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Affaire Rosenberg New Tork 1953
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Auteur :  Jacquesherve [09 juin 2005, 14:51 ]
Sujet du message :  Affaire Rosenberg New Tork 1953

Un cas aux Etats Unis du temps de la guerre froide : celle des époux Rosenberg. Accusés d'avoir livré des secrets de bombe atomique à l'URSS, ils ont été exécutés le 19 Juin 1953. Les faits remontent à la 2° guerre. Etaient -ils vraiment coupables ? Cette affaire aura marqué l'opinion pendant plusieurs décénies.

Auteur :  Fresh73 [09 juin 2005, 15:13 ]
Sujet du message : 

As-tu des liens sur des sites internet à nous proposer ?
Des livres ?
... histoire de se rafraichir la mémoire... !

Auteur :  louisfrancois [09 juin 2005, 17:31 ]
Sujet du message : 

Deux livres intéressants sur l'affaire Rosenberg :

-AFTALION, Florin : La trahison des Rosenberg, JC LATTES, 2003
- Radosh R. et Milton J. : Dossier Rosenberg, Hachette/document, 1985

On m'a aussi raconté qu'un dirigeant soviétique (Kroutchev?) remerciait dans ses mémoires les époux Rosenberg d'avoir livré des secrets atomiques à l'URSS. A-priori, ils étaient donc coupables même si je n'ai jamais eu le temps de lire les deux ouvrages cités.

Auteur :  spectateur [27 juil. 2005, 15:52 ]
Sujet du message :  Julius et Ethel Rosenberg

Au début des années 50, le procès et l'exécution des espions Rosenberg avaient fait beaucoup de tapage, exploité par les milieux communistes et de gauche comme un exemple de l'hystérie anti-communiste aux USA...

Mais, depuis 1995, on sait, sur la base des révélations des communications décryptées dans le cadre de VENONA par la NSA, que les Rosenberg étaient bel et bien coupables et que le cadre de leurs activités dépassaient largement celui du projet atomique.

Julius Rosenberg (nom de code "Liberal"), un ingénieur en électricité travaillant pour les services de signal intelligence de la US Army depuis 1943, avait offert ses services aux Soviétiques et avait constitué un cercle d'espions qui alimentait le GRU soviétique en renseignements militaires de première importance.

Les Rosenberg furent les seuls espions américains a avoir été exécutés, et, dans leur cas, leurs sentences furent sévères particulièrement pour Ethel qui ne fut que complice d'un mari qui se considérait comme un "soldat de Staline".

Avec l'effondrement du régime soviétique en Russie, la culpabilité des Rosenberg fut confirmée de source ex-soviétique. On a appris aussi que les Rosenberg avaient même été décorés militairement à titre posthume par les Soviets...

Au début des années 50, la cabale organisée autour de l'affaire Rosenberg, n'a été qu'un écran de fumée pour masquer le scandale des procès de Prague (1952) et la stalinisation des régimes est-européens contre la volonté des populations locales...

Auteur :  Space Jm [27 juil. 2005, 15:58 ]
Sujet du message : 

La peine de mort pr de la haute trahison je trouve cela franchement disproportionné..;

Ah ! quel beau pays les US... 8) Pays de liberté qui exécute...

Auteur :  spectateur [27 juil. 2005, 16:25 ]
Sujet du message : 

La peine de mort disproportionnée pour Ethel, moins pour Julius...

Julius Rosenberg aurait même pu facilement éviter la peine de mort en passant aux aveux, c'est surtout l'absence de remords qui a incité les autorités judiciaires à la sévérité dans son cas.

On était en pleine guerre de Corée, le stalinisme reignait sur une bonne partie de l'Europe et de l'Asie, et l'Amérique paranoïait. La sentence des Rosenberg a servi surtout à dissuader de potentiels espions à collaborer avec l'ennemi...


P.S.: Pour ce qui est de la peine de mort, on pourrait encore parler de son application dans des pays comme Cuba ou la Chine...

Auteur :  Space Jm [27 juil. 2005, 22:19 ]
Sujet du message : 

Absolument ! Je connais bien la chine, j'y vais souvent pour le boulot, merveilleux pays...liberté politique ? zéro, avortement ? gogo, exécutions, grand travaux a.ld. social, corruption, examens universitaire bidon, contrefaçon..j'adore :lol:

Auteur :  Jacquesherve [03 août 2005, 11:52 ]
Sujet du message : 

Coupables, certes, mais fallait-il appliquer la Peine de Mort ? leur égard ?

La faute revient-elle vraiment aux époux Rosenberg ?....et que penser de David Greenglass?

Auteur :  spectateur [06 août 2005, 15:49 ]
Sujet du message : 

La peine de mort était-elle disproportionnée?

Oui, dans le cas d'Ethel, car les autorités ont condamné Ethel à la peine de mort dans l'espoir de faire passer Julius aux aveux... On avait cru que Julius prendrait tout le blâme sur lui dans l'espoir de sauver in extremis sa conjointe... Mais ce ne fut pas le cas: Julius s'est comporté en loyal "soldat de Staline" jusqu'à la dernière minute...

Pour ce qui est de David Greenglass, le beau-frère de Julius, qui travaillait comme machiniste dans la US Army sur le projet Manhattan au Nouveau-Mexique, il est passé aux aveux, et c'est sur lui que reposait une bonne partie de la preuve contre les Rosenberg à l'époque... Les Américains, dans le cadre du programme Venona, disposaient de preuves concluantes, mais ne pouvaient pas les révéler, car ça aurait aussi révéler qu'ils avaient réussi à décrypter les communications codées soviétiques...

