean-Pierre Versini Campinchi, n'ont cessé de se battre contre le «harcèlement judiciaire » dont fait l'objet, selon eux, leur client. «Où ? quand ? comment ?» aurait-il tué Agnès Le Roux, ont-ils martelé pendant les deux procès, rappelant que le corps de la victime n'ayant jamais été retrouvé, la date de son décès présumé ne pouvait donc être établie, pas plus, évidemment, que le mode opératoire du meurtrier. Dans un livre qui vient de paraître, le journaliste Michel Henry, fin connaisseur du dossier, rappelle les zones d'ombre qui subsistent. Son récit s'intitule Agnelet, l'homme que l'on n'aimait pas, laissant entendre qu'en absence de preuves formelles contre lui (thèse de la défense contestée par l'accusation) le condamné aurait pâti de la vive antipathie qu'il a pu inspirer aux jurés.


Le séducteur déchu


Son pourvoi repose sur sept «moyens» (motifs). Selon plusieurs juristes consultés par Le Figaro, le plus solide est le troisième. La défense estime que le rejet de conclusions écrites déposées au tout début du second procès - et affirmant que le droit d'être jugé dans un «délai raisonnable» exigé par la Convention européenne des droits de l'homme était en l'espèce bafoué - pose problème. La phrase suivante de l'arrêt est pointée du doigt : «Les conditions de la disparition d'Agnès Le Roux n'ont pu être déterminées que tardivement et en raison notamment des déclarations mensongères de Maurice Agnelet et de son épouse Françoise Lausseure.» Selon la défense de l'ex-avocat, «en affirmant ainsi avant les délibérations le caractère mensonger des déclarations de l'accusé et de son épouse dans le cadre de la procédure ancienne, la cour a pris parti sur la valeur et la portée du système de défense du requérant dans le présent procès».

La chambre criminelle, qui ne se prononce pas sur la culpabilité ou l'innocence de M. Agnelet mais sur le respect des formes judiciaires, devrait rendre son arrêt dans une semaine ou deux. De bonne source, le magistrat rapporteur aurait, pour l'essentiel, fondé son analyse sur des jurisprudences appelant le rejet du pourvoi. Si celui-ci était bel et bien prononcé, le séducteur déchu pourrait encore se tourner vers la Cour européenne des droits

Source : Le Figaro


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MessagePosté :17 sept. 2008, 21:54 
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L'avocat général demande le rejet du pourvoi d'Agnelet

Le parquet général a demandé, mercredi, le rejet du pourvoi en cassation formé par Maurice Agnelet. La chambre criminelle de la Cour de cassation rendra sa décision le 15 octobre.

Agnelet a été condamné, il y a un an, en appel, à 20 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de sa maîtresse Agnès Le Roux, jeune héritière d'un casino niçois disparue il y a trente ans. En décembre 2006, il avait été acquitté par la cour d'assises des Alpes-Maritimes.

Maurice Agnelet a toujours protesté de son innocence, ses avocats dénonçant une "erreur judiciaire". Lors de son dernier procès il y a un an, ses avocats avaient estimé impossible de condamner leur client alors que ni le lieu ni la date exacte, ni la manière de commettre l'assassinat n'ont jamais été établis.

Après trente ans, "on est à bout", témoignait mercredi à l'issue de l'audience le frère d'Agnès Le Roux, Jean-Charles, aux côtés de sa mère Renée. "Mais on est confiants, parce qu'on estime que la cour d'assises n'a pas commis d'erreurs. Maintenant, on espère mettre un point final à cette affaire", a-t-il poursuivi. Face aux conseillers de la Cour de cassation, l'avocat de Maurice Agnelet, Me Didier Bouthors, a tenté de démontrer que le procès d'assises avait été "déséquilibré", mais surtout que la cour s'était montrée "partiale". Des arguments qu'a contestés l'avocat général, Robert Finielz, avant de conclure au rejet du pourvoi.

Source : Le Point

Et ceux qui veulent se (re)plonger dans cette histoire peuvent lire le livre du journaliste de Libération, Michel Henry, Agnelet, l’homme que l’on n’aimait pas (éditions Odile Jacob).

Voir la rubrique Bibliographie du forum
viewtopic.php?p=68943#68943


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MessagePosté :18 sept. 2008, 18:38 
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Agnelet condamné au nom du flou ?

Agnelet condamné au nom du flou ? Hier mercredi 16 septembre, la Cour de cassation a examiné le pourvoi formé par l'ancien avocat Jean-Maurice Agnelet contre l’arrêt de la cour d'assises d'appel d'Aix-en-Provence du 11 octobre dernier, qui l’avait condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat d’Agnès Le Roux, la riche héritière du casino du Palais de la Méditerranée, disparue depuis 1977.

