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MessagePosté :31 mai 2009, 21:42 
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Enregistré le :12 mars 2005, 23:41
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Depuis quelques temps, nous constatons une tendance à la sévérité envers les enfants à travers l'actualité, reprise au niveau gouvernementale par le Ministre Xavier Darcos.
Les exemples deviennent nombreux et doivent nous conduire à une réflexion collective sur le sujet:
Cette sévérité vous parait elle justifiée? pensez vous qu'elle sera efficace pour lutter contre la violence?
Quelles sont les dérives que vous voyez à travers cette actualité?

VAL D'OISE - Auditionné à 8 ans par la gendarmerie après une bagarre à l'école
Un enfant de 8 ans a été auditionné samedi, avec son père, à la gendarmerie de Courdimanche (Val-d'Oise) pour s'être battu à l'école avec un autre garçon, a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie, confirmant une information du Parisien. Cette procédure est la conséquence logique d'un dépôt de plainte de la mère de l'enfant ayant reçu des coups, a-t-on précisé de même source.

Lors de son audition, qui a duré vingt minutes, l'écolier a reconnu s'être battu avec l'un de ses camarades de classe. Il a expliqué avoir agi ainsi parce que ce dernier "cherchait à (le) manipuler". Selon la même source, les deux enfants ne seraient déjà plus brouillés. Le père de l'enfant a déploré auprès du Parisien la tournure prise par les événements : "C'est une histoire qui n'aurait même pas dû sortir de l'école. Elle aurait dû se régler entre adultes, au lieu de dramatiser à ce point."

La secrétaire générale de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), organisation réunie en congrès à Saint-Etienne, a estimé que "cela s'inscrit dans le contexte actuel : à force de dire qu'il faut légiférer, fouiller les enfants, ça entraîne des réactions outrancières des parents". "Deux gosses de 8 ans qui se battent, il y en a toujours eu, mais le fait que la mère ait porté plaine, c'est la conséquence directe du discours sécuritaire du gouvernement depuis quelques mois et surtout depuis une quinzaine de jours", a-t-elle dit. "Le gouvernement dit que les enfants ont des comportements dangereux et ça renforce la méfiance et la peur des adultes qui les entourent. Cela dit, la gendarmerie a eu la réponse adaptée d'entendre l'enfant avec son père."

Mardi 20 mai, deux enfants de 6 et 10 ans soupçonnés de vol de vélos avaient été interpellés devant leur école à Floirac, près de Bordeaux, puis interrogés au commissariat.
le point-31/05/2009


Xavier Darcos module mais maintient son dispositif anti-violence
Mercredi 27 mai

Xavier Darcos confirme sa volonté d'oeuvrer à un plan contre l'insécurité dans les établissements scolaires pour la rentrée prochaine et continue d'envisager, outre des moyens matériels de détection d'armes, des sanctions financières contre les parents "démissionnaires".

Après les remous suscités par ses propositions pour "sanctuariser" l'école, le ministre de l'Education a reçu les représentants des chefs d'établissement et des parents d'élèves, ainsi que des associations d'élus, pour arrêter des pistes de travail viables et acceptables pour la communauté scolaire.

Cette dernière s'inquiète d'un mélange des genres juridiques sans précédent entre enseignement et maintien de l'ordre.

Le président Nicolas Sarkozy précisera les options qu'il a décidé de retenir jeudi lors d'une réunion à l'Elysée, qui fait suite à une série d'incidents graves dans des collèges, notamment l'agression d'une enseignante à coup de couteau par un élève de 13 ans le 15 mai à Fenouillet (Haute-Garonne).

L'opposition accuse l'exécutif de relancer la thématique de l'insécurité à des fins électorales, à l'approche des élections européennes du 7 juin.

"Absurde", a répliqué mercredi Xavier Darcos qui se défend de toute "gesticulation" et justifie ses ballons d'essai lancés la semaine dernière à l'aune d'un problème sociétal "grave".

Le ministre de l'Education s'appuie notamment sur les résultats d'une enquête OpinionWay, réalisée à sa demande du 22 au 25 mai auprès de 1.047 personnes, qui montre que 64% des Français sont favorables à la fouille d'élèves suspects et 81% à l'installation de portiques de sécurité.

"Nous allons vers des incidents graves. Nous avons déjà frôlé plusieurs fois la catastrophe : ce seul mois de mai, nous avons un élève qui a été tué, nous avons un professeur qui a failli mourir et nous avons un élève qui est entre la vie et la mort parce qu'il a reçu des coups de marteau", a-t-il dit à la presse à l'issue de la réunion, qui a duré une heure et demie.

"Imagine-t-on que le jeune garçon qui l'autre jour a failli à quelques centimètres près tuer un professeur l'a fait pour faire plaisir aux élections européennes?", a-t-il lancé.

PISTES INCERTAINES

Les participants à la réunion se sont félicités d'être sortis du "flou" sur les idées les plus controversées du ministre : l'installation de portiques de détection d'armes, la création de "brigades" de paix scolaire ou la possibilité pour les directeurs de collège et de lycée et les personnels d'encadrement de procéder à des fouilles de cartables et sacs en qualité d'officier ou d'agent de police judiciaire (OPJ).

Xavier Darcos ne prône pas une systématisation des moyens de surveillance - caméras ou portiques -, mais estime que l'équipement d'établissements à risque "mérite d'être examiné".

S'agissant des forces mobiles, qui dépendraient des rectorats, le ministre a rappelé l'exemple de l'académie de Versailles "où un petit groupe d'agents sont mobilisés lorsque des difficultés particulières se présentent ou lorsque des risques se dessinent" dans les établissements.

Sur le point très critiqué des "OPJ", il a simplement évoqué la nécessité de trouver des "solutions pour habiliter les personnels" aux fouilles, de façon ponctuelle. "Il ne faut pas que ce soient les enseignants qui aient à faire cela".

La volonté du ministère était clairement d'apaiser le débat, mais l'alternative "raisonnable" aux mesures radicales annoncées la semaine dernière est encore incertaine.

"Il ne semble pas que les propositions faites aujourd'hui soient extraordinairement stabilisées. Il y a des marges d'évolution relativement importantes", a dit Philippe Tournier, secrétaire général de la SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement.

Ainsi, les modalités de sanctions financières contre les parents négligents restent-elles à définir. Il s'agirait d'amendes, dont le montant n'est pas précisé, non d'une ponction sur les allocations familiales, et on ignore qui les déciderait.

"Lorsqu'un collégien arrive dans son établissement avec dans son sac sept grands couteaux dont un de 30 cm, on peut peut-être se poser la question de savoir si les parents ne pourraient pas regarder un peu ce qui se passe", a dit Xavier Darcos.

Le ministre, qui ne cache pas en privé sa lassitude face à la difficulté de sa mission, s'est dit résolu "à aller jusqu'au bout de ce plan qui devra être applicable à la rentrée".

Édité par Yves Clarisse

Reuters- Sophie Louet

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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que certains paraissent brillants avant d'avoir l'air con".
Comment se fait-il que certains paraissent si cons même sans lumière ? C'est de la métaphysique pure.


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