Auteur :  spectateur [06 août 2005, 15:58 ]
Sujet du message : 

Vous demandez si la faute revient vraiment aux Rosenberg... Je dirais que oui, particulièrement pour Julius. C'est Julius Rosenberg qui est allé proposer ses services aux Soviétiques, et non le contraire, et c'est lui qui a constitué un cercle d'espions qui alimentait le GRU en renseignements militaires...

Auteur :  damien [06 août 2005, 20:42 ]
Sujet du message : 

Il y a cinquante ans, le 19 juin 1953, les époux Rosenberg étaient exécutés aux Etats-Unis. Leur procès comme leur condamnation à mort avaient soulevé une immense émotion. L'ouverture d'archives américaines et soviétiques a apporté de nouveaux éclairages sur l'affaire (1). Le nouveau livre de Gérard Jaeger (2), richement documenté et brillamment raisonné, a la particularité de traiter la "tragédie américaine" qu'étaient la vie courageuse et l'exécution injustifiable du jeune couple sous l'angle du contexte de l'époque : le commencement de la guerre froide sur le plan international et son accompagnement domestique, la "chasse aux sorcières". "L'ennemi" du moment, comme chacun sait, était les communistes, considérés hystériquement comme des pions de la puissance devenue rivale des Etats-Unis, la "Russie soviétique". C'est la situation qui a servi de prétexte surtout à une course aux armements si profitable à quelques-uns.

En l'absence des preuves tangibles pour appuyer les accusations extrêmement graves - celles avant tout d'avoir "volé le secret de la bombe atomique au profit des Russes" -, les autorités américaines ont cherché systématiquement les boucs émissaires, dont les Rosenberg, juifs et communistes comme beaucoup d'autres, se sont révélés les plus exemplaires.

Etant donné le contexte général de l'affaire - plus important certes que les détails de l'affaire elle-même -, l'auteur consacre une place prépondérante à la description et à l'analyse de l'époque et à ses événements les plus significatifs : la grande "épuration" contre l'industrie du cinéma, l'élimination des "rouges" ou présumés tels à Hollywood, ainsi que l'imposition des serments de "loyalisme" dans les écoles comme dans les syndicats ouvriers à travers le pays. Sur la scène internationale, le caractère belliciste de Washington a mené à l'intervention militaire des Etats-Unis en Corée, pr?curseur d'autres guerres lointaines, celle du Vietnam par exemple et plus tard la première puis la seconde guerre du Golfe.

Les Rosenberg - loin d'être simplement des victimes inconscientes d'une situation inexorable - ont, selon l'auteur, parfaitement compris le lien étroit entre ce qu'ils appelaient le "coup monté" devenu meurtrier contre eux-mêmes et le contexte national et international. Ainsi, dans une de ses lettres de prison, Julius écrit à son épouse : "Nous sommes les premières victimes du fascisme américain." L'originalité de Jaeger tient à son effort pour comprendre et pour expliquer la psychologie des accusés eux-mêmes.

Pour l'auteur - qui, en compagnie d'une collaboratrice, a mené à bien beaucoup d'interviews avec des personnes impliquées dans l'affaire et a examiné quantité de lettres et d'archives (y compris les minutes des messages échangés vers la fin de la guerre entre le Kremlin et ses agents aux Etats-Unis) -, les Rosenberg avaient effectivement transmis aux agents soviétiques des informations non nucléaires, industrielles et techniques. Leur motivation pour cette activité extrêmement risquée était uniquement idéologique - leur volonté de soutenir et d'informer correctement l'URSS comme contrepoids à la puissance des nazis d'abord, mais plus tard des Etats-Unis. Dans ce but, ils n'hésitaient pas à sacrifier finalement leur vie au service de leur idéalisme, même si celui-ci était à certains égards irréaliste, voire dévoyé.

L'ouvrage conclut en ces termes : "Que l'on réhabilite ou non les Rosenberg ne leur donnera pas raison devant l'Histoire si par ailleurs, à force de ne voir en eux que des victimes, on oublie ce qu'ils étaient, ce qu'ils ont donné pour que survivent leurs idéaux."



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Auteur :  damien [06 août 2005, 20:55 ]
Sujet du message : 

Quelques Wallpapers pour étayer cette douleureuse histoire.

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Ce mémorial se trouve à CUBA à la Havane.

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Auteur :  spectateur [06 août 2005, 23:56 ]
Sujet du message : 

C'est surtout dans les milieux de gauche et d'extrême-gauche que l'affaire à soulever les "passions"...

Plus en Europe qu'en Amérique, l'affaire Rosenberg a surtout été exploitée par les milieux communistes, au début des fifties, pour servir d'écran de fumée aux actions anti-démocratiques commises contre les peuples d'Europe de l'Est par les suppots de la stalinisation... C'est l'époque où la chasse aux titoïstes avait commencé à remplacer celle du troskyisme...

Je trouve normal que Cuba ait dédié un monument à ces martyrs communistes, après tout Castro est en passe de devenir le dernier des staliniens... Et lui, il ne peut pas dire qu'il n'avait pas de sang sur les mains...

Auteur :  damien [07 août 2005, 11:07 ]
Sujet du message : 

Doucement Boris dans vos propos,(du calme)

ne mélangez pas les choses,les époques...

dans l'histoire,vous avez le droit d'avoir vos opignons,vous êtes

Américanisé,que ceci vous garde tout de même votre esprit critique.

Et la liberté de ne point froisser les autes volontairement.

Auteur :  damien [07 août 2005, 11:21 ]
Sujet du message : 

Citation :
Castro est en passe de devenir le dernier des staliniens... Et lui, il ne peut pas dire qu'il n'avait pas de sang sur les mains...
Nous venons Boris de commémorrer les 60 ans d'hiroshima,d'autres ont

semble-t-il du sang sur les mains,non?

http://aerostories.free.fr/hiroshima/

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