L'avocat général Robert Finielz a conclu au rejet des moyens en défense présentés par Jean-Maurice Agnelet, ce qui n’est pas une totale surprise. La chambre criminelle de la Cour de cassation doit rendre sa décision le 15 octobre. Attendons.

L’affaire, c’est techniquement un dossier. Une petite masse de procès-verbaux. Si vous voulez lire le mémoire en défense de Jean-Maurice Agnelet, vous pouvez aller sur le site de Pascale Robert-Diard, en annexe de sa chronique sur l’audience d’hier. Plus de cinquante pages de haute procédure.



J’entends seulement ici situer la problématique de cette affaire, qui est celle de la condamnation sans preuve. En rappelant d’abord l’histoire en quelques dates.

La trace d’Agnès Le Roux a été perdue entre le 27 octobre et le 2 novembre 1977, alors qu’elle était âgée de 29 ans. Plus aucune nouvelle. Elle a été déclarée officiellement « absente » par un jugement d’avril 2007, qui équivaut à un acte de décès. Poursuivi pour assassinat, Jean-Maurice Agnelet avait bénéficié d’un non-lieu, puis l’information a été rouverte en 1999, vingt deux ans plus tard, suite à une déclaration fracassante de son ex-épouse affirmant avoir fourni à l’époque un faux alibi. Convaincant ? Pas pour la Cour d’assises des Alpes-Maritimes qui le 20 décembre 2006 avait acquitté Jean-Maurice Agnelet. Appel du parquet, et la Cour d’assises d’Aix-en-Provence avait retenu la culpabilité et prononcé cette sanction de 20 ans, contre cet homme aujourd’hui âgé de 70 ans.

Des faits d’une particulière complexité dès avant la disparition d’Agnès Le Roux. Sa mère, Renée Le Roux, avait le contrôle du Palais de la Méditerranée, et gérait d’une main de fer ce joyau financier, de peur qu’il lui échappe. Si peu de lests pour sa fille Agnès, que celle-ci, en guerre avec sa mère, avait vendu son vote à une groupe concurrent du monde des jeux, le clan Fratoni. Renée Le Roux se trouvait dépossédée par la manœuvre de sa fille. Une opération frauduleuse conduite par Jean-Maurice Agnelet, alors avocat influent à Nice, et amant d’Agnés. De l’argent liquide, beaucoup, qui s’était ensuite solidifié sur un compte auquel avait accès Jean-Maurice Agnelet. Et quelques mois plus tard, la disparation d’Agnès.

Méthodes non orthodoxes pour un avocat, pour le moins, ce qui lui avait valu la radiation du barreau. Et détournement d’argent dit la justice, le condamnant à quatre ans de prison ferme pour abus de biens. Mais, sur son rôle dans la disparation, rien. Rien, jusqu’au fatal retournement de l’ex-épouse. Vous connaissiez la suite. Vous connaissiez la suite ? Non, vous croyez connaître la suite.

Jean-Maurice Agnelet a été condamné pour assassinat. L’arrêt de la cour doit donc tout nous dire, ou en tout cas nous dire beaucoup sur les circonstances de ce crime, sanctionné par la lourde peine de 20 ans. Par exemple quand a eu lieu le crime, c’est-à-dire quel est le jour de l’assassinat pour lequel la culpabilité a été reconnue. L’arrêt n’en dit rien. Pour le lieu du crime, ce n’est pas mieux. Aucune indication : le coupable a agi on ne sait quand et on ne sait où. Ici, là ou ailleurs. La démonstration de la culpabilité repose sur la description de la scène du crime : le geste, l’arme, les coups, la méthode… Non, l’arrêt n’en dit rien non plus. Et les complicités ? Le coupable peut-il agir seul pour une telle opération ? Peut-être … mais peut-être pas. Seul aussi pour faire disparaître le corps ? Et comment a-t-il fait ? L’arrêt de la cour d’assises d’Aix-en-Provence ne dit rien de tout cela.

On peut penser ce que l’on veut de Jean-Maurice Agnelet, surtout quand on ne le connait pas. On peut aussi se convaincre que c’est lui le coupable. On peut imaginer des scénarios, des scènes. On peut affirmer qu’il a été malhonnête, qu’il a menti, qu’il a abusé de ses fonctions d’avocat. On peut se dire tout ce que l’on veut. Mais on doit se dire aussi que le justice l’a condamné sans preuve, l'a condamné pour un assassinat dont on sait pas décrire le premier élément. L’intime conviction, oui, et il n’est pas besoin de la preuve parfaite. Mais l’intime conviction sans éléments matériels relatifs à l’infraction reprochée, non.

C’est pour cela que l’affaire nous concerne tous. Nous attendrons avec attention l’arrêt de la Cour de cassation, comme un retour à la source du droit. Et en cas de confirmation, l’arrêt qui sera rendu un jour par la Cour européenne des droits de l’homme.

Source : Libération


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MessagePosté :15 oct. 2008, 17:21 
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Maurice Agnelet définitivement condamné pour le meurtre d'Agnès Le Roux
.


La Cour de cassation a rejeté ce mercredi le pourvoi formé par Maurice Agnelet, rendant définitive sa condamnation à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa maîtresse Agnès Le Roux, mystérieusement disparue en 1977.

En suivant l'avis du ministère public, la chambre criminelle de la Cour de cassation a ainsi mis un point final à une affaire vieille de 30 ans.

Revirement de son ex-femme

Après avoir bénéficié d'un non-lieu en 1985, Maurice Agnelet avait été subitement rattrapé par la justice, quinze ans après, à la suite du revirement de son ex-femme sur l'alibi qu'elle lui avait fourni.

Renvoyé devant les assises des Alpes-Maritimes, il y avait été acquitté en décembre 2006. Un verdict totalement renversé un an plus tard par la cour d'assises d'appel des Bouches-du-Rhône, qui l'avait condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Agnelet crie à «l'erreur judiciaire»

La cour avait alors suivi les réquisitions de l'avocat général, Pierre Cortes, pour qui Agnelet avait assassiné Agnès «pour l'argent».

Criant à «l'erreur judiciaire», les avocats d'Agnelet avaient estimé impossible de condamner leur client alors que ni le lieu ni la date exacte, ni la manière de commettre l'assassinat n'ont jamais été établis.

Source : 20 Minutes

Trente et un ans après la disparition d'Agnès Le Roux, riche héritière d'un grand casino niçois, la Cour de cassation a définitivement confirmé mercredi la condamnation à 20 ans de réclusion criminelle pour "assassinat" de son ancien amant, l'avocat Jean-Maurice Agnelet.

Après la lecture de cette décision à Paris, le frère d'Agnès Le Roux et son avocat ont prié le condamné, écroué depuis un an, de parler et de dire où il avait mis le corps de sa victime.

L'avocat d'Agnelet maintient qu'il est innocent et confirme qu'il va saisir la Cour européenne des droits de l'homme.
La plus haute juridiction française a rejeté le pourvoi où il évoquait la supposée partialité de la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, qui avait prononcé sa condamnation le 11 octobre 2007, ce qui infirmait un acquittement prononcé en première instance en 2006 à Nice au bénéfice du doute.

"C'est la fin d'une histoire, un grand soulagement. C'est peut-être l'occasion pour Maurice Agnelet, qui ne peut plus rien attendre de la justice française, de nous dire enfin où il a mis le corps d'Agnès", a dit aux journalistes Jean-Charles Le Roux, frère de la disparue. "S'il a des choses à dire, il faut qu'il les dise", a ajouté son avocat Me Hervé Temime.

L'avocat du condamné, Me Jean-Pierre Versini, veut contester encore la décision. "Le vrai débat se passera devant la Cour européenne des droits de l'homme, car l'acte d'accusation n'aurait jamais dû être rendu, en raison de la totale inexistence de preuves", a-t-il dit à Reuters.

Jean-Maurice Agnelet, 70 ans, figure du Nice des années 1970 où Jacques Médecin gouvernait la ville, a toujours nié toute implication dans la disparition.

"GUERRE DES CASINOS"

La cour d'assises d'Aix-en-Provence a conclu qu'il avait tué Agnès Le Roux, alors sa maîtresse, après avoir obtenu qu'elle cède ses parts dans le Palais de la Méditerranée, l'un des plus grands casinos de Nice, à Jean-Dominique Fratoni.

Ce dernier, aujourd'hui décédé, était le patron du casino rival Le Ruhl. Proche du maire de Nice Jacques Médecin, il était vu par la police comme une figure éminente de la pègre locale.

Le parquet s'appuyait sur un faisceau de présomptions mais n'a jamais eu de preuves, faute d'avoir découvert le corps. La police n'a jamais pu dire quand et comment elle aurait été tuée.

L'affaire, qui s'est déroulée sur fond de "guerre des casinos" et de rivalités entre truands de la Côte d'Azur, ne s'est jamais apaisée durant ces trente dernières années.

La mère d'Agnès Le Roux, Renée Le Roux, n'a eu de cesse de relancer l'affaire, abandonnée dans les années 1980 par la justice niçoise dans des conditions contestées, attribuées au fait que Maurice Agnelet était un notable, président départemental de la Ligue des droits de l'homme.

En 1999, Françoise Lausseure, autre maîtresse de Jean-Maurice Agnelet qui lui avait fourni initialement un alibi pour la période de la disparition de la victime en 1977, avait reconnu avoir menti, ce qui avait amené la justice niçoise, dont l'organisation était alors revue par le nouveau procureur Eric de Montgolfier, à rouvrir le dossier.

La défense soulignait toutefois que ce revirement n'avait pas de conséquences à ses yeux, puisque le jour exact de la disparition d'Agnès Le Roux n'a jamais été connu.

La mère d'Agnès Le Roux et l'accusation avaient insisté lors des procès sur les aspects sombres de la personnalité de Jean-Maurice Agnelet, décrit comme cynique et cupide par des nombreux témoins du procès.

Il est établi que Maurice Agnelet s'est approprié l'argent placé en Suisse par Agnès Le Roux après la vente de ses parts dans le casino, trois millions de francs (457.000 euros). Il a été condamné pour cet aspect des faits et a purgé une courte

Source : Le Point


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MessagePosté :17 oct. 2008, 09:32 
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Condamnation définitive d'Agnelet: "Mon client a perdu à la loterie"

Après le rejet du pourvoi en cassation de Maurice Agnelet contre sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Agnès Le Roux, l'un des avocats d'Agnelet livre sa réaction.

La cour de cassation a rejeté, mercredi 15 octobre, le pourvoi déposé par Maurice Agnelet contre sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Agnès Le Roux, disparue en 1977 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Me François Saint-Pierre, l'un des avocats d'Agnelet, s'apprête à saisir pour la deuxième fois la cour européenne des droits de l'homme.

Quel est votre état d'esprit au lendemain de la décision de la cour de cassation qui rend définitive la condamnation de votre client ?

C'est d'abord une très vive déception. Devant la cour, nous avions soulevé huit moyens qui nous semblaient devoir entraîner la cassation de l'arrêt de la cour d'assises d'Aix en Provence. Voici les deux principaux qui démontraient, à mon sens, que le principe d'impartialité n'avait pas été respecté à Aix, au détriment d'Agnelet: d'abord le fait que notre client n'avait pas été jugé dans un délai raisonnable, les faits remontent à 1977! Il nous avait été répondu que si la procédure avait duré si longtemps, c'était à cause du faux alibi d'Agnelet. Cet argument constitue à mes yeux une forme de préjugement. D'autre part, le document sur lequel était porté la condamnation à 20 ans nous semblait avoir été rempli à l'avance. Pourtant, la cour de cassation n'y a pas vu malice.

Maurice Agnelet a donc de longues années de prison devant lui...

Agnelet a perdu à la loterie, une loterie insupportable. Je sais qu'il affrontera cette nouvelle épreuve avec stoïcisme, mais tout de même... Son cas pose un vrai problème de fond pour notre système judiciaire. Les décisions des cours d'assises ne sont pas motivées, car elles relèvent de la souveraineté du jury populaire. Or, en cas d'acquittement, le parquet a la possibilité de faire appel, ce qui a été le cas pour Agnelet à l'issue du premier procès d'assises. Il faut choisir: soit les décisions sont motivées comme au tribunal correctionnel et l'appel du parquet reste possible, soit elles ne le sont pas et il n'y a pas d'appel d'une décision d'acquittement, sinon c'est la loterie. Entre les deux procès Agnelet, ce sont les mêmes faits qui sont évoqués. Une fois, il est acquitté, une fois, il prend vingtans.

Vous reste-t-il une possibilité de recours ?

Je vais saisir pour la deuxième fois la cour européenne des droits de l'homme pour contester la condamnation de mon client. Mais elle examine déjà une première requête sur les conditions de mise en accusation d'Agnelet. Mais tout cela prendra sans doute plusieurs mois.

Source : Le Point


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 Sujet du message : Re: L'affaire Agnès LEROUX
MessagePosté :04 mars 2011, 16:20 
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Meurtre d’Agnès Le Roux : les révélations d’un ancien truand
Dans un livre à paraître, Jean-Pierre Hernandez, ancienne figure du milieu, assure que Maurice Agnelet n’est pas coupable de l’assassinat de l’héritière du casino de Nice. Il désigne un de ses amis de la pègre.


GEOFFROY TOMASOVITCH | Publié le 04.03.2011, 07h00


Paris (XVe), le 23 février. Dans un livre à paraître, Jean-Pierre Hernandez, ancien truand de la «French Connection», désigne un de ses amis de la pègre comme meurtrier, en 1977, de l'héritière du casino de Nice. | LP / AA
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L’auteur a rangé son arme mais son récit risque de faire l’effet d’une bombe. Dans « Confessions d’un caïd », l’ancien gangster Jean-Pierre Hernandez livre de spectaculaires révélations sur l’affaire Agnès Le Roux, l’héritière du casino niçois le Palais de la Méditerranée, disparue en 1977.
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«Agnelet ne mérite pas de rester en prison»Le condamné nie toujoursJean-Pierre Hernandez, une figure de la pègreRepèresUne figure de la pègre restée dans l’ombreLes parrains du milieu traditionnelSelon cet ex-membre de la French Connection, la justice s’est trompée de coupable en condamnant, fin 2007, Maurice Agnelet à vingt ans de réclusion pour l’assassinat de sa maîtresse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. « Choqué » par ce verdict, ce retraité du grand banditisme a fini par se libérer d’un vieux secret confié au milieu des années 1980 par son « frère » de la pègre, Jeannot Lucchesi, peu de temps avant de mourir.

Notre journal a rencontré Jean-Pierre Hernandez, alias le Gros Pierrot, quelques jours avant la sortie du livre coécrit avec François Mattei, grand reporter qui a connu les principaux parrains du milieu des années 1970 à 1990.

Agé de 75 ans, l’ex-malfaiteur nous a raconté cet épisode marquant de sa vie où Jeannot Lucchesi lui a révélé avoir supprimé Agnès Le Roux, jeté son corps aux Goudes, près de Marseille et fait disparaître sa voiture, sans toucher l’argent du contrat.

« Jeannot ne m’aurait jamais menti », assure-t-il. Et sa crédibilité à lui? Dans la préface du livre, Lucien Aimé-Blanc, chef de l’office central de répression du banditisme de 1977 à 1982, dépeint Jean-Pierre Hernandez en « acteur qui a tout vécu de l’intérieur » et souligne « sa contribution historique à des événements qui ont secoué la Côte d’Azur ».

« Apaisé », Jean-Pierre Hernandez se dit prêt à témoigner devant un magistrat. De quoi, peut-être, rouvrir le dossier et influer sur le sort d’Agnelet, qui a toujours nié ce crime. Ces révélations ne sont pas les seules du livre à paraître aux Editions du Moment. Relatant ses quarante ans dans les rangs de la pègre, le récit passionnant du Gros Pierrot, recoupé et mis en perspective par François Mattei, dévoile les coulisses du milieu et donne la clé sur des affaires jamais élucidées.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/m ... 342218.php


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 Sujet du message : Re: L'affaire Agnès LEROUX
MessagePosté :08 mars 2011, 17:11 
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Intéressante révélation. De quoi relancer toute l'enquête ! Encore faudrait-il vérifier la véracité de ces révélations : les enquêteurs prévoient-ils d'aller effectuer des recherches dans les Goudes ?

Une seule chose me fait tiquer : selon Hernandez, ce Jeannot lui aurait dit qu'il avait fait disparaître la voiture de la victime alors qu'on sait que la Range Rover a été découverte vide.


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 Sujet du message : Re: L'affaire Agnès LEROUX
MessagePosté :08 mars 2011, 17:18 
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Petite information :
Citation :
Les Goudes est un quartier du 8e arrondissement de Marseille, très prisé des Marseillais pour son cadre spectaculaire authentique aux portes des calanques de Marseille et protégé et pour son petit port traditionnel.

Accolé aux Goudes, on trouve le massif de Marseilleveyre. Paul Mariéton[1] rapporte dans un ouvrage que l'archéologue M. Gilles avancait que cet endroit était appelé Marseilho-Veïre ce qui, toujours selon Gilles, signifierait le Vieux Marseille et non pas "voir Marseille". Cette affirmation reste aujourd'hui infondée. Par ailleurs les recherches sur Marseilleveyre ont souvent été source de débats sur les origines de Marseille. Il existait une chapelle du onzième siècle, détruite en 1911.

Souvent présenté comme un repaire de truands, le quartier a été complètement transformé dans le courant des années 90 et 2000 se transformant en quartier bourgeois, au grand dam de la population pour qui l'immobilier est devenu inabordable.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Goudes

On y apprend deux choses importantes :

1/ Ce quartier était un ancien repère de truands à l'époque.
2/ Il se trouve au 8ème Arrondissement aux portes des calanques.

Le corps aurait-il été jeté à la mer ? Dans ce cas ça rendrait quasiment impossible les chances de le retrouver...


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